mardi 29 décembre 2015

Pas d'amalgames surtout... (qu'ils nous disaient)

Un des slogans de 2015 aura été « pas d’amalgames ».

En cette fin de 2015, ce mantra explose. Pendant tout le weekend, les chaines informations et les médias auront posé cette question « les corses sont-ils racistes ? ». Des sociologues spécialisés sur le « racisme en Corse » auront été mis à contribution. Des débats, pleins de débats…

A côté de ça, l’aiguille du « pas d’amalgame » aura été plantée bien profond dans la veine. Mais le « pas d’amalgame » est comme l’indignation, il est sélectif.
Le président du Conseil Français du Culte Musulman s’indignait sur BFM TV : « L'amalgame entre le guet-apens d'Ajaccio et les musulmans est insupportable ». Il a raison. Mais l’amalgame entre Corses et racistes, est-il davantage supportable ? Cet amalgame est notamment fait sur la même chaine BFM TV, qui pose la question dans des sujets.

Poser la question « est-ce que l’islam tue » est scandaleux. Se demander la nature d’un musulman n’est pas imaginable. C’est du racisme, on fait de l’amalgame. C’est péché.
Par contre, se demander si un Corse est un enculé de raciste, c’est normal. C’est éditorial. Certains diront même « c’est républicain ». Si on tire la corde un peu plus, ces mêmes gens nous diront que tabasser des pompiers et insulter les Corses, c’est « une incivilité ». Rien de bien grave.
Quant à traiter ces pompiers de « Sales Corses de merde, cassez-vous, vous n'êtes pas chez vous ici! », ce n’est surement pas choquant ! D’ailleurs, ce n’est pas sur ça que le gouvernement ou le Parti Socialiste (via son twitter) s’est indigné.

Nous nageons en plein délire. Nous continuerons à le payer très cher… Mais en attendant, ne faisons pas d’amalgame.
Et continuons d’insulter et de stigmatiser le corse, ou d’une manière générale l’homme blanc, en plus s’il a plus de 50 ans… On a le droit.


(au fait, l’actualité locale nous annonce que des crèches de Noel ont été incendiées ici, et … Pas d’indignation officielle ?) 

lundi 28 décembre 2015

Matin glacial dans le Forez

Les informations montraient hier en boucle l'hiver printanier (aussi la Corse raciste, oubliant sciemment les racistes ayant insulté avant Corses et République...). Il faisait chaud...

Pourtant ce matin le thermomètre était glacé. Le mercure ne dépassant pas le zéro. Cela donnait des jolis paysages.
Comme toujours et comme à chaque saison la nature aux portes de l'Auvergne est chouette...



Ne pas oublier que nous sommes en hiver, malgré le flot d'informations qui semble nous informer du contraire.

Ne pas oublier non plus qu'il n'y a pas qu'un seul racisme, en Corse ou ailleurs. Mais le racisme sélectif est malheureusement une plaie de notre époque, ainsi que l'instrumentalisation de celui ci...

dimanche 27 décembre 2015

Croix de chemins Instagram

Quelques croix rencontrées ci et là sur des chemins foréziens. Qui témoigne de l'histoire de nos territoires, et de ceux qui l'ont construit.


Ces photos sont prises autour de Saint Hilaire Cusson la Valmitte dans le Forez. 



Cette dernière photo n'est pas une croix, mais une rencontre sympathique 200 km plus bas, à Chateauneuf du Pape. Rencontre avec cette petite statuette qui évoque des souvenirs.

Des marques de notre histoire, et de notre héritage chrétien. Qui me touchent. Et qu'il ne faut pas oublier, ni renier, encore moins mépriser. 

Ce n'est pas méprisable d'être attaché aux racines de mes grands parents et de ceux qui étaient là avant nous...




Noël dans 30 ans ? Fiction cauchemar

Au moment où le pouvoir a snobé Noël et les chrétiens pour préférer « affirmer son respect aux quelques musulmans qui ont gardé une église dans le Nord » (Cazeneuve) ou « s’insurger devant les évènements de Corses » (Valls, pas pour les pompiers ou les gendarmes agressés mais pour la salle de sport- mosquée vandalisé), la lecture d’un article fiction du Point est très intéressant. Ou effrayant, c’est selon.

