C’était un peu la phrase du week-end. « Tu ne fais plus parti du dispositif ». Au revoir et merci. Salut Paris, bonjour New York. Et le « dispositif » s’en portera mieux.
Il avait la tête de l’emploi, David Martinon. La tête à claque du premier de la classe tout propre sur lui. Fayot de première, dont l’absence d’honneur lui permettait de se faire traiter de « quel imbécile ! » par son patron de président de la République. Avec l’énarque arrogance, en plus, de croire qu’il pouvait être désigné maire d’une grande ville sans mouiller un peu sa chemise… Que le bleu sang permettait la nomination et l'élection.
La tête de l’emploi il avait David Martinon, le bouc émissaire parfait. Il ne fait plus parti du dispositif, donc tout ira mieux en France. Salut, au revoir.
Je n’ai pas une affection débordante pour David Martinon, qui représente beaucoup de ce que je n’aime pas. Pour autant, une chose que j’aime encore moins, c’est la politique facile et scandaleuse du « bouc émissaire ». Je déteste ça. Qu’il s’appelle François Hollande, Hervé Gaymard, ou David Martinon. Ce serait donc lui, et lui seul, qui aurait fait déconner le dispositif… Ben mince alors…
C’est un management surprenant que nous avons là. Est-ce la faute de Martinon si la première image du président « du pouvoir d’achat » a été le Fouquet’s et une ballade au yacht au frais de Bolloré ? Est-ce la faute de Martinon si le « Président du pouvoir d’achat » (le même que plus haut mais en Président) nous répond le 8 Janvier un « mais que voulez vous que j’y fasse », à propos du pouvoir d’achat justement ? Est-ce la faute de Martinon si le « président du pouvoir d’achat » n’est pas jugé par l’opinion à la hauteur qu’exige la fonction de président de la République ?
Allons plus loin. Est-ce la faute de David Martinon si les promesses d’un Etat responsable et raisonnable ne sont pas tenues ? Ce "dispositif" que l’on parle d’alourdir par l’adjonction de secrétaires d’Etat improbables, au Grand Paris ou à l’économie numérique, alors qu’une vraie réforme de l’Etat (et le bon sens) imposerait un gouvernement plus resserré… Est-ce la faute de David Martinon s’il faut emprunter pour acheter des yaourts à la fraise ou faire le plein de sa Clio ? Est-ce la faute à David Martinon si le sentiment global qui domine est celui d’un grand « n’importe quoi » ?
Peut être en parti. Parce que l’Elysée, loin de suivre la logique raisonnable d’une gestion efficace des ressources de l’Etat, aura multiplié les conseillers. Aucune légitimé, sinon une école "qui fait bien dans le CV", et une proximité affective avec le Président, son ex femme, ses proches... On en vire un du dispositif, l’as du « No Comment », mais pour en mettre combien d’autres à la place ?
Et enfin le symbole. Celui détestable qu’il faut trancher chez les fusibles d’une « classe moyenne » quand les choses ne vont mal. Sans retour sur soit même, ni auto-critique : et si j’étais, en tant que principal dirigeant, une des personnes ayant fait déconner ce génial dispositif ?
L’humilité et le respect, non, un autre jour. Bel exemple à reproduire en entreprise : le dispositif déconne ? Chamboulons tout et tranchons les têtes, après une période de stress général et d’ambiance délétère où tout le monde aura peur pour sa place. Et ouvrons des colloques sur « le stress au travail » ensuite pour se donner bonne conscience.
David Martinon était peut être ce que l’on peut qualifier au café du Bessat un « nul ». C’était en tous cas un bouc émissaire facile. Le dispositif s’en portera t’il mieux ? La question est posée…
Il avait la tête de l’emploi, David Martinon. La tête à claque du premier de la classe tout propre sur lui. Fayot de première, dont l’absence d’honneur lui permettait de se faire traiter de « quel imbécile ! » par son patron de président de la République. Avec l’énarque arrogance, en plus, de croire qu’il pouvait être désigné maire d’une grande ville sans mouiller un peu sa chemise… Que le bleu sang permettait la nomination et l'élection.
La tête de l’emploi il avait David Martinon, le bouc émissaire parfait. Il ne fait plus parti du dispositif, donc tout ira mieux en France. Salut, au revoir.
