jeudi 9 août 2007

Infiltrés ! Une campagne au cœur des militants

Infiltrés ! Ce titre et la bande annonce m’évoquent le délicieux « Donnie Brasco » où le policier Johnny Depp infiltre la pègre d’Al Pacino en tant que petit mafieux. Là, nous sommes dans un livre où deux journalistes infiltrent les partis socialistes et UMP en tant que militant de base (toute comparaison est fortuite). Et durant les 16 mois avant le deuxième tour de l’élection présidentielle.

Le pitch m’a séduit. L’ancien militant passionné de politique que je suis ne pouvais que se ruer sur ce titre (aux excellentes éditions Privée, anciennement dirigée par notre ami Birenbaum). Et autant lever le voile de suite, je me suis régalé. Lu courant Mai, après la guerre de l’Elysée, ce retour sur ces derniers mois, vu depuis le regard de deux « militants », était plaisant. Je me revoyais aussi tel que j’étais, modeste observateur – bloggueur – forumeur, dans ces instants, dans ces moments. A ma place, avec ma vie qui défilaient durant cette campagne (changement de travail, achat d’une maison, déménagement…).

Un journaliste prend sa carte à l’UMP au cours d’une année 2006 où le président – ministre de l’intérieur n’est pas encore candidat, mais est à un firmament déjà bien éclairé. Un autre journaliste s’inscrit lui à une section du PS à Paris. La situation est différente. Les inscriptions au PS sont à 20 euros, et comme échéance importante se trouve la désignation du candidat socialiste à la présidentielle. C’est donc dans un décor de préparation à la guerre (et d'incertitudes) qu’arrivent nos deux nouveaux militants.

Je passe sur les 16 mois de militantisme, qui coïncident avec la désignation de Royal, les meetings, les polémiques, Montebourg, l’identité nationale, la Marseillaise... nous avons tous vécu cela. Mais ce livre, en plus de rebalayer d’une manière originale cette campagne électorale, est relativement bien écrit. Sous la forme d’un journal intime. Et il est arrivé à me faire vivre par procuration une campagne à Paris.
Certaines anecdotes sont remarquables. Le militant qui arrive à une réunion publique – repas de son mouvement, en fin de soirée. Rencontre de jeunes militants. Il constate les prénoms des personnes autour de lui : Philibert, Paul-Alexandre, Constant, Charles-Henri, Edouard… Je lis ça avec le sourire devant cette caricature, mais cela n’en est pas une : c’est simplement un constat. Et le journaliste militant relate cette remarque qu’il s’est faite à ce moment précis, à nous ensuite de conclure…
Et puis il y a le militant PS, qui arrive et voit toujours à sa section le gars qui s’occupe de servir le Beaujolais et d’ouvrir les paquets de chips, militant depuis que le PS existe… On revoit quelque part la caricature du prof d’histoire, « socialiste depuis toujours », avec sa barbe en collier et sa pipe, qui refait le monde comme s’il était dans sa salle des professeurs. Et je lisais ça par petites touches, avec plaisir réel.

Par moment, cela devenait plus pénible de lire le livre, et je sentais que j’étais moins « dedans ». Mais en fait, j’ai ressenti les mêmes moments de lassitude, pratiquement aux mêmes moments, durant la « vrai » campagne, la réelle, celle que j’ai vécu. Au moment de la Gare du Nord, aussi parce que je déménageais et que mes pensées allaient moins à savoir qui de la police ou des émeutiers étaient les responsables, que de savoir si les travaux seraient finis et comment se passera l’aménagement. Au moment aussi du débat Royal-Sarkozy, où cette violence et cette tension latente entre les deux m’avait sérieusement ébranlé, car elle mettait en avant ce qui me faisait frémir sur les sites que je pouvais fréquenter : un début de fracture entre deux France qui restait pourtant la même. Ce livre m’a vraiment fait ressentir les mêmes moments.

Enfin, j’ai revécu la vie du militant que j’étais entre 17 et 24 ans. Certes, la permanence RPR que je fréquentais était plus saucisson – Costière rouge que grand salon UMP parisien. Je revoyais ces « réunions publiques », avec un repas pas toujours fabuleux, facturé 140 francs. Dans le livre, c’était souvent Pierre Lelouch « l’invité vedette » qui venait prêcher la bonne parole auprès d’une assistance conquise d’avance, et qui venait là pour faire plaisir à leurs oreilles, pour entendre ce qu’elles voulaient entendre. Je l’avais devant mes yeux, cette vieille dame qui acquiesçait à chaque mot, lâchant des « c’est bien dit ! », « oui, c’est vrai », « bravo ! bien parlé ! ». Même quand la personne en face disait des choses qui auraient été condamnés quelques années plus tôt : amusant de voir certains vieux militants UMP ancien RPR tendance Seguin applaudir à l’évocation d’une « grande Europe politique ». Enfin…
Et puis quelques parts, les rues nocturnes de Villeneuve-lès-avignon, Bagnols-Sur-Cèze, Nîmes ou Marseille me revenaient. Et j’imagine que l’odeur de la colle à papier ou du tract sortant chaud de la photocopieuse pour être plié par de serviables mains ne doit guère se révéler différente en Région Parisienne.

Par contre à mon époque, celle des années Chirac, les nouvelles technologies n’étaient pas encore trop aliénantes. Impressionnant le nombre de mail ou sms reçu par nos amis militants. Le nombre de fois où Nicolas Sarkozy himself envoyait par sms à son bon militant « je passe ce soir à la télé, regarde moi ! »…

Et puis enfin l’image que je me fais des partis politiques, et qui ne me donne pas l’envie, à bientôt 30 ans, de me replonger dans le militantisme politique. Parce que je n’ai pas envie d’être cette vieille dame qui va à une réunion pour entendre ce qu’elle veut entendre, pour se rassurer et se faire plaisir. Parce que l’action militante peut se faire différemment, j’en suis convaincu.
Ce livre m’a donné de drôles d’images, que j’avoue assez négatives, de ces deux écuries politiques. L’UMP reste pour moi cette machine stalinienne, au service du triomphe quasi dogmatique d’une seule personne. C’était en 2002 Jacques Chirac, 5 ans plus tard les mêmes accompagnés de nouveaux, adorent

Promesse présidentielle tenue aprés trois mois

Premier discours du vainqueur Nicolas Sarkozy au soir du 6 Mai 2007. Parmis ses priorités : "la lutte contre le réchauffement climatique".
9 Aout 2007. Trois mois plus tard, à la veille de mes vacances estivales, le Gard est sous une chape de nuage gris. Il fait froid. Le combat parait en passe d'être gagné : on se gèle, même en été. Merci Président. (vive les promesses tenues)

mardi 7 août 2007

Sablet, Séguret, mais toujours Internet et politique

Sablet et Séguret, deux villages en Côtes du Rhône Vauclusien, au pied du Mont Ventoux. Quelques images locales.

La première, Sablet. Photo prise ce week-end sur la route de Condorcet, la Drome provençale. Sablet, niché en haut de la colline, derrière les Dentelles de Montmirail. Gigondas n’est pas loin, Vaison la Romaine non plus. Et le Ventoux qui domine, qui protège, les villages, et les vignes aux alentours. Car Sablet, comme Séguret, c’est un vignoble exceptionnel. L’appelation Côtes du Rhône Village, mais surtout une qualité proche de celles de grands Gigondas, Vacqueyras et Cairanne, en bons voisins de cuve.

La deuxième, Séguret. Là encore, le nom sonne bon la Provence. Plus que la Provence, le Vaucluse. Séguret et Sablet sont aussi proches que le pouce et l’index. Et le deuxième village est une véritable crèche, dominant la Vallée du Rhône. De là haut, on peut voir les vignes et villages de Rasteau, Roaix, Cairanne, Sainte Cecile les Vignes, même ChateauNeuf du Papes si le ciel est clair. Et le Rhône, tout au fond, qui s’écoule.
Bien sur là encore, le Ventoux veille.

Quelques petites photos de petits villages que j’apprécie tellement. Ce week-end, en allant retrouver mes amis du Loir et Cher en villégiature dans la Drôme Nyonsaise, nous sommes passés par cette magnifique route qui traverse ces vignes vauclusiennes.
Et c’est au moment que je vais évoquer le fait que Condorcet fait parti de la circonscription du bon député Villepiniste Hervé Mariton que, des jolis paysages, je vais diverger sur une discussion plus politique.

