Combien se souviennent qu’il y a peu, quelques semaines à peine, le Président de la République s’appelait Jacques Chirac. Et le chef du gouvernement Dominique de Villepin. Une éternité ? Non, juste trois mois. Une saison. Une saison qui parait être une faille temporelle, entre deux époques. Celle-ci, et une dont on se demande le matin en se réveillant si tout ceci n’était pas qu’un rêve.
Aujourd’hui, le Parisien montre une photo du couple Chirac en thalasso dans le pays Basque. Je les ai trouvé vieilli, comme si on me montrait une photo sépia de la fin des années 70. Quant à Dominique de Villepin, je me demande s’il a vraiment existé… Il parait que oui, puisque l’affaire Clearstream aura fait quelques gros titres en début de Tour de France.
Et pendant ce temps, Sarkozy libère des otages au Liban, relance l’Europe, réforme l’Université, refonde une constitution, remet à plat le système fiscal, renouvelle les relations France – Afrique du Nord, remotive l'équipe de France de Rugby… Il est partout. Il a mis un coup de vieux terrifiant, rendant toute comparaison cruelle, à un « ancien régime », qui demeure pourtant le même. Mais voilà, Sarkozy n’est pas Chirac, et ça décoiffe. Ca plait, ça dérange, ça ne laisse en tous cas que peu indifférent. Mais comment rester indifférent à ce que l’on sur-voit ? Certains aiment être gavés, d’autres détestent. C’est rare ceux qui s’en foutent…
Plutôt qu’hyper-président, le premier secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, préfère employer le terme « d’omni-président ». Et parle de « coup d’éclat permanent ». A défaut d’idées et de proposition, Hollande est un roi de la bonne formule, il me manquera. A droite, certains louent cette présidentialisation du système. Et sont heureux d’avoir un chef qui va au devant. Quid de premier ministre alors (où est il François ?) ?
A coté de ça, le député socialiste Malthus demande une révision des règles du CSA. Car le temps de parole du président n’est pas comptabilisé par le CEA, ce qui était au moment du référendum européen sur la constitution un des nombreux scandales de cette campagne. Même si je pense que c’est de l’ordre de l’anecdote et du détail, force est de constater que le député de Saône-et-Loire met en avant un point qui me parait important : la parole du président de la République n’est pas anodine, et le risque de la banaliser par une sur-activité me sied modérément. Sans doute suis attaché au prestige de la fonction « Président de la République »…
Sur tous ces sujets, je n’ai pas de positions arrêtées. Je ne suis pas constitutionaliste, y a meilleurs que moi. Et de toutes manières, je pense que l’on a ici une conséquence du quinquennat, référendum de 2001 auquel j’ai voté non.
Aujourd’hui, le Parisien montre une photo du couple Chirac en thalasso dans le pays Basque. Je les ai trouvé vieilli, comme si on me montrait une photo sépia de la fin des années 70. Quant à Dominique de Villepin, je me demande s’il a vraiment existé… Il parait que oui, puisque l’affaire Clearstream aura fait quelques gros titres en début de Tour de France.
Et pendant ce temps, Sarkozy libère des otages au Liban, relance l’Europe, réforme l’Université, refonde une constitution, remet à plat le système fiscal, renouvelle les relations France – Afrique du Nord, remotive l'équipe de France de Rugby… Il est partout. Il a mis un coup de vieux terrifiant, rendant toute comparaison cruelle, à un « ancien régime », qui demeure pourtant le même. Mais voilà, Sarkozy n’est pas Chirac, et ça décoiffe. Ca plait, ça dérange, ça ne laisse en tous cas que peu indifférent. Mais comment rester indifférent à ce que l’on sur-voit ? Certains aiment être gavés, d’autres détestent. C’est rare ceux qui s’en foutent…
Plutôt qu’hyper-président, le premier secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, préfère employer le terme « d’omni-président ». Et parle de « coup d’éclat permanent ». A défaut d’idées et de proposition, Hollande est un roi de la bonne formule, il me manquera. A droite, certains louent cette présidentialisation du système. Et sont heureux d’avoir un chef qui va au devant. Quid de premier ministre alors (où est il François ?) ?
A coté de ça, le député socialiste Malthus demande une révision des règles du CSA. Car le temps de parole du président n’est pas comptabilisé par le CEA, ce qui était au moment du référendum européen sur la constitution un des nombreux scandales de cette campagne. Même si je pense que c’est de l’ordre de l’anecdote et du détail, force est de constater que le député de Saône-et-Loire met en avant un point qui me parait important : la parole du président de la République n’est pas anodine, et le risque de la banaliser par une sur-activité me sied modérément. Sans doute suis attaché au prestige de la fonction « Président de la République »…
Sur tous ces sujets, je n’ai pas de positions arrêtées. Je ne suis pas constitutionaliste, y a meilleurs que moi. Et de toutes manières, je pense que l’on a ici une conséquence du quinquennat, référendum de 2001 auquel j’ai voté non.
