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vendredi 7 août 2009

Et Ségolène Royal de parler d'immoralité...

Mon dernier jour de travail avant les vacances devrait m'interdire de m'énerver. Mais là, c'est quand même fou... D'autant plus que j'ai loupé l'information hier.

Ségolène Royal commence sa campagne aux élections régionales. Elle a sa manière bien à elle de faire de la politique : ça clive, ça charcle, tant pis c'est à la limite de l'insulte verbale.
Et donc là, tel le Munster qui vient dire à l'espadrille qu'elle pue (en espadrille, on pue des pieds...), Ségolène Royal accuse Fillon d'immoralité. Et rien que ça, ça me fait autant mourir de rire que cela m'afflige.

Je ne parle pas du fond. Les supporters de Royal diront que de toutes manières l'état sarkozyste est voyou et patin et coufin. Et les supporters UMP reprendront les termes insultants (et insupportables) de Frédéric Lefebvre à l'encontre de l'ancienne candidate socialiste de 2007. Donc non, ne parlons pas du fond.
La forme par contre me dérange. Pour deux raisons.

D'abord, avant de donner des leçons, il faut être irréprochables. Surtout en politique tout en haut. Ségolène Royal me parait extrêmement mal placée pour dénoncer l'immoralité de quelqu'un. Extrêmement mal placée... Pas la peine de refaire la liste des casserolles judiciaires ou politiques de la présidente de Poitou Charente. Pas la peine de rappeler sa fin de campagne en 2007, ou son attitude après la victoire d'Aubry au sein du PS. Non, que Ségolène Royal ne parle pas d'immoralité.

Ensuite, chacun a sa manière de faire de la politique. Depuis le début, je critique l'attitude pyromane de personnes comme Royal ou Lefebvre, de faire de la politique en atisant les haines et les braises. Certains adorent qu'on "tape" sur la droite ou sur la gauche selon sa tendance. Ah, ils aiment voir le sang du camp d'en face couler... C'est génial.
Et puis un matin, on se réveille avec le Le Pen au deuxième tour. Et puis on voit que ça brule dans les banlieues, que les gens ne se parlent plus...

Je déteste cette manière violente de faire de la politique. Cela plait peut être aux apparatchiks, aux purs et durs. Qu'en pense la majorité des français, qui ne se considèrent pas forcément attachés à un parti, à une personne ? Je ne sais pas si c'est payant pour Royal de se montrer clivante, violente, intolérante aussi. Je crois en tous cas que ce n'est pas payant pour la politique française d'avoir des leaders extrêmes dans leurs attitudes agressives. Et je n'aime pas la posture agressive et clientéliste de Ségolène Royal.

Je ne me suis jamais caché : Ségolène Royal ne fait pas partie des personnes politiques que j'apprécie. Si elle et Georges Frêche, qui sont très proches, perdent l'an prochain, je ne tomberai pas en dépression.
Mais ce n'est pas parce que j'assume ne pas aimer Ségolène Royal que je me tairais devant une attitude politique que je trouve indigne...

(allez, je suis en vacances ce soir ^^)

mardi 19 juin 2012

Législatives finies... (mes joies et peines du 2eme tour)

La semaine a déjà commencé sur les chapeaux de roue. Je n’ai pas pris quelques instants pour faire un bilan rapide de ce que j’ai pensé de ces élections de dimanches. Pas une analyse politique, oh non. Y a les éditorialistes et les blogueurs professionnels pour ça. Juste des sentiments, comme ça. Des coups de joie et des coups de bambous.

Avec une évidence. Je ne suis pas ravi (pléonasme) de voir l’assemblée basculer à gauche. Pour me rassurer, je me dis que c’est la fin du sarkozysme et d’une droite qui était incarnée par des Lefebvre, Guéant, Morano, dont les défaites me consolent. Mais c’est une piètre satisfaction. Je suis inquiet de la suite des évènements, car je ne fais aucune confiance à Parti Socialiste.

Quelques grandes joies.
La défaite de Ségolène Royal. Moment de joie immense. A ce propos, je reprends une phrase de Laurent Pinsolle : « elle a ajouté à la défaite l’inélégance en intervenant avant 20H et le ridicule d’un tri entre voix de gauche et de droite. ». Ridicule et inélégance, deux mots qui qualifient brillamment Ségolène Royal.
J’aurais écrit hier que j’espérais qu’on en entendrait plus parler, de Ségolène Royal. Malheureusement, elle plait encore aux médias qui n’ont cessé de la suivre hier sur les chaines informations. Et dans sa maladive manière de toujours se mettre en scène (l’affligeante photo devant l’autocollant « Olivier Falorni » sur sa porte par exemple), elle nous a montré qu’elle ne cessait pas s’arrêter là.
Le ridicule ne tue pas. S’il pouvait rendre un peu silencieux…

La défaite de Jack Lang est aussi un réel bonheur. Lui aussi n’a pas peur du ridicule, mais nous le savions déjà, cet homme n’a aucun scrupule. « J'ai été victime de la fatwa de Mme Le Pen. Je suis tout ce que le FN abhorre, j'incarne l'ouverture au monde, un esprit de liberté, je me suis battu pour la cause des homosexuels. J'ai également été victime d'une campagne de bassesse de la part de mon adversaire UMP ».
Non, il n’y a pas que le FN qui « abhorre » ce que représente Jack Lang. A savoir le mensonge, l’opportunisme, l’arrivisme, et l’irrespect total des électeurs et des mandats qui lui sont confiés (la palme de l’absentéisme à l’assemblée, c’est lui). Il n’y a qu’un seul responsable à la défaite de Jack Lang. Ce n’est ni l’UMP, ni le FN, c’est lui.

Les défaites de Guéant et Lefebvre, à un degré moindre Morano, ont assis ma conviction que les méthodes de l’UMP officielle sarkozyste étaient mauvaises. On ne peut pas passer son temps à insulter les gens et ceux qui ne pensent pas comme soit et s’étonner après qu’on perd toutes les élections les unes après les autres.J’ai évidemment une pensée pour certains blogueurs qui pensent qu’en insultant ceux qui ne pensent pas exactement comme soi, on peut gagner.
Mine de rien, les voix de Bayrou, du clan Chirac, de Villepin, elles valaient peut être mieux que des crachats…

Enfin, les victoires de François Baroin (que je suivrai avec immense plaisir s’il voulait faire quelque chose), François Fillon, Jean Lassalle, René Dosière, m’ont fait plaisir. Même s’il a été parachuté, je suis content de la victoire d’Henri Guaino.
Et Nicolas Dupont-Aignan. Heureux de le savoir réélu.


Localement, le député de droite chez moi a perdu. J’ai voté pour lui, tant pis. Je connais bien le député de gauche qui est élu, il est (était) conseiller général chez moi, et c’est quelqu’un que j’apprécie humainement. Il sera remplacé par sa suppléante au conseil général, je suis personnellement ravi pour elle.
Je suis triste de la défaite du député de Carpentras que je connaissais un peu. Malgré son positionnement très à droite, je suis content de la victoire du maire d’Orange, que je connais un peu pour avoir travaillé avec lui sur certains dossiers intercommunaux, et pour l’avoir humainement apprécié.  

Des déceptions.
La victoire d’Olivier Ferrand dans les Bouches du Rhône m’est difficile à avaler. La victoire d’un professionnel du parachutisme, et l’incarnation parfaite de l’opportunisme politique.

Le nombre important du député du Front de Gauche. L’entrée du FN ne m’amuse pas, mais voir autant de gens se réclamant « Front de Gauche » et ayant soutenu Mélenchon m’inquiète. C’est pas marrant.

L’abstention. Un scrutin où la moitié des gens s’en foutent devrait appeler à un peu de modestie. Enfin bon…

Quelque part la défaite de François Bayrou. J’ai beau avoir été en désaccord avec sa stratégie et ses positions depuis l’entre deux tours de 2007, je lui garde quand même une affection personnellement qui fait que oui, petite tristesse.

Michelle Alliot-Marie. Je pense qu’elle n’aurait jamais du se présenter. Elle a fait le combat de trop. Sa défaite est un signal important et qui fait du bien. Je n’oublie pas la ministre de la défense de Chirac qu’elle a été. Je n’oublie qu’elle était présidente du RPR à la seule période de ma vie où j’étais encarté dans un parti (bon, j’avais voté Fillon). Et malgré le fait que je lui ai régulièrement tapé dessus, notamment pour avoir renié ce qu’elle prétendait défendre au début de sa carrière, je lui aurais souhaité une autre sortie. Tant pis.