Ce samedi, ouverture du championnat de France, j’étais avec mes amis du Loir et Cher. Des socialistes. Responsables socialistes du Centre de la France, ancien député, candidat en Juin dernier sous les couleurs de la rose, élu important. La grande fille, une de mes meilleures amies. Sa jeune sœur, la maman, la mamie, une famille socialiste. Historiquement socialiste. Mais surtout, ceux sont mes amis.
A table aussi un autre de mes meilleurs amis, et sa fille. Ancien candidat RPR dans mon canton, probable candidat à une municipale. J’étais un de ses principaux soutiens et animateurs de campagne en 2004. Probablement l’aiderai je aussi en 2008.
Il ne manquait qu’un centriste Modem à la table. Peut être la plus jeune fille, qui après une jeunesse au socialisme chevillé au corps, se pose des questions sur cet appareil, sur ces dirigeants, et sur la plupart de ses militants.
Et donc au milieu, qui servait le Tavel avec la salade, votre humble serviteur bloggueur. De droite. Et son amie, qui préparait la suite. Qui vote à droite.

Oui, avec sa grande fille, on se rejoint sur pleins de points. Bien sur, il subsiste des différences de vues. L’idée de nation est peut être plus forte chez moi que chez elle. Mais on est ami, et on aime discuter ensemble. Je crois que son père m’aime bien, je l’aime beaucoup. Je crois que nos deux familles, qui n’ont au départ rien de commun, s’aiment bien.
Et mettre des RPR et des PS autour d’une table, ça n’a pas posé grand problème, bien au contraire. Bien sur, le Lirac est un sujet consensuel. Mais sur d’autres, les points de vue étaient échangés. Et les valeurs, finalement, n’étaient guère éloignées.

Et moi, au retour de la soirée qui s’est donc joué chez la grand-mère, à Condorcet, de discuter avec mon amie. De dire tout le mal sincère que je pouvais penser de certains. Cette minorité malheureusement très bruyante, dont le sectarisme, le dogmatisme, et au final la méchanceté et la bêtise, rendait mes ballades sur Internet parfois pénible. Très pénible. Les cons de droite sont comme les cons de gauche, et même comme ceux du centre : ils sont cons. Et si parfois la connerie est reposante comme disait le poète, d’autre fois elle irrite. Et personnellement, elle me fait passer des mauvaises journées.
Je crois que quand on fait, ou quand on a fait, de la politique, avec le goût de la politique et le respect de cette noble activité, on ne peut pas ne pas avoir de respect vis-à-vis de l’adversaire. C’est comme un match de sport, respect vis-à-vis de la personne qui partage la même activité, la même passion, que toi. Et qui, comme toi, aime la vie de sa cité, de sa région, de son pays, même si les remèdes ne sont pas les mêmes.

J’ai déjà dit ici combien j’avais trouvé pénible certaines discussions entre fanatiques Ségolistes et Sarkozistes. Comment je prenais avec difficilement de recul, à mon grand regret, les « attaques personnelles » que je pouvais subir seulement parce que je disais être plutôt « de droite ». Certains employant des termes derrière l’écran que jamais ils n’oseraient prononcer en face à face. La lâcheté de « derrière l’écran » peut être, mais même…

Et parralèllement à ça, j’ai rencontré ces gens de Sologne via Internet. Pas via le DEL non, plutôt via le newsgroup des chevaliers du Zodiaque (comme quoi cela mène à tout). Et pendant que ce week-end, le trés sympathique Julien Tolédano organisait un café des blogs à Paris (tout à fait le genre de bloggueurs qui réconcilierait les gens avec la politique, et surtout la discussion...), je ferais ce soir ma « cave des blogs » avec notre talentueux ami Rimbus. Il est plutôt à gauche, je suis plutôt de l’autre coté, mais nous serons à la même table. Nîmes regorge de jolis bars à vin.

Et pour revenir à la superbe initiative de Julien Tolédano, je ne peux pas conclure en saluant la majorité de mes collègues qui aiment Internet et qui, ayant voté Sarkozy ou Royal le 6 Mai, donnent une image remarquable de ce qu’est un espace de discussion. Dans ma modeste liste de lien, j’ai mis en avant les sympathiques rencontres que j’ai pu faire via le net. Et y a de l’UMP, du Modem, du PS, même des qui ont voté communiste au premier tour, comme les parents de mon meilleur ami roquemaurois. Ils me font parfois l'honneur de leur visite dans ma modeste maison : que l'occasion m'en soit encore donné de leur dire merci, et de leur dire combien ils font du bien à la politique, à l'Internet.
Je ne dirais pas "au pays", quoique je le pense : et si nous étions une nouvelle "race" de militants. En dehors d'appareils politiques dont certains se sont auto-sclérosés eux même.

Il y a ces personnes qui pensent que la discussion est impossible avec l’autre. Qu’ils restent entre eux. Evidemment que de rester avec des gens qui pensent comme soit, on ne risque pas d’être contrarié pendant une discussion, et que la pommade des « comme tu as raison » pourra faire passer un bon moment. J’avoue préférer pour ma part les discussions mes collègues de net qui me font passer de bons moments de discussions. Et si je peux éviter les intégristes qui confondent le militantisme avec le fanatisme, je le fais volontiers.

Et ce soir, pour mon « café des blogs », je passerai un chouette moment. Loin de Sablet et Séguret, mais le Gard est si beau. Sur cette dernière photo, il est derrière le Rhône au loin...

lundi 6 août 2007

Insignifiant

Un verre de manzana glacée avec des amis (des socialistes et des anciens RPR réunis… y a que les cons qui pensent que… enfin bon…) vendredi soir, BFM TV en fond sonore… Et puis une dépêche dans le bandeau déroulant : « Nicolas Sarkozy a pris un bain dans le lac Winnipesaukee ». Yeux silencieux.
Finalement, prendre la télécommande. Mettre NRJ 12. Quitte à avoir des trucs insignifiants à la télé, autant que ce soit des clips à la con…

Et puis le lendemain le championnat de France reprend. 10 match, 13 buts, et un spectacle déjà affligeant, sans talent, sans envie d’aller au devant. Frédéric Thiriez, président moustachu de la Ligue, est déjà béatement ravi. Et nous on s’emmerde déjà.
Peut être que le prochain appel d’offre télévisuel ne fera pas mettre 600 M€ à Canal +… Puisque les clubs ne dépensent pas la "manne financière" en achetant de joueurs de qualité, et puisqu’on s’emmerde, à quoi bon…

Et la semaine reprend. Soupir.

vendredi 3 août 2007

Reflexions d'une presque fin de semaine

Encore une fois trés peu de choses à dire ce soir...

Journée de travail tranquille et calme. Il a fait un temps trés lourd, pas forcément propice à un surcroit d'énergie et de motivation qui me serait bien profitable...
Et puis le soir, rentrer en vélo, dans les vignes de Lirac et Tavel, en écoutant des podcasts de cette émission culte d'RTL "On Refait le Monde".
Même si Nicolas Poincaré me manque, c'était sympa d'écouter un Jean-François Kahn énervant tant j'aimerais avoir son talent et son esprit, j'ai décidément beaucoup d'admiration et de respect pour ce personnage... Je me réabonnerai peut être à Marianne, malgré leur systématisme dans l'attaque Sarkozyienne (trop tue le bien).
Et puis y avait le copain Askolovitch (reprend ton blog, tu manques...), amusant de l'entendre parler de dopage et de saluer les cyclistes pendant de que je m'amusais à grimper cette petite cote pas bien violentes, mais pour mes petites jambes ca fait beaucoup. Je n'ai pas entendu celle d'hier, je n'aurais donc pas "roulé" avec le copain Birenbaum.

Finalement, un post trés bête, pour ne rien dire. Juste mettre d'autres photos de la vigne Roquemauroise dans laquelle j'aime courrir, avec le Mont Ventoux, ce paradis pour cyclistes que je gravirai peut être un jour, comme témoin et comme garde.

Et je reparlerai de choses interressantes plus tard... Y aurait pourtant des sujets que j'aimerais évoquer. Par exemple un questionnement interressant sur mon propre positionnement par rapport à la politique. Je suis de droite, mais je ne me considère pas Sarkozyste, et j'ai été trés critique et profondément déçu de la politique Chirac depuis 2002... Je n'en parlerai pas à mon ami Maire - plus député socialiste qui viendra à la maison samedi, mais c'est vrai que c'est pas évident comme positionnement. Pas évident lorsque sur un blog ou un forum, on se positionne à droite, et que l'on voit foncer sur soit, tel une frappe lourde de Djibril Cissé, l'étiquette "Sarkozyste"... Je suivrai avec interet, en tous cas, l'initiative citoyenne du bloggueur UMP gaulliste Christophe Carignano sur un rassemblement des gaullistes un peu orphelins. Mais là encore, si "gaulliste" signifie "chiraquien", je ne suis pas plus gaulliste que les gaullistes qui pensaient que "gaullistes" signifiaient "souverainiste un peu trés trés à droite de la droite"...