Je n’ai pas une affection débordante pour David Martinon, qui représente beaucoup de ce que je n’aime pas. Pour autant, une chose que j’aime encore moins, c’est la politique facile et scandaleuse du « bouc émissaire ». Je déteste ça. Qu’il s’appelle François Hollande, Hervé Gaymard, ou David Martinon. Ce serait donc lui, et lui seul, qui aurait fait déconner le dispositif… Ben mince alors…
C’est un management surprenant que nous avons là. Est-ce la faute de Martinon si la première image du président « du pouvoir d’achat » a été le Fouquet’s et une ballade au yacht au frais de Bolloré ? Est-ce la faute de Martinon si le « Président du pouvoir d’achat » (le même que plus haut mais en Président) nous répond le 8 Janvier un « mais que voulez vous que j’y fasse », à propos du pouvoir d’achat justement ? Est-ce la faute de Martinon si le « président du pouvoir d’achat » n’est pas jugé par l’opinion à la hauteur qu’exige la fonction de président de la République ?
Allons plus loin. Est-ce la faute de David Martinon si les promesses d’un Etat responsable et raisonnable ne sont pas tenues ? Ce "dispositif" que l’on parle d’alourdir par l’adjonction de secrétaires d’Etat improbables, au Grand Paris ou à l’économie numérique, alors qu’une vraie réforme de l’Etat (et le bon sens) imposerait un gouvernement plus resserré… Est-ce la faute de David Martinon s’il faut emprunter pour acheter des yaourts à la fraise ou faire le plein de sa Clio ? Est-ce la faute à David Martinon si le sentiment global qui domine est celui d’un grand « n’importe quoi » ?
Peut être en parti. Parce que l’Elysée, loin de suivre la logique raisonnable d’une gestion efficace des ressources de l’Etat, aura multiplié les conseillers. Aucune légitimé, sinon une école "qui fait bien dans le CV", et une proximité affective avec le Président, son ex femme, ses proches... On en vire un du dispositif, l’as du « No Comment », mais pour en mettre combien d’autres à la place ?
Et enfin le symbole. Celui détestable qu’il faut trancher chez les fusibles d’une « classe moyenne » quand les choses ne vont mal. Sans retour sur soit même, ni auto-critique : et si j’étais, en tant que principal dirigeant, une des personnes ayant fait déconner ce génial dispositif ?
L’humilité et le respect, non, un autre jour. Bel exemple à reproduire en entreprise : le dispositif déconne ? Chamboulons tout et tranchons les têtes, après une période de stress général et d’ambiance délétère où tout le monde aura peur pour sa place. Et ouvrons des colloques sur « le stress au travail » ensuite pour se donner bonne conscience.
David Martinon était peut être ce que l’on peut qualifier au café du Bessat un « nul ». C’était en tous cas un bouc émissaire facile. Le dispositif s’en portera t’il mieux ? La question est posée…
Non, je ne crois pas que David Martinon était un nul. Je crois juste qu'il n'avait pas assez d'égo pour marcher sur les pieds des autres et tendre des pièges.
RépondreSupprimerJe n'avais pas de tendresse particulière pour lui, mais j'ai ressenti, non pas de la pitié (si, un peu quand même) mais de l'empathie, en voyant comment il était traité, sommé de disparaitre sur le champ. Là, clairement, ça m'a fait penser à la Cour d'ancien régime.
Madame de Monbtespan avait, au XVIIème siècle admirablement résumé le statut de favorit(e) : "ainsi va la Cour, aujourd'hui tout, demain rien" (petite dédicace à une autre amatrice de baroque, en la personne de Brigetoun...)
Pitié, surtout empathie. un peu le sens de ce que j'ai voulu écrire ici. Même si je ne pense pas que David Martinon et moi aurions passé un repas d'enfer génial nous deux à la même table...
RépondreSupprimerJ'aime bien ton commentaire Bruno, tu exprimes avec plus de talent que moi une partie de mes ressentis. Merci ^___^
Bonne nuit
je ne mérite pas ce compliment, mais il est fort aimable, comme son auteur.
RépondreSupprimerUne image m'a marqué, lors de la conférence de presse du président à la fin du sommet européen : David Martinon mis, littéralement, de côté, et tout seul, sans que personne ne lui adresse la parole.
