Ainsi, notre "rockstar de la politique" (expression copyrightée) aurait des problèmes personnels. Des "problèmes de couple". Et tout ce qu'il touche en ce moment ne se transforme pas qu'en or... Il peut être brillant, mais malheureux. Et alors ?
Je viens d'acheter, comme fréquemment, France Soir. Je n'ai pas pu aller plus loin que la grosse page sur Nicolas Sarkozy et ses problèmes de couples. Je vais être direct, mais ça m'emmerde. Je me fous des problèmes de couples de Nicolas Sarkozy. Certes, il a fait sa "nouvelle" carrière avec sa femme, en cohérence et union totale avec sa femme, mais à 5 jours du référendum, quel est l'interet de mettre les projecteurs sur les "prétendus" problemes de couples de Nicolas Sarkozy ? Si vraiment c'est le cas, je plains sincérement l'homme, et je suis triste pour lui, sincérement triste. Car même la personne que j'aime le moins ne mérite pas la douleur dans sa vie amoureuse. C'est con, c'est "cucu" et mieleux au possible ce que je dis, mais c'est trop douloureux pour être acceptable. Même pour Nicolas Sarkozy, même pour une "rockstar" de la politique.
certains diront, avec sourire, que 'cela va le rendre plus humain, plus sympathique', n'osant pas aller jusqu'à dire que ça fera voter pour le oui... Diantres... Je préfère autre chose pour lui.
Je reviens sur ma vie personnelle. J'ai rencontré la même histoire. Un de mes meilleurs ami politique (ami tout court) a rencontré, en début d'année, une situation "à la Sarkozy". Personne importante de mla vie politique de mon canton. Fondant un couple politique avec sa femme (qui est une amie que j'adore). Parents de deux enfants (que j'adore également...). Et il me dit un jour "j'ai un probleme de couples" (alors que cela me semblait incroyable et inimaginable). J'étais éffondré. Il me dit trois jours plus tard "la politique, c'est fini". Alors que je m'en foutais, seul son bonheur, leur bonheur, m'importait. Ils resteraient quoiqu'il en soit mes amis...
Je revois les gens dans la rue parler de cette "rumeur". S'en délecter, comme on se délecte du malheur des gens célèbres, sur le ton de " "il parait que...". "Qui te l'as dit ?". "je le sais, c'est tout..." ". Même jusqu'à mes proches, mes amis, ma famille, de me demander "il parait que... c'est vrai ?". A chaque fois, une réponse de ma part directe. "je ne sais, et je m'en branle !" (oui, je disais 'je m'en branle'... le verbe 's'en branler' exprimant avec plus de force mon mépris profond et viscéral vis à vis du commérage de base).
Maintenant, ils paraissent heureux. L'hiver est passé, et l'avenir revient. J'en suis heureux pour eux, car ceux sont des gens que j'aime sincérement. Mais le commérage était là, puissant et nauséabond. Je hais le commérage, j'abohre le commérage. Tellement que j'avais oublié ce mot (merci mon dictionnaire Picard préféré :) )...
Enfin, tout ça pour dire que l'histoire entre Nicolas et Cecilia ne m'interresse pas... Sinon que je ne peux leur souhaiter d'être heureux. Pour ce qui est du combat politique, nous verrons ça plus tard... Mais merde, quelle honte quand même ces articles d'une page sur les vies de couples... Ca m'énerve tellement que je me rend compte, en me relisant, que j'ai écrit un article déplorable et mal écrit. La prochaine fois... Mais ca m'a bien défoulé dans cette chambre d'hotel Dieppoise...
Mais tout cette petite histoire ne me dit pourquoi il faut voter. Oui ou non ? Rien que vu comment ça m'emmerde (et en plus qu'il pleut), j'ai presque envie de voter non. Mais c'est même pas argumenté et ne repose sur rien (mais ce référendum repose t'il vraiment sur quelque chose ? ^____^)
mardi 24 mai 2005
vendredi 20 mai 2005
Le choix
Faire un choix, c'est souvent un renoncement disait je ne sais plus qui. Faire le choix du blanc serait renoncer au noir, en suivant cette "doctrine"...
J'ai connu plusieurs choix. Les choix par défaut, en éliminant la pire des solutions pour retenir l'autre. Des choix de convictions et des choix de raison. Des choix imposés ou suggérés. Est on libre de faire un choix ? Et aprés avoir fait ce choix, est on sur d'avoir fait le bon choix ? Pas une journée ne s'écoule sans que je me pose cette question. Mais comment être convaincu de la réponse, étant donné que nous n'avons pas fait, à ce moment donné, l'autre choix. Pour reprendre la phrase du haut, nous renonçons à cette autre possibilité. Peut être l'autre aurait été pire, ou du moins de la même veine pas forcément affriolante. Je ne sais pas, et personne le sait...
Dans 10 jours, nous devrons faire le choix entre le "oui" et le "non". Il y a 10 ans, j'ai eu à faire le choix entre deux vies totalement différentes. Faire une école d'ingénieur, ou faire Science Politique. J'ai fait l'école d'ingénieur, alors que la technique m'a toujours ennuyé (et où je n'étais scolairement pas bon pendant mon lycée) et délaissé Science Politique (alors que la philosophie et l'histoire-géographie étaient mes matières préférées). Le mauvais choix ? Alors que j'ai le sentiment triste et pénible de m'enfoncer professionnellement et humainement (intellectuellement même, si je voulais me la jouer pédant), je répondrai un grand oui, avec un sourire forcé et, disons le, un peu aigri. Pourtant, je n'en sais rien. Si j'avais fait Science Politique, aurais été à l'aise dans ces batiments luxurueux, avec des gens d'un milieu qui n'était pas forcément le mien ? Aurais je eu les dents suffisament longues pour faire face à ses "enfants-Sarkozy", venant de grandes et cultivées familles ? Je caricature sans doute, mais il y aurait des choses que je n'aurais pas connu.
Mes amis d'abord. Je suis bien obligé de reconnaitre que je les aime profondément mes amis d'Ecole d'Ingénieurs. J'aurais probablement vécu les mêmes périodes stressantes, pénibles, ou joyeuses, avec d'autres collègues de Science Politique, mais ceux là je ne les connais pas. Et les miens, je n'ai pas envie de les changer. Je les aime. Et j'aime ces souvenirs passés avec eux. Je suis entré, j'avais 17 ans, et j'ai eu 23 ans en sortie. Je me suis construit. Et j'ai rencontré là bas la personne chez qui je suis ce weekend, donc rien que pour ça, cela valait sans doute le coup d'avoir fait ce choix.
Pourtant, à la veille d'une semaine professionnellement effrayante et au soir d'une autre tout aussi difficile, j'ai un de ces mals de gorge qui me fait poser la question du choix. J'en ai un autre, en ce moment, de choix. Je continue dans cette voie, je continue dans l'erreur (ou la présumée erreur). Ou alors j'arêtte tout et je change de direction. Faisant par là même demi tour en faisant fi de la ligne blanche continue, mais lorsque les yeux sont embués, c'est difficile de voir la route correctement.
Tout est question de choix finalement... Et la force est elle réellement de savoir faire le bon choix ? Il me semble que c'est plutot avoir le courage de faire le choix qui est fort et louable. Faire le choix...
J'ai lu il y a quelques semaines un livre de Paolo Coelho qui parle justement du choix. Un choix qui doit se faire dans un lap de temps trés court, et qui peut faire basculer une vie. Tous, nous avons eu, à un moment donné, un choix à faire, une semaine décisive qui a fait basculer notre vie. Parce que nous avons choisi le chemin de droite alors que celui de gauche s'offrait aussi à nous. Qui avait il à notre gauche ? Nous ne le serons peut être jamais.
Mais une vie sans choix est elle vraiment une vie ? Le choix, justement, ne porte t'il pas en lui le sceaux de la liberté qui s'offre à nous, celle de faire le choix, ce choix, notre choix ? Mais est on suffisament tous libre pour pouvoir faire les choix, les "bons" choix ? Liberté de choix ? choix de liberté ? Illusion de liberté ou même de choix ? Car au final, avons nous vraiment le choix ? L'objectif est le même. Vivre, du mieux possible de préférence, pour les quelques personnes qui nous aime. Et ça, nous n'avons pas le choix. Pour elles, ils faut se battre, pour vivre, et essayer d'être heureux.
J'ai connu plusieurs choix. Les choix par défaut, en éliminant la pire des solutions pour retenir l'autre. Des choix de convictions et des choix de raison. Des choix imposés ou suggérés. Est on libre de faire un choix ? Et aprés avoir fait ce choix, est on sur d'avoir fait le bon choix ? Pas une journée ne s'écoule sans que je me pose cette question. Mais comment être convaincu de la réponse, étant donné que nous n'avons pas fait, à ce moment donné, l'autre choix. Pour reprendre la phrase du haut, nous renonçons à cette autre possibilité. Peut être l'autre aurait été pire, ou du moins de la même veine pas forcément affriolante. Je ne sais pas, et personne le sait...