 


Quelques sentiments balancés ci et là. Ils n’ont aucune valeur de vérité, sinon la mienne, c’est déjà pas mal.
Le reste, c’est que hier matin, j’ai vu que le soleil s’était levé quand même, malgré un pays totalement socialiste. C’est bien… Le reste, c’est demain qu’on le verra. J’ai peur, je suis inquiet, mais bon… on verra bien.

jeudi 23 juillet 2009

Heureux de revoir André Santini à l'Assemblée Nationale :)

André Santini reprend son poste de député. Je suis heureux de le revoir, ce bon sociétaire des Grosses Têtes, toujours une bonne blague à la bouche. Ahhh, la belle politique saucisson paté, celle que j'aime. Heureux du retour d'André Santini, vraiment...

Voilà voilà. Voilà... Content. Cool.

De quoi ? Qui ça ? Frédéric Lefebvre ? Pétard je l'avais oublié celui là !

Alors tout le monde parle de Frédéric Lefebvre dans un ministère. Sauf que le Parisien annonce que ça n'enchante pas grande monde de le récupérer, le vociférant porte parole de l'UMP... Et même honnêtement, cela paraitrait assez scandaleux un secrétariat d'Etat de "bon copain"...

Mais bon, au PS, le porte parole n'a pas de mandat électif. A l'UMP, le bon Dominique Paillé non plus (quand on perd toutes les élections auxquelles on se présente...). Donc bon, un porte parole sans mandat, c'est pas non plus scandaleux...

Enfin, bizzarement, je suis doublement content de le revoir à l'Assemblée le bon André Santini... Si on pouvait, par contre, moins voir son suppléant, je reprendrai deux fois du yaourth ce soir.

lundi 19 octobre 2009

Tirer une conclusion de l'élection de David Douillet ?

J'aime bien David Douillet. Il aurait été de gauche, ou même d'extrême gauche, j'aurais quand bien aimé David Douillet. L'homme, le sportif. Il donne, je trouve, une belle image du sport et de la France. Une image noble et respectable. Politiquement, j'apprécie son passé chiraquien. Qu'il soit maintenant un UMP pur jus ne m'émeut pas.
Et poliquement toujours, je suis content que les sombres bêtises de la famille Sarkozy ne l'aient pas atteint. J'aurais trouvé ça dommage...

Maintenant, quelles conclusions tirer de cette élection ? Là encore, l'UMP officielle rivalise de n'importe quoi. Je me demande des fois si quand les Bertrand ou Lefebvre s'expriment, ils pensent vraiment les bêtises qu'ils avancent. Ou s'ils sont conscients qu'ils jouent un jeu en balançant des contre-sens, voire des mensonges, auxquels eux même ne croient pas.

Frédéric Lefebvre, très en forme en ce début de semaine. Nouvel Obs : "la meilleure réponse à ce monde politico-médiatique qui cherche par tous moyens à détruire le président de la République". Détruire, le mot est tellement fort qu'il en est aussi ridicule que le personnage qui le prononce. Personne ne cherche à détruire personne en politique, nous sommes des Républicains. Et les Républicains que nous sommes s'interrogent de voir cette abolition de la République à la Défense (copyright Marianne). Et ils s'interrogent d'entendre le Président clamer qu'il n'augmentera jamais les impôts, alors que les taxes ne cessent de se multiplier.
Ne relevons pas son attaque maladive contre une "une opposition qui ne fait plus son travail"... Ce porte parole de l'UMP le fait également très mal son travail, en contribuant à rendre ce parti arrogant et insupportable...

Xavier Bertrand fait également bien le boulot, en affirmant des bêtises auxquelles il est probable que lui non plus n'y croit pas une seule seconde. Ce dernier affirme que "le soutien au président de la République continue à être affirmé...". C'était l'objectif de cette élection ? Peut être la conclusion est un peu grosse, non ?

Sinon, sur les blogs que j'aime, quelle conclusion tirer là encore ? Sur Facebook, Némo dit que mettre un sticker UMP sur un people, ça suffit pour gagner une élection. Oui et non. Dans d'autres endroits, c'est la même chose en mettant un sticker PS sur la personne... Sinon, Lang et Guigou, pour ne citer qu'eux, n'auraient jamais quitté Blois ou Avignon pour des contrées plus aimables.
Marc Vasseur, ancien socialiste du Nord, s'émeut : "David Douillet élu, l'opposition doit s'interroger". Évidement, il faut toujours se remettre en question. Mais sur ce scrutin, dans une circonscription très à droite, face à un candidat qui est plus qu'un homme politique, il n'y a pas, pour la gauche, à se flageller de trop je crois. L'élection était difficilement gagnable pour la gauche.
Et même, si elle avait gagné, ce n'aurait pas été en étant force de proposition. Mais pour sanctionner cette blague de la famille Sarkozy. Est ce une bonne chose ? Pour moi, David Douillet n'aurait pas mérité ça...

David Douillet n'aurait pas mérité de payer les pots cassés, mais je n'aurais aucune tristesse si Valérie Pécresse paie au prix fort ces écarts coupables du pouvoir sarkozystes... (Nicolas annonce qu'il voterait volontier UMP en Languedoc Roussillon. Pour ma part, je n'aurais aucun état d'âme à voter pour le charismatique Huchon en Ile de France...)

Sinon c'est quand les prochains scrutins ? On va s'ennuyer, d'ici là...

mardi 4 août 2009

Tag à droite

J’ai des tags à la bourre… Et voilà que hier, Rubin me taggue sur un drôle de tag « prends toi pour un bloggueur de droite » qu’il me dit… Euh Rubin, c’est un tag de la bande des left-blog qui invite un bloggueur de gauche à se prendre pour un couillong de droite, aussi en disant du bien de Nicolas Sarkozy. Je ne suis pas un bloggueur de gauche, moi… Et en plus, je suis de droite : je n'ai pas à me prendre pour ce que je suis déjà.
Mais je ne suis pas non plus un bloggueur sarkophilement sarkozyste. Aussi, ça vaut le coup d’essayer de faire cet exercice, peut être…

Ca rend aussi hommage à Némo qui a pondu cette jolie série de billet « être de droite », et ça permet d’y réfléchir un peu, posément.

Deux questions à répondre.

En ces temps de crise généralisée des valeurs et du "système", quels seraient vos points d'ancrage idéologiques à droite ?

Déjà c’est bien un type de gauche qui a pondu cette question (sourire ^^). En effet, c’est quoi « la droite » ? J’avais reçu en cadeau un livre dont le titre était peu ou prou « les droites en France », je sais plus qui était l’auteur. Mais ce livre mettait en avant une évidence : la gauche est peut être plurielle, la droite l’est au moins tout autant. Et si je n’ai jamais voulu rejoindre l’UMP, c’est que ce mouvement allait à l’encontre la pluralité de la droite, en voulant absorber toutes sensibilités au service d’un seul homme. Qu’il s’appelle Chirac ou Sarkozy.

Donc les points d’ancrage idéologique à droite ? Entre les radicaux, les libéraux, les démocrates chrétiens, les gaullistes, les souverainistes ou les conservateurs, y a des différences notables.
Une par exemple. Je crois que la nation est une valeur forte. Pour pleins de raisons. Car elle permet à un peuple de s’unir autour de valeurs et de sentiments communs. Parce qu’il y a un cadre pouvant être perçu comme rassurant en temps de crise. Et parce que les frontières permettent aussi de se protéger économiquement parlant par rapport à certains pays pratiquant le dumping social, pratiquant un libre échangisme raisonné.
Cette valeur, partagée aussi par certaines gauches, n’est pas commune à l’ensemble de la droite. Certains voulant se défaire du carcan des frontières. D'autres trouvant qu'il est plus moderne, moins ringard, de passer outre la Nation.

Un autre point : je pense que les valeurs travail et mérite sont des valeurs de droite. Mais pareillement, je partage une valeur de gauche qui est la redistribution des fruits de ce travail. Vers l’investissement, seul levier qui peut permettre à une terre de rester fertile. Mais aussi et surtout vers ceux qui produisent la richesse, qui ne sont pas forcément les ronds de cuir dans les bureaux tout en haut qui offrent une Audi TT à leur femme en cadeau de Noël à la fin de l’année.
Cette idée de la redistribution juste, et donc de la juste récompense, c’est une valeur profondément gaulliste également. Je la considère de droite, car s’il n’y a pas création de richesse, il n’y a pas redistribution des richesses. Et parce que je crois qu’une juste redistribution des richesses est justement facteur de création de richesse.
Voilà deux « points d’ancrage » idéologique que j'aime bien. La valeur Nation (et République, intimement liées dans notre pays), et la valeur Travail (et Mérite).

