jeudi 19 avril 2007

Les 12 maisons de l'Elysée : Nicolas Sarkozy

Avant dernière maison. Normalement, dans ma série préférée, le dragon s’est envolé avec le chasseur. Ne reste plus que, en plus du héros qui donne le nom à la série, le cygne et Andromède. 11eme maison, c’est la maison du Verseau : bienvenu chez Camus. Non pas l’écrivain, mais celui qui glace le sang de ses adversaires. Glacer le sang, encore une belle transition pour parler du favori de cette élection présidentielle, le candidat UMP – Majorité Sortante Nicolas Sarkozy.

Je n’ai pas de chance. Pas uniquement à cause de la difficulté de parler de ce garçon sans provoquer des passions exacerbées immodérées et incontrôlées. Je le savais depuis le début de l’exercice : il fallait passer par la case Sarkozy. Mais voilà, hier, une page et demi de texte sur Sarkozy se sont perdues dans la nature. En effet, ma clef USB avec le texte a disparu (où ?), quelque part entre Orange et Roquemaure. Il y avait aussi mes comptes et d’autres trucs personnels. Bouh. Donc je retape. Et déjà que c’était dur hier, aujourd’hui la réécriture est ardue…
Je commencerai simplement par une vérité logique, qui ne rend pas ma tache plus facile. Si je voulais être bête et discipliné, en tant qu’ ancien militant de « droite » (gaulliste), en tant qu’électeur, élu, et homme de « droite », je devrai voter pour le candidat naturel de mon camp : Nicolas Sarkozy. Mes amis de gauche n’auraient rien à redire car la logique serait respectée. Et finalement, je serais en cohérence avec la logique politique de ce pays. Et j’aurais fini d’écrire mon texte aujourd’hui.
Seulement voilà, je n’ai pas envie d’être bête, mais plutôt d’être têtu. Donc les choses ne sont pas si faciles…

Je vais commencer par jouer l’avocat du diable, et voulant exprimer une nouvelle fois (après mon commentaire sur Royal) combien le caractère irrationnel des haines et fanatismes autour de ce scrutin me gène. Irrationnel fut ce qui s’est passé autour de Royal, dans cette ascension au sein du PS, entre amour mystique et haine réelle. Irrationnel aussi ce qui gravite autour de Sarkozy, entre la haine et l’amour…
Nous devrions être une démocratie apaisée. Mais le message de l’entre deux tours de 2002, qui s’était conclu par « l’esprit de Mai » d’une concorde nationale, est bel et bien révolu. Temps est revenu aux affrontements, haines proches du fanatisme. La faute à qui ? A tout le monde, et puis même la question des responsabilités est nulle. Et force est de constater que si l’on lit ou entend des atrocités abjectes sur Ségolène Royal, on entend la même chose sur Nicolas Sarkozy.

Les mots ont un sens, et le combat politique n’excuse pas tout. Nicolas Sarkozy serait peut être un danger pour des personnes qui ont d’autres opinions, d’autres intérêts politiques ou autres. Il ne sera sûrement pas, pas plus que Ségolène Royal, un « danger pour la France ». Dire cela n’est déjà pas très honnête, d’autant plus que la plupart le disent sans le penser vraiment, la règle logique mais abjecte du jeu qui consiste à salir l’opposant pour le décrédibiliser (cela passe de la Bécassine poitevine incompétente et nulle qui truande les impôts à l’accusation de fascisme). Mais penser que cela est une vérité est idiot. C’est autant idiot que d’avoir pensé que l’élection de Mitterrand emmènerait les chars soviétiques à faire du gymkhana sur les bords de Seine.
On va se calmer une minute. La République, quel que soit notre bord et notre bulletin de vote, ne sera pas plus en danger si Bayrou, Sarkozy ou Royal est à sa tête. . Pouvoir confisqué ? Pas plus que ce pouvoir n’est devenu stalinien lorsque Mitterrand et Jospin avaient des communistes dans leurs gouvernements. Et si le résultat ne nous convient pas, il faudra faire de ces 5 ans une opposition efficace et construite (ce que n’a pas fait le PS ces 5 dernières années), pour ensuite gagner les prochaines élections. Ce n’est pas plus difficile que ça. Et c’est démocratique, autre chose que ces « si Sarko gagne, on manifestera et résistera de manière violente » que j’ai pu lire sur des blogs ou des journaux.