Dans 10 jours, nous devrons faire le choix entre le "oui" et le "non". Il y a 10 ans, j'ai eu à faire le choix entre deux vies totalement différentes. Faire une école d'ingénieur, ou faire Science Politique. J'ai fait l'école d'ingénieur, alors que la technique m'a toujours ennuyé (et où je n'étais scolairement pas bon pendant mon lycée) et délaissé Science Politique (alors que la philosophie et l'histoire-géographie étaient mes matières préférées). Le mauvais choix ? Alors que j'ai le sentiment triste et pénible de m'enfoncer professionnellement et humainement (intellectuellement même, si je voulais me la jouer pédant), je répondrai un grand oui, avec un sourire forcé et, disons le, un peu aigri. Pourtant, je n'en sais rien. Si j'avais fait Science Politique, aurais été à l'aise dans ces batiments luxurueux, avec des gens d'un milieu qui n'était pas forcément le mien ? Aurais je eu les dents suffisament longues pour faire face à ses "enfants-Sarkozy", venant de grandes et cultivées familles ? Je caricature sans doute, mais il y aurait des choses que je n'aurais pas connu.
Mes amis d'abord. Je suis bien obligé de reconnaitre que je les aime profondément mes amis d'Ecole d'Ingénieurs. J'aurais probablement vécu les mêmes périodes stressantes, pénibles, ou joyeuses, avec d'autres collègues de Science Politique, mais ceux là je ne les connais pas. Et les miens, je n'ai pas envie de les changer. Je les aime. Et j'aime ces souvenirs passés avec eux. Je suis entré, j'avais 17 ans, et j'ai eu 23 ans en sortie. Je me suis construit. Et j'ai rencontré là bas la personne chez qui je suis ce weekend, donc rien que pour ça, cela valait sans doute le coup d'avoir fait ce choix.
Pourtant, à la veille d'une semaine professionnellement effrayante et au soir d'une autre tout aussi difficile, j'ai un de ces mals de gorge qui me fait poser la question du choix. J'en ai un autre, en ce moment, de choix. Je continue dans cette voie, je continue dans l'erreur (ou la présumée erreur). Ou alors j'arêtte tout et je change de direction. Faisant par là même demi tour en faisant fi de la ligne blanche continue, mais lorsque les yeux sont embués, c'est difficile de voir la route correctement.
Tout est question de choix finalement... Et la force est elle réellement de savoir faire le bon choix ? Il me semble que c'est plutot avoir le courage de faire le choix qui est fort et louable. Faire le choix...
J'ai lu il y a quelques semaines un livre de Paolo Coelho qui parle justement du choix. Un choix qui doit se faire dans un lap de temps trés court, et qui peut faire basculer une vie. Tous, nous avons eu, à un moment donné, un choix à faire, une semaine décisive qui a fait basculer notre vie. Parce que nous avons choisi le chemin de droite alors que celui de gauche s'offrait aussi à nous. Qui avait il à notre gauche ? Nous ne le serons peut être jamais.
Mais une vie sans choix est elle vraiment une vie ? Le choix, justement, ne porte t'il pas en lui le sceaux de la liberté qui s'offre à nous, celle de faire le choix, ce choix, notre choix ? Mais est on suffisament tous libre pour pouvoir faire les choix, les "bons" choix ? Liberté de choix ? choix de liberté ? Illusion de liberté ou même de choix ? Car au final, avons nous vraiment le choix ? L'objectif est le même. Vivre, du mieux possible de préférence, pour les quelques personnes qui nous aime. Et ça, nous n'avons pas le choix. Pour elles, ils faut se battre, pour vivre, et essayer d'être heureux.
samedi 14 mai 2005
Un lundi de corvée
Jacques Chirac l'a répété lors de son interview du 3 mai. "Il n'y avait que 2 solutions.. pas 3, 2...". A ce moment de son interview, cela faisait belle lurette que j'avais constaté l'abysse qui me séparait de cet homme pour lequel j'avais fait ma première campagne électorale. Mais son argumentation sur ce lundi de Pentecote m'a laissé, encore une fois, sans voix.
Commençons par la forme, et par replacer le débat dans son contexte. Nous sommes en été 2003. IL fait trés chaud. Je me souviens de la chaleur sur les hauts plateau du Forez, une chaleur étouffante. Pourtant, dans le Gard, à Marseille, je ne me souviens pas de plus grosses chaleurs que les années précédentes. Enfin, c'est vrai qu'il faisait chaud. A ce moment là, les instances sanitaires de ce pays (Urgences, hopitaux...) et les journalistes (le Parisien...) mettent en avant les conséquences dramatiques de cette canicule qui commence. Des morts dans des grandes villes de personnes agées. Et pendant ce temps ? Jacques CHirac (celui pour qui il n'y a que 2 solutions) était en train de se faire lifter au Canada. Le ministre de la santée de l'époque se délassait en polo sur la Cote d'Azur. Et tous ont donné une drole d'impression de vacance du pouvoir.
A cette époque, j'étais géné. Il fait chaud, mais est ce la faute du gouvernement ? Est ce la faute du pouvoir en place si les gens n'ont plus cette lucidité pour simplement faire boire ceux qui ont soif ? Est ce la faute du gouvernement s'il fait chaud l'été et froid l'hiver ? Les premières contre-réactions gouvernementales n'ont malheureusement pas eu l'effet de me rendre le sourire. Le vice président UMP de l'assemblée de l'époque avait rétorqué "c'est la faute des 35 heures la désorganisation caniculaire" (!)... Et ensuite de mettre à l'index les français, égoistes et insensibles, innatentionnés vis à vis de leurs ainées. S'il avait fait chaud, c'était donc la faute des français et des 35 heures. On croit réver...
L'idée tombait donc en Octobre 2003 : supprimer un jour férié, pour faire comme nos comparses germaniques. Sur l'autel de la "solidarité". Quel doux mot, qui fait avaler toutes les couleuvres, même les plus indigestes. A l'époque, personne ne bougeait. J'espérais une réaction de l'opposition, mais non... L'opposition en ce moment, comme à l'époque d'ailleurs, est au moins aussi formidable que la majorité actuelle. Les syndicats ne bougeaient pas. Et le maire (UMP) de Nimes ne pouvait qu'acquiescer, de voir sa féria assassiné sur l'autel de la solidarité partisane.
Un an et demi aprés, à la veille de ce lundi de Pentecote, les choses ont changé. Les syndicats se lancent dans des appels de "désobéissance" sociale, contre la "loi de la république", qui a pourtant été voté. La SNCF, jamais à court de se fouttre poliment de notre figure (sauf mon respect), propose 1 mn 52 de travail supplémentaire par jour (...). La gauche s'insurge, les greves se préparent, tout le monde bouge... La veille bien sur. Le premier ministre reste autistement inflexible, et le Président de la République nous explique, sans rire, avec un applomb - ou un culot ? - d'acier, qu'il n'y avait non pas trois, mais deux solutions possibles...
* Augmentation des prélevements obligatoires, CSG... Ben voyons, la technique administrative française par excellence : les dépenses sont plus importantes que les recettes ? augmentons les recettes... Logique...
* Augmentation du temps de travail : on "offre" une journée de travail à ses ainés. Solidarité...
Il y aurait eu une troisieme solution, celle dont je rève... Lorsque les recettes ne permettent de subvenir aux dépenses, faisons comme tout le monde : limitons les dépenses. Cette idée de bon sens possède un nom chez les technocrates dirigeants ou chez les politiques, un mot qui surgit à chaque campagne électorale : la REFORME DE l'ETAT. N'en déplaise à Jacques Chirac, il n'y a pas uniquement deux solutions. Les débats ne sont pas fermés, manichéens. Maintenant, se lancer dans une gestion enfin efficace de l'état, faire un audit général, endiguer les gaspillages, devenir un Etat enfin raisonnable et non pas une boule informe grossissante et grassouillette, ne serait ce pas la seule et réelle solution ?
Je vais finir mon article par deux réactions, deux réponses, à des commentaires que l'on m'a déjà fait sur ma position.
* Tu n'es ni social, ni solidaire !
Le poujadiste que je peux être par moment ne peut que sourire à cette affirmation. Mon logiciel de gestion de compte en ligne a en effet mis en rouge l'échéance du deuxieme tiers d'imposition qui va tomber dans quelques jours... La somme me fait frémir... Mais je sais qu'elle servira, en partie, à la solidarité. Comme ce que l'on me pontionne tous les mois sur mon salaires. Donc cette affirmation me gène.
Ensuite, dire que les français ne sont pas solidaires n'est pas une erreur. C'est une insulte. Les français sont sans doute égoistes, imbus de leurs personnes, raleurs, parfois cons, c'est évident. Par contre, ils sont capables de grands élans de générosité, de solidarité, d'unité, lorsque le besoin s'en fait sentir. Les tsunamis et autres manifestations de solidarités hivernales en sont une preuve réelle.
Par contre, une solidarité rendue obligatoire par une corvée, cela n'est pas convenable. Surtout lorsqu'elle est ressentie comme une correction d'une erreur gouvernementale (mauvaise gestion de la canicule). Surtout aussi lorsqu'elle est imposée comme une repentance de nos erreurs, étant accompagnée de salve culpabilisatrice et moralisatrice.