Je vais un peu plus loin. Dans son billet, Rubin se dit mal à l’aise avec le clivage droite / gauche. Je pense qu’il existe toujours, on le voit en certains moments. Personnellement, si Frêche est candidat aux élections régionales chez moi, je jouerai le clivage à fond les ballons, et je serai vraiment de droite.
Je pense que le clivage existe toujours, mais je pense aussi qu’il y a des clivages plus "clivant". On le voit à gauche, je le pense aussi à droite. Je n’ai pas plus d’atomes crochus avec Royal qu’avec Lefebvre par exemple. Mais, à droite, entre un François Barouin tendance Chirac, et un Devedjian par exemple, quelle proximité idéologique ? Je crois que Lefebvre et Villepin ont deux visions profondément différentes de la France. Et s’ils partagent sans aucun doute certaines valeurs, je ne suis pas sur que Delanoé et Emmanuelli sont sur la même longueur d’onde…

Étant à droite, que soutiendriez-vous plus que tout dans l'action du président Sarkozy ?

Je me sens très à l’aise vis à vis de Sarkozy. J’avais 17 ans en 1995’, j’ai collé pour Chirac. Sarkozy l’avait trahis pour Balladur. En 1999’, quand ce même Sarkozy dirige la liste RPR, je soutiens sans état Charles Pasqua aux élections européennes.
Ca ne veut pas dire que je suis « anti Sarkozy », je ne suis anti personne. Mais j’appartiens à une autre droite que celle de Nicolas Sarkozy.

Pour autant, et même si sur pleins de points, je suis en désaccord (politique étrangère, méthode de présidentialisation du régime, attitude clivante, soumissions à pléthores de lobbies, création de taxes à gogo, etc…), il y a des actions que j’ai envie de soutenir.

Même si pour l’instant ce n’est pas une réussite, je veux qu’il soit mené une politique contre la délinquance juste et efficace. Décréter les cagoules interdites ? C’est une blague qui n’arrangera rien et qui a fait la une des journaux une paires de jour. J'ai envie qu'on combatte cette petite délinquance qui emmerde des quartiers et des villages. Sans état d'âme.
Donc j’attends une vrai politique efficace contre la délinquance. Je vois qu’HADOPI prévoit une « justice expéditive » si tu télécharges la Star Académy. Si tu casses la vitre de la voiture du papy qui vient acheter son journal, normalement tu dois pouvoir être sanctionné rapidement et efficacement aussi alors…

J’ai aussi envie que Nicolas Sarkozy revienne au fondamental de sa « réussite politique ». Montrer que quand il y a volonté politique, on arrive à faire des choses. Mais mettre du concret dans sa volonté. Je pense qu’il a été un bon président de l’Europe. Mais je trouve que derrière les paroles, il y a du vide. Selon le précepte de base « les actes valent mieux que les mots », il ne faut pas qu’il oublie d’agir.

Enfin, je suis pragmatique. Je veux que mon Président réussisse à faire que demain sera plus agréable à vivre qu’aujourd’hui. Si ça avait été Royal président, j’aurais espéré pour elle, parce que pour moi au final, la même réussite.
Je suis un piètre politique ? Oui, mais je suis un citoyen surtout. Je veux que mes enfants aient un boulot plus tard et vivent bien. Si c’est un Président pour lequel je n’ai pas voté qui mène la politique efficace, j’en serai ravi au final.

C’est le problème de la politique, et pourquoi j’ai cessé à la mort du RPR d’appartenir à des partis politiques. Je pense que l’intérêt général et plus grand que l’intérêt partisan, l’intérêt de « son camp ».

Je finis par une phrase que j’avais retrouvée en début de semaine, en lisant des vieux magazine. Chaban Delmas en 1974 : « Je n'ai rien à faire avec Jean Lecanuet, qui est un homme de droite ». Ben oui, ça rend difficile ce genre de tag…

samedi 30 janvier 2010

Frédéric Lefebvre se moque toujours de nous...

Il est excellent, ce porte parole de l'UMP. Aujourd'hui, sur ITélévision, il déclare : "J'ai l'habitude de ne pas confondre le politique et le judiciaire".
Jeudi soir par contre, il était en phase avec l'autre insupportable porte parole Dominique Paillé, pour clamer un "seuls les exécutants ont été condamnés", plein d'aigreur de de haine...

En fait, Frédéric Lefebvre a l'habitude de ne pas confondre politique et justice... Sauf des fois.

Et si la Direction de l'UMP avait la bonne idée de changer de porte parole, pour mettre une personne respectable, faisant honneur au débat et à la politique... ?

jeudi 2 mai 2013

Frédéric Lefebvre - Benoit Hamon : les mêmes...

J'avais un jour écrit un billet où j'avais comparé Frédéric Lefebvre et Benoit Hamon à deux frères siamois.
A l'époque, ils étaient porte-paroles des deux principaux partis politiques de notre république. Et ils rivalisaient pour savoir qui des deux seraient le plus caricatural, le plus clivant, le plus insupportable.

Je n'imaginais pas, à l'époque, qu'ils étaient tellement siamois que ça. Tellement jumeaux. Et qu'ils ont poussé le mimétisme jusqu'à la ressemblance entre avant d'être dans le gouvernement, et après y être arrivé.

Le changement de look, c'est maintenant... Surtout avec des lunettes et du gel une fois qu'on est enfin rentré au gouvernement (youpi). En plus sensiblement au même poste...

Il est à noter que ce billet, qui résulte d'un simple fait qui m'a simplement amusé tout à l'heure, ne mérite aucune analyse poussée... Je n'en ai pas fait non plus. Mais j'en fais finalement assez rarement, des "analyses poussées". Est ce bien le but ?
Écrire un billet con m'a évité de relayer le très bon billet d'Authueil si la dernière histoire de Montebourg (et donc de ressasser tout le mal que je pense de ce ministre qui aura fait beaucoup de mal en peu de temps...), ou de répondre trop en détail au billet qu'Homer a écrit avec son cœur

Sinon il a fait beau aujourd'hui. C'est plaisant.



mercredi 6 janvier 2010

Quand le munster qui dit au roquefort "tu sens pas bon toi..."

Les communiqués de presse m'amusent toujours. Celui là est amusant : Frederic Lefebvre dénonce "l'aveuglement idéologique" du PS

Qu'importe le sujet (là, la burqa). Là simplement, la critique m'amuse... Lefebvre qui dénonce un "aveuglement idéologique", c'est extraordinaire... Le bonhomme Michelin qui reproche à Casimir d'avoir un gros ventre, c'est toujours quelque chose d'amusant...
C'est la politique politichienne... La belle. Celle qui fait, entre autre, que les gens croient de moins en moins en la parole politique, en les hommes politiques. Celle qui fait qu'un jour, y a eu un 21 Avril, et que c'est pas fini.
Vive la politique...

vendredi 4 mai 2012

La fin du film


Normalement, Nicolas Sarkozy perdra dimanche l’élection présidentielle. Écrire cela me semble plus juste que de dire que François Hollande l’aura gagné, quoique la campagne de ce dernier, sur les derniers jours, aura été d’une bien meilleure qualité.

J’aurais beaucoup de choses à écrire ce matin, et énormément de choses se bousculent dans ma petite tête d’électeur normalement de droite. Le souci, lorsqu’on blogue peu, c’est qu’énormément d’idées et de points que l’on voudrait évoquer s’entrechoquent. Au risque de rendre le billet illisible. Mes professeurs de blog me disaient souvent « une idée, un billet ». Là, une nouvelle fois, ils seront en colère vis-à-vis de leur élève…

Nicolas Sarkozy donc. Sa défaite, probable, dimanche soir, sanctionne à mes yeux plusieurs choses. Un mandat général d’abord. Évidemment que le bilan n’est pas excellent. Il est moins pire que ce que le caricature la gauche dans sa campagne militante, mais il est en deça des espérances nées de 2007.
Pour autant, je ne perds pas de vue que depuis deux ans, c’est la fête des sortants en Europe. La gauche, qui a perdu en Espagne, au Portugal, en Grece, en Angleterre, en Irlande, ne devrait pas perdre cela de vue. C’est aussi pour cela que je parle plus de la défaite de l’un que de la victoire de l’autre.