Les mots ont un sens. Quand on dit que Sarkozy est « fasciste », parce que « Etat policier », parce que on ne peut plus faire n’importe quoi et ce qu’on veut, c’est là encore d’une malhonnêteté terrible. Ou alors c’est d’une exagération qui frôle le ridicule. Je ne partageais pas ses attaques sur une gauche prétendument « du coté des fraudeurs », mais je n'admettais pas non plus que l’on puisse accepter que frauder, et ensuite tout casser dans une gare parce que les flics ont été peut être un peu agressifs (sans être violents ou hors des clous). Sous le ministère de Sarkozy, même si la situation ne s’est guère améliorée, et même si les automobilistes ont eu tendance à davantage être ennuyés que les voyous, rien ne valide cette violence de l’accusation de fasciste. Les libertés individuelles, tant qu’elles n’empiétaient pas sur celle des autres, ont été respectées. Et pour être un peu « détaché » de ces insultes ridicules de « fascisme », je n’oublie pas les commentaires injurieux que le profondément républicain et respectable JP Chevènement a eu à entendre.

Les mots ont vraiment un sens. On traite Sarkozy de « raciste ». Pour une personne qui a aboli en partie la double peine, qui souhaite légitimer un Islam républicain, et qui prône la discrimination positive, mince… D’ailleurs, les mêmes belles âmes qui le traitent de raciste ne sont pas très bruyante pour de la nouvelle provocation de LePen quand celui-ci raille, de manière ouvertement raciste, ses origines hongroises et grecques. Personnellement, je ne suis pas favorable à une régularisation massive de tous les sans-papiers, je ne suis pas favorable à une immigration incontrôlée dont le seul but serait de réduire le prix de la main d’œuvre, et la finalité créerait de nouveaux ghettos inhumains. Je ne me considère pas « raciste » pour autant…
Néanmoins, peut être peut on parler de ce que certains ont appelé, toujours avec une modération des mots, des « raffles » de sans-papiers, dans les écoles, au Restaurant du Cœur. Il y a le but, la loi. Et il y a l’esprit de la loi, le cœur, l’aspect humain. C’est franchement maladroit d’aller récupérer un gosse dans une école et le mettre dans un charter, comme le caricature les Guignols de l’Info. Ouais, ça me choque… Le gosse n’y est pour rien. La manière me met mal à l’aise. Maintenant, à contrario, régulariser tout le monde comme propose l’extrême gauche ? Même Royal n’en est pas favorable… Juste milieu, sans oublier l’humain.

Toujours sur les mots. Et la personnalité. C’était la une de Marianne, « la vraie personnalité de Nicolas Sarkozy », on allait voir ce qu’on allait voir. Sarkozy est sectaire. Je ne trouve pas Royal ou Besancenot d’une meilleure ouverture d’esprit, mais soit… Puis on le trouve nerveux, colérique, despotique par moment, mû par une ambition et une envie de pouvoir dévorante, et même carrément fou. Bigre, pour pouvoir être Président de la République, il me semble qu’avoir un minimum d’ambition et ne pas détester le pouvoir est un pré requis minimum.
Quant à cette folie… Que n’avons nous lu à l’époque sur Jospin, ce fou incontrôlable qui pète un câble tous les trois mois, et se trouve empreint à des colères phénoménales en avion, ou à l’assemblée nationale, « quand il n’a pas pris ces petits cachets » (lu dans plusieurs magazine). Jospin qui avait été taxé même de mensonge, lui l’ancien trotskyste honteux. Que n’avons-nous lu sur la folie de Chirac, ce fasciste post-communiste ? Sur Mitterrand, ce collabo entouré d'espions de l’est. Et Giscard, fou lui aussi. Tous des demeurés nos chefs d’état ? On se focalise sur l’ego surdimensionné de l’un, mais Royal n’a-t-elle pas aussi un culte de la personnalité savamment orchestré par sa proche clique ? Je ne parle pas de José Bové, il ne sera jamais président de la République…