* Et le travail ? Tu n'aimes pas le travail, tu n'es pas libéral !
J'avais proposé à ma direction une solution à la SNCF. Disant même que dans ma grande générosité, j'étais pret à travailler 5 minutes de plus par jours... Plus sérieusement, celle affirmation est une deuxieme insulte.
Nous sommes actuellement dans une situation où le travail est dévalué, dévalorisé. Presque diabolisé. Mon opinion de libéral - républicain est que le travail doit redevenir au centre des valeurs, avec le mérite qui l'accompagne. Le travail doit être valorisé, récompensé. Celui qui produit doit pouvoir jouir des fruits de son travail. C'est évident que si la personne qui se fatigue à la tache voit le fruit de son travail agrémenter les poches dodues de l'Etat ou de l'Actionnaire plutot que les siennes à lui, nous ne sommes plus dans un système libéral, mais à la limite d'un certain soviétisme... Travaille et je toucherai ton salaire.
Cette histoire de Pentecote, c'est la dévalorisation absolu du travail. Vous travaillerez une journée pour rien ! Avec le mot "rien" remplacé par "solidarité", ce qui est une forfaiture intellectuelle, pour ne pas dire grossièrement un foutage de gueule absolu et cynique. Comment parler, dans ce genre de situation, de valorisation du travail et de l'effort...
En conclusion, que dire de cette cacophonie réelle ? Voilà un bel exemple à apprendre dans les écoles de science politique, de ce qu'il ne faut surtout pas faire...
* La méthode : une décision unilatérale imposée sans l'être. A la différence de la méthode Aubry des 35 heures, il y a eu un semblant de liberté : donnez le jour que vous voulez, mais... Mais ce sera la Pentecote. Belle méthode...
* Le fond : travailler pour rien, cela s'appelle une corvée. Ce mot est souvent utilisé par les différents intervenants, il em semble juste.
Et au final... La belle idée de "solidarité" se trouvera devoyé, et la société donnera une nouvelle impression bizarre et amère de conflit perpétuel, entre les actifs égoistes et les personnes agés, entre majorité et opposition, entre syndicats et patronats... Bref, une belle pagaille... et un beau lundi au soleil.
Commençons par la forme, et par replacer le débat dans son contexte. Nous sommes en été 2003. IL fait trés chaud. Je me souviens de la chaleur sur les hauts plateau du Forez, une chaleur étouffante. Pourtant, dans le Gard, à Marseille, je ne me souviens pas de plus grosses chaleurs que les années précédentes. Enfin, c'est vrai qu'il faisait chaud. A ce moment là, les instances sanitaires de ce pays (Urgences, hopitaux...) et les journalistes (le Parisien...) mettent en avant les conséquences dramatiques de cette canicule qui commence. Des morts dans des grandes villes de personnes agées. Et pendant ce temps ? Jacques CHirac (celui pour qui il n'y a que 2 solutions) était en train de se faire lifter au Canada. Le ministre de la santée de l'époque se délassait en polo sur la Cote d'Azur. Et tous ont donné une drole d'impression de vacance du pouvoir.
A cette époque, j'étais géné. Il fait chaud, mais est ce la faute du gouvernement ? Est ce la faute du pouvoir en place si les gens n'ont plus cette lucidité pour simplement faire boire ceux qui ont soif ? Est ce la faute du gouvernement s'il fait chaud l'été et froid l'hiver ? Les premières contre-réactions gouvernementales n'ont malheureusement pas eu l'effet de me rendre le sourire. Le vice président UMP de l'assemblée de l'époque avait rétorqué "c'est la faute des 35 heures la désorganisation caniculaire" (!)... Et ensuite de mettre à l'index les français, égoistes et insensibles, innatentionnés vis à vis de leurs ainées. S'il avait fait chaud, c'était donc la faute des français et des 35 heures. On croit réver...
L'idée tombait donc en Octobre 2003 : supprimer un jour férié, pour faire comme nos comparses germaniques. Sur l'autel de la "solidarité". Quel doux mot, qui fait avaler toutes les couleuvres, même les plus indigestes. A l'époque, personne ne bougeait. J'espérais une réaction de l'opposition, mais non... L'opposition en ce moment, comme à l'époque d'ailleurs, est au moins aussi formidable que la majorité actuelle. Les syndicats ne bougeaient pas. Et le maire (UMP) de Nimes ne pouvait qu'acquiescer, de voir sa féria assassiné sur l'autel de la solidarité partisane.
Un an et demi aprés, à la veille de ce lundi de Pentecote, les choses ont changé. Les syndicats se lancent dans des appels de "désobéissance" sociale, contre la "loi de la république", qui a pourtant été voté. La SNCF, jamais à court de se fouttre poliment de notre figure (sauf mon respect), propose 1 mn 52 de travail supplémentaire par jour (...). La gauche s'insurge, les greves se préparent, tout le monde bouge... La veille bien sur. Le premier ministre reste autistement inflexible, et le Président de la République nous explique, sans rire, avec un applomb - ou un culot ? - d'acier, qu'il n'y avait non pas trois, mais deux solutions possibles...
* Augmentation des prélevements obligatoires, CSG... Ben voyons, la technique administrative française par excellence : les dépenses sont plus importantes que les recettes ? augmentons les recettes... Logique...
* Augmentation du temps de travail : on "offre" une journée de travail à ses ainés. Solidarité...
Il y aurait eu une troisieme solution, celle dont je rève... Lorsque les recettes ne permettent de subvenir aux dépenses, faisons comme tout le monde : limitons les dépenses. Cette idée de bon sens possède un nom chez les technocrates dirigeants ou chez les politiques, un mot qui surgit à chaque campagne électorale : la REFORME DE l'ETAT. N'en déplaise à Jacques Chirac, il n'y a pas uniquement deux solutions. Les débats ne sont pas fermés, manichéens. Maintenant, se lancer dans une gestion enfin efficace de l'état, faire un audit général, endiguer les gaspillages, devenir un Etat enfin raisonnable et non pas une boule informe grossissante et grassouillette, ne serait ce pas la seule et réelle solution ?
Je vais finir mon article par deux réactions, deux réponses, à des commentaires que l'on m'a déjà fait sur ma position.
* Tu n'es ni social, ni solidaire !
Le poujadiste que je peux être par moment ne peut que sourire à cette affirmation. Mon logiciel de gestion de compte en ligne a en effet mis en rouge l'échéance du deuxieme tiers d'imposition qui va tomber dans quelques jours... La somme me fait frémir... Mais je sais qu'elle servira, en partie, à la solidarité. Comme ce que l'on me pontionne tous les mois sur mon salaires. Donc cette affirmation me gène.
Ensuite, dire que les français ne sont pas solidaires n'est pas une erreur. C'est une insulte. Les français sont sans doute égoistes, imbus de leurs personnes, raleurs, parfois cons, c'est évident. Par contre, ils sont capables de grands élans de générosité, de solidarité, d'unité, lorsque le besoin s'en fait sentir. Les tsunamis et autres manifestations de solidarités hivernales en sont une preuve réelle.
Par contre, une solidarité rendue obligatoire par une corvée, cela n'est pas convenable. Surtout lorsqu'elle est ressentie comme une correction d'une erreur gouvernementale (mauvaise gestion de la canicule). Surtout aussi lorsqu'elle est imposée comme une repentance de nos erreurs, étant accompagnée de salve culpabilisatrice et moralisatrice.
* Et le travail ? Tu n'aimes pas le travail, tu n'es pas libéral !
J'avais proposé à ma direction une solution à la SNCF. Disant même que dans ma grande générosité, j'étais pret à travailler 5 minutes de plus par jours... Plus sérieusement, celle affirmation est une deuxieme insulte.
Nous sommes actuellement dans une situation où le travail est dévalué, dévalorisé. Presque diabolisé. Mon opinion de libéral - républicain est que le travail doit redevenir au centre des valeurs, avec le mérite qui l'accompagne. Le travail doit être valorisé, récompensé. Celui qui produit doit pouvoir jouir des fruits de son travail. C'est évident que si la personne qui se fatigue à la tache voit le fruit de son travail agrémenter les poches dodues de l'Etat ou de l'Actionnaire plutot que les siennes à lui, nous ne sommes plus dans un système libéral, mais à la limite d'un certain soviétisme... Travaille et je toucherai ton salaire.
Cette histoire de Pentecote, c'est la dévalorisation absolu du travail. Vous travaillerez une journée pour rien ! Avec le mot "rien" remplacé par "solidarité", ce qui est une forfaiture intellectuelle, pour ne pas dire grossièrement un foutage de gueule absolu et cynique. Comment parler, dans ce genre de situation, de valorisation du travail et de l'effort...
En conclusion, que dire de cette cacophonie réelle ? Voilà un bel exemple à apprendre dans les écoles de science politique, de ce qu'il ne faut surtout pas faire...