Si je n'ai plus de cartes politiques depuis 5 ans, peut être est ce que les étiquettes me gonflent autant que je trouve les partis politiques étouffants... Etre un peu libre et discuter, c'est bien. Je n'ai pas fait de campagne cette année, pour personne. J'ai juste ici essayer d'être le plus ouvert et transparent possible. Dire pour qui je vote, pourquoi je vote pour un tel et pas pour l'autre. Et à chaque fois, à chaque vote, j'ai fait le geste citoyen... Mais sans envie. Elle était loin ma première expérience dans l'urne, ou pour le référendum européen ou les élections cantonales et municipales, quand ce geste était synonime pour moi de quelques choses. Etait excitant presque. Là, en 2007, non, rien... Pas de souffle, pas d'envie. Et si le candidat dans l'urne devait perdre ? Et bien il aurait perdu, je n'en aurais pas été malheureux, car je ne suis pas sur que d'autres auraient fait mieux ou moins bien que lui... Dans ce genre de conditions, à quoi bon adhérer à un parti ?

Finalement, j'aurais mis un peu en vrac mes pensées ce soir. En vrac, le terme est vrai. Donc j'ai rajouté une photo, j'avais la place. La vallée de Saint Victor la Coste vue depuis le trés joli village de Laudun. Là où j'ai roulé ce soir. Mon canton, que j'aime bien...

Le fil de l'information...

Deux belles informations qui rendent les vendredis heureux et ensolleillés...
Le CSA a beaucoup de travail visiblement. Et n’en déplaise au député socialiste Didier Maltus, il y a des sujets beaucoup plus important que de revoir le mode de comptabilisation de la parole présidentielle. Par contre, on sait maintenant comme doit être prononcé le mois d’ « Août ». On s’en fout un peu (si, on s’en branle quand même…), mais soyons rassurés de voir que le CSA croule sous le travail…
Moins rassurés sont les salariés travaillant à coté d’imprimante laser. Celles-ci, d’après ZDnet, sont nocives pour la santé. J’ai très peur. Je m’en vais appeler le CHSCT de mon entreprise, et j’imprimerai mes photos de vacances un autre jour…

Pendant ce temps augmentent les prix des yaourths, de l'essence, des céréales…

Ligue 1 : ça reprend

C'est beau un monde qui joue disait la chanson. Je suis peut être trés enfantin, mais je suis heureux de savoir que le Championnat de France de football reprend demain. A 17h15, j'aurais une Affligen brune dans ma chope, et je serais devant Canal + pour regarder Strasbourg - Marseille. Mes apéritifs dominicaux se referont devant le match du dimanche (demain Le Mans - Metz, on va se régaler, soupir...). Et mardi soir, je rentrerai en vélo en écoutant le podcast du "On Refait le Match" de la veille. C'est super.

Bien sur, pleins de points noirs. D'abord cet autisme de la présidence de la Ligue française. Thiriez représente beaucoup de ce que je déteste. Dont cette faculté à lancer comme des vérités des bétises (conneries) auxquelles même lui ne croit pas. Le football français est devenu moins attractif que les championnats russes et Ukraniens, mais non, Thiriez le trouve "formidable". L'an dernier, on s'est emmerdé avec des jeux frileux et sans buts, mais non, le Trophée des Champions est "formidable". Et tant pis si, en Coupe d'Europe, on ne passe pas l'hiver. "Si on retrouve la trilogie PLM, tout ira bien" qu'il nous dit sans rire...

Son interview dans L'Equipe du jour est un morceau de n'importe quoi...

Enfin, même si les présidents de club préfèrent vendre plutot qu'acheter, et même si ça va jouer fermé, je serai heureux de la reprise. Je nourris beaucoup d'espoir pour Marseille. Je souhaite que des morales soient respectées (que Roussey se fasse vite virer, que Strasbourg descende, et que Gomis se fasse huer sur tous les stades de France entre autre... oui je suis méchant). Sans doute Lens (avec un bon buteur) et Paris vont faire une belle saison. Ca sera plus dur pour Lyon. Mais bon, on devrait se régaler...

Même si, malheureusement, on ne s'amusera pas dans tous les stades comme au Nou Camp à Barcelone...

mercredi 1 août 2007

Ils sont en vacances, eux...

Le Parisien de ce jour donne une liste exhaustive des lieux de vacance de nos amis les Ministres et Secrétaires d’Etat.
Si M. Le Président part en Amérique du Nord (yacht et nouba nouba ?). Le premier Ministre et son Ministre d’Etat partent en Toscane (Béatrice Schomberg demandant à son ministre de mari « Chéri, tu as pensé à la bouteille… à faire gonfler les pneus ? »). La Ministre de l’Economie ira dans le Var, celle de la culture dans le merveilleux pays Basque, enfin celle de l’éducation nationale ira se faire bronzer à la Baule (dans une semaine dans Voici avec Ségolène ?). Enfin, le Ministre de la Défense ira rendre visite à mes . douze copains en Grèce
Un point quand même : tous doivent être joignables sur le portable (j’ai refusé un GSM dans ma nouvelle entreprise…). Et aussi règle non écrite, afin d’éviter de sucrer un jour férié aux pauvres petits français, merci de ne pas répondre à la télé avec un paisible polo (vert au bleu qu’importe) et un bronzage détendu quand une catastrophe sanitaire touche la France…

Et moi dans tous ça ? Je suis épuisé comme ça fait un petit moment que non. Depuis ce matin, j’ai mal à la tête, et j’ai envie de dormir. 4 cafés ce matin, et 2 cet après-midi, n’y font rien. Oh, mon travail avance.

J’ai fini quelques notes qui feront du boulot en Septembre, et je profite du calme général. Mais je suis fatigué, très fatigué.
Vivement les vacances… (peut être pas à Collioure comme sur la photo, mais avec une musique aussi douce que cette de Fruit Basket… Et du repos, beaucoup… soupir)

lundi 30 juillet 2007

Pamukkale, les montagnes de coton turques

Parce que je me languis vraiment des vacances. Parce que ce coin là bas, trés loin, me rappelle que je n'ai pas vécu en direct le début d'une affaire Clearstream. Parce que c'est beau et que j'ai pas envie que de parler politique ou de soupirer bétassement sur ce blog. Parce que tout ça, et pour me faire plaisir, je propose quelques photos des montagnes de coton, de Pamukkale.

Que dire sinon montrer ces photos ? Bon, j'avoue, la blancheur des paysages m'avaient évoqué cette musique, le thème du chevalier de bronze hyoga du cygne... Entrainé en Sibérie, ce chevalier est spécialiste du grand froid. Utile pour partir en voyage sans glacière et sans clim, ce chevalier est beaucoup apprécié par les fans... Son Maitre est le grand Camus du Verseau qui plait tant aux filles (de Lorraine notamment), et... Et je m'égare. D'autant plus que Hyoga m'a toujours laissé de glace... Mais voilà, s'il fallait une musique, autant que ce soit celle que j'avais pendant la visite de ce coin.

A coté de la ville de Denizli, célèbre pour son équipe de foot qui avait joué contre Lyon en Coupe de l'UEFA (Denizlispor, je crois même que les turcs eurent sortis vainqueur de cette joute européenne...), il y a donc le coin de Pamukkalé. Ce coin est célèbre pour ces montagnes de coton qui ne sont pas de glaces, mais de calcaires. Le Hyoga qui me ressemble dans la flaque d'eau là haut ne se gèle pas les petons, non. L'eau est chaude, brulante par moment, mais en tous cas divinement agréable.
Attention vous dirait Vedette ! Ne pas laver la vaisselle avec cette eau, elle est trés calcaire. Par contre, elle fait du bien pour les rhumatisme. D'ailleurs de coin était une merveilleuse source thermale pour les romains (la Turquie fut romaine pendant longtemps, l'empire romain Bizantin, c'est là bas en Turquie... avec pleins d'églises chértienne et tout et tout, magnifique pays gorgé d'histoire).