Personnalité encore, son caractère volcanique et colérique. Une forte personnalité, mais j’entends dire cela de tous nos hommes et femmes d’Etat. Par contre, il est dit que Sarkozy est despotique, notamment avec les journalistes. S’il n’a pas un journaliste dans sa poche, il le vire. Exemple avec Alain Génestar. Et lundi, témoignage poignant avec une pudeur qui l’honore vraiment de Joseph Macé-Scaron (je l’aime beaucoup). En face (car comparons), qu’avons-nous ? Des journalistes qui passent par la porte à chaque changement de pouvoir, nous en avons toujours eu. Des langues qui oublient vite diront ‘pas autant’, mais on pourrait faire les listes, chacune serait fournie. Sérillon se rappellera de Jospin, Elkabbach de Mitterrand, et les exemples pourraient être encore nombreux. Personnellement, cette maladie française de placer ses « copains » aux postes cléfs, et de mettre ses opposants au placard ou au goulag, je trouve cela exécrable. Et Sarkozy est, de ce point de vue là, hautement contestable. Sauf que ce n’est pas le seul. Et que dans les relations politiques journalistes, Ségolène Royal, qui pose un lapin à Reuters car ‘elle n’a pas lu les questions’, ou à Elkabach en envoyant Chevènement (car Elkabach est méchant…), n’est pas non plus un exemple de grandeur d’âme.
Tous les médias Sarkozystes enfin, pour finir sur la partie « média ». Personnellement, je regarde ITélévision et Canal +, je lis le Nouvel Obs, le Point, Marianne, le Canard Enchainé. Et à la radio, j’écoute RMC et RTL, où mes polémistes préférés Askolovitch, Birenbaum, Cabanes, Delais, Kapustina (je l’adore elle…), DupntMonod, Slama, etc…, refont le Monde. Tous des Sarkozystes dans cette listes, évidemment…

Les mots ont un sens enfin. Et je ne peux pas ne pas parler du karcher et de la racaille. Au début, je n’ai pas été choqué. Je n’ai aucune affection pour ces deux trois personnes qui terrorisent un quartier et se répandent en incivilités qui n’ont pour effet que de faire monter LePen dans les urnes, la peur dans les têtes. Et au final amènent des désastres, Gare du Nord ou milices de quartier, les dégats sont considérables. Donc oui, il faut « nettoyer », et protéger les personnes de ces quelques personnes qui sont une plaie pour les sociétés. Désolé, mais je ne respecte pas les gens qui rackettent les plus jeunes, les plus faibles, brûlent les voitures de l’ouvrier pour « niquer Sarko ».
Pour autant, il me parait plus difficile que des personnalités au pouvoir comme Nicolas Sarkozy, Georges Freche, ou d’autres, se permettent d’employer des termes insultants, comme le pékin de base qui boit son petit verre de rouge au café de son village. Les mots ont un sens. Le contexte a un sens. La personne qui les dit leur en donne aussi du sens, parfois différent. Il est évidemment inacceptable de balancer des pierres sur un commissariat parce que « ouais Sarkozy il nous a insulté ». Petit con j’ai envie de lui dire… Maintenant, le jeune de banlieue difficile qui se lève le cul à l’école pour s’en sortir, qui s’investi, qui se bat, et qui se sent lui-même traiter de « racaille » parce que la généralisation est infernale, et en est triste, c’est déjà plus grave. Malheureusement, le mot a touché des personnes qui ne le méritent pas et qui ceux sont sentis insultés. Et blessés. Déjà montrés du doigt, vlan une nouvelle couche. Dur et injuste. Diviser et blesser quand on prétend rassembler, c’est moyen, c'est en tous cas pas gagné…

Rassembleur… Voilà déjà un premier point. Sarkozy est il rassembleur ? Pour moi, malheureusement (pour lui) pas plus que Royal. A la différence de Royal, il a « réussi à rassembler la grande famille UMP » ? Mouais… Sauf que demandons réellement à MAM, à Begag, à Villepin, à Dupont-Aignan, à Pasqua, etc…, si Sarkozy est réellement un rassembleur… Et la famille Chirac qui reste silencieuse... Les tendances (courants ?) ont il pu s’exprimer mieux, à l’UMP, sous Sarkozy que sous Juppé ? La réponse est non… La preuve, les gaullistes sont muets ou partis, les centristes mal à l’aise. Et beaucoup d’anciens chiraquiens, des libéraux, et autres, se tournent soit vers Bayrou, soit (pire) vers Villiers. Et puis la droite se souvient du doigt tendu lors des rafles balladuriennes, menaçant, de Sarkozy. On coupera toute tête qui dépasse du rang, youpi.
Non, Sarkozy n’a pas rassemblé « la droite ». La preuve, Bayrou et l'UDF bougent comme ils n'ont jamais bougé. Peut être fera t'il plus que Chirac au premier tour, mais au deuxième ?

