lundi 5 septembre 2005

La pluie...

L'été est bien parti... Il fait mauvais, il pleut, c'est presque l'automne. Et le temps dehors est au moins aussi ensolleillé que mon moral en ce moment. Cela doit transparaitre sur mon blog, cette touche de gris vraiment présente...

Finalement, la chanson de Jean-Jacques Goldman, entendu ce matin en venant travailler, évoque assez bien ce que je ressens. J'ai trouvé sur l'excellent site sur Jean-Jacques Goldman appelé "Parler d'sa vie" diverses paroles de ce chanteurs. Mais surtout, et trés interressant, la manière dont il voit ses chansons. Finalement, je terminerai ce petit texte par les paroles du "Maitre" sur sa propre chanson... Il dit finalement les choses tellement mieux que moi (c'est beau le talent).


On voudrait savoir éviter
La pluie
Entre les gouttes se glisser
Deux, trois nuages et l'on
Court à l'abri
On n'aime pas trop se mouiller

On se dit qu'ailleurs
Sous d'autres latitudes
Le soleil est brûlant
Même en plein hiver
On rêve d'Orient,
De cap au sud
De sable et de mer
De sable et de mer

Et l'on attend sous des portes
Cochères
Ou transi sous un parapluie
On met des chapeaux, des gants,
Des impers
On se cache, on se rétrécit

Faudrait pas s'éloigner,
Rester dans son coin
Une averse et l'on risque
D'être surpris
Pas de jolie vie,
De joli chemin
Si l'on craint la pluie

On prie le ciel
Et les grenouilles
Et l'hirondelle
Que le temps tourne
Comme tourne la chance
Dieu que tout baigne
Quand il y a du soleil
Mais voilà,
Le mauvais temps ça
Recommence

Mais
Dans les vies sèches
L'eau se venge aussi :
Y'a des ouragans,
Des moussons,
Des déserts.
Autant apprendre
A marcher
Sous la pluie
Le visage
Offert

Jean-Jacques Goldman : La douleur, la tristesse, l'échec font partie de notre vie. C'est le prix à payer pour apprécier le soleil après. Très souvent, quand on veut que les choses changent, on a l'impression que changer de contexte suffira. Le mythe de l'ailleurs est une idée fausse (...)
"La pluie", ça dit qu'on essaie de passer entre les gouttes, d'éviter les émotions, on se "prozaque" l'existence. Et puis finalement, quand on marche et qu'il y a la pluie qui nous arrose le visage, ce n'est pas si désagréable que ça. Puis il faut accepter les moments où l'on ne va pas bien et aller s'y vautrer. Et puis après, un jour il y a un petit moment de soleil et celui-là, il est plus beau.

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