mardi 20 mars 2007

Royal et le décret Robien ? On abroge...

Je suis pas pro - Royal, c'est vrai. Objectif ? Pas plus que ça c'est vrai aussi, pas moins que d'autres non plus. Continuons le préambule à ce petit post de fin de journée. Je suis fonctionnaire depuis peu, je travaille pour "la République Française", c'est marqué sur mes fiches de paie et sur mes ordres de mission. Et j'en suis sincérement autant fier qu'heureux. Enfin, mon meilleurs ami local est prof de math. Une de mes meilleures amies prof de français - latin - grec (et pas dessin de SaintSeiya mais elle pourrait, Pallas est une déesse).

Je suis ulcéré par cette nouvelle greve des profs. Je pense que la FSU est caricaturale, dangereusement caricaturale. Et je vais pas aller plus loin, je risque de perdre de ma modération. Mais autant je souhaite des candidats et des politiques rassembleurs (car la France en a besoin), autant je réclame avec cette même force désespérée des syndicats responsables, ne provoquant pas, eux même, cette fracture et cette opposition entre les divers pans de la société. Cette grève, qui réclame de rester toujours au statut-quo (abrogation du décret Robien), et qui consolide cette image de conservatisme d'un autre age de l'éducation, est d'un effet terrifiant. Et l'image est déplorable.
Aprés, les syndicats d'enseignants prennent leurs responsabilités. Ils sont incapables de porter un discours cohérent devant les médias pour expliquer cette nouvelle blague syndicale. Et c'est terrible pour mes amis profs, et pour cette chouette profession.

Aprés, donc, venons en à ma copine Ségolène Royal. Sa position là dessus ? Attention, on va à fond dans le progrés. Si elle est élue, le décret Robien sera abrogé. Abrogation, ça sera le leitomotiv de la campagne Royal. Les réformes Fillon sur les retraites (que je ne juge pas à mal, regrettant seulement qu'un seul pan du salariat ait été touché) ? Abrogés. Le CNE ? Abrogé. La politique nucléaire du la France ? Moratoire. On stoppe ou on arêtte. Et ça m'énerve. On propose quoi ? Rien. Ca m'énerve... Je ne suis pas d'accord avec tout (cf CPE), mais merde, j'aimerai une politique "adulte". Pas ces gamineries de niveau 6eme B.

Je vais pas être connement de droite. La campagne de l'UMP naissant en 2002 a été sur ce même leitomotiv. On revient sur les 35 heures, sur la réforme Guigou sur la justice, etc... Pour finalement voir que tout est resté en place On touche à rien au final. Donc en plus de dire des conneries en campagne, en promettant de revenir 5 ans en arrière, on ment puisque les promesses ne sont pas tenues. De la morale et de la mesure politique. De la raison et du bon sens. Pourquoi n'en sommes nous pas capable, à gauche et à droite aussi.

Au final quand même, j'attends et j'espère une chose qui me ferait peut être ne pas complétement rayer Royal de mes possibilités. Qu'elle propose l'abrogation de la suppression du lundi de Pentocote. Cette journée de corvée, euh de solidarité, vous vous souvenez ? Grrrrr...

8 commentaires:

  1. maintenant soyons logique - si l'on dit que la politique de Robien est passablement nulle oon doit revenir dessus. Je ne pense pas que Ségolène Royal ne propose rien sur l'éducation
    école à 3 ans
    soutien scolaire gratuit
    révision carte scolaie (grrrr)
    17 élèves pae classe en CP et CE1 en ZEP
    classes préparatoires dans les quartiers
    loi de programmation Université
    service public orientation
    enseignement artistiques
    Je fais bien mon boulot, hein ? Et je crois avoir entendu sur France Inter que Sarko n'était pas fou du décret Robien (pas sure)

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  2. Franchement, je connais pas top le décret Robien. Mais j'aime pas le bonhomme, donc bon là non plus, je ne suis pas objectif.

    mais comme j'ai dit Bridge, je connais pas trop le texte. Je connais pas trop, et la question, pour moi, n'est pas là.

    Ce que je repproche à Royal, je l'ai repproché y a cinq ans à l'UMP. C'est, comme seule proposition, "l'abrogation" de ce qui a été fait avant. Même si c'est pas top.
    Et ce que je reproche encore plus, c'est que cette promesse n'est jamais (jamais) tenue. Et ça me gonfle.

    Bonne soirée et merci de ta venue :)

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  3. Salut,

    Rien à ajouter sur le com' de Bri, si ce n'est une petite chose. La bivalence. Voilà ce que comporte principalement le texte de De Robien et qu'il FAUT abroger.¨Pourquoi? Parce que c'est n'importe quoi. La bivalence c'est demander aux profs d'enseigner au moins une matière en + de leur matière principale.
    Cela existe déjà me diras tu (histoire + géo ou français + langue "mortes"). Cela ne pose pas de problème qd cette matière est apprise par le prof lors de son cursus (entre 5 et 7 ans d'études en général). Mais là, le problème, c'est de faire enseigner une seconde matière à quelqu'un qui n'a pas eu la formation pour. Et cela sans prévoir de sérieuses formations en amont! Et on viendra se plaindre après que le niveau baisse!
    @ + ...

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  4. Krissolo vien assez méchamment de me voler ce que je voulais dire.

    Et puis il y a la suppression de certaines décharges par exemple. En gros le prof devra, pour exemple, faire la femme de ménage dans son labo de physique, apres les cours. mais gratos...

    Et puis il y a la mobilité, qui veut qu'un prof pourra etre obligé d'enseigner dans deux établissements, disons, par exemple, a 20km de distance.