Car voilà un problème important de politique bête et d’école. Sarkozy, parce que sa personnalité, parce que tout ce que dit plus haut (entre autre), a fait de cette élection un référendum pour ou contre lui (théorème Bertrand Delais). Va-t-il le gagner, sachant qu’en France, on vote souvent « contre ». Si il est contre Royal, le référendum sera peut être double, vu le nombre de gens qui voteront « contre » Royal (une haine contre une autre), mais et Bayrou ? Bayrou n’inspire ni haine ni amour…

Après, voyons le programme. Un point noir de chez noir, c’est sa volonté de refaire voter la constitution européenne (remember 29 Mai 2005) par le Congrès. Sous entendu on arête de rire, les français sont des cons, mes députés représentatifs comme tout vont donc voter, oui bien sur, et zou tout repart comme en 40’. Démocratiquement très contestable là. Bayrou veut refaire voter les français. Je trouve pénible qu’on refasse voter tant qu’on a pas de « oui » (aurions nous revoté si le « oui » était passé à 55 % ?), mais au moins Bayrou nous propose de nous redemander notre avis. Royal, elle, a dit « qu’elle verrait »… En tous cas, je suis fondamentalement opposé à cette proposition de Nicolas Sarkozy.
Vision ensuite très atlantiste politiquement. Atlantiste, plus qu’européenne. Churchill avait dit à de Gaulle « si j’ai le choix entre le Continent et le Grand Large, je choisirai toujours le Grand Large ! ». Sarkozy semble se la jouer Churchill. Maintenant attention, est ce une caricature (ce néo conservateur au passeport français ?), ou est ce la vérité ? Je crois que la réalité se situe entre les deux. Mais comme Chirac originellement, Sarkozy a une passion pour les Etats-Unis. Chirac a su s’en défaire par la suite. Et Sarkozy ?
Vision communautaire ensuite. Parce que discrimination positive, parce que volonté d’organiser et de réformer les cultes (islam, chrétien, etc…), parce que aussi influence américaine, je trouve que son coté « rassembleur » républicain en reprend un coup. Pour moi, il n’y a que des français, il n’y a pas de « cases » dans lesquels on place telle ou telle catégorie, telle ou telle communauté. Pour Besancenot, il y a les ouvriers et les jeunes des banlieues dans une case, et les autres. Sarkozy tend à placer les gens en fonction de leurs origines, de leurs religions, etc… Ses discours reprennent souvent ces points là, je n’en suis pas très satisfait.
Enfin, un point bizarre, son idée de « prédétermination », par les gènes, par le comportement à 3 ans… Je reviens pas sur sa polémique « génétique », mais l’idée comme quoi il est écrit à la naissance où nous arriverons plus tard me gène. Dans certaines entreprises, le diplôme à l’entrée mettait de fait une asymptote, une limite haute qu’on ne pourrait jamais dépasser. Ainsi, les efforts, l’investissement humain, notre travail, et notre mérite, tous ça ne nous permettraient jamais « d’aller plus haut ». On aurait une limite « génétique », originelle. A quoi bon se lever le cul alors ?

Ce dernier point est en plus en totale contradiction avec le discours de Sarkozy « travailler plus pour gagner plus ». Et avec sa volonté de revaloriser le travail et le mérite. J’adhère à fond à cette politique : pour moi le mérite et le travail vaut plus que les diplômes et l’ancienneté. Mon papa avait commencé sans diplôme simple ouvrier, il sera l’an prochain à la retraite après avoir été le responsable de production de sa multinationale au niveau de l’Europe. Mérite, promotion sociale, réussite qui ne doit rien à papa Grand Patron, à ses diplômes ou à ses gènes. Mais alors comment promouvoir la promotion par le mérite si en fait les gènes, les origines, le « point de départ », déterminent en fait l’arrivé finale ? Enorme contradiction pour moi.
D’ailleurs, si je partage le libéralisme de Sarkozy sur le travail, sur le mérite, sur le don de soi, les faits auraient tendance à tendre vers une deuxième contradiction. Ami des gros patrons qui n’ont eu pour seul « mérite » d’être fils de leur papa et qui gagnent des fortunes par des placements juteux en bourse, Nicolas Sarkozy devra montrer qu’il est capable d’être un libéral qui récompense vraiment le travail, l’investissement, la réussite, plutôt que l’actionnariat gros et lourd. J’avoue que j’ai peut être une vision spéciale, mais je préfèrerai toujours l’ingénieur et l’ouvrier qui bossent et s’investissent à l’actionnaire qui fait un colloque pendant que les caisses se remplissent. Et je préférerais toujours l’entrepreneur et le mec qui prend des risques plutôt que le fils à papa nourri à la cuillère dorée. Oui, c'est populiste et démago, mais là je m'en fous, j'assume !