Le mandat sur le fond, c’est une chose. Si elle est sanctionnée, elle ne la sera pas plus que dans les autres pays qui ont sanctionné la gestion du pouvoir socialiste en place. Par contre, je pense que la forme du mandat de Nicolas Sarkozy sera le point qui aura fait le lit de sa défaite.
Je parle souvent de l’affaire Jean Sarkozy et EPAD. J’ai l’impression que cela reste le début de la fin, parce que cela a montré une totale déconnexion entre le pouvoir et « la France d’en bas », pour rendre à Raffarin et à cette droite là l’hommage qu’ils méritent. Le manque de classe de la manière d’exercer le pouvoir de la part de la présidence et de l’UMP officielle des Copé, Lefebvre ou Morano faisant le reste. 

Il est facile d’en venir ensuite sur la campagne elle-même. J’ai toujours réprouvé les campagnes à la la salaud, où on fait pire que mépriser l’adversaire : où on l’insulte et le traine dans la boue. Parce que l’électeur lambda, il déteste ça. J’ai toujours affirmé ici que les sorties d’Accoyer, Morano, Copé dernièrement, Lefebvre avant lui, seront sanctionnés dans les urnes. Je n’éprouve aucun plaisir à avoir eu raison…
La campagne du clan UMP a été une mauvaise campagne. Je ne parle pas de l’inflexion très à droite de Sarkozy : qu’il veuille récupérer les voix qui se sont portés sur Le Pen ne me choque pas. Tout le monde veut récupérer des voix. Les indignations sélectives de la gauche qui instrumentalise le FN espérant le faire monter et affaiblir la droite républicaine, ne méritent pas grand commentaire. Mais les outrances d’un Montebourg qui traite Sarkozy de candidat d’extrême droite, où les sorties toujours lefebvrienne d’un Benoit Hamon, ont eu finalement peu d’échos face au tintamarre d’une UMP officielle qui se sera vautrée dans une campagne ras de caniveau. 
J’en suis pour ma part assez triste, parce que j’espérais mieux, bien mieux.

Une défaite de Nicolas Sarkozy, probable dimanche soir, montrerait l’inefficacité d’une telle manière de faire campagne. Militer en insultant les autres, en cherchant perpétuellement à les dénigrer et à les provoquer, ça ne marche pas. Évidemment que la gauche n’a cessé de faire ça durant le mandat de Sarkozy. Mais pendant la campagne, c’était assourdissant du coté Sarkozy. Ça ne plait pas à l’électeur. Qui attendait autre chose.

Pour autant, je ne voterais pas François Hollande dimanche. Si j’en avais eu l’occasion, l’image du meeting (je ne sais plus lequel) où le premier rang montraient côte à côte Eva Joly, Martine Aubry et Harlem Desir me dissuade. Je n’oublie que voter Hollande, c’est aussi voter pour une majorité que je ne veux pas. Je n’aime pas Copé, mais je le préfère à Montebourg. Je ne suis pas fan de Morano, mais je la préfère à Eva Joly et ses amis verts.
Et puis je n’ai aucune confiance en les socialistes pour « moraliser » la vie politique, chose nécessaire. Je n’ai aucune confiance en ces gens là, qui de Reims à Marseille en passant les parachutages en veux tu en voilà, ne m’ont jamais rien prouvé. Sinon que je ne partage leur vision de ce qu’est la politique.

Il n’empêche. Si François Hollande est élu, je lui souhaiterais bonne chance. Je ne serai pas « groggy ». Pas ravi non plus. Mais ce qui m’importe, c’est que mon bébé faucon puisse vivre dans un pays en bonne santé. Je ne fais aucune confiance en Hollande, Aubry, Joly & co pour faire mieux que Sarkozy et sa bande. Mais s’ils doivent exercer le pouvoir, j’espère qu’ils feront des choses positives.
En tous cas, sur ce modeste personnel qu’est mon blog, je n’hésiterai pas à écrire tout le mal que je pense d’eux s’ils m’en donnent l’occasion. Je pense que du mal et des critiques d’Hollande et des socialistes, je n’en lirai pas des tonnes sur le net…

Mais quoi qu’il en soit, de la même manière qu’en 2007, le vainqueur de 2012 le sera avec un peu moins de la moitié des électeurs qui n’ont pas voté pour lui. Et davantage qu’en 2007, il exercera le pouvoir dans un pays divisé. Ca ne sera pas facile pour lui. Et ça risque d’être difficile pour nous.

Qui que soit le vainqueur, j’ai toujours exprimé ici un pessimisme très fort. Je crains que ce dernier perdure lundi matin, et pendant bien longtemps…

lundi 15 mars 2010

La gifle électorale

La blogosphère est pleine de fines analyses. Chez Reversus, Fleche, ou chez JFK, on lit d'excellentes choses.
Ce dernier met en avant le fait important de cette élection. Malgré l’immense taux d’abstention qui devrait appeler la classe politique à moins de triomphalisme et plus de gravité chez la gauche, nous avons une défaite immense de la machine UMP :
« Aux élections régionales de 2004, celles qui avaient vu la gauche s’emparer de 20 régions sur 22, l’addition de toutes les droites, du FN à l’UDF, représentait encore plus de 50 %. Cette fois, les votes d’opposition à la droite dépassent les 58 %.
D’où il découle que Nicolas Sarkozy est l’homme qui a présidé au plus spectaculaire recul électoral de la droite et du centre droit qu’on ait connu depuis 60 ans »

C’est clair. Sans bavure. L’UMP a explosé. Je suis de ceux, à droite, qui ont toujours pensé que la droite était plurielle. Encore plus que la gauche à l’époque, plurielle elle aussi, et exsangue au soir du 21 Avril 2002. J’ai toujours pensé que la création de l'UMP était une erreur historique, rassembler tout et tout le monde sous une même bannière, sous un même homme, qu’il s’appelle Juppé, Chirac ou Sarkozy. Aussi est ce pour ça que jamais, je n'ai adhéré à l'UMP.
Cette UMP a pu permettre de ne pas perdre (plutôt que de gagner) en 2002. Cette UMP a pu permettre à Sarkozy de prendre l’Elysée en 2007. Mais à quel prix ?

Aujourd’hui, l’UMP est un parti seul. C’est aussi vrai que quand on met à sa tête des Bertrand ou des Lefebvre, c’est pas forcément évident de galvaniser les foules. Frédéric Lefebvre d’ailleurs, il faudrait que l’UMP arrête avec lui, avec cette caricature caricaturale explosant les frontières du ridicule…
« Le scrutin de dimanche marque une défaite de la gauche et du Parti Socialiste » qu’il explique. Soit il y croit vraiment, et sans parler de santé mentale admettons que l’UMP a mis comme porte parole un authentique incompétent qui n’a aucun sens politique. C’est possible. Soit il se fout vraiment de notre gueule une fois de plus, et peut être faudrait il là encore arrêter les frais…

Non, hier soir c’était une franche défaite de l’UMP. Pour tout vous dire, ça ne me rempli pas forcément de peine. Je n'ai pas repris deux fois du kiri hier soir en dessert, mais je n'étais pas triste. Le haut score de Frêche et du FN m'ennuie, mais la défaite d'une triste UMP me ferait presque plaisir (je ne le dis pas trop fort).

Pour autant, malgré les cris de joie de certains socialistes, c’est une défaite d’une classe politique qui revient, à mon sens, au même niveau de détestation et de méfiance dans l’opinion qu’en Avril 2002. Souvenons-nous de ce que cela a donné.
Le référendum européen de Mai 2005, et ensuite les présidentielles de 2007, ont redonné un souffle démocratique nouveau dans le pays, avec des gens qui débattaient, qui s’intéressaient, qui recommençaient à croire en la politique, et en le pouvoir des urnes. Aujourd’hui, les gens ne croient plus en rien, surtout plus en les politiques... Aubry et Hollande pavanent sur les plateaux de télévision ? Ils connaitront eux aussi le retour de balancier : 2002 était imperdable pour la gauche après la vague rose des municipales de 2001... Et non c'est pas marrant.

J’ai une analyse macroscopique et rapide très blasée et pessimisme. Mon copain Seb était moqueur hier sur Twitter : « En fait faut une grosse abstention, un dégout et un faible intérêt pour que la gauche gagne c'est bien ca ? ». Il n’a pas forcément tort. Mais l’abstention est lui-même la marque d’une défaite pour le pouvoir en place. Plus que d'une victoire pour l'opposition, même si j'admets volontiers la victoire du PS hier soir, première formation politique du pays.

