Longue période de n’importe quoi, c’est le titre de l’excellent billet du jour d’Hashtable…. Il parle de la situation économique du moment. Je partage totalement son sentiment…
Une longue période de n’importe quoi, c’est ce que je ressens en ce moment. Du n’importe quoi, du risible, du ridicule, de l’indécent. Et impression très forte que jusqu’en Mai 2012, cela n’ira que crescendo…
Une période où il y a une élection à la fin. Campagne nauséabonde disaient certains. Ils ont raison. La une du jour de
Libération par exemple, nauséabonde. Mais Libération fait du Libération : les militants applaudissent, et iront hurler sur l’indécence du camp d’en face, c’est normal. Ca participe au n'importe quoi et au nauséabond de la campagne, mais bon...
A coté de ça, le Figaro fait
sa une aussi sur le camp d’en face. L’attaque n’est pas autant puante, mais elle est tout aussi ridicule, en mettant à sa une Hollande étiré entre une Joly
(qui devrait bientôt terminer de tuer électoralement parlant les verts), et un Bayrou qui reste un candidat du centre droit. Taper sur Hollande pourquoi pas, mais sur un « non point », c’est idiot…
Et puis il y a le reste. L’actualité qui n’est pas marrante. Des gens abattu en pleine rue à Marseille. Tout le monde hurle à l’instrumentalisation, mais instrumentalise politiquement avec délectation. C’est le jeu, ça participe au n’importe quoi.
Et l’actualité sociale du moment, avec des plans sociaux en veux tu en voilà, un chômage qui augmente. Certains s’en régale de ces mauvaises nouvelles
(penses-tu, avec l’élection qui arrive…). Avant eux, d’autres s’en sont régalé en Angleterre, en Espagne, au Portugal… Mais bon, quand une élection est là, on profite de tout et de n’importe quoi.
Longue période de n’importe quoi… Vivement qu’elle se termine. Qui que soit le vainqueur. A mon avis, quelque soit le vainqueur, l’été 2012 sera très difficile… Et les promesses d’aujourd’hui, celles qui n’engagent que ceux qui les écoutent, seront vite balayées par des mesures qui feront encore très mal à tout le monde…
Mais bon l’argumentaire est déjà rodé : ça sera la faute « au bilan pitoyable de la droite qui nous oblige à renier nos promesses et à vous faire souffrir » ou « aux 35 heures d’il y a 10 ans » ou « à la crise ». On trouvera bien quelque chose comme raison pour faire avaler la carotte nouvelle…
Une longue période de n’importe quoi qui n’est pas prête de se terminer…
(et avant qu’un troll à la con vienne le faire : oui, ce billet, c’est n’importe quoi aussi…)