L'amusante noirceur de l'histoire est que derrière ces thermes, qui servaient aux romains un peu nobles d'hopital de luxe, se trouve derrière les montagnes de coton. Derrière un immense complexe avec piscines d'époques, sources chaudes, arènes (bien sur il faut s'amuser), il y a une merveilleuse nécropole... Les thermes, c'est bien pour un panari. Peut être que quand c'est un peu plus grave, ca devient limité...
Et derrière Pamukkalé et ses montagnes immaculées, les Monts Taurus. Aldébaran nous embrasse trés fort, mais ces Alpes Turques ont séduit l'amoureux de montagne que je suis.

Prochaines photos plus tard, la nécropole de Pamukkalé (je mettrai une musique joyeuse, y a quelques requiems sympas dans SaintSeiya, surtout chez tonton Hades). La suite des aventures merveilleuses du Faucon en Empire Ottoman plus tard.

Monsieur le Ministre d'Etat...

J'aurais pu parler de l'immense proposition de M. le Ministre d'Etat à l'environnement, Jean-Louis Borloo, de confier à l'académie française la mission de rédiger un texte fondateur sur le dévelopement durable. Les immortels entrent en action : la planete est sauvée...
Non, c'est plutot l'interview de JeanLouis Borloo dans le JDD d'hier qui m'a sidéré... Il a fallu que je la relise deux fois, à l'ombre de ma terrasse, pour vraiment me rendre que je ne révais pas et que je lisais bien une interview du numéro 2 du gouvernement français...

Suite à la tragédie de car de Grenobles (qui me rappelle trop celle de Roquemaure), le Ministre d'Etat des transports cette fois lance sa bataille. Qui se décompose notament en les trois points suivants. Et c'est du haut niveau :
* Chéri, si on s'arrêtait ?
* Chéri, les enfants sont-ils attachés ?
* Papa, t'as vérifié les pneus ?
A la dernière question, j'ai envie de répondre que non, mais que j'ai pensé à mettre du vin dans la glacière...

Et, aprés avoir soupiré en levant les yeux au ciel devant la force d'action du Ministre d'Etat (c'est pas Juppé qui l'aurait trouvé ça...), je me demande quand est ce que la classe politique de ce pays arretera de prendre les français pour des grands enfants. Infantilisation et perte de responsabilité de chacun. C'est trés fort. Ca me parait un peu grave aussi... Mais ça vient du Ministre d'Etat... Un Ministre, et un homme politique, JeanLouis Borloo, que j'aime bien en plus... Mais pour faire "ça"... ?!?

"Que fait Nicolas Sarkozy ?" devient au final mon ultime question... Peut être est ce là le drame, peut être...

vendredi 27 juillet 2007

Etape dans la vigne turque de Cappadoce

Très souvent, le Tour de France fait étape à l’étranger. Et parfois avons-nous des étapes improbables, comme un départ à Londres, avec un drapeau français flottant sur la Tamise.
Cette étape du Tour de France propre de Farid Taha sera donc hors de nos frontières. Une étape improbable, dans un pays où j’ai découvert l’an passé que l’on faisait du vin : la Turquie.

Quelques photos de la Cappadoce, là où j’ai découvert un vin blanc surprenant. Ma première surprise, outre ces paysages féeriquement lunaires, aura été la disposition des ceps de vignes. Dans du sable, et par blocs très resserrés. Oublions les grande plaine de vignes bordelaises, ou les pans de falaises catalanes. Là, c’est autre chose. C’est différent.
Différent, mais comme le montre la photo, même ici, on vend du vin.

Le vin ensuite. J’ai bu trois fois du vin en Turquie. L’étiquette proposée ici n’est pas un bon exemple, car le vin dans ces fioles de verre de 2 litres était de très médiocre qualité. J’ai eu du mal à boire le blanc, piquant, boisé à l’extrême, et acide. Je n’ai pas pu toucher au rouge, le nez me disant « non ». La soirée dans une grotte troglodyte de Cappadoce aura donc été arrosée du très bon raki local.

Le matin, au Bazar 54, célèbre fabrique de tapis, nous avions dégusté un vin blanc local très frais et agréablement surprenant. Une sorte de viognier mais en plus local. Des arômes de fruits assez délicats, quoique finalement présent bien peu de temps dans le gosier. Rafraîchissant en tous cas, et désaltérant.
Le dernier vin blanc était le plus surprenant. Le lendemain, Antalya, soirée de démonstration de vêtement en cuir. Le vin blanc, justement, avait déjà une senteur de civet de lapin, une odeur de fumé, délicate et franchement agréable. Fermer les yeux et je me voyais devant un civet de ma mamy, période Noël. Et au goût, on avait un vin blanc, texture de blanc, c’était du blanc, pas de soucis. Mais un goût de fumé, de cuir (justement), bref, des arômes typiques de rouge. Mais c’était du blanc.
Je n’ai jamais retrouvé le nom de ce vin, un vin turc, mais une bonne et belle surprise.

Finalement, pour reprendre la main dans ma Cave du Faucon, un petit message qui me permet de parler de vacances que j’ai bien aimé, dans un pays que j’ai apprécié. Et surtout, dans des paysages remarquables. Ceux qui agrémentent mon petit texte.
Une bien belle étape du Tour de France « propre ».

mercredi 25 juillet 2007

10eme Tour du Renouveau ?

J’ai l’impression, quand j’entends les commentaires sur Rasmussen en train grimper des pentes plus rapidement qu’un scooter, de me retrouver trois ans en arrière. Suspicion même sur son dauphin Cantador.
J’ai l’impression de revenir un an en arrière quand je vois Vinokourov (que j’aime beaucoup) mort en première semaine et dans les Alpes, ressuscité en contre la montre et dans les Pyrénées, tomber finalement pour dopage. Landis a mis autant de panache l’année dernière, pour le résultat que l’on sait.

Je suis comme mon amie que j’adore Galac, j’aime le Tour de France. J’aime le cyclisme, j’aime le vélo. Mais plus que le dopage, ce qui m’énerve, ce qui me gonfle, c’est cette hypocrisie incroyable, qui dure depuis Festina 1998’, qui dure depuis toujours.
Le Directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, avait dit que « le départ de ce Tour à Londres était une formidable occasion de reconquête ». Mais depuis combien d’année entendons-nous parler du « Tour du Renouveau » ? C’est un marronnier, c’est tous les ans le Tour du Renouveau. Et l’année prochaine, ce sera comme dans deux ans encore « le Tour du Renouveau ». Je n’accuse pas Prudhomme, mais ça va… Arrêtons de jouer à la vierge devant un homme tout nu et de feindre l’étonnement. « Dopé ? Oh, c’est pas possible, on croyait que… ». Non, nous sommes adultes, épargnons l’hypocrisie.

Pour autant, je n’ai pas envie de jeter l’opprobre sur les coureurs. Les cyclistes du Tour sont de grands sportifs, dopés ou pas. Je fais du vélo, un peu. Mais même dopé, je ne me taperais jamais le Ventoux (pour l’instant...), ni des cols hors catégorie. Ceux sont des athlètes.
Après, j’avoue ne pas être plus choqué que ça par « le dopage », au risque de paraître cynique. La rumeur qualifie la mort d’Anquetil de pas si naturelle que ça, cela montre que ça date. Et quand je vois les cadres d’entreprise, les étudiants de grandes écoles (témoin de ces deux cas je fus) aidés médicalement, je ne suis pas forcément surpris que les athlètes le soient aussi. « Aide médicale », terme très soft, politiquement correct, langue de Pinnochio, pour parler du dopage…

Enfin, concernant l’exemple pour les jeunes, j’ai en souvenir une connaissance morte, à 18 ans, d’une crise cardiaque sur un terrain de foot. Il y a des doutes de dopage provoqué, obligatoire, dans les sélections ou centres de formation de jeune. Foot, vélo, tennis, de partout. « Tu veux percer et devenir pro ? Prend donc des vitamines… ». Là, ça me choque, un gosse de 14 ans n’est pas un adulte de 31 ans. Dans le deuxième cas, ils mettent leurs santés en danger, c’est leur problème, pas le mien. Mais des gosses, non.