Mais là encore, si les socialistes gardent leur présidence de région, c’est à quel prix ? 48% de participation, ça veut dire la moitié des gens qui s’en foutent. La légitimité en prend un coup. On peut dire « on s’en fout, on a gagné et pi c’est tout », mais peut on se satisfaire et se pâmer d’une victoire à la Pyrrhus ? La situation n’imposerait elle pas un peu de décence ?
J'écris ça aussi car je crois fortement en la légitimité populaire qui découle d'une élection. Plus la participation est forte, plus l'élu est légitime. Et pour moi, c'est important.

J’ose un parallèle douteux. La France s’est qualifiée en Coupe du Monde, Escalettes et Domenech se sont tombés de joie dans les bras, mais à quel prix ? Evidemment, le Parti Socialiste n’a pas volé sa victoire comme nos footballeurs, mais cette abstention n’exigerait elle pas gravité et prise de conscience, plutôt que joie et envolée lyrique ? Au soir du 21 Avril 2002, je ne me souviens pas avoir vu Juppé et Chirac hurler de bonheur de savoir la gauche éliminée du second tour...

Il reste un deuxième tour. Le bureau de vote risque de souvent ressembler à ça dimanche prochain…
Des gens déboucheront évidemment le champagne. A l’issue d’une campagne qui aura été médiocre. Des présidents de région sortant qui ont esquivé et refusé la campagne et le débat (Vauzelle en PACA par exemple), une droite qui se sera distinguée par une campagne de caniveau et de boules puantes...
Je crains qu’en 2012, tout le monde, toute la classe politique « institutionnelle », se reprenne un coup de pelle à neige dans les dents… Dire que le 21 Avril 2002, ils nous ont tous promis « plus jamais ça… ». Mais les promesses, on sait ce que c’est…

Mon sentiment à l'issu de ces élections se résume en un mot : Soupir...

mardi 22 mars 2011

Consignes de votes pour abstentionistes, et Front Républicain...

Le billet commence par le rappel d’une lapalissade, d’une évidence électorale tellement oublié… C’est notre sage ami des vaches qui nous le rappelle :
« Tout d’abord, il faut être lucide, et se dire que les consignes de vote tout le monde s’en bat les couettes ! »
Il a raison. D'autant plus quand, pour le premier tour, les gens ne sont majoritairement pas venus voter...
Pour ma part, je n’attends qu’on me dise pour qui voter. Je vote pour qui j’ai envie, comme je le ressens. Je voterai pour le socialiste chez moi lors du deuxième tour, sans avoir appelé un tel ou un tel pour prendre « la consigne de vote ». Je fais un peu ce que j’ai envie…

Après, y a la polémique. Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé refusent de choisir entre FN et PS. Le fait est là, pour eux c’est « ni Front National, ni Front Républicain ».
Pour Martine Aubry, qui prend la voix grave et solennelle pour l’occasion, « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Non, ce n’est pas ce qui est dit… L’UMP officielle dit qu’elle ne fait pas de choix. L'UMP officielle ne dit pas « votez pour le FN ! ». Pour ceux qui rêvent qu’« UMP = FN = la même chose », il est sympathique de déformer un peu les choses et d’hurler, la voix éraillée d’indignation à 3€50 : « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Mais c’est faux.
Remarquez, la politique s’embarrasse t’elle de vérité ? Si tel était le cas, peut être y aurait il eu plus de votants

Revenons à Martine Aubry. Elle se trompe. Ou elle ment. Ou les deux. De la même manière que l’UMP se trompe, ou ment, ou les deux, quand il affirme « voter FN, c’est voter pour le PS, et c’est faire gagner le PS »…
Des fois, je me dis qu’il est bien utile le FN...

Pour être complet avant de clore le constat, la famille de droite demeure divisée sur la stratégie à adopter. Des personnes comme NKM, Pécresse, Fillon, Borloo, sont plutôt sur la ligne Chirac 97’. Et disent clairement : « nous voterons pour le gars de gauche en face du FN ».

Bon, le constat est fait, établit. Modestement, j’en tire quelques conclusions, toute personnelle…

D’abord, j’imagine le bonheur dans lequel doit nager Marine Le Pen… Elle est le centre du monde. Sympa...
La position de Copé me gène. Pourtant, malgré les cris d’orfraie de tout le monde, je crains que ces Fronts Républicains soient, au final, plus dangereux qu’autre chose… Oui, cela « prive » le FN d’élus. Et après ? La victimisation du FN s’en trouve validée par les faits. Et cela valide le sentiment dans la population que "bonnet blanc et blanc bonnet, c'est tous pareils".
Je ne sais pas si cette stratégie est viable à long terme… Et je le dis d’autant plus aisément que j’ai toujours considéré que le 21 Avril 2002, la République n’avait encore rien vu… Malgré ce 82% pour Chirac, qui appelait des lendemains moins chantants.

A propos du Front Républicain, le billet de Toréador peut appeler à des réactions : « L'idée du Front Républicain, en elle-même, est fort stupide : à partir du moment où l'on autorise un parti à concourir dans le cadre des lois de la République, il est supposé républicain, tout le reste n'est que littérature ». Sur le fond, il n'a pas tort...

Ensuite, nous constatons clairement une porosité de plus en plus visible entre UMP « officielle », celle des Lefebvre, Copé, Bertrand, Sarkozy, et le Front National. Le discours de Lefebvre vendredi soir était typique de ce que risque d’être la campagne présidentielle : « très » à droite. Des phrases ont fusé. Fortes. La position de Copé, de fait, ne me surprend pas.
La position de Fillon (qui j’espère sera suivi par Juppé) ne me surprend pas non plus. Une certaine droite, dont je suis, a toujours une idée de la Nation et de la République, qui est ce qu’elle est. On peut la critiquer. C'est en tous cas la mienne. Et j’aime cette position assez digne, où on ne va pas brailler « le Front Républicain ».
Non, on va simplement ne pas accorder nos suffrages à des gens pour qui on ne veut pas voter. Et considérer que de deux maux, il y en a de bien moindre. Ca fait moins romanesque que ce "Front Républicain qui va sauver nos valeurs et notre République". Ca fait peut être un peu moins ridicule aussi… Et au final peut être plus efficace.

Enfin, tout ce barnum m’amuse autant qu'il me fatique. Les jeux du cirque politique, avec des acteurs qui, malheureusement, ne me font plus rêver depuis longtemps. La politique politicienne et politichienne.
Avec ce point important, essentiel. Plus de la moitié des gens n’en ont rien eu à foutre de ces élections. Et quelque chose me dit que cette polémique, qui amuse ceux qui veulent s’en amuser, n’arrangera pas les choses…

Alors oui, les consignes de vote à des gens qui ne vont pas voter, c’est bien ridicule. Les polémiques qui en découlent ne le sont pas moins… Et quelque chose me dit que dimanche prochain, les minutes risquent d'être longues au bureau de vote...

mercredi 24 juin 2009

Que va t'il se passer entre Santini et Lefebvre ?

André Santini n'est plus au gouvernement. Il était député avant d'être appelé au gouvernement. Et il a laissé son poste à son suppléant. Qui n'est autre que le sémillant Frédéric Lefebvre.

Et si André Santini voulait récupérer sa place comme le lui permet aujourd'hui à la Constitution ? Quid de l'insupportable aux cheveux longs ? Devra t'il défendre sa place sur une élection législative ?
Suite au prochain épisode ?

dimanche 13 décembre 2009

Cohue à Copenhague (ceux qui veulent changer le monde ?)

C'est le titre éCologique de la Chanson du Dimanche aujourd'hui. Excellent comme toujours.


Apparemment quand même, d'après l'ami Guy Birenbaum, ils n'ont pas eu la main heureuse hier soir en voulant reprendre l'incroyable chanson de l'UMP...

A ce propos... Quand Frédéric Lefebvre lance sur son Twitter (admirez la déco de sa page... soupir...) un "Malgre la polemique l'UMP assume son clip !", il y aurait soit de quoi sourire, soit de quoi franchement soupirer... L'humilité devrait être une qualité phare chez nos dirigeants. Au lieu de quoi ils restent dans leur logique de "je ne fais jamais d'erreur" et "quoi que je fasse comme connerie j'assume plutôt que d'avouer m'être trompé, parce que j'ai le zizi le plus gros de la France...". C'est puéril, c'est con.
Frédéric Lefebvre, Ségolène Royal, et tous ces forts caractères clivants aimant le rapport de force, gagneraient des fois à dire "je me suis trompé...". Ce clip est une vaste connerie, pas de honte à l'admettre. Par contre, persister dans la bêtise n'est pas forcément valorisant...

