Décidément, coté titre, je resterai dans ce domaine aussi très mauvais. La comparaison est cruelle avec le Canard Enchainé dont une brève en dernière page, le 13 février, m'avait donné l'idée de ce billet. Sur Sarkozy, parce que ça fait longtemps qu'on en a plus parlé, de Sarkozy.
Le billet, assez court, s'intitule "Trop vu à la télé". Et donne le ton, par ces simples chiffres. D'aprés les statistiques de l'INA, la personnalité politique la plus présente en 2006 à la télévision fut le premier ministre Dominique de Villepin (nouveau chroniqueur au Grand Journal de Canal +), avec 359 apparitions. Le deuxième étant Nicolas Sarkozy, 325 apparitions. Les Chirac, Hollande, Royal, étant finalement assez loin derrière.
En 2007, les choses changent. Si Ségolène Royal se place, fort logiquement, en 2eme position avec 374 passages, la première place est écrasante : Nicolas Sarkozy avec 713 passages télé ! Presque deux passages par soir, c'est écrasant.
Allons un peu plus loin dans la réflexion. Le billet est court, mais il est aisé d'imaginer qu'au premier semestre, Sarkozy et Royal ont fait quasiment jeu égal. Et que sur les 374 passages télé de Royal, une immense majorité se sont déroulés à cette période là. Cela signifierait donc que deuxième semestre 2007, Sarkozy est passé un nombre de fois incalculable, inimaginable, écrasante, et disons le tout net, autant indécente d'insupportable. Même pour ceux, comme moi, qui ne sont visiblement pas parmi ses opposants systématiques.
Je ne suis pas un analyste politique, tout juste un citoyen qui ressent certaines choses, à l'aune de mon prisme qui est ce qu'il est, imparfait et subjectif.
J'ai voté Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle. J'en ai souvent parlé ici, c'est plus par rejet d'une candidate que par adhésion réelle d'un candidat. Aujourd'hui, même si je ne comprends pas toute sa stratégie politique, je continue à penser qu'une personnalité 'à la Bayrou' m'aurait paru mieux. Et que la "grandeur" (relative) et le sérieux d'un Fabius ou d'un Villepin aurait mieux représenté, à mon sens, ce que j'attends d'un président de la République.
Pour autant, je pense que le chapelet de connerie qui offre à Dechavanne ce jeu de mot douteux ("Comment on appelle Nicolas Sarkozy ? Nicolas Sarkommence...") est autant le fait de conseiller sans doute fumeux que celle d'une surexposition médiatique ne laissant pas la place à la respiration, au recul, mais plutôt à une accumulation incessante.
Quand certains préféraient le mystère pour ne laisser transparaitre que l'excellence, Sarkozy choisit la sur-transparence : nous offrir l'idée, le brouillon, les déchets, et là dedans on trouvera bien un produit fini, s'il n'a pas décidé d'aller de suite commencer un autre ouvrage... Là où certains préfèrent nous montrer la toile fini, Sarkozy nous montre la toile blanche, les couleurs qu'il compte y mettre dessus, les brouillons, si bien qu'on en oublie ce qu'on était venu voir. Un tableau qui ne sera probablement jamais fini.
A trop vouloir se montrer, le travail est bâclé. D'où un sentiment unaniment partagé, à droite mais aussi à gauche, chez ceux qui veulent que la France aille mieux demain : que Sarkozy arrête de sur-communiquer. Qu'il arrête d'ouvrir des chantiers improbables et toujours renouvelé.
Car nous ne sommes plus à l'époque de la campagne présidentielle où il faut une idée neuve par jour pour faire le débat et le buzz. Mais nous sommes au moment où il faut travailler. Et réussir. Parce que le prix du beurre et de la viande augmente, parce que des copains et des copines ne trouvent pas de boulot, et parce que les gens n'ont pas voté pour un président qui a des idées, mais pour un président qui travaille. Et accessoirement qui réussit.
Peut être que ce jeune médiatique sera plus efficace qu'une invocation divine pour une remontée en grâce dans les sondages : l'opinion est d'une confondante versatilité... Il n'y a qu'à voir la relative sympathique dont bénéficie aujourd'hui Jacques Chirac, alors qu'il y a peu... Soupir...
Peut être un peu de diète médiatique nous permettra d'éviter des bizarreries journalistiques aussi. J'ai acheté hier Marianne, car la "une", bien politique politi-chienne, m'a plu : le putsch que prépare Fillon ! Diantre... Pas encore lu, mais ça va me plaire ce petit thriller... Bien que je suis persuadé que François Fillon reste suffisamment humble pour éviter d'avoir les chevilles qui enflent un peu trop.
Non, ce qui m'a effaré, c'est le petit encarts en haut de la une : le "On refait le match" sans Saccomano et ses sbires, mais avec un chiffre sur-réaliste : "Royal 51% - Sarkozy 49%". Mwarff comme dirait Zgur. Ça va où bien comme hurlerait le Chaffouin...