* La méthode : une décision unilatérale imposée sans l'être. A la différence de la méthode Aubry des 35 heures, il y a eu un semblant de liberté : donnez le jour que vous voulez, mais... Mais ce sera la Pentecote. Belle méthode...
* Le fond : travailler pour rien, cela s'appelle une corvée. Ce mot est souvent utilisé par les différents intervenants, il em semble juste.
Et au final... La belle idée de "solidarité" se trouvera devoyé, et la société donnera une nouvelle impression bizarre et amère de conflit perpétuel, entre les actifs égoistes et les personnes agés, entre majorité et opposition, entre syndicats et patronats... Bref, une belle pagaille... et un beau lundi au soleil.
mardi 10 mai 2005
Une "rockstar" de la politique ?
J'ai regardé hier soir le débat sur TF1, à propos de la constitution européenne. Sur le fond, je dirais qu'il n'y a que peu de choses à dire, ou à rajouter. Cela devient consternant de clichés et d'idées reçues. Le Pen fait du Le Pen, Buffet fait du communisme primaire, le vert fait on ne sait pas trop quoi (mais il est poli), Hollande reste Hollande (tant pis pour mes amis socialistes...) et Besancenot nous fait du Le Pen de l'autre rive. Des phrases maintes fois entendues, et finalement rien de convaincant. Sinon une cacophonie incroyable. Un débat à 8 (enfin, 7 + un vert poli) ne peut pas donner quelque chose de bien clair, de bien audible, de bien efficace. Une Europe à 27 ? Finalement peut être est ce le même problème, mais là est une autre question.
Le point que je voulais mettre en avant était la prestation de la seule "star" (à mon modeste avis) du plateau. Nicolas Sarkozy. Pour certains, c'est une "rock star" (^^). Pour d'autres, c'est "le seul capable de redresser le pays". D'autres rétorqueront que ce n'est qu'un ultra-libéral atlantiste bien de droite. Je ne parlerais pas du fond du discours de Sarkozy. Il peut y avoir débat sur le fond de pensée de Nicolas Sarkozy, sur son idéologie, sur son discours. Par contre, c'est la forme qui m'a interressé.
Je trouve que Sarkozy a survolé de débat. Sur la forme, il a éclaboussé tout le monde d'un talent réel. EN football, nous dirions qu'il y a deux divisions d'écart entre lui et le reste de la classe politique. Et je trouve cela étonnant. Etonnant de voir, par exemple, le contraste entre lui et Le Pen. Ce dernier a été étrillé en débat deux fois déjà par Sarkozy. Il y a un style complétement différent entre les deux, qui est flagrant. Deux écoles, et même deux générations (ce qui est cruel). UN rajeunissement réel et, pour une fois, visible.
Pourtant, face à des personnes de "son age", le contraste est également saisissant. J'ai toujours raillé le charisme de François Hollande. Là encore, je ne parle pas du discours, mais du style de l'homme. Hier, entre les deux, j'ai également vu deux monde. En me souvenant de la fameuse photo de Paris-Match entre les deux, je revois deux hommes différents dans l'état d'esprit. L'un qui parait à l'aise, tranquille dans ses baskets. Et l'autre un peu plus emprunté, hésitant, "content d'être là" mais pas plus.
François Bayrou m'a paru avoir un style différent, mais maintes fois employé : celui du professeur des école. Trés didactique, trés pédagogique. Un Jospin en plus jeune, en moins chiant aussi... mais chiant quand même.
Par charité, je ne parlerai pas du p'tit gars des verts. Poli, mais... poli. Je n'aime pas Olivier Besancenot (là, je ne parle pas du fond mais de la forme... comme j'ai exprimé plus avant dans mon blog, je n'ai pas plus de sympathique pour les extrémistes de gauche que pour les extrémistes de droite). Et j'ai trouvé MarieGeorges Buffet finalement égale à elle même. Vieille école.
Enfin, j'ai été déçu par Philippe De Villiers. Pourtant, il a un style haut en couleur aussi. Et pourtant, hier, il m'a paru également un ton en dessous. Je l'avais pourtant écouté, en partie, une heure avant sur RTL, pour un débat face à Jack Lang. Il ne m'avait déjà pas paru en forme. Surement la fatigue post pont de l'ascension.
Mais finalement, pour en revenir au petit Nicolas, je reste quand même fasciné par ce personnage. Déjà une histoire déjà haute en rebondissement. Trahison de Chirac au profit de Balladur, il y a déjà dix ans. Entre temps, traversée du désert, reprise du RPR au nez et à la barbe de Philippe Seguin. Défaite (déroute) aux européennes de 99', finissant troisieme derrière Hollande et Pasqua. Puis retraversé du désert. Il revient en 2002, voit Matignon lui échapper au profit de Raffarin. Et l'explosion politique d'un homme qui finalement a déjà connu plusieurs vies.
Pour finir, si je ne devais retenir qu'une seule chose de sa méthode, c'est un volontarisme politique nouveau qu'il a insufflé à l'action publique. Je ne reviens pas sur le fond, beaucoup d'éléments me paraissent hautement contestables. Par contre, il tente. Par des mots, par des actes, par une "bougeotte" incessante mais qui a le mérite de remettre le politique, le "légitime", au Centre de l'action. Parfois ça réussit, parfois ça rate aussi. La Corse fut un fiasco. Mais pourtant, qu'y a t'il eu de tenté en Corse avant ça ? Pas grand chose me semble t'il, sinon des paillotes brulés et un préfet assassiné.
Je terminerai par une remarque qui avait été faite par un éditorialiste politique quand JoséLuis Zapatero était venu faire un discours à l'Assemblée Nationale. Pour cet éditorialiste, la comparaison était flagrante et cruelle entre la jeunesse et le renouveau du premier ministre espagnol, et la finalement vieillesse - relative -, au sens propre comme au sens figuré, de la classe politique française, assise à face de lui à l'hémicycle. Un "coup de jeune" à la classe politique, de manière violente et cruelle. Quand je regarde Sarkozy, je fais le même constat.
Il y aurait, pour continuer le débat, beaucoup de chose à dire sur le fond du discours. Sur une idéologie qui me semble assez nouvelle (comme le discours). Une idéologie qui se dit ouvertement "de droite" (alors que ce terme semble tabou chez beaucoup d'homme politique). Trés libérale sur certains points, autant économiquement que socialement. Et... Et y aurait tellement de choses à dire, tellement de discussion à lancer, que je me lancerai dans cet exercice un autre soir. Là, je suis fatigué. Je vais courrir (ca va me détendre).
Le point que je voulais mettre en avant était la prestation de la seule "star" (à mon modeste avis) du plateau. Nicolas Sarkozy. Pour certains, c'est une "rock star" (^^). Pour d'autres, c'est "le seul capable de redresser le pays". D'autres rétorqueront que ce n'est qu'un ultra-libéral atlantiste bien de droite. Je ne parlerais pas du fond du discours de Sarkozy. Il peut y avoir débat sur le fond de pensée de Nicolas Sarkozy, sur son idéologie, sur son discours. Par contre, c'est la forme qui m'a interressé.
Je trouve que Sarkozy a survolé de débat. Sur la forme, il a éclaboussé tout le monde d'un talent réel. EN football, nous dirions qu'il y a deux divisions d'écart entre lui et le reste de la classe politique. Et je trouve cela étonnant. Etonnant de voir, par exemple, le contraste entre lui et Le Pen. Ce dernier a été étrillé en débat deux fois déjà par Sarkozy. Il y a un style complétement différent entre les deux, qui est flagrant. Deux écoles, et même deux générations (ce qui est cruel). UN rajeunissement réel et, pour une fois, visible.
Pourtant, face à des personnes de "son age", le contraste est également saisissant. J'ai toujours raillé le charisme de François Hollande. Là encore, je ne parle pas du discours, mais du style de l'homme. Hier, entre les deux, j'ai également vu deux monde. En me souvenant de la fameuse photo de Paris-Match entre les deux, je revois deux hommes différents dans l'état d'esprit. L'un qui parait à l'aise, tranquille dans ses baskets. Et l'autre un peu plus emprunté, hésitant, "content d'être là" mais pas plus.
François Bayrou m'a paru avoir un style différent, mais maintes fois employé : celui du professeur des école. Trés didactique, trés pédagogique. Un Jospin en plus jeune, en moins chiant aussi... mais chiant quand même.
Par charité, je ne parlerai pas du p'tit gars des verts. Poli, mais... poli. Je n'aime pas Olivier Besancenot (là, je ne parle pas du fond mais de la forme... comme j'ai exprimé plus avant dans mon blog, je n'ai pas plus de sympathique pour les extrémistes de gauche que pour les extrémistes de droite). Et j'ai trouvé MarieGeorges Buffet finalement égale à elle même. Vieille école.
Enfin, j'ai été déçu par Philippe De Villiers. Pourtant, il a un style haut en couleur aussi. Et pourtant, hier, il m'a paru également un ton en dessous. Je l'avais pourtant écouté, en partie, une heure avant sur RTL, pour un débat face à Jack Lang. Il ne m'avait déjà pas paru en forme. Surement la fatigue post pont de l'ascension.