Sinon, en parlant de Copenhague, il parait que Ségolène Royal y va... D'abord, on se demande ce que franchement elle va faire là bas. Sans doute sauver la planète ? Sans doute que Ségolène Royal est de "ceux qui veulent changer le monde"... (chante avec nous en tapant dans les mains)

(soupir... après il y en a qui vont pleurer devant cet "acharnement sur la madone du Poitou...". Qui, c'est vrai, ne fait rien pour se faire critiquer... soupir bis)

lundi 2 août 2010

Bilan d'un mois de blog (Juillet)

(Image --> Héraklion en Crète. Pourquoi ? Pourquoi pas...)

Faire le bilan du mois passé à bloguer est une activité souvent plaisante. Aujourd’hui, elle l’est moins, Juillet ayant été pour moi un mois difficile. Mais n’y revenons pas, ce qui est fait est fait, passons à la suite… Et passons au bilan, il révèle parfois des choses intéressantes…

Le nombre de visites
9740 visites pour 44 billets. Moins que le mois de Juin, qui fut riche. 10 billets et 200 visiteurs de moins qu’en Juin.
La fin du mois ayant été l’objet pour moi d’évènements douloureux, et la lassitude étant très très forte, la fréquentation s’en est ressentie. C’est normal.

Je pense qu’Août sera beaucoup plus calme. J’ai eu l’an passé 5500 visites en Août. On parie que cette année, ça sera moins ?

Le Wikio
Je me demande pourquoi je parle d’un classement qui ne sort pas au moment où je fais le bilan… Quand j’ai fait la liste des liens que j’ai eu, j’ai vu une forte baisse de ceux-ci. Je suis un peu plus retwitté ce mois ci (82 BT pour 77 en Juin), ça reste dans le même ordre d'idée.
Le mois passé, j’étais 24eme. Je pense que je serai au-delà de la 30eme place, mais pas plus.

Mes apporteurs de visites
Très fort apport de Wikio ce mois ci. 1240 visites (13%), c’est plus du double par rapport au mois dernier. Le Post m’amène 511 visites. J’y suis souvent repris, et c’est agréable, j’aime bien lire le Post et ses infos personnalisées et décalées. Enfin, les visites via Twitter vivotent toujours (137). A peine 1%. Mais c’est toujours ça de pris.
A noter que j’ai été repris une fois par Agoravox (280 visites). Valorisant là encore. On a beau dire, on a beau faire, ça fait plaisir.

J’ai ensuite mes copains classiques. Hérétique (460), Partageons mon avis (296), Gaulliste libre (101), Elmone (74), Antidote (63), Yann Savidan (51), Plume de Ciboulette (40), Guy Birenbaum (39), Coucou de Claviers (38), Disparitus (36), Rébus (34), Le Privilégié (33), Perdre la raison (32), Mtislav (30). Merci à eux en tous cas.

Les mots clefs.
Les mots clefs relevés par Google Analytic sont classiques. Falconhill et Maison du Faucon bien sur. En cette fin du Coupe du Monde et début de fêtes d’étés, on trouve « Ricoune Domenech » beaucoup. On verra aussi « Paul le Poulpe », « Ingrid Bétencourt », « Hadopi » et « iPhone 4G ».
A noter la belle 14eme position du mot clef « nichons »…

Les billets les plus lus du mois.
Le billet le plus lu est sans doute celui qui me touche le plus, et continue à me faire le plus mal. Il s’intitule bêtement « mon papy est parti », et bon… C’est aussi à cause de ce genre de billets que je blogue. Taper sur Sarkozy et Martine Aubry, oui. Mais non…

Les quatre billets suivants :

Et demain ?
Impression que ce billet bilan est rapide ce mois ci. Bâclé ? Peut être. En tous cas, une chose est sure : la lassitude est là, présente. Elle évacue de fait le plaisir, obligatoire pour blogguer « efficacement ». Le bloggueur qui bloggue sans plaisir, juste « pour faire le boulot », perd fatalement en « efficacité » et en pertinence. A mon avis…
Mais chacun a sa propre notion du blog. Pour certains, c’est presque un boulot. Pour d’autres, c’est un moyen pour véhiculer la saine parole de Solférino ou d’ailleurs, ou pour permettre à une madame du Poitou ou un monsieur du Béarn d’accéder à la fonction suprême. Je donne ces deux exemples : je n’ai pas trouvé de blog sarkozyste dernièrement…

Bref, tout ça pour dire que la branche « plaisir » est un peu en train de se tarir. Sans doute débats et discussions politiques (ces dernières années le thème principal de ce blog) me lassent, me fatiguent. Pour ne pas dire plus. Je me rends compte que le fait de ne pas être militant, et de ne pas avoir d’intérêt particulier à ce qu’un tel ou un tel accède au pouvoir, fait que je ne m’amuse plus à ces jeux, ces gueguerres ridicules.
Parfois, je prends le clavier pour dire que Lefebvre ou Hamon sont caricaturaux, et que c’est « pas bien ». Bah, ils plaisent à leurs militants. Je n’en suis pas, j’ai l’air fin de dire que je les trouve nuls…

Donc voilà, la politique ça me gonfle et ça me désespère. 2012 arrive, et je vois arriver gros comme une maison une vague d’intolérance globale engloutir le pays (et qui ne vient pas uniquement de la dépression Elysée ou Rue de la Boétie…). Je pourrais parler foot, mais là encore j’en suis presque écœuré… Une direction du football français minable, des footballeurs qui décidément insupportent… Et quand je parle tolérance, je ne parle pas foot…

Aujourd’hui, j’ai envie d’autres choses. Je ne sais pas si mon blog arrivera à être « autre chose ». Je ne sais même pas ce que c’est ou ce que ça veut dire, cet « autre chose ». Donc le « et demain » de ce traditionnel billet de blog est spécial et difficile à écrire. Je ne sais pas ce que sera demain… Peut être que l’envie reviendra aussi vite qu’elle est absente.
Je crois que les choses ne se commandent pas, elles se vivent. Donc demain, on verra bien…

vendredi 23 octobre 2009

Jean Sarkozy et l'EPAD : tout ça pour ça...

Jean Sarkozy abandonne la présidence de l’EPAD. Mes copains en parlent, ils sont contents, moqueurs, soulagés, ironiques, mais en tous cas pas indifférents.. Bref, tout le monde en parle.

C’est la désignation (ne parlons pas d’élection et arrêtons de prendre les gens pour des jambons) de Jean Sarkozy a la tête de l’EPAD qui avait déclenché cette défense surprenante de la part de l’UMP Officielle. Les médias veulent détruire le président, rien que ça... Les journalistes sont l’opposition. Bouh les méchants, c’est à cause de vous, que les choses vont mal, qu’il pleut, et que le moral des français est à zéro. A cause des journaux…
La preuve ? David Douillet a été élu : donc le peuple soutient Nicolas Sarkozy, les journaux sont méchants, CQFD fermez le ban, et n’oubliez pas de fermer la porte…

Qu’en est il sorti, finalement, de cette "manipulation médiatique de la part de journalistes d’opposition" ? Qu’en est il sorti, de cette affaire dont l’opinion n’avait cure ? Jean Sarkozy renonce…Un sacré bordel, une erreur politique qui nous fait passer pour des cons devant le monde entier même... Tout ça pour faire pshiit finalement...
Peut être aussi parce que les journalistes ne sont pas d’opposition (pas plus qu’ils ne sont au main du sarkozysme comme en sont convaincus certains). Peut être parce que l’opinion était un peu plus ému que les dires de Frédéric Lefebvre. Peut être parce que, tout simplement, il y avait une « affaire », et que l’Elysée (qui aura bien briffé le petit hier soir) en était consciente… Donc on recule. Remarque, c'est mieux de reculer que d'aller à 100 à l'heure dans le ravin. Mais quand même...

Je n’ai pas aimé l’interview de Jean Sarkozy hier soir sur France 2. Peut être parce que, je l’ai déjà confessé, car je n’aime pas ce que représente Jean Sarkozy, et que je ne suis pas fan du personnage. Sur la forme, je l’ai trouvé hier assez médiocre, voire insupportable de mauvaise foi et d’insincérité… Ca sentait le jeune politicien politichien...