Après ça, j'attends avec impatience le sondage pour savoir qui de Giscard ou Mitterand l'emporterait aujourd'hui, et qui de Pompidou ou de Jospin serait le meilleur président de la République pour 2012... C'est beau les cross-over politique, on dirait du Guaino.....
A part ça, il fait beau dans le Sud. Et j'aimerais bien aller courir, mais encore
une forme très incertaine... J'irai peut être marcher un peu, il fait si beau... Et je ne sais pas si je regarderai la télé. J'imagine la réponse de notre président si un conseiller lui a dit qu'un obscur lui a demandé, ou conseillé, de parler un peu moins et de travailler un peu plus...
D'accord, je me casse...
Le billet, assez court, s'intitule "Trop vu à la télé". Et donne le ton, par ces simples chiffres. D'aprés les statistiques de l'INA, la personnalité politique la plus présente en 2006 à la télévision fut le premier ministre Dominique de Villepin (nouveau chroniqueur au Grand Journal de Canal +), avec 359 apparitions. Le deuxième étant Nicolas Sarkozy, 325 apparitions. Les Chirac, Hollande, Royal, étant finalement assez loin derrière.
En 2007, les choses changent. Si Ségolène Royal se place, fort logiquement, en 2eme position avec 374 passages, la première place est écrasante : Nicolas Sarkozy avec 713 passages télé ! Presque deux passages par soir, c'est écrasant.
Allons un peu plus loin dans la réflexion. Le billet est court, mais il est aisé d'imaginer qu'au premier semestre, Sarkozy et Royal ont fait quasiment jeu égal. Et que sur les 374 passages télé de Royal, une immense majorité se sont déroulés à cette période là. Cela signifierait donc que deuxième semestre 2007, Sarkozy est passé un nombre de fois incalculable, inimaginable, écrasante, et disons le tout net, autant indécente d'insupportable. Même pour ceux, comme moi, qui ne sont visiblement pas parmi ses opposants systématiques.
Je ne suis pas un analyste politique, tout juste un citoyen qui ressent certaines choses, à l'aune de mon prisme qui est ce qu'il est, imparfait et subjectif.
J'ai voté Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle. J'en ai souvent parlé ici, c'est plus par rejet d'une candidate que par adhésion réelle d'un candidat. Aujourd'hui, même si je ne comprends pas toute sa stratégie politique, je continue à penser qu'une personnalité 'à la Bayrou' m'aurait paru mieux. Et que la "grandeur" (relative) et le sérieux d'un Fabius ou d'un Villepin aurait mieux représenté, à mon sens, ce que j'attends d'un président de la République.
Pour autant, je pense que le chapelet de connerie qui offre à Dechavanne ce jeu de mot douteux ("Comment on appelle Nicolas Sarkozy ? Nicolas Sarkommence...") est autant le fait de conseiller sans doute fumeux que celle d'une surexposition médiatique ne laissant pas la place à la respiration, au recul, mais plutôt à une accumulation incessante.
Quand certains préféraient le mystère pour ne laisser transparaitre que l'excellence, Sarkozy choisit la sur-transparence : nous offrir l'idée, le brouillon, les déchets, et là dedans on trouvera bien un produit fini, s'il n'a pas décidé d'aller de suite commencer un autre ouvrage... Là où certains préfèrent nous montrer la toile fini, Sarkozy nous montre la toile blanche, les couleurs qu'il compte y mettre dessus, les brouillons, si bien qu'on en oublie ce qu'on était venu voir. Un tableau qui ne sera probablement jamais fini.
A trop vouloir se montrer, le travail est bâclé. D'où un sentiment unaniment partagé, à droite mais aussi à gauche, chez ceux qui veulent que la France aille mieux demain : que Sarkozy arrête de sur-communiquer. Qu'il arrête d'ouvrir des chantiers improbables et toujours renouvelé.
Car nous ne sommes plus à l'époque de la campagne présidentielle où il faut une idée neuve par jour pour faire le débat et le buzz. Mais nous sommes au moment où il faut travailler. Et réussir. Parce que le prix du beurre et de la viande augmente, parce que des copains et des copines ne trouvent pas de boulot, et parce que les gens n'ont pas voté pour un président qui a des idées, mais pour un président qui travaille. Et accessoirement qui réussit.
Peut être que ce jeune médiatique sera plus efficace qu'une invocation divine pour une remontée en grâce dans les sondages : l'opinion est d'une confondante versatilité... Il n'y a qu'à voir la relative sympathique dont bénéficie aujourd'hui Jacques Chirac, alors qu'il y a peu... Soupir...
Peut être un peu de diète médiatique nous permettra d'éviter des bizarreries journalistiques aussi. J'ai acheté hier Marianne, car la "une", bien politique politi-chienne, m'a plu : le putsch que prépare Fillon ! Diantre... Pas encore lu, mais ça va me plaire ce petit thriller... Bien que je suis persuadé que François Fillon reste suffisamment humble pour éviter d'avoir les chevilles qui enflent un peu trop.