Dernier point politique. Sarkozy est un mec de droite décomplexée. Je suis aussi de droite. Mais plus de la droite des Pasqua, des Seguin, des Juppé, des Fillon (préSarkozy), des Borloo maintenant. Une droite gaulliste, un peu Parti Radical. Sarkozy, lui, est de cette droite assez américaine, un mélange entre Madelin et Berlusconi. Droite respectable, mais qui n’est pas forcément la mienne. Sarkozy est il un « gaulliste » ? Pas plus que moi je suis curé de campagne.
Après, la « tentation FN » que certains agitent comme un épouvantail. J’avais un jour dit ici combien j’étais choqué que certains dignitaires socialistes disent, à noms couverts, qu’ils souhaitaient une alliance avec les Besancenot & co. Cela me choque autant que je serai choqué d’alliances ouvertes entre l’UMP et le FN. Actuellement, il y a des rumeurs lancées par le « camp d’en face », et rien de concret. Sinon que Royal d’un coté veut les électeurs de l’extrême gauche, et Sarkozy les électeurs de l’extrême droite. Normal. Identité nationale à coté d’immigration ? Gênant, car la somme des deux c’est très « Le Pen » (cf mon post là), mais bon… Non, rien de concret et de réel, malgré des cris venant de la gauche. Rien pour l’instant. Si par contre y a, je serai de ceux qui diront « sans moi ».

Enfin, l’UMP… Je n’ai jamais aime l’UMP, je n’ai jamais voté pour l’UMP sur un premier tour. Toujours voté UDF ou autres (RPF aux européennes). Cette idée de « parti unique » stalinien autour de gars au charismes fous comme des Dutreil, des Devedjian, des Copé (bref des gens à qui je ne confierai jamais ma montre (ils seraient capable d’aller la vendre…)) me hérissent. Est-ce que cette fois ci je voterai pour l’UMP au premier tour ? Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, et je ne suis pas très intelligent.
Et puis Sarkozy, je n’ai pas voté pour lui en 98’, mais pour la liste Pasqua (qui a gagné à droite). Je n’aurais pas voté (si age) pour lui (ou son candidat) en 95’. J’ai préféré Chirac. Là encore, seul les crétins ne changent pas d’avis… Mais je ne me fais pas grande illusion sur mon intelligence.

On arrive au bilan (je le mets en gras "bilan", comme ça on sait que c'est la conclusion). Diantre, j’aurais écris sur Sarkozy. Deuxième jet en plus puisque où elle est, ma clé USB ? Pour au final arriver sur cette conclusion. Si il y a un deuxième tour Sarkozy – LePen ou Sarkozy – Royal, je voterai Sarkozy. Sans joie, sans faire campagne de mon coté. Parce que le moins pire à mon sens. Parce que c’est comme ça.
Ensuite, c’est vrai que les charges haineuses contre Sarkozy me donneraient envie, bizarrement, de voter pour lui. J’ai rencontré des gens, qui auraient voté Bayrou, qui me disent maintenant « ras le bol de cette cabale, je voterai Sarkozy parce que merde ». C’est con, c’est pas rationnel, mais « c’est comme ça », c’est épidermique. C’est une élection présidentielle, dés fois on ne réfléchit pas toujours.
Enfin, à l’heure actuelle, Sarkozy est dans ma short-list. Parce que des points qui me plaisent. Je ne voterais peut être pas pour lui. Parce que des points qui ne me déplaisent pas.

Mais quoiqu’il en soit, et ce n’est pas pour me dédouaner parce que je n’aurais pas le sentiment d’un vote honteux si je votais Sarkozy, ce ne sera pas un vote du cœur, de conviction. Un des moins pires. Parce qu’il y a en 12, et parce que à ce stade là, je considère qu’il y en au moins 10 qui sont « pires », pour moi, de manière hautement subjective, que Sarkozy. Je ne dirais donc pas oui pour dimanche, pas non…

Peut être que je voterai Nicolas Sarkozy le 22 Avril 2007… (mais peut être pas).

(et donc demain... de qui parleront nous... ?)

11 commentaires:

  1. Ouais...ben te forces pas ! Il n'y a qu'un Seul nabot griffu ici et c'est moi ;-)))

    Serval président !