Non, pour moi Jean Sarkozy n’est pas légitime. Il a gagné une élection cantonale que l’on me dit… A 21 ans en plus… Mais ne nous trompons pas : est ce que le militant lambda aurait, à 21 ans, l’investiture du parti majoritaire, à fortiori dans un canton véritablement « de droite » ?
Je prends souvent mon cas : j’avais la carte du RPR à 21 ans. Mes parents sont des gens dont je suis très fier. Mais visiblement, ils ne sont pas plus que ça, et je n’aurais jamais eu l’investiture. Sans doute n'étais je pas « moins brillant » que Jean Sarkozy… Moins de moyen, moins de cheveux blonds en bataille et sourire colgate (copyright peuples), moins une gueule d’ange qui faisait craquer les filles, c’est vrai…
De la jalousie ou de l'aigreur chez moi ? C'est vrai qu'à 32 ans, je commence à me rendre compte que j'ai peut être loupé des choses...

Non, je n’ai pas aimé cette interview, ou le petit Sarkozy venait se poser en victime. Mais victime de quoi ? D’une « campagne de désinformation » ? Mais quelle désinformation ? Il voulait diriger l’EPAD, c’est vrai ou c’est faux ? Il a été élu dans un canton qui lui a été donné, c’est vrai ou c’est faux ? Il est entouré de courtisans lui passant tous ces caprices, en lui répétant tous les jours qu’il est beau, c’est vrai ou c’est faux ? Enfin, Nicolas Sarkozy, qui a répété que le lycée était la fin des privilèges de naissance et patati et patata, a refusé de signer le décret permettant à Devedjian (cet affreux qui voulait nettoyer les écuries d’Augias) de conserver encore deux ans la présidence des Hauts de Seine. C’est de la « désinformation » tout ça ?
Non, Jean Sarkozy a été victime de son ambition dévorante. Jean Sarkozy a été victime de cette arrogance de croire que parce qu’il était bien né avec un physique de jeune premier, il avait tous les droit. Jean Sarkozy a d’abord été victime de lui-même. De son entourage après : quand on est entouré de pleutres et de courtisans, on se croit fort, intouchable.

Jean Sarkozy a été victime de cette suffisance insupportable qui entoure l’Elysée , et une certaine droite, en ce moment. La France, ce n’est pas uniquement Neuilly, et il y a des choses que l’opinion n’accepte pas ! Que l'électorat de droite, dont je suis, non plus d'ailleurs.

Tout ça pour ça, c’est le titre de mon billet. Je revois, dans le rétroviseur, la défense incroyable de mauvaise foi de l’UMP officielle. Morano, Lefebvre, Bertrand, Chatel… Tout ça pour ça…
Je prédisais que si Jean Sarkozy prenait la tête de l’EPAD, c’était le début de la fin du Sarkozysme… Je crois quand même que les brèches ont commencé à fêler la coque du navire. En ce qui me concerne, en tous cas, je garde un gout amer de cette séquence. Ajoutons que hier, HADOPI est passée… Début de la fin, sans doute… Mais quelle fin ?

Je n’ai pas tapé sur un Nicolas Sarkozy obtu dans sa persévérance dans l’erreur pour ne pas saluer ce renoncement du fils. Même si sur la forme, les explications sont à vomir, c’est évidemment louable d'avoir renoncé à faire une grosse connerie.
Mais quand même, il restera des traces de cette séquence… Je ne sais pas quel sera l’avenir de Jean Sarkozy, et quelque part je m’en fous. Je pense qu’il a une bonne étoile qui fait que tout se passera bien pour lui. Nous ne ferons pas parti du même mouvement, de la même droite.

Par contre, sur le reste… Non, la deuxième partie du quinquennat du père commence bientôt. Même si moralement j’ai les patates au fond du panier, je confesse quelques espoirs sur des lendemains meilleurs. Cela passe évidemment par une reprise en forme de l’opposition de gauche. Cela passera aussi par un mouvement, à droite, de gens qui ne supportent plus cette manière de concevoir la politique et le pouvoir. Qui pensent que la France, ce n’est pas uniquement Neuilly et le XVIeme.
Non, j’ai quelques espoirs quand même…


PS : pour sourire, lire chez notre ami Guy Birenbaum, le terrible moment où le piston s'est envolé... poignant

dimanche 22 août 2010

Je ne renouvellerai pas mon abonnement à Marianne

Cela va faire longtemps que je suis abonné au magazine Marianne. Je me souviens même avoir acheté le premier numéro. Avant, j’aimais bien l’Evènement du Jeudi, que je lisais pendant mes années estudiantines à Lyon…
Cela va faire longtemps que je suis abonné à Marianne. Parfois, un trou d’un mois ou deux ci ou là dans mon abonnement, le temps que je le renouvelle. Sauf qu’en Octobre, je ne renouvellerai pas mon abonnement à Marianne.

Marianne a longtemps représenté un journal dans lequel je me retrouvais dans bien de ces journalistes. Certains défendant des idées d’un gaullisme dépassé pour certains, mais qui a la qualité pour moi de défendre certaines valeurs qui me sont chères. De tous les médias, j’avais l’impression que Marianne était le seul qui faisait entendre une petite voix critique vis-à-vis des PS et UMP officiel.

Un exemple qui m’a séduit chez Marianne : le référendum européen de 2005. Beaucoup de journaux étaient carrément dans l’insulte vis-à-vis de ceux qui « avait mal voté », ce peuple impopulaire à qui il ne fallait plus donner la parole. Ou alors jusqu'à ce qu'il "vote bien".
Marianne avait son chef, Jean-François Kahn, qui avait défendu le vote « oui ». Mais Marianne acceptait, démocratiquement, ce vote. Et essayait de comprendre ceux qui avaient voté contre les consignes officielles. Et qui aimaient autant l'Europe que d'autres "plus intelligents". Marianne était loin de l'insulte et du mépris : ça faisait du bien...

De même le vote du 21 Avril 2002. Là encore, on entendait ci et là des belles voix éditoriales qui prônent la tolérance tous les quatre matins, mais qui se sont permis d’insulter ces mauvais électeurs qui avaient mis Le Pen au second tour.
La démarche éditoriale de Marianne était d’abord d’accepter ces votes, ensuite d’essayer de les comprendre. Enfin de tenter d’amorcer une démarche pour que les gens qui votaient extrême ne votent plus extrême.
Je préfère les démarches d’un Kahn, Szafran ou d’un Domenach à celle d’un July, Joffrin ou Olivennes

Aujourd’hui, je ne me sens plus en phase avec la ligne éditoriale de Marianne… Ca arrive. C'est pas un drame. Ca me donne l'occasion d'en écrire un billet...

Que Marianne titre « Président Voyou » dans sa une buzz ne me choque même pas plus que ça. Je n’aime pas l’insulte et l’irrespect en politique, mais soit.
Que Marianne ait une ligne éditoriale ouvertement antisarkozyste, ça ne me dérangeait pas. Au contraire, cela flattait ma corde d’électeur de droite qui se sentait abandonné par cette UMP officielle des Lefebvre, Bertrand et Morano…

Sauf que là, je n’accepte plus ce systématisme. Je n’ai pas envie de lire une brochure militante, et j’ai l’impression aujourd’hui que je lis un journal qui pourrait être édité à Solférino. Cela me déplait fortement, parce que je ne vois plus où est « l’objectivité » que j’appréciais chez ce journal.
« Objectivité » est un bien grand mot dans le journalisme… Je sais que pour certains, le Figaro qui défend ouvertement Sarkozy est forcément « subjectif » et « politisé ». Alors qu’un Médiapart ou Libération qui combat Sarkozy est « objectif » et « indépendant » pour ces mêmes personnes. Pour moi, ceux sont deux organes politiques qui n’ont pas plus d’objectivité et d’indépendance l’un et l’autre. Et je n’ai pas plus que ça envie de les lire…
Marianne me plaisait dans le sens où j’avais l’impression qu’il y avait déjà au sein même de ce journal, des articles et éditoriaux contradictoires. J’avais plusieurs sons de cloches. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas : Marianne décide de faire de la politique contre Sarkozy, uniquement à charge. Je n’arrive plus à adhérer, alors qu'idéologiquement je serais plutôt en phase...