L’article s’appelle « Joyeuses fêtes – dans 20ans , un Noël cauchemardesque », écrit par Marc Fourny.  Je le recopie intégralement, tant je le trouve, comme le dit le titre, cauchemardesque. Mais je me dis que…

À force de gommer les différences, de multiplier les règlements et d'aplanir les cultures, voilà à quoi pourrait ressembler Noël dans trente ans...  
La famille attablée autour d'un foie gras prometteur, le sapin qui clignote, un feu ronflant dans la cheminée, les santons de Provence au garde-à-vous dans du papier rocher en attendant la naissance du petit Jésus... L'image d'Épinal d'un Noël bientôt révolu ? En exagérant un peu, et avec une pointe d'ironie, on pourrait supposer qu'on n'en est plus très loin, surtout si l'État, qui se mêle de tout sauf de l'essentiel, continue à nous casser les pieds. 
À quoi pourrait bien ressembler Noël dans trente ans en France ? Disparue la crèche, cette manifestation gothique, dangereuse et tendancieuse, au nom de la laïcité et du "vivre ensemble". Même les églises n'oseront plus la dresser sur les parvis pour éviter toute polémique. Seuls les plus fervents catholiques, comme jadis sous la Révolution, oseront perpétuer encore la tradition au fond de leur salon. 
Le sapin ? Il est en plastique, interdiction de couper de vrais arbres, et tout juste toléré : pas d'étoile au sommet, qui pourrait rappeler celle de Bethléem, plus d'anges, ces créatures fantasques issues de textes sacrés, encore moins de guirlandes clignotantes, car les écologistes ont si bien oeuvré qu'il est désormais interdit, pour cause d'économies de bout de chandelle - c'est le cas de le dire -, d'utiliser ces serpentins électriques. Sans compter le sacro-saint principe de précaution qui a été brandi pour éviter tout risque d'incendie.

Et la messe de minuit ? Cela fait belle lurette qu'on la déserte : il n'y a plus un curé à trente kilomètres à la ronde, on ne va pas brûler de l'essence pour aller se geler dans des édifices mal entretenus, faute de moyens et de fidèles. On pourra toujours regarder la cérémonie du Vatican retransmise en direct sur la Toile, car voilà bien longtemps qu'aucune chaîne de France n'a plus l'audace de la programmer sur son antenne. Et pour ceux qui sont adeptes des carillons qui bourdonnent, tant pis : les clochers sont sommés de rester silencieux pour ne pas choquer les autres confessions.

Heureusement, il reste les agapes, ce réveillon qui réveille les papilles et resserre, pour un temps, la famille dispersée. Mais, là encore, tout a changé : le foie gras est désormais interdit, le Sud-Ouest s'est définitivement reconverti dans le chocolat bio, l'État a finalement cédé face au combat mené par les défenseurs de la cause animale. Personne n'ose peler des clémentines et des oranges sur la majeure partie du territoire français depuis qu'on est tenu de manger local sous peine d'amende. Quant à la bûche de Noël, elle n'est plus à la mode : elle avait un côté chrétien dérangeant et rappelait avec trop de perversité l'agonie de nos forêts décimées...
  
Au petit matin, les enfants se précipitent autour d'une cheminée décorative qui ne crépite plus depuis maintenant vingt ans : on n'a plus le droit de faire des feux de bois, trop polluants. Les chorales de circonstance entonnent encore timidement quelques chants, mais surtout pas "Il est né, le divin enfant" ou "Douce Nuit", bien trop clivant, on se reporte à la rigueur sur "Vive le vent" ou "Mon beau sapin". 
La Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois, rebaptisée à la hâte, a revu tout son répertoire et laissé les aubes au vestiaire. Saint Nicolas n'a plus le droit de cité à Strasbourg - un évêque qui distribue des bonbons, ça va pas la tête ? - et le père Noël se fait rarissime : ce vieillard autoritaire finissait par traumatiser les enfants, les psychologues ont fini par avoir sa peau. Sans compter que ses amples vêtements pouvaient cacher une bombe : bien trop dangereux pour un rassemblement, le costume est désormais proscrit dans les lieux publics.

