mardi 21 mars 2006

Multiples Trahisons

Cela pourrait être le titre d'un film ou d'un roman de Jonh Grisham. Il s'agit simplement d'un constat que je me suis fait, à midi, à la lecture du dernier Marianne, et suite à l'invitation de JF Copé hier soir au "Grand Journal" de Canal +. Ce dernier était triste de constater que, décidément, le politique avait mauvaise presse, et qu'il était difficile de s'engager. Il a raison. Etant moi même un militant (enfin, ancien, mais toujours avec des convictions que je compte défendre) et un modeste élu local, je constate la difficulté de la tache. Lors de mon engagement derrière mon candidat RPR aux cantonalles de 98', combien ais je vu d'anciens copains se détourner de moi ? De la famille me fermer leur porte, et des anciens parents de copains qui ne me serraient même plus la main quand j'allais acheter le Midi Libre...

Pourtant, force est de constater que, bien avant ce 21 Avril qui a été une baffe pour beaucoup, certaines personnes n'ont rien fait pour inciter les gens à respecter et à avoir confiance en la politique. Je pourrais parler de pleins d'hommes politiques, élus, ministres, qui ont dévoyé cette fonction. Le livre de FranzOlivier Giesbert qui montrent une classe d'élite dirigeante mettant plus d'énergie dans la conquete que dans l'exercice efficace du pouvoir en est un nouvel avatar.

Mais un homme, malheureusement, me semble caricaturale cristalliser tout ce que les gens ne supportent plus dans cette classe politique. Jacques Chirac, le premier d'entre eux... Quand je parle de multiple trahison, je ne parle pas des coups de couteaux qu'il a planté à Chaban, Giscard, Pasqua. Ca, c'est de la cuisine interne. Certes, cela ne sent pas bien bon, mais au final on s'en fout... Non, c'est la trahison du "peuple français" qui est un peu plus dure... Faisons une liste rapide :
  • Elu en 95' sur un thème "fracture sociale" qu'il dévoit en décembre en imprimant une politique de rigueur, critère de Maastricht oblige ;
  • Désavoué en 97' sur une dissolution ratée. Il n'en tirera aucune conclusion : on est parti pour 5 ans de cohabitation ;
  • Elu en 2002 à 82 %. Un "front uni". Quelle en est la conclusion ? Aucune : le gouvernement Raffarin sera un gouvernement malheureusement autiste et corporatiste (alors qu'il y avait la chance d'un renouveau de la politque... l'esprit de Mai cher à Raffarin se sera bien vite tari, réforme des retraites, canicules et Lundi de Pentecote, entre autre, passant par là) ;
  • Nouveau désaveux cinglant aux régionales de 2004. Sans conséquence...
  • Et encore une beigne : le référendum de 2005. De là, un nouveau gouvernement qui dit "avoir entendu l'appel du peuple", un retour à une politique gaulisto-sociale, que doit incarner Villepin... un CNE et un CPE plus tard, nouvelle trahison...
Finalement, Chirac est il l'unique responsable de ce dégout de tout le monde pour la politique ? Bien sur que non... Malheureusement, il accumule pas mal de casserolles politiques... Résultats, même les Fabius et StraussKahn se font huer dans les manifs, souvent par des abrutis d'extremes gauches n'ayant aucune idée, ni aucune envie de savoir, de ce que sont les "responsabilités", la responsabilité du pouvoir.

Bref, en cette journée pluvieuse, j'avais envie de déverser un peu mon fiel sur Chirac. J'ai collé pour lui en 95', et je portais, en réaction aux 'jeunes communistes' à l'entrée du lycée des Eyrieux, un sympathique TSHirt "les jeunes avec Chirac, mangez des pommes". J'aurais du choisir Balladur... Enfin, j'ai moi aussi été bien trahis. Un amour trahis, ce n'est jamais bon...

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