vendredi 27 mai 2011

Pensées politiques soupirantes d'une fin de semaine...

L’actualité est taquine… Hier matin, alors que je faisais les courses à Leclerc les Angles, je me suis arrêté au rayon bouquin. Et, en tête de gondole, ce livre… Sorte de malaise…
Puis l’après-midi, alors que je lisais le Point du jour dans ma piscine, deuxième malaise devant cette page… (la brioche date de ce matin, et n’en est en rien responsable).
Je dois être idiot, mais quand bien même aujourd’hui, un des sujets principal est de « vomir » (puisque c’est à la mode aussi de s’indigner dans des billets en concluant d’un très classe « je vous laisse, je vais vomir… ») devant les sommes d’argents considérables et inconsidérée dépensées par DSK pour sa défense, sa liberté, son appartement, je n’arrive pas à me faire à ce suivi de la déchéance d’un homme. Qu’il s’appelle Eric Woerth ou DSK, cela m’écœure. Cela ne me fait pas « vomir » non, parce que j’ai l’estomac bien plus solide que d’autre, mais cela m’écœure. Alors je zappe…

Alors en zappant, je tombe sur une autre histoire d’un ministre de droite empêtré dans une histoire de viol présumé. J’aurais aimé faire un billet dont le titre aurait pu être « Tron chez Mme la juge », mais non… Non pour plusieurs raison. D’abord parce que ces histoires ne sont pas drôles, et ne m’amusent pas. Je les trouve scandaleuses… Au départ, je pensais que Georges Tron (star de l'histoire) démentirait avec force ces accusations de « massage de pied », où l’absurde rivalisait avec l’abject. Mais non seulement il confirmait, mais semblait se vanter d’être un spécialiste des méthodes de relaxation krishnou… Alors bon…
Ensuite parce que le titre aurait pu choquer, et visiblement en ce moment il y a des choses et des sujets que l’on ne peut plus traiter sans risque de provoquer de l'émoi chez certains beaux esprits. La police de la pensée, celle qui juge tout avec son prisme de haute moralité (que nous nous n'avons pas, cherchez pas), est en pleine forme en ce moment... Je regarde en ce moment les DVD de la « Télé des Inconnus », qui passait dans le début des années 90’… Avec tous les extrémistes hygiénistes de la pensée qui voient partout des racistes, des machistes, des discriminateurs etc, le DVD aurait été bien plus court…
Enfin, parce que j’en ai marre de ces histoires. Qui annonce une campagne 2012 qui va être puante, parce que les poubelles vont s’ouvrir. Y compris du côté de ceux qui donnent toutes les cinq minutes des leçons de morale, malgré des scrutins internes pas forcément frappés du sceau de la moralité absolu.

Voilà, hier soir devant les informations, j’étais bizarre… Un petit tour sur les blogs, que j’avais déserté de la journée, pour voir ces appels à l’unité à gauche. C’est bien, quand y a un pouvoir à prendre tel qu’il soit, nous sommes prêt à tout.
Je repense avec émotion à l’élection régionale chez moi. Finalement, à la fin, la gauche morale et propre sur elle a appelé à soutenir à fond l’affreux Georges Frêche : il fallait que le pouvoir et les bons postes restent « dans la famille » plutôt que chez les affreux d’en face (qui ne nous donneront rien les salops), quand bien certains cousins se soient comportés d’une manière bof bof… Alors pareil pour 2012 : qu’importe qui soit élu, tant que ça soit un de la famille…

A droite, cela sera pareil de toutes manières. C’était le principe de ce parti unique, que j’ai toujours combattu. Il y aura un soutien sans faille derrière Sarkozy, même si ce dernier est contestable, pleins de failles. Et ce soutien sera complet, pour que Sarkozy l'emporte. Qu’importe qui soit la tête de proue, tant que ça ne soit pas « les autres » qui gagnent à la fin, d’un côté comme de l’autre les logiques sont identiques…
On peut le déplorer, ou en prendre acte…
Mais au final, nous aurons un combat bloc contre bloc, gauche contre droite. Mélenchon rentrera dans le rang (oh le beau poste de ministre en vue), Villepin aussi. Et rendez vous après en 2017...

Ce qui m'a le plus marqué sur cet appel, c’est le début du texte des amis de la gauche. « Le Front National arrivera au deuxième tour » qu’ils semblent prévoir. J’espère que certains ne s’en accommodent pas, ne s’en réjouissent pas. Je le dis, car j’entends tellement de fois l’indignation suivante : « ils font le jeu du Front National », en parlant de la droite… J’ai l’impression pour ma part qu’à gauche, il y a aussi des fois cette tentation, car tout le monde s’en sert, de cet épouvantail FN face à qui un deuxième tour est tellement plus simple et confortable…

Et comme j’ai l’impression que ces derniers évènements, qui me donnent ce malaise assez fort, sont là pour les conforter, les scores du FN… Oui, décidément, vilaine période politique…

16 commentaires:

  1. C'est malheureusement la Constitution qui veut ça...

    Il y a deux solutions :
    - soit on fait une élection à trois tour,
    - soit on supprimer l'élection du Président ou on donne au président une importance moindre.

    Ce qui fait d'ailleurs trois solutions.

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  2. Je suis attaché à cette constitution, et à l'élection du président au suffrage universel. Donc pour ma part, j'en prend acte, sans état d'âme.

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  3. Ben si, t'as des états d'âme puisque tu viens d'en faire un billet !

    ;-)

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  4. Non, je n'ai aucun état d'âme sur cet état de fait. je constate, m'en amuse sur certains points.