En conclusion, ce qui m’ennuie, c’est d’être aujourd’hui pessimiste. De savoir que demain, ça sera comme aujourd’hui. Que l’an prochain, on aura les mêmes têtes d‘abrutis surpris de voir d’autres cas de dopage. D’autres suspicions. Et du doute, encore. Ca sera pourtant encore le Tour du Renouveau.
Mais comme tous les ans, parce que j’aime, je regarderai. Parce que j’aime ce sport, et j’aime les images du Tour de France, dopé ou pas.
*
Edit 26/07/2007 : Ca me paraissait difficile de ne pas réagir à cette nouvelle matinée de faits divers. Ainsi, Rasmussen n'est plus, expulsé du terrain par sa propre équipe. Au nom de la vérité, une vérité qui se marre bien... Le jour même où une équipe française, Cofidis, fer de lance de la lutte anti-dopage, se voit frapper par ce "fléau". Un obscur courreur de la formation française coupable lui aussi d'avoir grossi ses muscles avec une seringue. Et pendant ce temps, le sprinteur qui pose pied par terre dés la première montée, Alessandro Pettachi, soupçonné de dopage et exclus, par "principe de précaution" (présomption d'innocence, vous vous souvenez ?), se voit blanchi.
Et tout va bien pour ce 9eme "Tour du Renouveau".
J'ai eu l'occasion d'exprimer mon opinion sur ça ce matin aux grandes gueules d'RMC. (Me suis trouvé moins mauvais que la dernière fois...) Sur mon sentiment qu'aprés le 9eme Tour du Renouveau, on aurait le 10eme, le 11eme, etc... Et que franchement, entre les bavasses de plus haut sur un "tour propre", et ce que pense la foule massée au bord des routes, qui n'est pas plus dupe que moins passionnée par ce sport, il y a des océans. Et que rester tête froide, arêtter de promettre un tour "tout blanc", c'est bien aussi.

Enfin, Tour que j'ai trouvé, cette année, de mauvaise qualité. Sans Ventoux, avec une suspission permanente. Suspission du leader, ça fait 10 ans qu'on l'a. Plus même, que n'ais je entendu sur Indurain et ses cuisses un peu bien trops grosses pour être honnête... Et je me dis qu'il faudra un paquet de "tour du renouveau" pour que cesse la suspission sur le leader et ses dauphins. Pendant ce temps, personne ne se pose de questions sur l'hyper domination sur le tennis du couple Nadal (quel bras !) Federer. Les records ne cessent de tomber en athlétisme. Et c'est tant mieux, si on pense que tout le monde est dopé, et que ça rend tout le monde malade, autant ne plus lire l'Equipe, et autant rester au lit.
Ou faire comme mon ami Farid Taha, qui propose un autre Tour de France... (Eric, j'ai essayé de suivre tes consseils pour les liens, j'ai bon là ^__^ ?). Un Tour de France propre, et avec des étapes qui personnellement me plaisent bien. Etapes du Ventoux entre Lirac et Gigondas, contre la montre entre Graves et Blayes, ou une étapes bourguignones entre Moulin à Vent et Chablis. Finalement, parler vin, je devrais refaire et vite réouvrir ma cave.
C'est bien le vin, et ça fait montre également la France sous un merveilleux jour. Sans une assassine de l'Equipe en plus...

mardi 24 juillet 2007

Envie d'aller me coucher

Est ce l'anesthésie du dentiste ? Est ce le temps pluvieux, automnal, mais lourd ? peut être la lassitude d'une fin de période et le besoin de vacances ?
A moins que l'annonce du dopage de mon cycliste préféré Vinokourov qui m'a brisé les jambes ?

Non, je ne sais pas. Mais le temps se couvre encore plus. Mieux : il fait froid, un froid à me mettre tôt en pyjama devant la télé. Et à me coocooner comme en fin septembre, quand la nuit tombe vite avec le froid qui annonce l'hiver.

Je ferai comme Vanille ce soir. Je n'irai pas courrir, et me mettre bien au chaud... Pas la pèche en ce moment décidément, pas la peche...

Hyper présent

Combien se souviennent qu’il y a peu, quelques semaines à peine, le Président de la République s’appelait Jacques Chirac. Et le chef du gouvernement Dominique de Villepin. Une éternité ? Non, juste trois mois. Une saison. Une saison qui parait être une faille temporelle, entre deux époques. Celle-ci, et une dont on se demande le matin en se réveillant si tout ceci n’était pas qu’un rêve.
Aujourd’hui, le Parisien montre une photo du couple Chirac en thalasso dans le pays Basque. Je les ai trouvé vieilli, comme si on me montrait une photo sépia de la fin des années 70. Quant à Dominique de Villepin, je me demande s’il a vraiment existé… Il parait que oui, puisque l’affaire Clearstream aura fait quelques gros titres en début de Tour de France.

Et pendant ce temps, Sarkozy libère des otages au Liban, relance l’Europe, réforme l’Université, refonde une constitution, remet à plat le système fiscal, renouvelle les relations France – Afrique du Nord, remotive l'équipe de France de Rugby… Il est partout. Il a mis un coup de vieux terrifiant, rendant toute comparaison cruelle, à un « ancien régime », qui demeure pourtant le même. Mais voilà, Sarkozy n’est pas Chirac, et ça décoiffe. Ca plait, ça dérange, ça ne laisse en tous cas que peu indifférent. Mais comment rester indifférent à ce que l’on sur-voit ? Certains aiment être gavés, d’autres détestent. C’est rare ceux qui s’en foutent…

Plutôt qu’hyper-président, le premier secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, préfère employer le terme « d’omni-président ». Et parle de « coup d’éclat permanent ». A défaut d’idées et de proposition, Hollande est un roi de la bonne formule, il me manquera. A droite, certains louent cette présidentialisation du système. Et sont heureux d’avoir un chef qui va au devant. Quid de premier ministre alors (où est il François ?) ?
A coté de ça, le député socialiste Malthus demande une révision des règles du CSA. Car le temps de parole du président n’est pas comptabilisé par le CEA, ce qui était au moment du référendum européen sur la constitution un des nombreux scandales de cette campagne. Même si je pense que c’est de l’ordre de l’anecdote et du détail, force est de constater que le député de Saône-et-Loire met en avant un point qui me parait important : la parole du président de la République n’est pas anodine, et le risque de la banaliser par une sur-activité me sied modérément. Sans doute suis attaché au prestige de la fonction « Président de la République »…

Sur tous ces sujets, je n’ai pas de positions arrêtées. Je ne suis pas constitutionaliste, y a meilleurs que moi. Et de toutes manières, je pense que l’on a ici une conséquence du quinquennat, référendum de 2001 auquel j’ai voté non.
Concernant le personnage de Nicolas Sarkozy, je ne suis pas surpris, il a joué de la même manière Place Beauvau. Concernant son hyper-présence, honnêtement je m’en moque. Quand j'en ai marre de Sarkozy, je vais lire dehors ou alors je vais sur un bon site de foot. J’apprécie de voir des otages libérés, je reste sur ma faim quant à la réforme fiscale et suis franchement craintif quant à une TVA sociale. Plus que la méthode, qui ne m’étonne pas plus qu’elle ne m’effraie, c’est encore des idées et des réformes mises en place que sur lesquelles je souhaite être satisfait ou m'émouvoir.
Et toujours concernant le style, je ne suis pas sur que Ségolène Royal, élue, l’aurait joué si différent. Comme Sarkozy, elle est autant attirée par les caméras que les moustiques le sont par la lumières. Et comme Sarkozy, je la sens assoiffée de pouvoir et de reconnaissance médiatique. François Bayrou, quoique tout aussi pathologiquement attiré par le pouvoir et son exercice (mais il le faut pour être président), aurait peut être été plus discret. Plus en rondeur. Plus littéraire. Mais je dis ça, je n’en sais rien : ils n’ont pas été élu.

Pour finir sur la présidence « Sarkozy », c’est vrai qu’elle est différente de la présidence « Chirac ». Différente aussi des présidentes Mitterrand, Giscard, Pompidou ou de Gaulle. Auriol et Coty étant hors concours et hors périmètre. Et je pense que le successeur de Sarkozy imprimera sa patte aussi, une autre, différente. Sans doute qu’une présidence Delanoé, Barouin, Montebourg ou DousteBlazy sera différente aussi de la présidence Sarkozy… (sur qu’une présidence DousteBlazy promet d’être différente, soupir…).

Finalement, j’aurais parlé de Sarkozy. On ne peut que, on ne fait que, parler de Sarkozy. 5 ans que ça dure, et ça risque encore de durer. Certains en sont malades, d’autres en sont fous de joie. Moi, j’en ai un peu marre de la politique, sorte de ras le bol pré-vacance. Fatigue générale. Peut être l’omni-présence du président en est une raison, je ne sais pas.
Cela n’empêche, qu’il m’a paru vieilli le président Chirac sur la photo… Et moi, que ça me parait loin ces 12 années Chirac… Aurais je rêvé ? Je me le demande…

dimanche 22 juillet 2007

Courrir dans le Mont Pilat, au dessus de Saint Chamond

A part deux photos prise ce matin par mon amie, que dire de plus au sortir d'un weekend où j'aurais encore bien bu et bien mangé ? Rien.