Bref, Noël pourrait ressembler demain à une grande fête collective où seuls subsistent les cadeaux que l'on s'offre avec excitation autour d'une date symbolique, avec le vague souvenir qu'il s'agit d'un anniversaire. De qui déjà ? Chut, dire son prénom, c'est politiquement incorrect. 
Allez, joyeux Noël - pardon, joyeux décembre ! - quand même...

samedi 26 décembre 2015

Noël, joie et triste indifférence

C'est une jolie fête Noël. Les enfants sont heureux. Les maisons décorées. La crèche de la belle-famille est mignonne, le sapin aussi. 

Nous avons mangé et bu. Beaucoup. Trop. Les virages foréziens ont fait mal à mon estomac hier...

A part ca, c'est joli Noël. Quand des chrétiens se font persécutés dans le monde à cause de leur religion, c'est important de le fêter Noël. Je suis de ceux qui ont trouvé les silences de nos dirigeants (Hollande, Valls, le PS aussi) insupportable, surtout en ce moment. Surtout quand des chrétiens se font massacrer. 

Surtout quand l'été précédent, on s'est répandu longuement pour fêter la fin du jeune d'une autre religion. 

J'ai souvent critiqué cette sélectivité. Ce mépris pour les chrétiens, de France et d'ailleurs. Mépris, le mot est juste. J'étais ému hier de lire les moqueries méprisantes de certains (militants) sur Twitter, qui moquait la "catosphère". La moquerie, le mépris... Il n'a pas grand de chose de pire. De plus blessant.
Après, il est facile de s'étonner du vote communautaire. Quand on y contribue fortement, candidat de la race blanche catholique contre les autres... Écœurant, et triste. 

Un Noël que j'ai trouvé à l'image de notre société. Mépris vis à vis de certains. 

Violence vis à vis d'autres. Le vandalisme d'une mosquée à Ajaccio est quelque chose de scandaleux et de condamnable. C'est scandaleux de vandaliser un lieu de culte, de sépulture. De vandaliser une croix ou une chapelle. Une synagogue ou une mosquée.

Mais là encore, il sera inadmissible de minimiser ou de snober la profanation d'un lieu de culte chrétien. Les journaux locaux en relatent toutes les semaines.

Noël heureux chez moi. Mais Noël triste globalement. Parce qu'une société divisée, totalement. Et un mepris blessant pour les chrétiens. L'indifférence...

jeudi 24 décembre 2015

Et surtout Joyeux Noel !

Crèche de Noël aux champignons

J'adore la crèche de la maison, faite par bébé Faucon. Le petit Jésus arrivera cette nuit, en même temps que le papa Noël.

Les petits sont sur-excités sinon...

mercredi 23 décembre 2015

Les portes de l'Auvergne en automne Instagram

D'habitude, je poste les photos en Instagram dans mon Grenier du Faucon. Ce soir, non. L'automne est derrière nous, mais je mets quelques Instagram forézien qu'il reste sur mon iPhone.


Le début de l'hiver est quand même bizarre. Il fait chaud. Et demain, c'est Noël...

Billet de pas grand chose du tout.

mardi 22 décembre 2015

Déjà l'hiver et la fin de l'année...

L'automne est passé tellement vite. Sans réellement être là. Il a fait chaud, et les couleurs sangs et or sont vite parties.

Un automne particulier. Du sang, beaucoup. Une élection quelques instants derrière. Et des sentiments bizarres. 
Sur une société qui ne se supporte plus. Sur une classe dirigeante qui ne dirige plus rien. Sinon la construction d'un tas de ruine...

Une année particulière. Qui est en train de se finir, enfin. Et le sentiment que 2016 peut encore être pire. 

Un billet vraiment de rien, un simple soupir après quelques whiskys. Je me dis que je ne suis bon qu'à poster des photos de coucher de soleil ou de promenade en Auvergne ou en Provence. Mais je préfère ça aux insultes qui fusent ci et là.

Je me souviens d'un billet il y a très longtemps, chez mon même copain Nicolas. Début d'année 2013, où on parlait de "respect". Pour moi, le début de la fin du plaisir dans les blogs avait déjà commencé depuis longtemps (campagne présidentielle 2012 déjà irrespirable, en particulier au moment de l'affaire Merah)

J'ai pris la photo il y a pas longtemps. Ce village de Falconette, où je me sens chez moi. J'ai l'impression qu'il symbolise bien cette fin d'année. Une année de merde.
Mais demain peut être encore pire si on se laisse aveugler par la douceur de ce coucher de soleil agréable...