Mais finalement, pour en revenir au petit Nicolas, je reste quand même fasciné par ce personnage. Déjà une histoire déjà haute en rebondissement. Trahison de Chirac au profit de Balladur, il y a déjà dix ans. Entre temps, traversée du désert, reprise du RPR au nez et à la barbe de Philippe Seguin. Défaite (déroute) aux européennes de 99', finissant troisieme derrière Hollande et Pasqua. Puis retraversé du désert. Il revient en 2002, voit Matignon lui échapper au profit de Raffarin. Et l'explosion politique d'un homme qui finalement a déjà connu plusieurs vies.
Pour finir, si je ne devais retenir qu'une seule chose de sa méthode, c'est un volontarisme politique nouveau qu'il a insufflé à l'action publique. Je ne reviens pas sur le fond, beaucoup d'éléments me paraissent hautement contestables. Par contre, il tente. Par des mots, par des actes, par une "bougeotte" incessante mais qui a le mérite de remettre le politique, le "légitime", au Centre de l'action. Parfois ça réussit, parfois ça rate aussi. La Corse fut un fiasco. Mais pourtant, qu'y a t'il eu de tenté en Corse avant ça ? Pas grand chose me semble t'il, sinon des paillotes brulés et un préfet assassiné.
Je terminerai par une remarque qui avait été faite par un éditorialiste politique quand JoséLuis Zapatero était venu faire un discours à l'Assemblée Nationale. Pour cet éditorialiste, la comparaison était flagrante et cruelle entre la jeunesse et le renouveau du premier ministre espagnol, et la finalement vieillesse - relative -, au sens propre comme au sens figuré, de la classe politique française, assise à face de lui à l'hémicycle. Un "coup de jeune" à la classe politique, de manière violente et cruelle. Quand je regarde Sarkozy, je fais le même constat.
Il y aurait, pour continuer le débat, beaucoup de chose à dire sur le fond du discours. Sur une idéologie qui me semble assez nouvelle (comme le discours). Une idéologie qui se dit ouvertement "de droite" (alors que ce terme semble tabou chez beaucoup d'homme politique). Trés libérale sur certains points, autant économiquement que socialement. Et... Et y aurait tellement de choses à dire, tellement de discussion à lancer, que je me lancerai dans cet exercice un autre soir. Là, je suis fatigué. Je vais courrir (ca va me détendre).
dimanche 8 mai 2005
Propangadum ou référendum ?
Ce néologisme Fabiusien était le thème du "arrêt sur Images" de ce jour, sur France 5. C'est également à la Une du Marianne de cette semaine. La Campagne référendaire pour la constitution tounerait elle à la propagande sur les médias français ? Tous ne parleraient t'ils que d'une seule langue, celle du "oui" franc, massif, sans discussions possibles ?
Force était de constater, en regardant cette émission de France 5 (en tous points remarquables), que la réponse était d'une rare évidence. Oui, les médias, dans leurs ensembles, peuvent être accusés d'un "oui-ouisme" assez prononcé. C'est leur droit.
Mis était ce bien la peine, dans ce cas là, de mettre en place un référendum si un seul et unique choix est possible ? Sommes nous dans une démocratie d'opinion si l'opinion contraire à celle du "politiquement correct" ne peut s'exprimer de manière égalitaire ?
Que l'on soit pour ou contre ce texte, force est de constater que cette campagne pose des questions sur les relations entre les médias et l'opinion, et sur les divergences idéologiques qui peuvent ou non s'exprimer.
L'excellent Eric Zemour, du Figaro, a fait dans l'émission de France 5 une analogie avec les évenements de l'élections présidentielles de 2002. Entre les 2 tours, j'avais, pour ma part, était géné de cette propgande d'état pour l'élection de Jacques Chirac, contre Jean-Marie LePen. J'étais convaincu pour ma part, de qui il fallait voter. Pour autant, j'ai été géné de voir la présentation médiathique (et intellectuelle) des choses. Il y a une position officielle, correcte. Et une impure. Certes, nous ne sommes pas dans le cas extrème de 2002, mais tout de même...
Pourrons nous continuer longtemps dans cette voie là ? Cela semble difficile. En tous cas, en cas de "non" au référendum, la voie parlementaire sera celle utilisée, à défaut du référendum. Dommage pour notre démocratie, mais un référendum sans débat, avec un seul choix possible, est ce vraiment un référendum ?
J'avais exprimé, il y a deux mois, ma peine de voir ce débat confisqué par une idéologie dominante. Ma peine est intacte. Je ne sais toujours pas ce que je vais voter, mais je suis un peu frustré tout de même. Tant pis, et dommage...
Force était de constater, en regardant cette émission de France 5 (en tous points remarquables), que la réponse était d'une rare évidence. Oui, les médias, dans leurs ensembles, peuvent être accusés d'un "oui-ouisme" assez prononcé. C'est leur droit.
Mis était ce bien la peine, dans ce cas là, de mettre en place un référendum si un seul et unique choix est possible ? Sommes nous dans une démocratie d'opinion si l'opinion contraire à celle du "politiquement correct" ne peut s'exprimer de manière égalitaire ?
Que l'on soit pour ou contre ce texte, force est de constater que cette campagne pose des questions sur les relations entre les médias et l'opinion, et sur les divergences idéologiques qui peuvent ou non s'exprimer.
L'excellent Eric Zemour, du Figaro, a fait dans l'émission de France 5 une analogie avec les évenements de l'élections présidentielles de 2002. Entre les 2 tours, j'avais, pour ma part, était géné de cette propgande d'état pour l'élection de Jacques Chirac, contre Jean-Marie LePen. J'étais convaincu pour ma part, de qui il fallait voter. Pour autant, j'ai été géné de voir la présentation médiathique (et intellectuelle) des choses. Il y a une position officielle, correcte. Et une impure. Certes, nous ne sommes pas dans le cas extrème de 2002, mais tout de même...
Pourrons nous continuer longtemps dans cette voie là ? Cela semble difficile. En tous cas, en cas de "non" au référendum, la voie parlementaire sera celle utilisée, à défaut du référendum. Dommage pour notre démocratie, mais un référendum sans débat, avec un seul choix possible, est ce vraiment un référendum ?
J'avais exprimé, il y a deux mois, ma peine de voir ce débat confisqué par une idéologie dominante. Ma peine est intacte. Je ne sais toujours pas ce que je vais voter, mais je suis un peu frustré tout de même. Tant pis, et dommage...
Excellent weekend...
... je vous remerçie.
Non, plus sérieusement... Ce seul pont du mois de Mai (qui sera un mois de travail cette année...) aura été agréable pour moi. Le temps fut clément (quoique venteux), j'ai eu une compagnie trés agréable... Finalement, bonheur simple et idiot.
Pourtant, demain, je reprends le travail. Retour dans le bonheur de "l'Entreprise", ce monde où mon épanouissement passe largement aprés l'approvisionnement régulier de mon compte en banque... Ce qui est plus cynique, plus réaliste. Ce qui est dommage aussi. Mais là est une autre discussion.
Enfin... J'ai vu sur la météo que cette semaine serait moins agréable question climat. Donc j'aurais un peu moins de regret de retourner au travail. Il faut bien une consolation quelconque... Mais ce fut tout de même un chouette weekend. Et j'en suis heureux.
Non, plus sérieusement... Ce seul pont du mois de Mai (qui sera un mois de travail cette année...) aura été agréable pour moi. Le temps fut clément (quoique venteux), j'ai eu une compagnie trés agréable... Finalement, bonheur simple et idiot.
Pourtant, demain, je reprends le travail. Retour dans le bonheur de "l'Entreprise", ce monde où mon épanouissement passe largement aprés l'approvisionnement régulier de mon compte en banque... Ce qui est plus cynique, plus réaliste. Ce qui est dommage aussi. Mais là est une autre discussion.
Enfin... J'ai vu sur la météo que cette semaine serait moins agréable question climat. Donc j'aurais un peu moins de regret de retourner au travail. Il faut bien une consolation quelconque... Mais ce fut tout de même un chouette weekend. Et j'en suis heureux.
lundi 2 mai 2005
Le retour du Jordy
Aprés le retour du Jeudi, le retour du Jordy... Je croyais que nous étions au printemps, j'ai l'impression que c'est l'automne. Et plus que de féter la libération du 8 Mai, j'ai un drole de sentiment d'exhumation de Toussaint. La gauche ressucite ses morts vivants, TF1 et les médias ressucitent, pour la ferme, les anciennes "gloires" de la télé, et exhument carrément un éphèmere best seller de la chanson.
Honnêtement, que l'on ait Henri Leconte (qui était mon tennismen préféré comme Olmeta était mon gardien de but vedette quand j'étais jeune), trois mannequins que je ne connaissais ni d'Adams ni d'Eve, une ancienne star de Sitcom sans culotte, Véronica Loubry, une jetsetteuse à la con (à qui je n'accorde aucune légitimité), un pathétique Philippe Risole ou un danseur (la star avec Riton et Régine de cette cession...), c'est normal, c'est le jeu. Mais Jordy...