Ces images sont dures, et symboliques : l'esprit sarkozyste, c'est d'éliminer les faibles, ou tout du moins de faire semblant qu'ils n'existent pas. A l'Elysée, comme ailleurs.
ce que je retiens moi de la séquence c'est :
RépondreSupprimer- que laVilla Médicis a été créée pour permettre aux "conseiller culturels" (tout un programme) du président d'écrire en paix
- que les français ont indiqué quelle impatience ils avaient de voir Nadine Morano avoir un rôle, et qu'il était indispensable de créer un secrétariat d'état à la famille, comme en des temps anciens
- que l'on pouvait confier la campagne pour Paris à Françoise de Panafieu, puique de toute façon on allait travailler à supprimer ou mettre sous cloche le maire de Paris (avec l'habileté de confier letravail à Christian Blanc qui, je ne sais trop pourquoi ne m'étant jamais passionnée pour lui, semble avoir une bonne image)
Pour Martinon il a joué et mal choisi sa patrone si j'ai bien compris, si tous les petis gars ambitieux réussissaient il n'y aurait pas assez de place
A moins qu'il ne soit bien plus fin que tous les autres et qu'en faisant exprès d'être con, il a eu ce qu'il voulait : aller vivre aux States !!!!
RépondreSupprimerPeut-être qu'hors caméra : il fait : yesssss !!!!
Trêve de plaisanterie : ok ok un peu de compassion… Mais l'était vraiment pas fait pour ça le garçon, surtout dans cette ville-là… A croire quand même que Sarko a fait exprès… Qu'il savait comment ça se finirait… En plus les gens n'ont PAS voté pour le 2e dissident ! Et maintenant c'est Jean, le conseiller "gé-né-ra-len" (à prononcer avec l'accent parigot) la star-en de Neuilly-en…
Juste une réflexion : ça fait longtemps que tu ne m'as pas laissé de commentaires… ;o(
RépondreSupprimerbonjour Falcon ! je me permets juste de te répondre ici :
RépondreSupprimerok , je reconnais que le terme "fasciste" pour désigner Brice Hortefeu était un peu fort ! C'était plus par provocation que je l'ai écrit et je reconnais qu'il y a une différence entre lui et Le Pen ..Sauf que le gouvernement actuel s'est approprié les idées de ce dernier et je trouve cela regrettable ..mais ce n'est que mon avis et je peux aisément me tromper . je te salue !
Glop glop les copains;
RépondreSupprimer@JeanPhi : je te déteste ^____^ Je fais un billet sur Martinon et tu me réponds Hortefeux, scrogneugneu.
Mais sur le fond j'en reste à ce que j'ai dit. La création de ce ministère était maladroit et donnera une image désagréable au titulaire du poste. Maintenant, le point Godwin demande toujours un peu de raison. Et je trouve qu'il demeure un Gap encore existant entre les idées xénophobes et profondément détestables du FN, et la politique actuelle. Quand bien on peut ne pas apprécier cette dernière.
Sinon JeanPhi, rien sur David ? ^___^ (le pauvre)
@Cecile : ben tu vois quand je viens je viens hein :) Mais n'empeche, probleme avec Google Reader et j'aime pas ça !!!!! (grrr)
@Brige : La Villa Médicis, quelle honte... Et bon résumé d'une drole de séquence, encore une fois...
Qui me fait penser qu'il ne faudra vraiment pas se plaindre d'un prochain 21 Avril...
Bonne soirée
une bise en passant par chez toi...
RépondreSupprimerbonne soirée.
@ Cécile : ne t'inquiète pas, le Faucon ne vient pas chez moi non plus, mais je ne vais pas me passer de son blog pour autant ! :)
RépondreSupprimerbruno, c'est pas vrai, et d'abord j'ai su que tu avais réouvert un blog looooongtemps aprés, et c'est vilain :)))
RépondreSupprimerMais c'est vrai, je devrai plus poster chez toi (aprés, on dira ici que je suis socialiste, nonnononononon hein ^__^)
Bonne soirée à vous
je n'ose te dire que j'aieu une pensée émue pour toi en entendant le résultat d'hier -bon je sors
RépondreSupprimerBrige, tu es adorable... (je vais mettre un billet en ligne sur le sujet tiens...)
RépondreSupprimer