Concernant le personnage de Nicolas Sarkozy, je ne suis pas surpris, il a joué de la même manière Place Beauvau. Concernant son hyper-présence, honnêtement je m’en moque. Quand j'en ai marre de Sarkozy, je vais lire dehors ou alors je vais sur un bon site de foot. J’apprécie de voir des otages libérés, je reste sur ma faim quant à la réforme fiscale et suis franchement craintif quant à une TVA sociale. Plus que la méthode, qui ne m’étonne pas plus qu’elle ne m’effraie, c’est encore des idées et des réformes mises en place que sur lesquelles je souhaite être satisfait ou m'émouvoir.
Et toujours concernant le style, je ne suis pas sur que Ségolène Royal, élue, l’aurait joué si différent. Comme Sarkozy, elle est autant attirée par les caméras que les moustiques le sont par la lumières. Et comme Sarkozy, je la sens assoiffée de pouvoir et de reconnaissance médiatique. François Bayrou, quoique tout aussi pathologiquement attiré par le pouvoir et son exercice (mais il le faut pour être président), aurait peut être été plus discret. Plus en rondeur. Plus littéraire. Mais je dis ça, je n’en sais rien : ils n’ont pas été élu.
Pour finir sur la présidence « Sarkozy », c’est vrai qu’elle est différente de la présidence « Chirac ». Différente aussi des présidentes Mitterrand, Giscard, Pompidou ou de Gaulle. Auriol et Coty étant hors concours et hors périmètre. Et je pense que le successeur de Sarkozy imprimera sa patte aussi, une autre, différente. Sans doute qu’une présidence Delanoé, Barouin, Montebourg ou DousteBlazy sera différente aussi de la présidence Sarkozy… (sur qu’une présidence DousteBlazy promet d’être différente, soupir…).
Finalement, j’aurais parlé de Sarkozy. On ne peut que, on ne fait que, parler de Sarkozy. 5 ans que ça dure, et ça risque encore de durer. Certains en sont malades, d’autres en sont fous de joie. Moi, j’en ai un peu marre de la politique, sorte de ras le bol pré-vacance. Fatigue générale. Peut être l’omni-présence du président en est une raison, je ne sais pas.
Cela n’empêche, qu’il m’a paru vieilli le président Chirac sur la photo… Et moi, que ça me parait loin ces 12 années Chirac… Aurais je rêvé ? Je me le demande…
Et toujours concernant le style, je ne suis pas sur que Ségolène Royal, élue, l’aurait joué si différent. Comme Sarkozy, elle est autant attirée par les caméras que les moustiques le sont par la lumières. Et comme Sarkozy, je la sens assoiffée de pouvoir et de reconnaissance médiatique. François Bayrou, quoique tout aussi pathologiquement attiré par le pouvoir et son exercice (mais il le faut pour être président), aurait peut être été plus discret. Plus en rondeur. Plus littéraire. Mais je dis ça, je n’en sais rien : ils n’ont pas été élu.
Pour finir sur la présidence « Sarkozy », c’est vrai qu’elle est différente de la présidence « Chirac ». Différente aussi des présidentes Mitterrand, Giscard, Pompidou ou de Gaulle. Auriol et Coty étant hors concours et hors périmètre. Et je pense que le successeur de Sarkozy imprimera sa patte aussi, une autre, différente. Sans doute qu’une présidence Delanoé, Barouin, Montebourg ou DousteBlazy sera différente aussi de la présidence Sarkozy… (sur qu’une présidence DousteBlazy promet d’être différente, soupir…).
Finalement, j’aurais parlé de Sarkozy. On ne peut que, on ne fait que, parler de Sarkozy. 5 ans que ça dure, et ça risque encore de durer. Certains en sont malades, d’autres en sont fous de joie. Moi, j’en ai un peu marre de la politique, sorte de ras le bol pré-vacance. Fatigue générale. Peut être l’omni-présence du président en est une raison, je ne sais pas.
Cela n’empêche, qu’il m’a paru vieilli le président Chirac sur la photo… Et moi, que ça me parait loin ces 12 années Chirac… Aurais je rêvé ? Je me le demande…
Et les mesures fiscales, t'en pense quoi?
RépondreSupprimerGlop glop Maitre des blogs,
RépondreSupprimerComme j'ai marqué, "je reste sur ma faim". Je n'irai pas manifester sur le fait que les "riches" paient moins d'impots, ce n'est pas dans ma maniere de voir les choses de vouloir faire rendre gorge à ceux-qu'on-des-sous. Et si les "cadeaux fiscaux" peuvent profiter à "l'interet général", pourquoi pas. J'en doute un peu, mais pourquoi pas, si ça marche et c'est efficace, c'est super.
Je suis plutot heureux, pour ma part, de pouvoir déduire une partie des interets d'emprunt de ma maison pour les impots, youpi, merci.