On arrive juste dans l'hiver. Pourtant j'ai l'impression d'être déjà épuisé.

Nous devons vraiment redresser le truc. Et je crois que nous (je m'inclus dans le "nous") avons une responsabilité écrasante dans ce bouzin...
Parce que nos élites et nos têtes à l'Elysée et ailleurs, je n'y crois pas une seule seconde. Je pense que ce n'est pas leur intérêt de faire mieux qu'un tas de ruines...

(photos prises à Saint Hilaire Cusson la Valmitte... J'y passe la fin de l'année, je vous accueillerai volontiers, mais il faut le trouver ce coin délicieusement perdu...)

dimanche 20 décembre 2015

Morceau de vie de famille : Chien et chat Instagram

Petit chat squattait notre jardin, et presque notre maison. 
Malgré mon allergie des chats, je l'aimais bien petit chat. Il a animé notre printemps, notre été, et le debut de l'automne.

Les bébés l'adoraient


Et puis Galia, chienne des beaux parents, est arrivée en Octobre pour un week-end. Chez elle : Galia est chez elle chez nous. 
Les bébés l'adorent aussi, elle est née 6 mois avant bébé 1 (bébé Faucon). Ils sont frère et sœur.

Sauf que Galia. C'est un chien. Sur cette photo, elle dort. Mais c'est un Shiba Inu. Un chien japonais. Ce n'est pas un chien chasseur, c'est un chien Ninja.
Alors un chat qui vient sur son territoire...

Cela fait deux mois que nous n'avons plus de nouvelles de petit chat. Mes enfants le demandent, surtout bébé 2 : "lé pù châââ ?"... Et je le vois partir à la porte fenêtre hurler "châââ !!!"
Bébé Faucon croit encore au père Noël. Mais sa logique est plus dure : "Galia a du le manger petit chat :-( "

La vérité est sans doute entre les deux...

Une histoire de famille. De ma famille. On est loin des conneries chez les républicains ou chez les amis du Presdient, mais mes histoires de famille sont aussi pas mal.

Sinon j'ai encore mal au genou...


samedi 19 décembre 2015

Bière d'avant Noël

Ambiance d'un samedi soir avant Noël. La Leffe Royale de Noël est divine...

Cette photo est mieux que celle de la plaie sur mon genou. Un point ce matin, suite à un accident en allant courir... Un panneau de signalisation coupé à hauteur de genou, je ne l'ai pas vu, et bing le genou.
Ça fait trés mal... Et c'est pas beau à voir... J'espère que ça ne vas pas trop l'handicaper pour ces fêtes...

A part ça rien...

mercredi 16 décembre 2015

De l'indignation à l'acclamation

Je suis en désaccord avec le premier ministre Manuel Valls sur la minimisation faite hier à l’Assemblée Nationale sur les propos haineux de Claude Bartolone. Accuser la candidate de la droite républicaine d’être « la candidate de la race blanche » n’est pas « une polémique absurde et répétée ».
Attiser les haines raciales pour conquérir des votes communautaires quand on est le 4eme personnage de l’état, et s’en émouvoir, ce n’est pas absurde. Manuel Valls eu été, à d’autres moments, beaucoup plus inspiré quand il défendait les valeurs républicaines…

Que Claude Bartolone ait été confirmé par acclamation par le groupe socialiste a quelque chose de gênant, de dérangeant.
Le Président Hollande avait pourtant fait cette déclaration condamnant tous les racismes : « la République ne connaît pas de races ni de couleurs de peau. Elle ne reconnaît pas de communautés. Elle ne connaît que des citoyens, libres et égaux en droit. Et ce n'est pas négociable ». Je sais que la parole présidentielle n’a plus tellement de crédibilité. Mais quand même, ce n’est pas rien.

La République ne connaît pas de races ou de couleurs. Le groupe majoritaire confirme à la tête de son Assemblée quelqu’un qui a visiblement du mal avec ces notions basiques de la République. Ce n’est pas une polémique absurde, mais quelque chose de grave…
« Ce n’est pas négociable » dit le Président de la République. Que cela le devienne en fonction de la couleur politique est plus dérangeant. Ce n’est jamais absurde de discuter et débattre de la sélectivité des indignations…

Manuel Valls a tort de parler de « polémique absurde ». Cette phrase de Bartolone et la manière dont les socialistes ont absout un des leurs restera une trace politique forte. Nous en reparlerons sans doute longtemps. Elle marque pour moi une « gauche décomplexée » qui peut être inquiétante sur bien des aspects.
Elle laisse en tous cas la porte ouverte à d’autres débordements. Si celui qui taxe l’autre d’être le candidat de la race blanche est acclamé par son camp, que se passera t-il pour celui qui accusera le camp d’en face d’être « le candidat de la race d’une autre couleur » ? On lui fera une ola ?