J'aurais pu parler d'Harry Potter 5 le film. J'en parlerai dans la semaine, je l'ai aimé, ce film. Je pourrais parler aussi des "baromètres du JDD", sur les 66% d'opinions favorables sur Sarkozy. Mais pas envie de parler politique. Tour de France ? Moreau m'a déçu, et j'adore Vinokourouv, et c'est tout.
Foot alors, matchs amicaux d'avant saison. Ben Marseille va bien merci pour eux, et SaintEtienne va mal. Tant pis pour eux, promouvoir un traitre ne mérite pas des bravos. Politique je pourrais parler aussi. Tiens, parlons institution, une commission se met en place. Mais du mal de Jack Lang j'en ai déjà dit plein, et je préfère laisser aux vrais mécaniciens politiques la parole : je suis certe ingénieur mécanicien, mais mes toilettes se souviennent encore de mon talent délicat avec une clé plate et un tournevis...

Et puis j'ai envie de parler de rien. On est arrivé y a peu. J'appelerai Marseille dans la semaine un soir car là je vais vite aller dormir. Mais je voulais juste montrer que si SaintChamond est peut être une des plus laides agglomérations que je connaisses, autour c'est drolement beau. Dont ce barrage en montant dans le Pilat.
Oh, ce matin, il faisait frais, on se serait cru un montagne. Et froid en passant à l'ombre. Mais la petite quarantaine de minute de jogging a rendu convenable la montagne de merguez godiveaux ingurgitée par la suite. Se donner bonne conscience, c'est un travail. Et ce soir ça sera yaourth au Bifidus, sans Côtes du Rhônes.

Et promis, on reparlera politique et dessin animé dans la semaine. Là, non, dodo.

jeudi 19 juillet 2007

Ce soir, je mange provencal

Message léger ce soir. Plus léger en tous cas que mon poids qui me rend malade à chaque fois que je contemple les dégats sur mon corps. Sans parler de ma balance et de mon miroir, qui me font la tête depuis un peu plus de 29 ans... Enfin, plus léger en tous cas que mes derniers messages.

Ce weekend, je monte en Forez. Donc ce soir, repas provencal. La classique ratatouille, à laquelle une petite touche auvergnate rajoute de la chair à saucisse. Ca parfume, ca augmente sans doute le taux de lipides à l'intérieur du saladier. Mais putain que c'est bon.

Et puis avec ça, recette made by "On Refait le Monde". Le journaliste italien Alberto Toscano avait un jour parlé, avec son accent bien sympathique, de peche à la mozarrella. Frais et divin. Rajoutez à ça de l'huile d'olive, du basilic (attention, pas d'herbe de provence !), et un peu de jambon cru si vous avez. Et buvez un rosé frais avec ça. Et bien c'est divin.

Le chanteur disait qu'on dirait le Sud. Non, c'est le Sud. Et c'est chouette. Même si demain midi, ce sera régime et que ma balance me boudera encore. Je commence à avoir la triste habitude, mais j'aime les bonnes tables. Tant pis, je ne ferai pas tomber grand monde sur la plage dans quelques jours... Sinon quelques belles assiettes de fruits de mer.

PS : concernant 'On refait le Monde', je confesse que j'aime beaucoup Nicolas Poincaré... Je m'en rend compte en son absence : vivement la rentrée.

mercredi 18 juillet 2007

Mourrir sur son lieu de travail, ep 2

J'ai été touché par les témoignages de mes amis de net sur mon dernier post. Diverses expériences, mais une souffrance qui se ressemble. Et qui ammène, pour certains, à un défaitisme total, un pessimisme sur ce qui est le travail. Plus un lieu où on s'épanouit, mais comme on dit, "il faut bien travailler si on veut manger".
J'avais parlé de ces jeunes ingénieurs qu'on recrute, qu'on charge comme des mules, à qui on fait des promesses non tenues, et qui, à 25 ans, sont dégoutés, écoeurés, dépités. Parce que pas les dents assez longues pour être pire que le pire. Je trouve cela criminel de démotiver les gens. Je pense qu'il y a des actions à mener, mais c'est une autre discussion.

Non, déjà hier je ne rigolais pas en écoutant les infos. Peugeot. Là, on quitte l'asphalte pour la mer... Mais plus sérieusement, c'est dans mon secteur d'activité. Je ne suis pas salarié d'Areva, mais je travaille dans un grand acteur du nucléaire français. Donc en relation constante avec mes collègues d'Areva. Depuis plus de 6 mois où je suis à mon poste, quittant une entreprise privée filiale d'un grand groupe, je vois combien je suis bien et combien j'ai de la chance.
Tout le monde n'a pas pensé comme moi, puisqu'un nouveau suicide chez un des leaders du nucléaire dans le monde. Hier déjà j'étais touché. Là c'est quelque part dans la famille, ma famille professionnelle. Ca me touche pas plus, mais quand même...

J'aurais pu parler ce soir des syndicats face au projet de service minimum. Y a du talent là, face à un projet en discussion, la grande action : faire grève. On discute, entre parlementaires, entre syndicats et état, mais non, il faut "faire grève". C'est un leitmotiv. Avoir entendu ce soir Aschieri, de la FSU, parler de réunir "les conditions d'une mobilisation de grande ampleur" contre même pas un projet, mais un projet de projet, les bras m'en tombent. Je savais nos syndicats irresponsables et coupables de cette immobilisme criminel puisque responsables de nombreuses fermetures d'usine (chez moi notamment), donc je ne suis pas surpris.
Mais quand, à coté, nous avons des suicides de salariés, je suis franchement écoeuré. Non, je ne mélange pas. Mais je constate que nos syndicats préferent se mobiliser pour leur droit à s'amuser entre Bastille et Nation, plutot que de s'occuper du fléau des conditions de travail.

Je parlerai plus tard de ce que je pense du "service minimum". C'est aussi parce que je suis adhérent à un syndicat, par conviction notamment et par envie de défendre certaines de mes valeurs au sein de l'entreprise, que je suis franchement concerné par ce point. Il est nécessaire que nous ayons des syndicats responsables et efficaces. Ils ne sont actuellement ni l'un, ni l'autre.
Je m'en veux d'avoir passé d'un suicide à une critique personnelle et non argumentée du syndicalisme à la française. Mais entendre ce soir la FSU et la Didier le Reste, le sémillant boss des CGT de la SNCF, défendre leur pré carré, aprés un suicide d'un salarié dans une entreprise mondiale, ça me donne envie d'aller me coucher tôt encore...
Y a du boulot...
Edit 23/07/2007 : Mon copain de net RepBan (que je salue) m'a fait une remarque sur le toujours sympathique DEL. Avoir parlé de "syndicats meurtriers" l'a choqué, et j'attends avec impatience et interet sa réaction, mais je voulais quand même répondre sur mon blog avant son commentaire.
Je comprends facilement pourquoi Rep a pu penser que j'accusais les "syndicats de meurtre", ce qui est bien sur totalement faux. Je pense que je me suis mal exprimé. Localement (un grand local), je pense que certains syndicats sont coupables d'avoir "tué" (verbe malheureux j'avoue) l'emploi. D'avoir été co-responsable, par des actions répétées et malheureuses, de délocalisation. Pas les seuls responsables, évidemment. Mais rien n'a été fait pour améliorer les choses, en particulier la condition des travailleurs, et leur emploi.
Je pense que les syndicats doivent être responsable et raisonnable. Se battre pour défendre le droit de faire grève, et mettre toute son énergie dedans cette entreprise, à l'heure où les conditions de travail des salariés (cadre et non cadre) sont difficile, cela me parait assez grave. Grave dans le sens où les priorités me semblent mauvaises...
Je suis désolé d'avoir mal été compris. C'est ma faute, je me suis mal exprimé. Et je regrette, mon cher RepBan, que tu ais mal compris mon message. Ecrire mieux et plus clairement, c'est pas mal. Et les commentaires que mes amis et contradicteurs font m'aident notamment à être plus clair dans ma manière d'écrire. Alors vas y l'ami, et égratigne moi si tu penses que je dis non pas des bétises, mais des choses avec lesquelles tu (vous) es en désaccord ^__^

mardi 17 juillet 2007

Mourir sur son lieu de travail

Pas grand-chose à dire. Un nouveau suicide sur son lieu de travail, chez Peugeot. Je ne connais ni les causes, ni le pourquoi, ni le comment, et à vrai dire je m’en fous. Mais je lis le résultat. Se pendre n’est jamais une chose merveilleuse…

Pas grand-chose à dire. J’avais moi-même ressenti des choses très dures professionnellement. Des moments où le matin, j’espérais presque que le virage soit pris un tantinet trop vite, pour ne pas à avoir affronter ni le bureau, ni cette boule dans l’estomac. C’était y a longtemps. Enfin, pas si longtemps. Pour moi, la roue a tourné, et le métier que je fais en ce moment me rend non pas heureux, mais satisfait. La nuit je dors. Et mon ventre ne me fait plus mal. Ma tête non plus. Et si mon cœur bat parfois un peu vite, c’est simplement car je vais à des endroits où décidément je ne devrais pas aller.