    Euh oui ? quoi ? mes pilules ? à c'est vrai j'avais oublié....

    Amicalement

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  2. Hello,

    La 1ère chose que j'ai fait en découvrant ce nouvel article, c'est d'aller voir la conclusion. Espérant y voir "et voilà pourquoi je ne voterais pas sarko" mais craignant un "et voila pourquoi je voterais sarko". Et je n'y ai découvert qu'un p'tet bin q'oui, p'tet bin q'non. Un demi "ouf" est alors sorti de ma bouche! ... Mais je ne suis pas là pour parler de ma réaction à la toute fin de ton article mais plutôt pour réagir à son fond. Retour donc au début du dit post.

    Tout d'abord, je tiens à te signaler que tes amis de gauche comme tu dis, parmi lesquels je pense pouvoir me compter bien que cela frise l'immodestie, n'auraient pas trouvé du tout logique qu'en ancien militant gaulliste tu votes pour lui. Car comment un gaulliste peut-il voter pour quelqu'un qui de tout temps, et singulièrement dans cette campagne, a affiché une certaine bienveillance envers ceux qui étaient autrefois - et sont encore - les ennemis les plus farouches du gaullisme? A savoir tous les anciens de la collaboration ou de l'OAS.

    Ensuite, pour ce qui est de Sarkosy "danger pour la France", je me vois dans l'obligation de te dire que, bien que plutôt modéré, je le pense réellement. Car si cet homme n'est pas un danger pour la France en tant qu'Etat, il représente un danger réèl pour sa cohésion et pour les valeurs que tant et tant d'hommes et de femmes, dont les gaullistes justement, ont défendu (parfois en payant le prix du sang) par le passé et continuent à défendre maintenant.

    Car si, comme tu le dis, les mots ont un sens, que penser alors de quelqu'un qui pense que le suicide ou la pédophlie sont majoritairement affaire de génétique et qui croit bon de surveiller les enfants dès la maternelle en vue de repérer au plus tôt les déviants potentiels? Ce que je dis ici n'est pas une élucubration de militant anti-sarko mais bel et bien des propos qu'il a tenu. Et puisque les mots ont un sens, il ne me parait pas possible que toi, tu votes pour une personne capable de tenir des propos comme ceux là!

    Concernant les médias, tu as raison concernant l'habitude des uns et des autres de "placer" leurs amis. Mais cela ne concernait, jusqu'ici, que l'audiovisuel public et était considéré comme étant "de bonne guerre". Ce qui change avec Sarko, c'est son rapprochement familiail d'avec les groupes industriels qui controlent les médias. Je ne vais pas revenir dessus en détail mais il faut tout de même savoir que cet homme a fait de certains patrons de presse, soit les parrains de ses enfants, soit ses témoins de mariage. Comment s'étonner alors que les médias de ceux qui sont liés désormais avec lui par ce type de liens soient, à minima, plus empathiques avec lui qu'avec les autres?

    Concernant le programme, et pour parler plus avant des idées, tu l'as dit toi même (et tu l'as même mis en gras): il est atlantiste, communautariste, veut faire revoter "en douce" le traité constitutionnel et présente, cerise sur le gâteau, un programme économique incohérent. Autant de points, structurels et conjoncturels, qui renvoient à ce que je disais dans mon point trois, c'est à dire à un homme dangeureux pour la cohésion et les valeurs de la France.

    Arrivé là, et avant de conclure, je ne peux que m'étonner, compte tenu de la rudesse de ton article envers le candidat au pouvoir, que tu puisses encore dire que cet homme fait partie de ta "short list".

    Car, si tu évoques des points positifs, tu ne les développe pas beaucoup mis à part ce démagogique "travailler plus pour gagner plus" qu'il va vite falloir proposer aux chomeurs, aux RMIstes, aux intérimaires, aux personnes en CDD, aux personnes en temps partiel imposé, ... Parmi eux, beaucoup - j'en connais - aimeraient bien pouvoir travailler plus (ou même seulement travailler) pour gagner plus. Mais mon petit doigt me dit que cette maxime s'adresse plus aux cadres supérieurs en CDI, dt les employeurs vont pouvoir payer les heures sup' sans aucune charge, qu'à eux ...

    Voilà, ce sera tout pour ce soir.