Je regarde la Une du Marianne que j’ai reçu hier. « Ces villes UMP où l’insécurité explose ». C’est à charge. Le militant socialiste va prendre un bain de lait. Le sympathisant ouvertement antisarkozyste applaudira cet « exercice d’objectivité et d’indépendance », Le Figaro aurait pu titrer « Ces villes PS et PC où l’insécurité explose », cela aurait fait plaisir à l'électeur de droite, et cela aurait été autant "objectif et indépendant"... Être abonné à une officine qui prépare les élections pour dézinguer l’UMP, ce n'était pas forcément mon objectif au départ…

Mais c’est le titre principal qui, aujourd’hui, qui me gène profondément. « Les hyper riches : à quoi servent ils ? Ont-ils une morale ? Que font ils de leurs argents ? ». Changeons le titre et les questions, fortement péjoratives qui suivent. A la place « d’hyper riches », mettons au hasard « gens du voyage », « jeune des banlieues », « ouvriers », « enseignants ». Et faisons suivre une série de questions peu flatteuses derrière. Ne crierions nous pas au scandale ? Mais là, c’est les « riches », et on peut bien les fracasser, les « riches ».

Arnaud de Montebourg (que je n’apprécie pas forcément) parlait d’un « racisme d’état ». En tant que Lefebvre de gauche, qu’il soit dans l’excès caricatural et ridicule n’appelle pas plus de commentaires que ça. Mais je parlerais plutôt « d’intolérance générale », plus globale que seulement « d’Etat ».
Je lis ou entends, aussi de la part de personnes politiques ou sympathisantes « du camp d’en face », des choses incroyables sur « les personnes âgées », « les patrons d’entreprises », « les salariés moyens », les « habitants de zones rurales ». Des positions hallucinantes de la part de ceux qui appellent à la tolérance et à « ne pas stigmatiser » en vrac les fonctionnaires, les jeunes, les habitants de quartiers défavorisés, etc…
Donc être abonné à un journal qui aujourd’hui se permet des unes du type « tiens, on va se fracasser les riches », ça me dérange un peu… Et je confesse ne plus trop avoir envie de cautionner cette nouvelle ligne éditoriale de part un abonnement.

Oh, j’achèterais toujours Marianne en kiosque, de temps en temps. J’adore Périco Legasse et ses pages de fin de canard. Cet homme est un défenseur de choses que j’aime vraiment et qui me sont chères, et j’avoue que dernièrement je commençais par la fin la lecture de mon hebdomadaire, les pages politiques me lassant profondément. Et j’apprécie beaucoup Szafran, Domenach, Sitbon, Kahn, Macé-Scaron. Mais ils ont aujourd’hui une volonté politique (à laquelle je ne suis pas désaccord en plus), mais je n’ai pas envie d’être abonné à un « hebdomadaire militant ». Si je veux militer, je prends une carte à un parti, je n’achète pas un journal.
Je sais qu’ailleurs, il n’y a pas plus d’objectivité ou d’indépendance (idéologique ou autre). Mais bon, l’information, ce n’est pas forcément ce que je lis en ce moment chez Marianne. Ca me dérange un peu.

Tout ça aussi pour dire que décidément, 2012 ça va être loin, et ça va être long. Je vais m’abonner à France Football plutôt je crois…

vendredi 15 octobre 2010

Qui sera le prochain premier ministre ? (faites vos jeux...)

C’est la grande question du moment : qui sera le prochain premier ministre ? On sait que cela ne changera guère la face du monde (et du notre en particulier), on sait que l'on continuera à payer pléthores de taxes et d'impôts pour sauver la France, on sait que ça met une ambiance déplorable au plus haut sommet de l’Etat et qu’en matière de communication c’est de la part du président une bourde monumentale d’avoir lancé le sprint pour Matignon de si loin. Mais putain qu’est ce qu’on se marre…

Alors j’ai voulu, moi aussi, faire un petit benchmarking des « primoministériables » potentiel. Pour m’amuser. Pas faire un pari, non, mais dire ce que j’en pense, tout bêtement… Sans oublier qu’être premier ministre du Président Sarkozy, ce n’est pas forcément non plus très glorieux


Le favori : Jean-Louis Borloo. La légende urbaine dit que sa nomination aura lieu dans un bar de Bicètre, un jour de Beaujolais nouveau. Ca donne une idée du niveau de crédibilité, aujourd’hui, qui est celui de ce candidat.
Je n’oublie pas que Borloo a été « déclassé » de son grand ministère des finances et de l’industrie suite à la « bourde de la TVA sociale » pendant les législatives (on ne dira pas que certains, au PS, font leur aujourd’hui ce projet…). Et d’une manière générale, aujourd’hui encore, je ne vois quelle plus value politique apporte Jean-Louis Borloo en tant que Premier Ministre…
Bref, aujourd’hui, je ne « vois pas » Borloo premier ministre, et pourtant c’est le favori.

Les femmes Michelle Alliot-Marie et Christine Lagarde. Je suis obligé de les qualifier de « femmes » car c’est comme ça qu’elles se qualifient, et qu’elles font campagne sur Matignon.
Je suis comme Polluxe, j’ai un à priori favorable à Lagarde. Oui, elle est libérale : cela ne me dérange pas (c'est comme être socialiste, ce n'est pas une maladie). Je n’oublie pas son mépris de début de mandat (« l’essence augmente ? prenez le vélo… »), et je ne suis pas sur de partager sa vision sur le coté libidineux des hommes de pouvoir, et plus pure immaculée chez les femmes. Mais Lagarde donnerait, je pense, une bonne image de la fonction.
Je suis davantage réservé sur Michelle Alliot-Marie. Elle n’a cessé de renier ce qu’elle était, ses convictions, sa « famille d’idée politique ». Elle se considère dernière rescapé d’un gaullisme qui n’est décidément pas le mien. Elle se considère suivi par beaucoup de députés, soit… Elle a été une excellente ministre de la défense, mais une piètre ministre de Sarkozy : elle ne sera pas ma favorite.


Jean-François Copé le sera encore moins. Je reprends les termes de Géraldine à son propos, dans le Parisien de ce dimanche : «Il a un gros handicap, c’est son image très politicienne, à la limite arriviste : il a l’air de penser plus à sa carrière qu’aux Français ». Et comme le dit Serge Hefez : «Son ambition paraît démesurée. Il donne l’impression que sa propre gloire l’emporte sur tout. C’est quelque chose qui irrite le peuple, qui n’a pas envie d’un Sarkozy bis ».

Les « quadras » François Baroin et Bruno Le Maire. Ce dernier a eu droit à un billet de ma part (c’est bien). Il ferait parti des personnes à qui Sarkozy a demandé de préparer « un gouvernent ». François Baroin, je l’aime bien, malgré ses reniements à lui aussi. Mais j’avoue que j’ai pas trop envie que ma sensibilité politique se mouille trop à exercer le pouvoir auprès d’un Président que je n’apprécie pas…

Il y a les sarkozystes historiques, la droite UMP officielle, berluscobushiste. Hortefeux, Besson, Bertrand, Estrosi premier ministre, c’est possible ? Non, j’ai pas dit Lefebvre, Paillé ou Morano, mais ils pourraient faire parti d’un gouvernement de ce type, avec une jolie place. Je crois que si Nicolas Sarkozy veut perdre 2012 dès le premier tour, cela sera le gouvernement à mettre en place. Cela excitera autant la blogosphère de gauche que cela lui fera plaisir, ce genre de gouvernement. Personnellement, cela m’effraierait…
De l’autre coté, il y a la droite que j’apprécie. Les Alain Juppé, Dominique de Villepin, Dupont-Aignan, voire même Jean-Pierre Raffarin. Qu’elle reste en dehors de ce jeu là… J’espère que Juppé ne succombera pas à la tentation d’un beau fauteuil ministériel…

L'inconnu, le technicien, qui devient premier Ministre. Le Barre Pompidou version Sarkozy. Un Claude Guéant, un Raymond Soubie, voire, soyons fou, un Henri Guaino. Ou encore une personne totalement inconnu du grand public : si en plus elle est jeune, et femme, ça serait le coup révé pour Sarkozy. Un coup de com’ ? Oui bien sur, mais comment fonctionne le pouvoir sarkozyste depuis le départ ?

Je n’ai pas parlé d’Hervé Morin, François Bayrou, ou d’une personne d’ouverture. Et plus j’avance dans ce billet, plus je me dis que le remaniement ne servira à rien. Il y a un style présidentiel à changé, une manière de gouverner à modifier. Des gens, je pense, à virer. Du gouvernement et des responsabilités à l’UMP. Les Morano, Bertrand, Lefebvre, Paillé, Estrosi, et tous ceux qui donnent cette image caricaturale, voire même incompétente et sans structure politique.
Alors changer de premier ministre ? François Fillon me parait être un bon premier ministre. Et je crois que ce n’est pas lui le problème…

Mais comme l’UMP ne changera pas, et Sarkozy non plus, et bien on s’amuse à parier sur le prochain ministre… Il nous reste au moins ça.