Pas grand-chose à dire. J’avais parlé l’année dernière d’un début d’étude sur le stress au travail. Je pense modestement que ça devient un fléau. Parce que pression. On a tous de la pression. Mais pour qui est elle ? A une époque, travailler plus gagner plus n’aurait rien représenté pour moi. Jeune cadre, je dépassais les 35 heures par semaine allégrement. Des voyages, des déplacements, des sous qui rentraient dans les caisses de ma société. Des actionnaires heureux, des directeurs satisfaits. Et à la fin du mois, rien de plus. Même pas un merci, même pas un compliment, sinon des promesses non tenues, celles qui n’engagent que ceux qui les écoutent. Et au final, un sentiment de n’être rien. De ne pas travailler assez pour être mieux récompensé. Et à coté, voir des gens plus « dans la place », plus proche de certains, avancer plus vite sans forcément plus de résultat. Avoir le sentiment de courir alors que le concurrent du couloir d’à coté marche sur un tapis roulant.
Dans la nouvelle société où je suis, la médecine du travail a lancé une grande action pour lutter contre ces sentiments et ces sensations qui bouffent une santé, une vie, et qui peuvent emmener à ces situations extrêmes. Cela doit être une préoccupation majeure des syndicats et du monde du travail. Plus importante, pour moi, que ces histoires de grève le 31 Juillet pour protester contre le projet de service minimum, bien plus importante : c’est de vie qu’il s’agit, et on a pas le droit de devenir malade à cause du travail.

Cela passera, à mon avis, sans doute par un rééquilibrage de ce que j’appelle le triangle de l’entreprise : client, actionnaires, salariés. Avec un poids exagérément devenu fort au niveau de l’item central : j’en fus témoin à mon corps défendant.

Pas grand-chose à dire, sinon une réelle tristesse.

lundi 16 juillet 2007

Ruines d'une récente bataille

Quelques souvenirs de la bataille de Juin 2007. Des Législatives qui auront donné une majorité certes bleue ciel, mais avec des blessés, certains illustres, d'autres moins.

Ma circonscription aura mené une bataille tranquille, l'élu UMP sortant étant presque sur de l'emporter : un candidat PS dont la charité chrétienne m'invite à oublier et ne pas commenter, une candidate ModeM venant de Nimes et proposant son nom au suffrage pour "récolter-1,62€-par-voix", sans faire compagne. Un FN mort. Et je ne parlerai pas de la candidate MPF qui nous aura pollué notre belle campagne par un collage de cochon, pour finalement se désister la veille du premier tour en faveur du futur élu.

Il n'y avait pas, sur mon chemin de course à pied, d'affiche de la bataille de Paris, la grande, celle du 7 Mai. Oh, en allant un peu plus loin, j'aurais trouvé des ruines de ce collage hystérique du même représentant MPF local. Tout ça pour 2 %, si c'est pas triste...

Enfin, pas de nostalgie. Juste deux images, j'aurais pu en mettre d'autre. Mais voilà, la guerre est finie. Personnellement, même si j'aurais beaucoup à dire, sur les travaux parlementaires, le volet fiscal, les institutions, ben non, même pas. Fatigue d'aprés guerre. Lassitude aussi. Lassitude générale, et mon envie de politique est actuellement proche du niveau de la nappe phréatique en Vaucluse.
Donc plutot que de parler politique, regardons un paysage vierge d'affiche. Un paysage de course à pied. Le mien.

samedi 14 juillet 2007

les autres et nous

Je ne veux pas paraphraser mon amie de Marseille dont j'adore le blog et la manière d'écrire (ses chroniques feraient fureur dans la Provence locale). Mais une simple remarque suite au repas républicain de hier soir, à Roquemaure.

J'adore ce moment où la place centrale du village iradie de toute sa beautée et de toute sa splendeur. Le coté provencale des arches et des platanes sont sublimés par un orchestre qui joue de la musique bien de chez nous. On entend des rires avé l'accent, et les verres s'entrechoquent à mesure que se coupe le saucisson. J'adore ce moment là.
Hier soir, ce repas Républicain qui nous a fait tous nous lever à l'écoute de la Marseillaise aura une nouvelle fois était, pour moi, un chouette moment. Avec des gens que j'aime. Des amis. Personnels et politiques, mais surtout personnel. La fille de mes amis n'était pas là car elle grandit, mais la soirée m'était agréable autour de gens que j'aime sincérement et dont j'ai la faiblesse de croire que la réciproque est vraie. Et ça fait toujours du bien d'être avec des gens qu'on aime et qui vous aiment.

Et puis une phrase entendue qui m'a fait sourire. Parce que si la République qu'on célébrait est grande, tout le monde a un peu de mal à s'élever au niveau de cette grandeur. Arrivant à une table où mes amis étaient présents, j'ai serré la main à un ancien compagnon de combat. Nous avions siégé à la même tribune pour défendre le même candidat à des élections antérieures, il y a à peine 3 ans. Une éternité.
Parralèllement à ça se prépare les élections municipales. J'ai fait mon choix depuis bien longtemps : l'amitié et la fidélité étant aussi importante pour moi que les convictions. Quand les trois se lient, c'est magnifique. Cette personne à qui j'ai serré la main fait un autre choix que moi, une autre liste. Cela ne m'empeche nullement d'y serrer la main avec plaisir.
Et c'est là que nous attendons, à proximité, cette phrase "ils sont là eux ? on va quand même pas manger avec les autres !" et de voir donc tout ce petit groupe se lever pour aller à uen autre table plus loin, à l'opposé de la scène. Celle d'une partie de la majorité municipale (avec l'ancien tête de liste de l'opposition qui maintenant est avec eux), pas la notre de partie. Et moi de rester évidemment avec mes amis, les "autres". Les "autres"...

Cela me fait sourire. Pourtant, tout à l'heure alors que je vais courrir, je ne peux m'empecher de me dire que si le soleil se lève, elle et nous, donc "eux" et "les autres", verront le même paysage. Nous serons tous protégés par le Ventoux, qui sera triste si nous ne sommes pas à la hauteur de cette République qu'on célèbre. Les "autres" comme "eux", les "gentils" comme les "méchants du camp d'en face" se léveront toujours à l'écoute de la Marseillaise et respireront le même air provenant des vignes de Lirac et de Côtes du Rhônes. Etait ce la peine pour ça de changer de table avec un mépris suffisament audible pour bien marquer sa position ?

En tous cas, nous, "les autres", avons passé une belle soirée. Préparant un beau weekend. C'est le plus important. Ensuite, il faudra se rassembler. Pouvoir manger ensemble sans partir parce que l'autre pense différement. D'ailleurs, ne sommes nous pas ouvert à tout le monde : le vin et le pain, c'est fait pour se partager, et pas uniquement dans des textes sacrés. C'est tellement plus sympa.
Enfin, nous verrons toujours, aujourd'hui, le même paysage. C'est le plus important.

jeudi 12 juillet 2007

Pour tout ce que tu as fait pour moi depuis ce jour là...

... Merci.



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Finalement guère plus à dire. Sinon que ce jour anniversaire d'une victoire en Coupe du Monde est peut être un jour idéal pour redire cette chose simple qui est "merci". Merci d'être là. Merci d'avoir été là.
Je ne rajouterai pas des mots trés fleurs bleues cucu qu'on dit quand y a personne, ça ferait con, mais je le pense quand même.
Merci.

Et peut être que je peux rajouter au merci la personne qui avait pris la photo en Novembre 2005. Même surement que je dois rajouter cette personne là au merci sincère que j'ai envie de dire aujourd'hui.

Nous sommes dans les jardins du Châteaux de Suze la Rousse. C'était chouette, et la photo, qui m'a servi pour mon calendrier 2007, est super.
Merci d'avoir été là à ce moment là. Et merci d'être toujours là. Garde ma bouteille de whiskly au frais.