Donc nous savons (oui, j'ai regardé samedi soir, en zappant avec une insipide finale de Coupe de la Ligue) que Jordy a maintenant 17 ans. Avant c'était un bébé (et c'était dur), maintenant c'est un adolescent. Et c'est encore plus dur d'être un adolescent, en plus quand on va s'amuser dans une ferme de TF1 avec des vaches, des cochons, et une baronne d'opérette. et l'inquiétude que j'ai est de savoir combien de temps pourra tenir le pauvre petit ancien bébé face aux voraces se trouvant devant lui. Entre la baronne, la Régine, et les quelques poufs bien senties, difficile de ne pas imaginer une attaque bien peu singulière dans la grange, entre la vache et le kangourou (oui, il y a un kangourou maintenant à la ferme...)
Mais je suis content tout de même. Content de voir que Jordy va bien. Oh, il n'a pas l'air bien futé, mais je ne lui demande pas de me parler de la Constitution. De même que je suis content de voir que Lionel va bien. Je suis par contre surpris que l'ont ai pas pensé à lui pour la Ferme. Peut être aurait on pu révé à François Léotard aussi... Non, il était chez Michel Drucker. Un autre ressucité de ce weekend Saint de Fête du Travail, où finalement beaucoup ressucitte.
Pour finir, j'ai voulu lire le journal ce matin. En effet, j'espérais qu'Edouard Balladur, Edith Cresson, Jean-Pierre Madère et André Lamy auraient fait l'actualité ce weekend. Mais non. Le miracle n'a pas lieu pour tout le monde.
Enfin, cette année, je ne regarderai pas la Ferme je pense. Y a plus Pascal Olmeta, et ils n'ont pas voulu prendre Jean-Pierre Papin... Mais m'en fout. Le référendum, c'est plus interressant ^____^
Honnêtement, que l'on ait Henri Leconte (qui était mon tennismen préféré comme Olmeta était mon gardien de but vedette quand j'étais jeune), trois mannequins que je ne connaissais ni d'Adams ni d'Eve, une ancienne star de Sitcom sans culotte, Véronica Loubry, une jetsetteuse à la con (à qui je n'accorde aucune légitimité), un pathétique Philippe Risole ou un danseur (la star avec Riton et Régine de cette cession...), c'est normal, c'est le jeu. Mais Jordy...
Donc nous savons (oui, j'ai regardé samedi soir, en zappant avec une insipide finale de Coupe de la Ligue) que Jordy a maintenant 17 ans. Avant c'était un bébé (et c'était dur), maintenant c'est un adolescent. Et c'est encore plus dur d'être un adolescent, en plus quand on va s'amuser dans une ferme de TF1 avec des vaches, des cochons, et une baronne d'opérette. et l'inquiétude que j'ai est de savoir combien de temps pourra tenir le pauvre petit ancien bébé face aux voraces se trouvant devant lui. Entre la baronne, la Régine, et les quelques poufs bien senties, difficile de ne pas imaginer une attaque bien peu singulière dans la grange, entre la vache et le kangourou (oui, il y a un kangourou maintenant à la ferme...)
Mais je suis content tout de même. Content de voir que Jordy va bien. Oh, il n'a pas l'air bien futé, mais je ne lui demande pas de me parler de la Constitution. De même que je suis content de voir que Lionel va bien. Je suis par contre surpris que l'ont ai pas pensé à lui pour la Ferme. Peut être aurait on pu révé à François Léotard aussi... Non, il était chez Michel Drucker. Un autre ressucité de ce weekend Saint de Fête du Travail, où finalement beaucoup ressucitte.
Pour finir, j'ai voulu lire le journal ce matin. En effet, j'espérais qu'Edouard Balladur, Edith Cresson, Jean-Pierre Madère et André Lamy auraient fait l'actualité ce weekend. Mais non. Le miracle n'a pas lieu pour tout le monde.
Enfin, cette année, je ne regarderai pas la Ferme je pense. Y a plus Pascal Olmeta, et ils n'ont pas voulu prendre Jean-Pierre Papin... Mais m'en fout. Le référendum, c'est plus interressant ^____^
vendredi 29 avril 2005
Le retour du Jeudi
Il y a des évenements réels, des non évenements, des non-évenements pas sympathiques du tout et des nons événements qui sont non-évenements, mais auquel on assiste avec l'attention de quelqu'un qui suit (ou a l'impression de suivre) un évènement. L'exercice auquel je me suis livré hier soir, devant France 2, répond à cette dernière catégorie. Je parle du retour du battu du 21 Avril (cf post plus bas), Lionel Jospin.
Excepté la phrase du dépité que je suis et que je répète souvent à mes "amis" supposés de mon camps ("j'en viendrais presque à regretter le gouvernement Jospin), je ne pense pas pouvoir être soupçonné de quelconque connivence ou sympathie pour Lionel Jospin. Ma première réaction au soir du 21 Avril 2002, à 20h00, était même de me réjouir de sa défaite (avant de relativiser gravement une minute plus tard). Et ensuite, je ne pouvais que dénoncer le lachage réel des troupes qui était indigne de quelqu'un se présentant comme un Grand Homme d'Etat (ou Grand Homme tout court). Enfin, ses déclarations successifs, ses petites tribunes dans le Monde, ses interventions sur Europe 1, bref tout ce qui s'apparentait à un retour mais qui n'en était pas un, me laissait plutot de glace. J'écoutais avec attention, mais le constat d'un homme froid, sans capacité à revenir, admettre, et ensuite corriger ses erreurs, ne pouvait pas ne pas me déplaire.
Et pourtant hier soir, j'ai trouvé Lionel Jospin bon. Voire même brillant.
Ma première réaction, suite à l'émission, était de me poser la question suivante. Est ce la médiocrité conjuguée de la majorité actuelle et de l'opposition qui m'ont fait trouver Lionel Jospin bon ? OU plutot, est ce la comparaison cruelle entre la blague affligeante du Président de la République face aux choristes qui rendait la prestation de Lionel Jospin convaincante et réussie ? En tous cas, j'ai trouvé quelqu'un qui parlait d'Europe. Je ne suis pas d'accord avec tout (loin de là), mais j'ai trouvé des arguments valables (soit dit en passant, aprés le Maire Socialiste d'une ville du Centre, mais qui plaidait plutot en faveur du non quand bien même il votait oui, M. Jospin aura été le seul qui m'ait vraiment semblé parler d'Europe, de manière construite et intellectuellement argumentée).
Est ce que je voterai oui à l'issue de cette émission. Pour l'instant, mon sondage personnel reste encore en faveur du non. Mais quand même mon écart interne se réduit, et c'est tant mieux.
Mon bilan sur la prestation du Jospin nouveau ? Je l'ai trouvé comme le Jospin ancien, c'est à dire que c'est du Jospin. Pourtant, ma vision de lui est différente. Ses défauts, que je trouvais insupportables, me semblent plus tolérables. Mais, et je le répète, en comparaison avec une attitude que je trouve arrogante (et à la limite d'un certains autisme) de l'Equipe Raffarin, la vision de Lionel Jospin est différente. Je l'ai donc trouvé bon, Lionel Jospin. Mais de mon point de vue. J'ai trouvé sa prestation louable. Intellectuellement, je ne l'approuve pas sur l'ensemble des points, mais ce qui dit est juste, défendable, quand bien même nous pouvons débattre. Mais c'est ça la politique. C'est plus simple de débattre avec Lionel Jospin qu'avec l'arrogance violente d'Elisabeth Guigou (qui quitte la vie politique si le non passe, c'est c'est un argument pour le non !) ou avec le poujadisme décadent d'un Olivier Besancenot ou Noel Mamère.
En conclusion ? Je trouve dramatique qu'en face de la majorité la plus médiocre de la 5eme République, nous ayons une opposition risible et sans charisme. Alliant poujadisme avec lutte d'appareil et égocentrisme coupable en cette période là. Le centre du problème n'est pas le soucis d'égo à l'intérieur du parti, mais l'avenir tel qu'on le veut, tel qu'on le voit. Avoir une ligne de conduite, face à laquelle on adhère ou on s'oppose, c'est selon et c'est la règle de la démocratie. Actuellement, ni majorité, ni opposition, encore moins gouvernement, n'ont une ligne clairement définie. La gestion des affaires se fait au jour le jour, sans cap, sans rien. Lionel Jospin et son gouvernement avait une ligne de conduite, que j'ai combattu démocratiquement (et modestement bien sur) certes, mais qui été claire.
En tous cas, le retour du printemps et des beaux jours rappelent de doux souvenirs. Elles étaient bien agréables ces présidentielles quand même, et c'est bien, comme l'avait joliment dit ce sacré Lionel, de s'ébrouer dans le pré de la démocratie. C'est beau le printemps.
