J’ai en mémoire la déclaration de candidature de Jacques Chirac en 2002. C’était chez moi, dans la ville où je suis né. Avignon.
L’image était belle, il me semble qu’on voyait, au fond, le fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. Outre le lieu, je garde le souvenir d’une belle déclaration. Simple. Une question d’une Marie-José Roig toute fofolle. Une réponse simple, un « oui »…
J’en garde un beau souvenir. Une belle période de ma vie. 2002, mon début de carrière. J’étais à Marseille, il faisait beau ce 11 Février. Il fait toujours beau à Marseille. Et puis j’étais jeune…
2002 reste une année particulière pour moi… Au début, j’étais Orphée et je jouais de la lyre, entre Vieux Port, Pont d’Avignon et Lac Léman. Le tout sous la protection d’Athéna… Et puis comme Orphée, je suis tombé en enfer, avant de revenir au paradis à la fin de l’année… Belle et riche année que celle de 2002.
Revenons à la déclaration de Jacques Chirac. A la fin de son premier septennat, je faisais parti de ceux qui, dans son camp, étaient très critiques vis-à-vis de lui, de son bilan, de ses choix politiques. J’avais été opposé à son référendum sur le quinquennat. Et en 1999, j’avais voté pour la liste Pasqua contre l’officielle liste Sarkozy aux élections européennes. Il ne faut jamais oublier qu’en 2002, Chirac ne fait pas l’unanimité dans camp, comme Sarkozy aujourd’hui. En témoignent aussi les candidatures (ou projets de candidature) de Pasqua, Bayrou, Madelin, et déjà de Christine Boutin (sans risible bombe atomique à la sauce tomate).
En ce qui me concerne, le 11 Février 2002, j’accueille la déclaration de candidature de Chirac comme un évènement de l’histoire politique. De la même manière que la déclaration consternante de Balladur, ou l’annonce de non candidature de Delors, pour l’élection de 1995. De la même manière que la Voix du Nord de Chirac en 1994, le « oui » de Mitterrand en 88, ou le fax de Jospin en 2002. Un moment d’histoire.
Ajoutant qu’au moment de l’annonce, je suis plus attiré par d’autres possibles candidatures. Celle de Charles Pasqua, qui plait au RPR que je suis. Celle de François Bayrou aussi, déjà. Son passage à l’éducation nationale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable (loin de là…), mais j’ai apprécié ses prises de position en tant que président de l’UDF (notamment les régionales de 1998), et son début de fronde devant la création de la gargantuesque UMP (UEM à l’époque).
Le final, c’est le 21 Avril 2002. Je tiens le bureau de vote de mon village. Je me balade dans le canton. Et je vote, à 17h30, pour Jacques Chirac. Parce que j’ai peur d’un deuxième tour Jospin – Le Pen. Et c’est derrière un mandat décevant pour Jacques Chirac. Son dernier. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy…
Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.
A cette époque là, je me souviens que beaucoup d’électeurs de droite espéraient presque une victoire de Jospin. Pour « nettoyer la droite » et passer à quelque chose de neuf. Toute ressemblance avec une période actuelle… Au final ? Chirac a été réélu. Beaucoup ont finalement voté pour lui dès le premier tour. Sans joie, sans envie.
Je ne suis pas convaincu que l’histoire recommencera. Je suis persuadé qu’il n’y a aucune leçon à tirer, et que l’histoire de 2012 ne sera pas celle des élections d’avant. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac. La droite d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier. Et à coté François Hollande n’est pas Lionel Jospin, même si lui aussi (ainsi que son entourage et ses soutiens) sont persuadés d’une victoire, et que cela se voit un peu trop.
Je ne sais pas comment sera la déclaration de candidature de Sarkozy ce soir. Elle sera moquée par une certaine partie de la pravdasphère. L’UMP officielle se pâmera de bonheur. Et bon, on verra ce que l’on devra voir.
Par contre, il est évident qu’il se déclare tôt. De la même manière qu’un Chirac en 2002, il voit que la situation est moche pour lui. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il pourra gagner, Nicolas Sarkozy. Encore plus s’il choisi de faire une campagne très à droite.