Allez, du travail cette aprésmidi. Sans oublier que le proverbe gardois stipule bien que la pluie de Juillet ne compromet en rien le merveilleux temps d'Octobre. Mais je suis un enfant d'Automne aussi.

lundi 9 juillet 2007

Le suicide des jeunes, par un bloggueur picard que j'apprécie beaucoup

"2ème cause de mortalité chez les adolescents après les accidents de la route..."

Le trés beau texte de Farid Taha m'a vraiment beaucoup touché. Le sujet ne me laisse, il est vrai, pas forcément indifférent.
Je trouvais que l'occasion était trouvé, finalement, pour rendre un hommage modeste à un blog que je trouve trés agréable à lire, parfois touchant, souvent pertinent. Et drôle. d'un personnage que je ne connais pas en vrai, mais qui arrive à donner envie d'en savoir plus, et de boire un coup avec lui pour parler de tout, de rien.

Le blog de Farid Taha, un "citoyen dans l'Oise", est pour moi un passage obligé de mes ballades de début de journée sur le net, le café à coté du mulot. Cela me prouve également que l'ingénieur gaulliste de Provence peut apprécier le chirurgien centriste de Picardie qui est l'auteur de ce blog. Le vin n'étant pas notre seule valeur en commun...

Et pour en revenir au texte initial, et bien... C'est un trés beau texte. A lire, à relire. Et la conclusion est à appliquer. Et vite. Roselyne, si tu nous lis, merci bien.

PS : je me rends compte qu'il faut que j'arrête de copier Askolovitch... Faire des titres en trois mots, c'est bien ^__^

dimanche 8 juillet 2007

Nicolas en Avignon, depuis si longtemps déjà...

Avignon, soir de fin de semaine. Début du Festival éponyme.
Non, je ne remplacerai pas la talentueuse Bridgetoun, dont les prises de vues d'Avignon et les textes mettent en beautée cette jolie ville. Pour la mise en valeur de la cité des Papes, c'est la meilleure. Néanmoins, alors qu'en cette fin de semaine, je voulais un peu profiter des premieres (!!) chaleurs estivales pour me balader dans la capitale vauclusienne, mon oeil fut attiré. Une fauconnerie amusante, que je voulais faire partager.

Je n'aime pas trop Avignon pendant le Festival. Mon coté mysanthrope un peu raleur de droite reprend le dessus. Nous sommes en ce moment en début de Festival, donc les rues ne sont pas encore trop sales. Pas trop de monde non plus. Juste suffisament d'affichettes et d'originaux saltimbaques pour dépayser et donner un coté folklorique oui mais "pas trop". Donc en ce début de Festival, j'aime bien. Le weekend prochain, je trouverai sans doute ça insupportable. Tout n'est que question de dosage.

En dehors du Festival, Avignon est une ville que j'aime beaucoup. Dont ses petites rues pavés, marchandes, piétonières. Là bas, j'avais mon magasin japonais : Néo Tokyo. Ma librairie de manga "la BD" chez laquelle mon compte de fidélité était bien haut. Aussi ma FNAC (quoiqu'elle ne soit pas top top...), mes magasins informatiques, bref tout mon monde commercial post lycée. J'ai un peu vieilli depuis. Il y a - avait - aussi dans une rue la permanence RPR à laquelle j'ai pris ma carte, non sans demander de vite transferer tout sur Nimes et le Gard.
Il y a aussi une petite placette avec l'église des Carmes (photo 1). Place Carnot je crois, à coté du lycée Aubanel (dans lequel j'ai des souvenirs "romantiques", mode fleur bleu mélancolique on). Et un restaurant grec dont le rosé crétois est bien agréable, sans parler des plats à base d'Aubergine : j'adore l'Aubergine.

Et donc en revenant vers la place de l'horloge, on arrive sur une place avec deux restaurants qui se font face : l'Endroit, cuisine traditionnelle, et le Verso, cuisine italienne. Photo ci dessous pour la place. Le nom de la place ? Teasing, c'est juste dessous.Donc le nom de la place, c'est, comme le montre la petite image ci dessous : Place Nicolas Saboly.

Vous avez raison, c'est trés con, pas de quoi fouetter un lama, mais moi cela m'amuse. Le genre de petit signe de M. destin qui me fait sourire. Nicolas Saboly, mais qui est cet homme mort en 1675, année à laquelle le RPR local ne se doutait que 305 ans plus tard, le petit jeune homme chevelu montant à la tribune serait une vingtaine d'année plus tard 6eme président de la Véme République...

Wikipedia est mon ami comme disent les gens "supérieurs" et agressivement sympathiques sur certains forums. Enfin, là non car Wikipédia ne donne pas grande information, sinon rammener à une page parlant de la "Coupo Santo", l'hymne de la Provence et de l'Occitanie qui, je l'avoue, me fait quelques frissons à son écoute.
Non, c'est sur une page personnelle que j'ai finalement trouvé qui était ce presqu'homonyme :
" Nicolas SABOLY, poète et compositeur provençal, naquit à Monteux, charmante bourgade proche de Carpentras, de Vaison-la-romaine et d'Avignon. Cette partie de l'actuel Vaucluse dépendait alors des papes qui, au XVIème siècle, séjournèrent à Avignon."
D'accord. Rien à voir avec notre bon Président ancien avocat de droite. Nicolas Saboly était un poète de la trés jolie ville de Monteux, presqu'au pied du Mont Ventoux que j'adore. Mais finalement, cette ballade avec mon esprit perverti par un paquet de mois de campagne électorale m'aura permis une autre promenade. Celle dans la culture de chez moi, la culture provençale. Et vous en faire aussi profiter : ça sert à ça les blogs.
Aprés cette ballade, retour au lit. Car malgré tout ça, crevé en ce début d'été. Dites, ça fait combien de temps que je vous emmerde avec ma fatigue ?

vendredi 6 juillet 2007

Sénat : quand se perdent les coups de pied au...

Simple colère en lisant, pendant ma pause café, le toujours pertinent blog de JeanMichel Apathie. Colère saine ou pas, je ne sais pas. A la différence de la saine colérique du Poitou, colère non simulée en tous cas, bien froide, bien personnelle.
Un simple copier – coller de l’article de notre bon JeanMichel :

« Le Sénat, hier, convoqué en session extraordinaire, examinait le premier projet de loi du quinquennat, consacré aux délinquants multirécidivistes, présenté par Rachida Dati, garde des Sceaux et première femme issue de l'immigration en charge d'un ministère régalien. Combien de sénateurs s'étaient dérangé, le matin, pour écouter la ministre? Une petite vingtaine, sur 321. Combien se trouvaient de sénateurs, le soir, au moment de l'adoption d'un projet de loi, étudié en quatrième vitesse, voire même un petit peu par dessus la jambe? Moins de dix, toujours sur 321.
Spectacle affligeant, scandaleux si on veut s'énerver beaucoup, ridicule si l'on pense que les problèmes de météo sont infiniment supérieurs en ce début juillet. En tout cas, on pourrait se dire que si les sénateurs n'aiment pas leur boulot, personne ne les oblige à faire sénateurs. Qu'ils laissent donc leur mandat à d'autres si cela ne les intéresse pas. Que dire et que penser de cette attitude d'une élite politique qui ne prend même pas la peine de siéger alors même que le gouvernement présente, en urgence je le rappelle, c'est donc que ça urge, un projet de loi qu'il croit très important?
»

J’aimerais bien être élu de la République. Un jour peut être, si des convictions fortes et l’envie (courage ?) de me frotter à nouveau à ce monde duquel je suis un peu étranger me reprend. En tous cas, je pense que l’élu de la République a des devoirs, des responsabilités.
Je pense aussi que ce projet de loi de Rachida Dati, que l’on y soit favorable ou pas, touche un problème bien réel. Roquemaure et ses environs sont la cible de délinquants et mineurs (un prochain projet de loi), et multirécidivistes. Peut être pas multirécidivistes dans le sens où l’entend le projet de loi, mais quand on multiplie les incivilités, on espère une réponse appropriée. Réponse que n’a pas la Mairie de Roquemaure, la politique de l’autruche n’étant peut être pas la plus adéquate pour résoudre ce type d’équation.

Je ne sais pas si le projet de Dati est pertinent. Ce que je vois, c’est que malgré le débat qu’il doit y avoir, les sénateurs ont apparemment mieux à faire.
Cela pose une autre question, posée depuis un moment : à quoi sert le Sénat, à quoi servent les sénateurs. Ce genre de petite dépêche tend à donner une réponse en 4 lettres. Très brèves. A « Rien ».
Et ils semblent également eux même convaincus de la réponse : la preuve, ils ne viennent même plus au charmant palais du Luxembourg…