Je passe sur ce que je pense du Festival d’Avignon. Je ne
suis pas fan de cette manifestation, et n’irai pas dans cette ville durant le
mois de Juillet. Je ne suis pas sensible au théâtre, et globalement cette
ambiance ne m’est pas agréable. Pour autant, je sais ce que la région et la
ville doivent au Festival d’Avignon. Et cette période est aimée et appréciée
par beaucoup. Ce serait dramatique qu’à cause d’une poignée d’ultra-gauchistes
réactionnaires et radicaux, une majorité se trouve punie.
Comme le rappelle l’article du Figaro à propos du mouvement
des intermittents, ces derniers ont décidé, à une large majorité, de maintenir
les spectacles. « À 80% ils ont voté pour cette solution équilibrée et
responsable, se réservant le droit d'intervenir sous forme de prises de
paroles, débrayages, voire grève ». Solution équilibrée et « responsable »…
Responsable… Ces syndicats extrémistes qui font énormément de
mal à l’emploi, à l’économie et à la société ne le connaissent pas, ce mot. Et
ils se sont comportés en quasi-délinquant hier soir, empêchant des gens de
travailler.
« Quelques éléments radicaux, se disant représentants
de la coordination nationale, se sont présentés hier soir au palais des Papes
alors qu'avait lieu l'avant-dernière répétition du Prince de Hombourg de
Kleist.
Énervés, et fous
furieux de voir les camions-régie de France Télévision stationnés en
contrebas du palais pour assurer la retransmission en direct du spectacle, ils
pénètrent par la porte d'en bas et tentent d'arriver dans la cour.
Bientôt repoussés, ils ont affronté les intermittents du
festival à la sortie. Le ton est monté très vite. Les AG des salariés du
festival sont fermées. Les journalistes respectent cette décision. Pas les
«nationaux» et autres irresponsables, disons le mot, ils sont irresponsables. »
Des intermittents extrémistes et radicaux affrontent d’autres
intermittents, des qui veulent travailler et ont visiblement compris que ce n’est
pas en sciant la branche sur laquelle ils vivent qu’ils feront avancer le
schmilblick. Mais comme à la SNCF, comme dans toutes ces sociétés qui ont coulé
et continuent à couler, des syndicats extrémistes continuent à jouer la
terreur. Terrorisant ceux qui travaillent. Terrorisant ceux qui veulent construire et créer.
Ces intermittents violents et extrémistes « s'enorgueillissent
d'avoir été «sur le terrain à Montpellier». Ils sont fiers d'avoir organisé le
désastre : pas une représentation en un mois au Printemps des comédiens. »
Bref, ils sont fiers d’avoir tué le Festival de Montpellier.
Comme le conclue l’article : « Mesurent-ils qu'ils mettent en danger leur
instrument de travail? Certains s'en
moquent complètement. L'ivresse du grand soir les a saisis depuis le début
de mois de juin. On ne les calmera pas et on peut prévoir des affrontements
verbaux violents entre ceux qui veulent
travailler et ceux qui veulent détruire. »
Ils s’en moquent de l’intérêt général. Les pouvoirs publics
devraient agir contre des syndicalistes extrémistes et radicaux, qui n’ont plus
rien à voir avec le combat syndical. Ils veulent détruire : il faudrait
les mettre hors d’état de nuire.
Cela reste toujours amusant de se souvenir des déclarations
du Président du Festival d’Avignon, qui menaçait de la mort du Festival si le
Front National gagnait la ville. Finalement, ça sera les amis de l’autre Front qui sont en
train de le tuer…
Mais globalement ce syndicalisme d’extrême-gauche est en
train de faire trop de dégâts (économique, social, moral aussi). Chez moi, il a
la mort de bien des entreprises sur les bras (je ne dis pas « dans sa
conscience, puis ce syndicalisme là en est dépourvu, de conscience).
Il parait urgent d’agir… En attendant, je souhaite que le
Festival se passe bien quand même. Et que ça ne soit pas une poignée de fous
qui ne représentent rien qui gagnent.