On verra la suite. Mais même si ça sera long 10 semaines, ça sera passionnant…
L’image était belle, il me semble qu’on voyait, au fond, le fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. Outre le lieu, je garde le souvenir d’une belle déclaration. Simple. Une question d’une Marie-José Roig toute fofolle. Une réponse simple, un « oui »…
J’en garde un beau souvenir. Une belle période de ma vie. 2002, mon début de carrière. J’étais à Marseille, il faisait beau ce 11 Février. Il fait toujours beau à Marseille. Et puis j’étais jeune…
2002 reste une année particulière pour moi… Au début, j’étais Orphée et je jouais de la lyre, entre Vieux Port, Pont d’Avignon et Lac Léman. Le tout sous la protection d’Athéna… Et puis comme Orphée, je suis tombé en enfer, avant de revenir au paradis à la fin de l’année… Belle et riche année que celle de 2002.
Revenons à la déclaration de Jacques Chirac. A la fin de son premier septennat, je faisais parti de ceux qui, dans son camp, étaient très critiques vis-à-vis de lui, de son bilan, de ses choix politiques. J’avais été opposé à son référendum sur le quinquennat. Et en 1999, j’avais voté pour la liste Pasqua contre l’officielle liste Sarkozy aux élections européennes. Il ne faut jamais oublier qu’en 2002, Chirac ne fait pas l’unanimité dans camp, comme Sarkozy aujourd’hui. En témoignent aussi les candidatures (ou projets de candidature) de Pasqua, Bayrou, Madelin, et déjà de Christine Boutin (sans risible bombe atomique à la sauce tomate).
En ce qui me concerne, le 11 Février 2002, j’accueille la déclaration de candidature de Chirac comme un évènement de l’histoire politique. De la même manière que la déclaration consternante de Balladur, ou l’annonce de non candidature de Delors, pour l’élection de 1995. De la même manière que la Voix du Nord de Chirac en 1994, le « oui » de Mitterrand en 88, ou le fax de Jospin en 2002. Un moment d’histoire.
Ajoutant qu’au moment de l’annonce, je suis plus attiré par d’autres possibles candidatures. Celle de Charles Pasqua, qui plait au RPR que je suis. Celle de François Bayrou aussi, déjà. Son passage à l’éducation nationale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable (loin de là…), mais j’ai apprécié ses prises de position en tant que président de l’UDF (notamment les régionales de 1998), et son début de fronde devant la création de la gargantuesque UMP (UEM à l’époque).
Le final, c’est le 21 Avril 2002. Je tiens le bureau de vote de mon village. Je me balade dans le canton. Et je vote, à 17h30, pour Jacques Chirac. Parce que j’ai peur d’un deuxième tour Jospin – Le Pen. Et c’est derrière un mandat décevant pour Jacques Chirac. Son dernier. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy…
Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.
A cette époque là, je me souviens que beaucoup d’électeurs de droite espéraient presque une victoire de Jospin. Pour « nettoyer la droite » et passer à quelque chose de neuf. Toute ressemblance avec une période actuelle… Au final ? Chirac a été réélu. Beaucoup ont finalement voté pour lui dès le premier tour. Sans joie, sans envie.
Je ne suis pas convaincu que l’histoire recommencera. Je suis persuadé qu’il n’y a aucune leçon à tirer, et que l’histoire de 2012 ne sera pas celle des élections d’avant. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac. La droite d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier. Et à coté François Hollande n’est pas Lionel Jospin, même si lui aussi (ainsi que son entourage et ses soutiens) sont persuadés d’une victoire, et que cela se voit un peu trop.
Je ne sais pas comment sera la déclaration de candidature de Sarkozy ce soir. Elle sera moquée par une certaine partie de la pravdasphère. L’UMP officielle se pâmera de bonheur. Et bon, on verra ce que l’on devra voir.
Par contre, il est évident qu’il se déclare tôt. De la même manière qu’un Chirac en 2002, il voit que la situation est moche pour lui. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il pourra gagner, Nicolas Sarkozy. Encore plus s’il choisi de faire une campagne très à droite.
On verra la suite. Mais même si ça sera long 10 semaines, ça sera passionnant…