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  3. Serval est fou ^__^

    Kriss, pas grave de ne pas etre d'accord. Non, je confirme, je pense que Sarkozy est autant un danger pour la France que Royal, c'est a dire pas du tout.
    Et c'est normal que chacun, on voit les choses d'un prisme different. Moi je suis plutot de droite, d'autres plutot de gauche, rien de choquant.

    Et c'est pour ça aussi que le candidat qui est légitimité par mon camp est, même si ce n'est pas le mien, autant valable que celui qui est validé et légitimé par le camp d'en face. Malheureusement, la démocratie de partie provoque des choses pas top, c'est certains. D'où la possibilité d'un vote Sarkozy de ma part en deuxieme tour, mais sans honte, sans vanité... Et malheureusement aussi sans enthousiasme il est vrai.

    Aprés, sur le gaullisme qui est le mien, je pense qu'il ne faut pas tomber dans l'exces. Sarkozy a fait parti de la famille gaulliste, et jamais Sarkozy n'a parlé de rapprochement avec le FN. Si cela avait été l'ombre du cas, je le déplorerai. Mais là, je déplore la facilité de la caricature de certains, qui ont originellement toujours vu un rapprochement de la droite et du FN, toujours. Que n'a t'on entendu sur Chirac. C'est de l'ordre du fantasme, si ce n'est du mensoge.
    Par contre, si LePen fait -7 et que le +7 profite en particulier à Sarkozy, je serai autant ravi que si Besancenot faisait un -3 qui profite à Royal. Les électeurs, faut les récupérer. Les LePen, Megret, et autres, les laisser loin.

    Maintenant, attention à la tentation de chacun (à droite et à gauche) de diaboliser plus que de raisonnable Royal et Sarkozy. Attention. Nous portons tous une responsabilité grande...

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  4. Falcon, là je ne te vi=ois pas. Ce que tu récuses n'est tout de même pas faux.
    Et il y a tout de même dans l'UMP porté à son extrème pointe par Sarkozy une barbarie (culturelle) et une brutalité qui ne me semble pas compatible avec toi.
    J'y verrai tout de même un danger (là je mens j'en vois plusieurs) disons un autre : la descente accentuée de la France dans le monde.
    Et puis là je touche ce qui est irrationnel en moi : il incarne ce que je déteste. Je sais ce n'est pas un argument

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  5. Salut Bridge,

    Quand tu parles du coté irrationnel, c'est humain, une campagne présidentielle est irrationnelle. Et c'est ce coté irrationnel aussi qui fera que sans doute mon vote de premier tour ne sera pas NS.

    Par contre, je reste ferme sur ce point. "Danger pour la France", autant que si Ségolène Royal devait être élu.

    Et puis pour la fin, je suis en train d'écrire ma douzieme (et ma treizieme) maison. On verra bien.

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  6. Je vais l'avouer, ton billet m'a mis vraiment mal a l'aise. Donc Nicolas Sarkozy ne releverait pas, par exemple, d'une vision fascisante rénovée ? Eh bien si ! Populisme, poujadisme, ethnicisation sociale, vision "particuliere" de la génétique, haine des oppositions, violence verbale, esprit communautariste, idolatrie (ex. son portrait de 4 metres de haut dans l'entrée de son QG de campagne), le fait de vouloir faire endosser la faute sans cesse sur le dos des autres, le fait de créer sans cesse des afrontements, j'en passe et des meilleures.

    Les insultes, les menaces, les fiches agitées sans cesse, les mensonges éhontées, la haine de l'étranger quand il est de couleur. Tout ceci n'est pas inventé : c'est Nicolas Sarkozy.

    Je l'ai dit pour Le Pen, je le redis pour Nicolas Sarkozy. Quand on vote pour ces candidats, l'on sait tres bien pour quoi on vote. Pas besoin de dire que "ce n'est pas vrai", que "il n'est pas comme cela". Parce que c'est ce qu'il est, ce qu'il dit et ce qu'il fait. Donc il faut assumer politiquement les choix que l'on fait. D'autant que ces arguments sont ceux mis en avant par le candidat lui-meme !

    La double-peine, abolie ? Non, elle ne l'a jamais été. Et dans les tribunaux continuent (et je le sais, c'est un peu ma branche) chaque jour d'etre prononcées des peines d'interdiction du territoire, des "invitations" a quitter le territoire sont émises par les prefets (finalement bien dignes héritiers de Papon). Invitations, quelquefois (plusieurs dizaines de cas) suivies de mort dans les mois qui suivent le retour au pays. Cet homme a menti au pays. Et l'on fait mine de le croire.