Excepté la phrase du dépité que je suis et que je répète souvent à mes "amis" supposés de mon camps ("j'en viendrais presque à regretter le gouvernement Jospin), je ne pense pas pouvoir être soupçonné de quelconque connivence ou sympathie pour Lionel Jospin. Ma première réaction au soir du 21 Avril 2002, à 20h00, était même de me réjouir de sa défaite (avant de relativiser gravement une minute plus tard). Et ensuite, je ne pouvais que dénoncer le lachage réel des troupes qui était indigne de quelqu'un se présentant comme un Grand Homme d'Etat (ou Grand Homme tout court). Enfin, ses déclarations successifs, ses petites tribunes dans le Monde, ses interventions sur Europe 1, bref tout ce qui s'apparentait à un retour mais qui n'en était pas un, me laissait plutot de glace. J'écoutais avec attention, mais le constat d'un homme froid, sans capacité à revenir, admettre, et ensuite corriger ses erreurs, ne pouvait pas ne pas me déplaire.
Et pourtant hier soir, j'ai trouvé Lionel Jospin bon. Voire même brillant.
Ma première réaction, suite à l'émission, était de me poser la question suivante. Est ce la médiocrité conjuguée de la majorité actuelle et de l'opposition qui m'ont fait trouver Lionel Jospin bon ? OU plutot, est ce la comparaison cruelle entre la blague affligeante du Président de la République face aux choristes qui rendait la prestation de Lionel Jospin convaincante et réussie ? En tous cas, j'ai trouvé quelqu'un qui parlait d'Europe. Je ne suis pas d'accord avec tout (loin de là), mais j'ai trouvé des arguments valables (soit dit en passant, aprés le Maire Socialiste d'une ville du Centre, mais qui plaidait plutot en faveur du non quand bien même il votait oui, M. Jospin aura été le seul qui m'ait vraiment semblé parler d'Europe, de manière construite et intellectuellement argumentée).
Est ce que je voterai oui à l'issue de cette émission. Pour l'instant, mon sondage personnel reste encore en faveur du non. Mais quand même mon écart interne se réduit, et c'est tant mieux.
Mon bilan sur la prestation du Jospin nouveau ? Je l'ai trouvé comme le Jospin ancien, c'est à dire que c'est du Jospin. Pourtant, ma vision de lui est différente. Ses défauts, que je trouvais insupportables, me semblent plus tolérables. Mais, et je le répète, en comparaison avec une attitude que je trouve arrogante (et à la limite d'un certains autisme) de l'Equipe Raffarin, la vision de Lionel Jospin est différente. Je l'ai donc trouvé bon, Lionel Jospin. Mais de mon point de vue. J'ai trouvé sa prestation louable. Intellectuellement, je ne l'approuve pas sur l'ensemble des points, mais ce qui dit est juste, défendable, quand bien même nous pouvons débattre. Mais c'est ça la politique. C'est plus simple de débattre avec Lionel Jospin qu'avec l'arrogance violente d'Elisabeth Guigou (qui quitte la vie politique si le non passe, c'est c'est un argument pour le non !) ou avec le poujadisme décadent d'un Olivier Besancenot ou Noel Mamère.
En conclusion ? Je trouve dramatique qu'en face de la majorité la plus médiocre de la 5eme République, nous ayons une opposition risible et sans charisme. Alliant poujadisme avec lutte d'appareil et égocentrisme coupable en cette période là. Le centre du problème n'est pas le soucis d'égo à l'intérieur du parti, mais l'avenir tel qu'on le veut, tel qu'on le voit. Avoir une ligne de conduite, face à laquelle on adhère ou on s'oppose, c'est selon et c'est la règle de la démocratie. Actuellement, ni majorité, ni opposition, encore moins gouvernement, n'ont une ligne clairement définie. La gestion des affaires se fait au jour le jour, sans cap, sans rien. Lionel Jospin et son gouvernement avait une ligne de conduite, que j'ai combattu démocratiquement (et modestement bien sur) certes, mais qui été claire.
En tous cas, le retour du printemps et des beaux jours rappelent de doux souvenirs. Elles étaient bien agréables ces présidentielles quand même, et c'est bien, comme l'avait joliment dit ce sacré Lionel, de s'ébrouer dans le pré de la démocratie. C'est beau le printemps.
mardi 26 avril 2005
Jouer avec les dates
Beaucoup disent que j'ai un défaut (qui peut parfois être une qualité). Celle d'avoir la mémoire des dates. Si j'avais quelques qualités en cours d'histoire, c'est peut être de pouvoir facilement me remémorer et assimiler une chronologie d'évenements datés.
Le 26 Avril est, je l'ai appris hier, le jour où la Centrale de Tchernobyl a explosé. Bigre, quelle métaphore pour parler d'un jour d'entre deux tours d'élections présidentielles, qui a une place prépondérante et décisive dans ma vie et dans mon histoire. 26 avril, un jour que je ne pense pas oublier de sitot.
Si j'en parle aujourd'hui, en quelques phrases car je ne veux pas trop m'épancher là dessus, c'est d'abord pour signaler que comme dans toutes chronologies historiques, une date est souvent, par la suite, surplanté par une autre. Pour moi, ma révolution d'octobre a eu lieu le 19. Cette date a surplanté celle d'Avril, mais ne l'a pas remplacé, ne l'a pas effacé. Il y a toujours eu une Tchernobyl dans mon esprit (et dans mon coeur), qui s'est déroulé 3 mois plus tard.
Maintenant, je ne regrette rien de ce qui s'est fait. Cela reste pour moi un beau souvenir. Et je vis à présent des moments merveilleux avec cette personne d'Octobre. Pour autant, je n'oublie pas. Je ne voudrais pas refaire le passé d'Avril, mais quand même. Les murs de plombs sont peut être un peu de trop.
Enfin, quoiqu'il en soit, je vais essayer de profiter de mon dernier jour de vacances avant de retourner dans mon Tchernobyl professionnel. Ca m'amuse déjà beaucoup moins...
Le 26 Avril est, je l'ai appris hier, le jour où la Centrale de Tchernobyl a explosé. Bigre, quelle métaphore pour parler d'un jour d'entre deux tours d'élections présidentielles, qui a une place prépondérante et décisive dans ma vie et dans mon histoire. 26 avril, un jour que je ne pense pas oublier de sitot.
Si j'en parle aujourd'hui, en quelques phrases car je ne veux pas trop m'épancher là dessus, c'est d'abord pour signaler que comme dans toutes chronologies historiques, une date est souvent, par la suite, surplanté par une autre. Pour moi, ma révolution d'octobre a eu lieu le 19. Cette date a surplanté celle d'Avril, mais ne l'a pas remplacé, ne l'a pas effacé. Il y a toujours eu une Tchernobyl dans mon esprit (et dans mon coeur), qui s'est déroulé 3 mois plus tard.
Maintenant, je ne regrette rien de ce qui s'est fait. Cela reste pour moi un beau souvenir. Et je vis à présent des moments merveilleux avec cette personne d'Octobre. Pour autant, je n'oublie pas. Je ne voudrais pas refaire le passé d'Avril, mais quand même. Les murs de plombs sont peut être un peu de trop.
Enfin, quoiqu'il en soit, je vais essayer de profiter de mon dernier jour de vacances avant de retourner dans mon Tchernobyl professionnel. Ca m'amuse déjà beaucoup moins...
Extrait du dictionnaire de JF Kahn : De Gaulle (Charles)
Une merveilleuse phrase de de Jean-François Kahn, dans son "dictionnaire politiquement incorrect". Dans la catégorie "politique", il y a une magnifique définition de "De Gaulle (Charles)" :
"L'homme de toutes les fulgurances. Incarna un temps, presque seul, le génie d'une Nation qui avait perdu même l'esprit. un Don Quichotte, mais dont la France eut été sa dulcinée, et dans une Europe qui aurait presque été conquise et opprimée par les moulins à vent. Ayant libéré la France, il s'offrit un extra, 18 ans plus tard, en libérant l'Algérie. Pour la Corse, il n'eut pas eu le temps.
L'homme de la Droite le plus détesté de la vraie droite et de la fausse gauche. Las fascistes le ratèrent, mais pas les sénateurs.
Il demanda à l'OTAN de suspendre ses vols (en France), condamna la guerre du Viet Nam peu de temps avant les USA. Refusa de laisser les loups de la finance sans muselière au milieu du poulailler de l'économie libre. Pour cette raison, les médias anglo-saxons le décrétèrent "boplchévique".
On lui reprocha son "je vous ai compris" prononcé à Alger. Or, les communistes, qui le combatirrent sans merci, l'avaient trés bien compris et la plupart de ceux qui le soutinrent ne le comprirent jamais. (...)
Il avait scandaleusement cautionné un coup d'Etat en Mai 68. Chirac fut son châtiment, ses amis affairistes son chemin de croix et le RPR son purgatoire.
Ayant rétabli la démocratie, restaurer la République, combattu le fascisme sans aucune compromission et marqué, dès le premier jour, sa solidarité avec Israel, il fut normal et naturel qu'on l'accusât (surtout la droite de la social-démocratie) d'être un dictateur anti-républicain quasi fascite et antisémite".
Je trouve ce texte fabuleux...