    Et ce n'était pas l'objet principal du billet (mais je ne vais pas me justifier, non plus, sur tous ce que je suis supposé penser après tout...).

    Mais oui, j'en ai fait un billet. S'il ne fallait faire que des billets sur des choses où on a des états d'ame, je pense que la blogosphère se viderait vite (peut être ne serait ce pas un mal après tout... ?)

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  5. FalconHill,

    J'avais mis un smiley...

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  6. Ah oui (mets le sur la même ligne bordel ^_^)

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  7. le vote utile... à gauche comme à droite... a de beaux jours devant lui...

    (m'en fous, moi je voterai Hulot quand même !)

    ;o)
    @+

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  8. Le je vous laisse je vais vomir est souvent la position du branleur qui se défoule dans l'écriture à défaut d'agir. Bon billet en tous cas Falconhill.

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  9. Nap, chacun vote comme il veut, tous les votes sont utiles.


    Romain, merci de ton commentaire.
    Oui, tu as raison sur le "je vous laisse je vais vomir"... (ça me ferait presque vomir ça ^^)

    Bonne aprésmidi

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  10. L'épouvantail Front National, comme la personnalisation ad nauseam de la campagne pour 2012 (DSk ? pouf, pouf... Hollande ? Tintin? Marine Satanax Lepen ?), permettent d'éviter de poser des questions de fond...
    On s'en fout du QUI, parlons plutot un peu du QUOI avant.
    Et les médias qui jouent au même jeu...
    Ça m'éneeeeeerve !!!

    Bonne journée :)

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  11. Vincent, ce qui m'éneeeeerve aussi, c'est les gens qui balancent des "on s'en fout de ce qui mois m'indiffère".

    Et les questions de fond... Ca, c'est comme les "vrais sujets", ceux dont personne ne parle mais dont nous sommes convaincus, "nous", que ceux sont les "vrais sujets".

    Restons humbles...

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  12. Ben, faut avouer que nombre de soi-disant 'débats d'actualité' ont tout de même l'air de vastes mascarades instrumentées par nos amis politiques pour orienter dans nos réflexions.
    Ce commentaire pseudo-énervé était juste une impression 'indignée' que ces jeux électoraux - et NOTAMMENT la 'personnalisation' du débat (qui est aussi 1 conséquence de notre Constitution) - ne me semblent pas servir la démocratie.

    Merci de ne pas extrêmiser mes propos, qui n'avaient pas la prétention de définir le 'vrai' (adjectif que je n'ai pas utilisé), mais juste d'exprimer mon petit ras-le-bol perso vis à vis de 'débats' menés d'en haut. (donc rien à voir avec l'auteur de ce blog)
    Si prétention il y avait - ne serait-ce qu'en faisant l'effort d'écrire ce commentaire ici - c'est celle que ce sentiment de ras-le-bol est partagé par d'autres...

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  13. Vincent, non je n'avoue rien. Des débats sont intéressants, ou m'intéressent. D'autres moins. Mais notre vérité n'est pas la vérité.

    Sinon, il y a pire comme extrémisation de propos, non ? TOut au juste une insistance sur des points avec lesquels je suis en désaccord, comme ce "on s'en fout" qui ne veut rien dire. Un "je" à la place du "on" donne autant de force à son propos, et c'est mieux.

    Mais oui, le sentiment de ras le bol est partagé par beaucoup. Pas par tous, et pas par sur les mêmes sujets.

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  14. "Mais notre vérité n'est pas la vérité"

    Une justification de modération que je trouve assez creuse :
    - Sur la formulation : Quelle est la vérité dont vous parlez? (si tant est qu'elle existe) je crois plus au consensus au sein de collectifs, et aux rapports de force entre groupes : mais je ne crois pas à une vérité sans 'sujet', singulier, ou collectif.
    - Sur l'idée : notre vérité est subjective, locale, biaisée... ok. Est-ce à dire que vous vous refusez d'agir au nom de celle-ci ? De créer du consensus ou de l'adhésion ? Voire la faire évoluer ?

    "Mais oui, le sentiment de ras le bol est partagé par beaucoup. Pas par tous, et pas par sur les mêmes sujets"
    ah ? Il y a tout de même l'air d'avoir un consensus naissant en Europe sur le manque de démocratie de notre société...

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  15. Vincent, on va se tutoyer...

    Je n'ai pas envie de discuter sur des choses qui ne m'intéressent pas, et qui sont hors sujets.
    Ma vérité à moi n'est pas "la" vérité. C'est la mienne. Et ici, je l'exprime (et tous ce qui viennent taper la discute ici l'expriment). Elle est parfois partagée, ma vérité, mais ce n'est pas "la" vérité, celle qui me ferait dire "on" au lieu de "je".

    Après, "consensus naissant", si on parle de la bande de grand malin qui "s'indignent" ici et là, eux...

    Et pour finir, j'ai réagit sur cette première phrase du commentaire : "On s'en fout du QUI, parlons plutot un peu du QUOI avant.". Et je confirme les deux choses que j'ai dit :
    - le "on", mouais mais non ;
    - le "quoi", chacun on a notre idée sur ce que ça doit être. Et c'est pas forcément les mêmes. Cf les discussions qu'on a sur "les vrais sujets", dont forcément les médias ne parlent pas. Quels sont ils ? Ceux que nous on juge être "les vrais sujets" ?

    Donc je extrémise rien, mais je réagis, je discute. Nous discutons.
    Et sur le coup, cela n'a rien à voir avec mon billet de vendredi, dont j'ai oublié la teneur : c'est malin...

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  16. Ok pr les remarques.
    désolé pour le hors-sujet, et la forme théatrale/maladroite.

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