Par contre, ce qui m'emmerde, c'est de reporter à toujours siné die le problème de "la dette", ce serpent de mer dont on parle comme le LochNess. Et plus qu'une "réforme fiscale", je reve d'une vraie "réforme de l'état" qui permettra d'aligner dépenses et recettes fiscales, sans "parier sur une croissance de 1% de plus que celle prévue", avec toujours un gouffre qu'on creuse. C'est ma principale réserve sur les mesures fiscales, je ne vois pas cet impératif pris en compte.
Sinon j'ai vu que les Sarkozy étaient nommés citoyen d'honneur de Sofia. C'est joli, Sofia, non... ?
Bonne fin de journée (et merci de ta visite)
*explosée de rire par le lapsus CSA/CEA*
RépondreSupprimerToi, c'est clair, tu as vraiment besoin de congés^^
Pour en revenir à ton article, je t'avouerais que pour ma part, ce glissement, doux mais sûr, vers un régime présidentiel m'agrée assez. Il y a très clairement une rupture franche et bien acérée sur les bords entre ce nouveau président là (jeune dynamique, voire *dopé* parce qu'à ce niveau là, faut suivre^^) et ses respectables, éminents, mais old school prédécesseurs. Je crois - mais cet avis n'engage que moi - mettre fin à l'image de l'icône présidentielle bien à l'abri dans sa tour d'ivoire élyséenne et n'en sortant que pour le 31 décembre, le 14 juillet et dans les cas de force majeure, est une bonne chose. Les gens ont besoin de voir et d'entendre qui les dirige. En tout cas, personnellement, c'est bien la première fois que je me sens proche humainement d'un président. Et pourtant les dieux savent si parfois il m'estomaque, et où je ne peux m'empêcher de me dire "non, mais c'est pas, il va pas faire ça?!" Mais si. A croire que même notre génération a bien été marquée par les us et coutumes républicains, si bien qu'il nous est encore assez difficile de nous faire à l'idée que, non, ce n'est pas pareil. M'enfin, comme tu le disais, ça ne fait que 3 mois.
Sinon, tout de même, un p'tit pincement au coeur pour M. Fillon, qui, s'il semble prendre ses aises peu à peu (un grand timide ce garçon, du moins c'est l'impression qu'il me donne), a affaire à forte partie en face. mais il ne s'en sort pas si mal finalement.
C'est vrai que le grand Jacques a pris un coup de vieux: le pouvoir serait-il source de jeunesse éternelle, hum?
Glop glop Alayia, sympa de te voir dans ma modeste demeure :)
RépondreSupprimerLapsus réparé, tu as raison, vacances, vite. Par contre, pour toi, attention : le terme "dopé" me fait de la peine ce soir (j'aime Vinokourox, bouh)
Concernant notre génération, c'est vrai que nous avons été élevé au Chirac. Ceux d'avant, c'était au Mitterand, et les jeunes d'aujourd'hui vivront sous Sarkozy. Ceux d'aprés sous quelqu'un d'autre. Mais c'est vrai que 10 ans sous quelqu'un, ca fait de drole de changements, ce que je voulais modestement mettre en avant : ça change. Beaucoup. Logiquement, ça fait débat...
Idem et même réflexion concernant Fillon, qui est un gars vis à vis de qui j'ai un apriori trés favorable.
Et pareil pour Chirac, putain le choc que ça m'a fait, l'a pas l'air en forme... Les UV de l'Elysée font du bien :)
Bonne soirée et merci encore de ta visite.
Oui, tu as raison de mettre l'accent sur le problème de la dette.
RépondreSupprimerTu me dis que tu "crois" que les cadeaux fiscaux profiteront au final au plus grand nombre. Haureux ceux qui croient!
Mais j'aimerais dire que je ne suis pas de ceux qui veuelent "faire rendre gorge à ceux-qu'on-des-sous", comme tu dis. Seulement, j'estime que les inégalités sont déjà assez criantes, les accroître encore par des mesures, ça n'est pas juste, c'est tout!
Eric, je ne dis pas que "je crois" que les cadeaux fiscaux profiteront à l'interet général. Je dis que "j'espere" que cette réforme aura un effet bénéfique, même si j'en doute (c'est ce que je dis littéralement), car je crois qu'une politique fiscale n'est bonne que prise dans la globalité, recette mais aussi dépense.
RépondreSupprimerEt sur ce que je peux lire sur ton blogs, je ne te classe pas dans "ceux qui veulent rendre gorge...", formule caricaturale, mais j'ai lu tellement de choses énormes... soupir.
Tu as raison pour les inégalités. Mais c'est vrai que je pense, modestement, que ce n'est pas en "affaiblissant" les forts qu'on rendra les faibles moins faibles. Je ne sais pas sur que les mesures fiscales soient justes ou pas, et ne suis pas sur que l'on puisse sur le critère de la "justice". J'aimerais qu'elles soient efficaces. Et j'ai quelques doutes, c'est vrai, car j'ai toujours l'impression que l'on ne regarde pas le problème dans sa globalité...
Bonne journée ;)