Je viens d'entendre Eva Joly, candidate du parti des verts qui était il y a peu au gouvernement, appeler à la démission du ministre de l'intérieur (que je soutiens). Je lisais hier les insanités de Cecile Duflot, ministre il y a peu, dont les positions outrancières et d'une sale opportunisme sont une cause des salpoeries qui se sont passées à Toulouse ou Nantes. Les verts ont de l'acide sur les mains...
Et puis je regardais tout à l'heure à la télévision Ségolène Royal annoncer que l'état (avec un petit "e" ce soir) cédait a Sivens. Comme hier devant les bonnets rouges ou les mamans voilées qui veulent accompagner leur bout de chou aux sorties scolaires.
On cède devant des groupuscules violents et minoritaires. Et on tape sur les couples de cadres moyens qui bossent honnêtement. On augmente le gasoil, l'électricité, le gaz. De quoi être écœuré, en avoir vraiment marre.
Demain je vais bosser. Mais franchement, à quoi bon ? Je fais parti des 45% qui paient l'impôt sur le revenu, je me fais fracasser fiscalement. Je me fais insulter sur les réseaux sociaux par des militants et par des politiques qui veulent que je crache encore plus.
Et je me demande pourquoi je me lève le cul à payer des impôts. Pour contribuer à une solidarité qui permet à certains d'aller manifester à Sivens ou Notre-Dame-des-Landes ? Qui permet à d'autres d'aller casser du flic ou du juif dans des manifestations non autorisées, mais finalement tolérées par un état qui regarde passer les trains ?
Je vois mes bébés jouer à côté du canapé pendant que je tape ce billet sur iPad. J'ai peur pour eux : quel est ce pays que je leur laisse, qu'on leur laisse ?
Je me demande où tout ceci finira. Il y a de quoi être inquiet, et écoeuré.