Nous étions dans la phase d’indignation il y a quelques semaines, quand Nadine Morano avait prononcé sa célèbre phrase sur le pays de race blanche. D’où la déclaration présidentielle.

Nous sommes passés de l’indignation à l’acclamation. C’est stupéfiant. Un peu inquiétant aussi… En tous cas loin d’être une polémique absurde dont on peut se débarrasser d'une phrase dédaigneuse et méprisante…

lundi 14 décembre 2015

Lendemain d'élection

La France entière (ou un peu moins) demandant mon analyse de l’élection, voici mon billet d’après-élection. Des points jetés sur ma page Word et sur mon blog comme elles me viennent.


Pas de vainqueurs, que des vaincus. Le candidat de droite a été élu en PACA, en NPDC ou en ACAL (c’est laid ces sigles) avec les voix de la gauche. C’est le FN qui a perdu. En Bourgogne ou dans le Centre, c’est comme le Top 14 de Rugby, où le 6eme peut être champion de France. Ceux sont les troisièmes qui ont gagné, grace au maintien du FN. Là, c’est la droite qui a perdu.
Donc dans un cas, la droite a gagné grâce à la gauche. Dans l’autre, la gauche grâce au FN. Bon…

Enfin, non quand même. Morin, Pecresse, Wauquiez, Retailleau, Delga, Le Drian ou Rousset sont quand même des vrais vainqueurs quand même.

La défaite de la gauche décomplexée (mais…)
La victoire de Valérie Pécresse m’a vraiment ravi hier soir (et soulagé). Peut-être parce que je fais partie de « la race blanche » (avec en plus des enfants blonds aux yeux bleus, j’ai honte…) et que je souhaitais, de fait, la victoire de ma candidate ? Peut-être aussi car j’ai trouvé la campagne de Bartolone ordurière et abjecte, n’ayant honte de rien, jusqu’à instrumentaliser les attentats pour servir sa cause.
Mais ce qui m’inquiète, c’est que sur ce scrutin la gauche a montré qu’elle n’aurait peur de rien. Ni d’avoir trafiqué les régions pour limiter la casse, ni de faire appel aux voix de Lutte Ouvrière pour gagner par exemple. Et comme on l’a vu en Ile de France, ne pas avoir peur de lancer des appels aux votes communautaristes, et faire preuve de machisme et de racisme. Demain, ça ira jusqu’où ?

J’ai un peu peur de 2017… Un premier ministre parlait de risque de guerre civile, il n’a peut-être pas tort.


Instrumentaliser le FN. Un des enseignements de cette élection, c’est que l’instrumentalisation du FN peut rapporter gros. Il faut donc que François Hollande arrive deuxième et face à Marine Le Pen pour rester en place. Les choses sont claires. Je partageais l’avis de Bruno Lemaire quand il soupçonnait François Hollande et le PS de chercher sciemment à avoir un FN fort.
Je crains l’ambiance d’ici à 2017… Et comme j’avais dit la semaine dernière, j’ai peur que Michel Houellebecque ne passe pour un voyant…


Instrumentaliser le calendrier, les élections… En allant un peu plus loin, ces élections resteront un modèle pour les cours de sciences politiques, option « le cynisme en politique ». Nous avons eu en vrac une refonte des cartes électorales, plusieurs changements du calendrier politique (les élections auraient dû avoir lieu en 2014, puis en mars 2015, puis en décembre…). Et le fin du fin, positionnement des élections au moment de la Cop 21. Chapeau.


Publicité politique en veille de deuxième tour.  Le hasard faisait bien les choses, le monde a été sauvé une veille de deuxième tour d’élection. Outre la pause football et tirage au sort de l’Euro, le samedi aura offert une tribune merveilleuse à François Hollande et Laurent Fabius, qui étaient les stars des chaines informations… Du jamais vu de l’histoire des élections en France.
Enfin, heureusement que la Cop21 ait attendu la fin du tirage au sort de l’Euro pour se mettre d’accord, on n’aurait pas entendu le discours de clôture de Laurent Fabius (qui a été très bon soit dit en passant : c’est un homme d’état Laurent Fabius).