Non, ce qui m'a effaré, c'est le petit encarts en haut de la une : le "On refait le match" sans Saccomano et ses sbires, mais avec un chiffre sur-réaliste : "Royal 51% - Sarkozy 49%". Mwarff comme dirait Zgur. Ça va où bien comme hurlerait le Chaffouin...
Après ça, j'attends avec impatience le sondage pour savoir qui de Giscard ou Mitterand l'emporterait aujourd'hui, et qui de Pompidou ou de Jospin serait le meilleur président de la République pour 2012... C'est beau les cross-over politique, on dirait du Guaino.....
A part ça, il fait beau dans le Sud. Et j'aimerais bien aller courir, mais encore
une forme très incertaine... J'irai peut être marcher un peu, il fait si beau... Et je ne sais pas si je regarderai la télé. J'imagine la réponse de notre président si un conseiller lui a dit qu'un obscur lui a demandé, ou conseillé, de parler un peu moins et de travailler un peu plus...
D'accord, je me casse...
j'ignorais le nombre de passages de certains des candidats ..c'est énorme ! Ton analyse est pertinente (une fois de plus)et cruellement réaliste , je crois que notre homme (pour ne point le citer je trouve qu'on en parle trop)se noit dans un verre d'eau depuis quelques mois et qu'il n'arrive plus à tenir ne serait ce que l'ombre d'une de ses promesses..mais, qui vivra verra !
RépondreSupprimerEn te souhaitant un excellent dimanche !
Hello,
RépondreSupprimerTu dois être le seul électeur de l'UMP à acheter Marianne! C'est aussi pour ça que j'aime te lire. Pour ça et pour les fantastiques dessins dont tu te sers parfosi pour illustrer tes articles. Je trouve celui de Lefred-Thouron dans le canard de mercredi dernier tout simplement excellent!
Bon dimanche à toi. La bise à Falconette. @ + ...
honte à nous qui ne rendons pas hommage à notre soleil autrement que par une pensée.
RépondreSupprimerJe m'obstine un peu à croire que le brouillon est volontaire : tester, et ne pas permettre à l'attention de se fixer. Mais il semble que l'habileté soit en défaut, et que la saturation soit atteinte (en outre à notre époque où tout le monde enregistre, tabler sur l'oubli des auditeurs n"est plus très sur)
L'est pas mauvais du tout ton titre, ou je suis mauvais juge
@Kriss : je ne suis pas un "électeur UMP". J'ai voté deux fois UMP, une fois pour les présidentielles au deuxieme tour, et une fois pour les législatives.
RépondreSupprimerEn 2002, lorsque j'ai voté Chirac au deuxieme tour, il n'était pas encore UMP. Et entre 2002 et 2007, sans te faire la liste de mes votes électoraux, je n'ai jamais voté UMP, pour des raisons que j'ai souvent évoqué ici.
Attention aux étiquettes facilement collées, surtout quand elles se révèlent un peu fausses.
Concernant Marianne, c'est peut être le seul canard défendant une idéologie gaulliste qui me sied, quand bien même par moment, certains excès me gênent plutôt...
@Jean-Philippe : merci de tes compliments, ça touche toujours (mieux que certaines agressions en d'autres endroits, soupir)
Se noyer dans un verre d'eau... au final, c'est une assez bonne image de la situation. Qui n'arrange pas affaires de notre joli pays...
Bon dimanche
Encore un excellent billet politique sur lequel je plussoie profondément: moins d'escales TV, plus de travail pour le président. Je ne connaissais pas les chiffres que tu cites mais, les voyant, je ne peux que souscrire au titre de ton billet (j'ai bien ri aux dessins d'illustrations, très bien choisis !)...
RépondreSupprimerBon dimanche (et merci pour tes gentils commentaires sur mon blog)
Chibi
Nicolas Sarkozy, clairement, a choisi d'occuper le terrain médiatique. Et comme de très nombreux groupes sont dirigés par ses amis (Dassault, Bolloré, Lagardère et Bouygues), et qu'il dirige, directement (ce qui est une première depuis la fin de l'ORTF) la politique éditoriale de France télévision, il ne reste plus grand chose.
RépondreSupprimerLe pire étant la règle qui veut que le temps de parole du président de la République ne soit pas comptabilisé, ni limité.
Oui, ça sent mauvais, et encore n'a-t-on sans doute pas tout vu, puisque les projets du miniguide pour réformer l'audiovisuel public ont tout pour nous inquiéter.
Voilà, bon dimanche quand même, à toi et à tes lecteurs, et à bientôt.
une bise en passant pas le temps de lire ton billet se sera pour une autre fois.....
RépondreSupprimermerci pour ton gentil com' chez moi...
bonne fin de we.
bises
avec autant de passages ingurgités, pas étonnant qu'on ait une bonne crise de foi(e)!!!ouf ouf ouf!!!
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