Je suis en vacance. Couché tôt hier soir, et levée tôt aussi. Les chaines infos dissertent sur la fin de DSK, et son départ en menottes. Les réactions sur succèdent les unes après les autres. Le déni pour les autres, l'indignation, nouveau sport national, pour d'autres. Pour moi, c'est la surprise qui perdure, et un peu de tristesse aussi.
J'ai lu quelques blogs. Mes amis, toujours. Yann Savidan met tout le monde dans le même sac : le bon français est pitoyable comme il dit. "Alors, lorsque Dominque Strauss-Kahn se fait inculper, le bon Français voudrait qu'on lui coupe les couilles tout de suite. Travail, famille patrie et droiture est le slogan de sa toute petite vie." Oui. Un peu généraliste (d'autres diront "attention à l'amalgame"...), mais sur le fond oui. J'irais juste un peu plus loin.
Si c'est ce même français qui a hurlé avec les stars de l'indignation et de la lutte contre le racisme quand Laurent Blanc a prononcé le mot black, dans une réunion dont les propos ont été volés pour réaliser une "dénonciation citoyenne", Yann a raison. Le bon français est pitoyable.
Si c'est ce même français qui veut que l'automobiliste soit condamné dès qu'il entre dans une voiture et qu'il roule à 51 km/h au lieu de 50, et qu'il veut que les flics soient présents sur le terrain pour le saigner lui, quitte à laisser certains quartiers sans surveillance, et certains petits larcins impunis, oui, il a raison, le bon français est pitoyable.
Si c'est ce même français qui n'aura cessé, pendant 4 ans, de voir du fascisme et du racisme dans toute parole de Nicolas Sarkozy, et n'a cessé de réclamer sa démission parce qu'il aurait préféré que ça soit le camp d'en face à sa place, oui le bon français est pitoyable. Si ce même français qui voulait les couilles d'Eric Woerth et les ovaires de MAM, après une campagne de dénonciation et lynchage écœurante, Yann a raison : ce bon français est pitoyable.
Parce que le lynchage, qu'il porte sur Eric Woerth, sur Julien Dray ou sur Dominique Strass-Kahn, c'est abject. Et personnellement je n'aime pas ça. Je n'aime pas ce début de lynchage sur DSK. Si les faits sont avérés, ce qui lui est reproché est extrêmement grave, et machination de je ne sais qui ou pas il sera condamné. Mais je ne lui tirerai pas des mollards dans le visage comme le font beaucoup d'autres.
Après, Nicolas soupire devant la situation, en ayant une pensée pour Dominique Strauss-Kahn. Et remarque que le candidat du PS risque de n'être qu'un "candidat par défaut". Lionel Jospin eut été ce candidat par défaut en 1995, il a été au deuxième tour (n'est ce pas Gabale ^^). En tous cas, si cela doit être Martine Aubry, il lui faudra s'expliquer sur son élection à la tête du PS, comptes qu'elle n'a jamais rendu.
Et oui c'est vrai : les cartes sont redistribuées pour 2012. Et là, le jeu il est bien brumeux...
Nicolas conclut : "toute mon amitié va à DSK, qu’il soit coupable ou non, je m’en fous. Je n’y croirai jamais". Je ne cherche pas, pour ma part, à y croire ou non. Mais bizarrement, j'ai beaucoup de sympathie ce matin pour DSK, parce que je suis comme ça, ceux qui sont lynchés me sont sympathiques. Cela n'est pas incohérent avec l'abjection que j'ai pour l'acte qui lui ait reproché.
Et quelques parts, je conserve cette pensée pour ceux qui aiment DSK, et se retrouvent effondrés aujourd'hui. Parce que j'ai connu ces moments. Et parce que la politique est parfois quelque chose d'inhumain...
Ca sera long d'ici 2012... Et je crains qu'on ait pas encore tout vu...
J'ai lu quelques blogs. Mes amis, toujours. Yann Savidan met tout le monde dans le même sac : le bon français est pitoyable comme il dit. "Alors, lorsque Dominque Strauss-Kahn se fait inculper, le bon Français voudrait qu'on lui coupe les couilles tout de suite. Travail, famille patrie et droiture est le slogan de sa toute petite vie." Oui. Un peu généraliste (d'autres diront "attention à l'amalgame"...), mais sur le fond oui. J'irais juste un peu plus loin.
Si c'est ce même français qui a hurlé avec les stars de l'indignation et de la lutte contre le racisme quand Laurent Blanc a prononcé le mot black, dans une réunion dont les propos ont été volés pour réaliser une "dénonciation citoyenne", Yann a raison. Le bon français est pitoyable.
Si c'est ce même français qui veut que l'automobiliste soit condamné dès qu'il entre dans une voiture et qu'il roule à 51 km/h au lieu de 50, et qu'il veut que les flics soient présents sur le terrain pour le saigner lui, quitte à laisser certains quartiers sans surveillance, et certains petits larcins impunis, oui, il a raison, le bon français est pitoyable.
Si c'est ce même français qui n'aura cessé, pendant 4 ans, de voir du fascisme et du racisme dans toute parole de Nicolas Sarkozy, et n'a cessé de réclamer sa démission parce qu'il aurait préféré que ça soit le camp d'en face à sa place, oui le bon français est pitoyable. Si ce même français qui voulait les couilles d'Eric Woerth et les ovaires de MAM, après une campagne de dénonciation et lynchage écœurante, Yann a raison : ce bon français est pitoyable.
Parce que le lynchage, qu'il porte sur Eric Woerth, sur Julien Dray ou sur Dominique Strass-Kahn, c'est abject. Et personnellement je n'aime pas ça. Je n'aime pas ce début de lynchage sur DSK. Si les faits sont avérés, ce qui lui est reproché est extrêmement grave, et machination de je ne sais qui ou pas il sera condamné. Mais je ne lui tirerai pas des mollards dans le visage comme le font beaucoup d'autres.
Après, Nicolas soupire devant la situation, en ayant une pensée pour Dominique Strauss-Kahn. Et remarque que le candidat du PS risque de n'être qu'un "candidat par défaut". Lionel Jospin eut été ce candidat par défaut en 1995, il a été au deuxième tour (n'est ce pas Gabale ^^). En tous cas, si cela doit être Martine Aubry, il lui faudra s'expliquer sur son élection à la tête du PS, comptes qu'elle n'a jamais rendu.
Et oui c'est vrai : les cartes sont redistribuées pour 2012. Et là, le jeu il est bien brumeux...
Nicolas conclut : "toute mon amitié va à DSK, qu’il soit coupable ou non, je m’en fous. Je n’y croirai jamais". Je ne cherche pas, pour ma part, à y croire ou non. Mais bizarrement, j'ai beaucoup de sympathie ce matin pour DSK, parce que je suis comme ça, ceux qui sont lynchés me sont sympathiques. Cela n'est pas incohérent avec l'abjection que j'ai pour l'acte qui lui ait reproché.
Et quelques parts, je conserve cette pensée pour ceux qui aiment DSK, et se retrouvent effondrés aujourd'hui. Parce que j'ai connu ces moments. Et parce que la politique est parfois quelque chose d'inhumain...
Ca sera long d'ici 2012... Et je crains qu'on ait pas encore tout vu...