    Et puis sur le "travailler plus pour gagner plus", c'est absolument dantesque ! Le gouvernement Raffarin a fait mettre en place le RMA (en transférant, au passage la prise en charge de l'insertion aux départements). Bilan ? Rien. Flop. Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas le travail qui allait avec le A (activité) de RMA.

    Et si les gens sont au chomage, c'est parce qu'ils ne trouvent pas. Peut-etre ont-ils été mal orientés dans leur parcours scolaire, peut-etre manquent-ils de confiance, mais surtout, la croissance en France est molle, et nous souffront d'un deficit commercial record !

    Tout ceci (et j'ai volontairement limité mon argumentation) devra etre pris en compte lors du vote. Chacun fera son choix en conscience.

    nb : comment peux-tu incliner au vote en faveur d'un anti-gaulliste, qui n'aime ni les chiens ni le vin ???

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  7. Bruno, je suis emmerdé parce que des gens de droite m'ont dit pareil "ouiii, qu'est ce que tu dis de mal sur Sarko... tout ça...". Mince, l'aurait pas fallu que j'en parle de Sarko.

    Si je suis d'accord avec toi, tu le sais en plus, sur certaines parties du fond, je ne suis pas d'accord avec la forme. Vous avez une haine et une crainte viscérale de Sarkozy. Et il y a de l'autre coté de la barrière des gens qui tiennent exactement le même discours sur Royal. Moi je suis pas fan ni de l'un, ni de l'autre. Mais soyez chouettes avec moi : ne me demandez pas de tomber aussi dans ces excés.

    Ensuite "comment puis je", d'abord merci de lire la suite. Et ensuite, sur un deuxieme tour, je ferais comme je le ferais. J'aurais aimé un candidat gaulliste, idéal, qui me ressemble. Y en a pas. Celui qui est le plus proche de mes aspirations, c'est pour l'instant François Bayrou, mais c'est pas non plus l'amour fou. Et puis je suis emmerdé, si je devais voter pour quelqu'un qui aime l'OM, les chiens, le vin, et les dessin animés... Ben pour l'instant, j'ai personne. Bouh ;-(

    Dur...

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  8. Je n'ai aucune haine envers personne. Et ce n'est pas la crainte qui m'habite, mais la peur. La peur de choses que je ne veux pas dire, mais qui se sont déja produites dans notre histoire pour que je n'aime pas qu'on me dise que c'est de l'ordre du fantasme.

    Et pour ma part, je fais part de mes arguments qui me permettent de qualifier Nicolas Sarkozy d'homme dangereux.

    Et je ne suis pas le seul, ni de gauche, ni de droite. Je ne demande a personne de devenir excessif, ni n'avais l'ambition ou l'impression de l'etre ou de l'avoir été.

    Il suffit de demander aux magistrats, aux policiers, aux avocats, aux préfets, aux maires, aux praticiens hospitaliers, aux inspecteurs des impots, etc. etc. quel bilan ils font de l'action de Nicolas Sarkozy aux plus hautes fonctions de l'Etat. Nous pourrons ensuite parler de propos excessifs.

    Je n'ai lu encore aucun argument permettant de justifier des accusations selon lesquels Ségolene Royal serait un danger pour la démocratie. Aussi j'attends avec impatience de les lire.

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  9. Pour las arguments, parle avec des ayatolahs Sarkozystes ou de droite... Aprés, ces arguments que j'ai entendu ne m'avaient pas plus convaincu que ceux qui parlent de Sarkozy comme un danger au niveau de LePen.
    mais là encore, trés subjectif. Et surprenant quand même, ces comparaisons Sarkozy - LePen. Enfin, il parait que Chirac s'est vu affublé d'au moins aussi pire.

    Enfin, vivement qu'elle se finisse cette campagne... (soupir)

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  10. Que ces arguments n'emportent pas ta conviction, je veux bien en convenir, mais ils sont pourtant purement factuels. Tout ce que j'ai avancé est vrai et totalement vérifiable.

    Ensuite, comme je l'ai dit, tout est histoire de convictions.

    Enfin bre, oui, vivement que la campagne finisse. Désolé d'avoir été aussi insistant et "partisan".

    Bon courage

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  11. je ne risque pas de t'en vouloir Bruno. Si toutes les personnes de "l'autre camp" (ie pas le mien) pouvait être comme toi, nous aurions une belle démocratie apaisée et républicaine.

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