J’en profite pour faire deux propositions politiques. En terminer avec cette règle d’une campagne qui s’arrête le vendredi à 23h59. Personne ne la respecte.
Et supprimer cette interdiction de publication des résultats avant 20 heures. Oui, ça donne un moment sympa de voir les résultats qui tombent à 20 heures. Mais hier soir, à 19h30, j’étais sur les sites belges pour savoir les scores (parce que j’avoue, je n’ai pas tenu). C’est grotesque le faux suspense dispensé par les présentateurs télés qui sont au courant de tout.


Est-ce une vraie victoire les défaites du Front National ? Je me suis posé la question ce matin… Mais cette mobilisation « contre » quelque chose (et non pas pour), est-ce un bon signal ? D’une manière générale, est-ce un bon signal le fait qu’un parti qui fait 30-35% n’ait que deux élus à l’assemblée nationale ? J’ai l’impression que la classe politique s’est félicitée hier de quelque chose qui mériterait peut-être davantage de retenue, de réflexion…


Le cumul sélectif est donc autorisé, selon qui l’on est. Souvenir d’une charte gouvernementale en Juin 2012, à l’époque où le changement c’était maintenant (avant Cahuzac et tout ça). Epoque où le cumul était interdit quand on était ministre. Mais quand on s’appelle Le Drian, c’est autre chose.
Finalement, selon que vous serez puissant ou misérable, les règles seront différentes. La parole politique (en particulier la présidentielle) aura encore passé une soirée bizarre
  
Sarkozy, Bartolone… En tant qu’électeur de droite, je souhaite que le parti majoritaire de droite appelle son président à cesser toutes affaires courantes. Le risque est grand que Hollande et les socialistes gagnent à nouveau en 2017, et c’est à la droite républicaine et au centre de s’organiser pour que cela n’arrive pas. Des élections imperdables qui se perdent, il y en a pleins les livres d’histoire. Je crois que ça serait dramatique pour le pays que la droite perde 2017.
Pour cela, je pense qu’il faut que Sarkozy soit démis de ses fonctions, et qu’il ne soit pas candidat en 2017. Sarkozy est un repoussoir pour les électeurs. Les militants ne sont pas les électeurs, et ceux sont les électeurs qu’il faut convaincre. Pas le militant fondamentaliste convaincu.

De même, il faut que Bartolone soit démis de ses fonctions de président de l’Assemblée Nationale. Avec les leçons qu’a donné le Parti Socialiste, il est inconcevable que Valls ou Cambadelis continuent à soutenir Claude Bartolone. Qui ne peut plus être le président d’une assemblée républicaine.

Le front républicain n’existe plus.  Malgré Bertrand et Estrosi. Quand la gauche fait alliance avec les extrémistes de gauche (jusqu’à appeler Lutte Ouvrière à la rescousse comme en Bourgogne – Franche Comté), et fait des campagnes du niveau de celle de Bartolone, c’est que nous sommes passés à autre chose. Je sais bien que le chef du Parti Socialiste est un ancien d’extrême gauche, mais quand même…


Médiocrité d’ensemble de la classe politique. J’ai écouté les discours et réactions hier soir jusqu’à 21h30. J’ai trouvé cela médiocre. J’ai trouvé Valls, Cambadelis et Sarkozy nuls. A côté de la plaque. Même par quelques cotés inquiétants. J’ai trouvé Juppé aussi assez hors sujet. Et dans l’ensemble, aucun ne m’a semblé vraiment à la hauteur…
Il n’y a que Xavier Bertrand que j’ai trouvé bien hier soir. Digne. « A la hauteur ». C’est assez peu…

Finalement, je suis allé voter hier. Et je me suis même intéressé très fortement aux résultats la soirée avançant… Peut-être que j’aime la politique en fait, même si son personnel et ses militants m’écœurent tous les jours un peu plus…

(promenade en région encore. Dans l'ordre : Toulouse, Sète, Béziers, le Pic Saint Loup, Saint Gilles, Quézac, Carcassonne. Ma région est grande, mais jolie)