    Comme le dit Brigetoun, quand on est pas d'accord fondamentalement avec quelque chose, on l'abroge. Si le mot t'angoisse, tu remplaces par autre chose.

    D'ailleurs Bayrou (UDF) veut aussi abroger le décret de Robien (UDF)... Pour la cohérence, a droite, on repassera ! ;-))

    Sur la journée des dupes, euhh, de solidarité, celle-ci, et nous l'avons dit depuis fort longtemps, a vocation a disparaitre, ayant fait elle-meme la preuve de son échec.

    Bonne nuit mon ami

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  5. Je vos commentaires avec grand interet, d'autant plus qu'ils témoignent d'une opinion divergente à la mienne. Mais si je vous disais que je n'espérais pas un peu de réaction et de contradiction de votre part, chers amis, je mentirais ^___^

    Je connais pas trop le décret, comme je vous l'ai dit, et c'est le coté 'abrogation' systématique qui me gonflait. Par contre, le coté caricatural d'un certain pan du corps enseignant me révulse aussi. Et quand on rentre dans les détails, outre le fait que j'ai une position similaire à Bayrou vis à vis de Robien (j'ai envie de le faire chier, je l'aime pas), sur deux points :
    * La mobilité des profs : on découvre l'eau chaude. La mobilité existe déjà pour les jeunes enseignants. Par contre, je ne suis pas choqué qu'il y ait, moyennant une gestion efficace de l'emploi du temps, une optimisation du travail de prof sur deux établissements. Pourquoi pas ? Si financièrement c'est compensé, et si techniquement c'est intelligent (deux lycées proches, dans le même canton, pas forcément deux à l'autre bout du département).
    * La bivalence. Je n'ai lu nulle part qu'on demandait à un prof de français d'enseigner aussi les mathématiques appliqués. Maintenant, avoir des profs polyvalents me choque pas. Un prof de math - physique ou un prof de français - histoire géo, j'en ai eu pleins dans ma scolarité. Ils étaient ravis ces profs, et nous on était pas si mal que ça (d'ailleurs j'ai pas mal tourné d'avoir eu des profs bivalents).

    Je demande pas la lune. Je demande en premier lieu qu'une seule chose : que les profs, ou plutot leurs syndicats, arettent de se caricaturer eux même. Et qu'on avance, qu'on progresse. Là, on reste dans un conservatisme que nous envierait certains...

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  6. Si les syndicats enseignants sont prompts à réagir et à sauver leurs "privilèges", il faut bien reconnaitre que le décret De Robien est schizophrénique à souhait :

    D'un coté on veut privilégier l'enseignement et sa qualité et de l'autre on prône la bivalence.
    D'un coté on veut 17élèves en ZEP et de l'autre on supprime 5000 postes.

    C'est du grand n'importe quoi.

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  7. Pecky, j'adore ce pseudo ^___^

    Je n'ai peut être pas été clair, mais le décret, je le connais trés mal. Sinon l'aspect bivalence, mais je crois vraiment que c'est un faux problème de refuser et de réfuter la bivalence.

    Par contre, deux choses :
    * politique d'abrogation systématique à chaque changement de majorité --> mais aujourd'hui Royal m'a fait mentir sur les lois Fillon, soit ;
    * comportement caricaturaux de la part des syndicats.

    Quelle est l'image que donne les syndicats (en particulier le numéro 1) de l'éducation nationale : conservatisme pénible. Alors qu'il y a vraiment des problemes. Des problemes de moyens. Des problemes d'organisation de l'école (scandaleux qu'un prof débutant soit jeté en pature en zone difficile). Des problemes de qualité aussi, parce qu'on ne peut pas dire qu'en ce moment nous avons un enseignement "de qualité". Et surtout des problemes de reconnaissances des profs. Je suis personnellement choqué quand j'entends les profs traités de 'branleurs'. Je suis trés choqué.
    Mais par contre, le comportement archaique des syndicats d'enseignants me navre. C'est mon sentiment (plus que ma position), et il peut être contesté. Mais ce blog est là pour ça aussi.

    Sachant, en dernier point, que j'ai eu une discussion avec un responsable syndical de mon syndicat (j'en suis, désolé ^^) dans ma branche, et on parlait de cette greve des professeurs. Et il m'a rappelé aussi le devoir de responsabilité des syndicats. UNn syndicat qui décridibilise, auprés de l'opinion publique, un combat est un mauvais syndicat. Personnellement, je ne trouve pas le combat mené sur le décret Robien crédible. (et un combat par ministre de l'éducation nationale, ca devient long et lourd)

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  8. Merci pour le compliment ;o)

    On se rejoint sur 1 point, les syndicats enseignants sont à cotés de la plaque... En son temps, Allègre a voulu réformer le "mammouth" afin de replacer l'enfant au centre des préoccupations de l'éducation nationale, en s'assoyant sur les syndicats. Résultat -> Manif, démission.

    C'est vraiment déplorable que l'immobilisme soit privilégié au détriment d'une réelle réflexion sur les tenants et les aboutissants de l'éducation. Au lieu d'écouter en premier lieu les petits soldats (enseignants) de l'éducation nationale et faire une sorte de cahier de doléances de ceux qui sont en première ligne, on préfère passer par des syndicats accrochés à leurs positions antédiluviennes ou écouter des "experts" qui n'ont vu d'enfants qu'en peinture.

    Abroger ne sert à rien si derrière il n'y a pas une réelle réflexion sur l'éducation nationale et sur la place que l'on souhaite réellement donner à celle-ci dans notre société. Au lieu de traiter les enseignants de feignants et de privilégiés (où est le privilège dans une classe de 25 élèves en ZEP?), on devrait les remercier d'être là, pour nos gosses.

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