Pour le plaisir, à la page "Martine Aubry" (là, c'est pas la même catégorie, mais c'est savoureux) :
"Est capable, dans la même foulée, de comparer la misère des français sous la droite à celle des habitants du BurkinaFaso, puis de stigmatiser le
"populisme" et la "démagogie" de quiconque ne partage pas ses opinions. La pruve qu'on peut être français et impossible".
je ne partage pas l'intégralité des convictions de JF Kahn, mais sur les valeurs et l'esprit, j'adore ce personnage. Et je pense que je vais l'acheter, son dictionnaire.
Bonne journée à vous.
"L'homme de toutes les fulgurances. Incarna un temps, presque seul, le génie d'une Nation qui avait perdu même l'esprit. un Don Quichotte, mais dont la France eut été sa dulcinée, et dans une Europe qui aurait presque été conquise et opprimée par les moulins à vent. Ayant libéré la France, il s'offrit un extra, 18 ans plus tard, en libérant l'Algérie. Pour la Corse, il n'eut pas eu le temps.
L'homme de la Droite le plus détesté de la vraie droite et de la fausse gauche. Las fascistes le ratèrent, mais pas les sénateurs.
Il demanda à l'OTAN de suspendre ses vols (en France), condamna la guerre du Viet Nam peu de temps avant les USA. Refusa de laisser les loups de la finance sans muselière au milieu du poulailler de l'économie libre. Pour cette raison, les médias anglo-saxons le décrétèrent "boplchévique".
On lui reprocha son "je vous ai compris" prononcé à Alger. Or, les communistes, qui le combatirrent sans merci, l'avaient trés bien compris et la plupart de ceux qui le soutinrent ne le comprirent jamais. (...)
Il avait scandaleusement cautionné un coup d'Etat en Mai 68. Chirac fut son châtiment, ses amis affairistes son chemin de croix et le RPR son purgatoire.
Ayant rétabli la démocratie, restaurer la République, combattu le fascisme sans aucune compromission et marqué, dès le premier jour, sa solidarité avec Israel, il fut normal et naturel qu'on l'accusât (surtout la droite de la social-démocratie) d'être un dictateur anti-républicain quasi fascite et antisémite".
Je trouve ce texte fabuleux...
Pour le plaisir, à la page "Martine Aubry" (là, c'est pas la même catégorie, mais c'est savoureux) :
"Est capable, dans la même foulée, de comparer la misère des français sous la droite à celle des habitants du BurkinaFaso, puis de stigmatiser le
"populisme" et la "démagogie" de quiconque ne partage pas ses opinions. La pruve qu'on peut être français et impossible".
je ne partage pas l'intégralité des convictions de JF Kahn, mais sur les valeurs et l'esprit, j'adore ce personnage. Et je pense que je vais l'acheter, son dictionnaire.
Bonne journée à vous.
jeudi 21 avril 2005
Un drôle d'anniversaire
Aujourd'hui est une date anniversaire. Je n'ai pas encore mis les informations, LCI, on refait le monde ou bien alors les Guignols de Canal, mais je pense bien qu'ils vont nous en parler quand même, de ce jour où le soleil est tombé de bien bien haut...
C'était le 21 Avril 2002.
Je me souviens de cette journée d'élection présidentielle. J'étais beau en cravatte bleue sur chemise bleue ce jour là. Je tenais le bureau de poste de mon village, avant d'aller faire un tour du canton avec mon ami ex-futur conseiller général. Je me souviens de ce jour lumineux, de ce soleil qui brulait ma veste de costume. Mes lunettes de soleil ne pouvaient par contre pas m'empecher de voir, d'entrappercevoir, cette drole de fin de journée.
A 17 heure 15, je n'avais toujours pas voté. J'avais plusieurs choix possibles... Avec 16 candidats, je n'avais que l'embarras du choix. Pourtant, mon poulain de départ n'était même pas présent sur les starting blocks. Mais voilà, il se trouve que la crainte d'un deuxieme tour Le Pen - Jospin a fait jour dans mon esprit. Tout cette journée, je sentais que la division des voix à droite, associé à un certain rejet du candidat présidentiel, causerait ce résultat. J'ai donc fait le vote "utile", et bon... Je n'en suis pas fier, mais c'est comme ça.
Je n'ai pas eu totalement tort finalement... Le Pen était bien au deuxieme tour, mais pas avec le président. Mais plutot le premier ministre. Je me souviens ma surprise au vue des résultats. Mais qui n'a pas été surpris ce soir là.
Aujourd'hui, j'y pense car c'est d'époque. Je revois notre élite avec les têtes d'enterrement errer sur les plateaux de TF1. D'abord accuser les français d'être des idiots (ce que je trouve insupportable comme démarche), ensuite s'auto-accuser. Faire pénitence. A juste titre : Le Pen n'est pas arrivé au deuxieme tour par hasard. On a vu fleurir par la suite l'esprit de Mai, celui d'une France unie, d'une classe politique qui avait 'bien compris la leçon', on ne les reprendrait plus. Et le président, plébiscité, serait celui de toute la France, pour mener une politique de réforme juste, efficace, et dans l'interet de tous les français et de cette république si mal en point.
Le constat, trois ans aprés, est implacable. Le 29 Mai risque de faire place au 21 Avril. 2 ans aprés le plébiscite du 5 Mai, la majorité présidentielle venait de perdre les régionales. Et là, le NON risque de l'emporter, emportant majorité parlementaire et opposition. Tous dans le même sac. Non, la leçon n'a pas été comprise, du moins c'est que les français, cette pauvre "France d'en bas", est en train de ressentir.
Pour revenir à ce 21 Avril 2002, j'aimerais revenir sur deux constats qui, à l'époque, m'avait valu des discussions contradictoires (mais toujours interressantes) avec des amis proches, mais pas du même avis.
1 - A propos des manifestations anti Le Pen dans les rues.
J'ai toujours grandit avec l'idée que la rue ne peut se substituer aux urnes. Les urnes ont mis LePen deuxieme de l'élection. Il est donc légitimement le challenger du premier arrivé. Même si cela déplait à beaucoup. Mais voir les rues remplies de monde (dont certains abstentionnistes) pour contester un résultat d'élection, cela me gène . Quand bien même j'admettais, je comprenais, et surtout je partageais leur émoi, je n'étais pas d'accord du tout sur la forme que devais prendre cette opposition.
Mon avis sur les extremes est trés ferme. Le seul moyen de combattre les extremes lorsqu'on est un parti (ou un militant, ou un élu) dit "modéré" (je dirai plutot gouvernemental), c'est d'être légitime. La légitimité s'acquiert pas la force de ses actes et de ses convictions. La légitimité s'acquiert sa probité morale et intellectuelle. La légitimité provient de se force à ne pas se faire dépasser par le populisme et la facilité démagogique. Les extremes n'ont aucune autres raisons d'êtres que la faiblesse du centre (gauche + droite) gouvernemental. C'est le phénomène du balancier : lorsque les parties traditionnels et modérés sont forts, les extremes sont faibles. Lorsque les parties traditionnels sont faibles, contestables et contestés, les extremes sont forts. Les extremes n'ont aucune autre force que la faiblesse de leur adversaire. Par conséquent, pour les éteindre, ce n'est pas bien compliqué. Et pas la peine en tous cas du désolant spectacle de la rue.
2 - Extreme droite ET estreme gauche
Le Pen au deuxieme tour est un évenement. Mais le score de l'extreme gauche est, à mon avis, tout aussi inquiétant. Le score de l'extreme droite (20 %) + extreme gauche (10 %) donne un tiers de suffrages pour les extremistes. Je ne compte pas le tiers d'abstentionnisme... Cela donne bien peu de crédits, de suffrage, d'adhésion (et finalement de légitimité...) aux partis dit traditionnels...
Je trouve qu'Olivier Besancenot n'a rien de plus agréable ou sympathique que Bruno Megret. Et je trouve Arlette Laguiller aussi détestable que Bruno Gollnish. Entre le fascisme de droite et le fascisme de gauche, je n'ai pas envie de choisir. Et je trouve simplement navrant de voir la relative sympathie (pour ne pas dire conivence) de l'opinion médiathique vis à vis de l'extreme gauche. Et je n'accepte pas une seule seconde de voir ce même Olivier Besancenot venir me donner des leçons de républicanisme et de démocratie à 20 heures, à la télévision. Les tenants de la révolution permanente venir m'expliquer comment je dois me comporter, cela m'horripile.
Finalement, la gauche gouvernementale est en train, actuellement, de se rendre compte de ce point là. Aprés s'être fait devancer par l'extreme droite nationaliste aux élections présidentielles, ils se trouvent phagocités par une certaine idéologie radicale et gauchisante. La démagogie est la gangrène qui se développe lorsque le pouvoir idéologique "légitime" est faible et contesté.
Tout ça pour dire que le 29 Mai sera sans doute un nouveau coup de bambou sur la classe politique nationale. Cela ne serait pas bien grave, si ce n'est qu'à chaque baffle, la République en prend un coup. Et les hommes politiques passent et ne sont pas éternels. La République et la Nation, elle, déjà un peu plus... Et c'est dommage qu'elle essuie les platres d'une incompétence générale. Et je ne pense pas que ce soit poujadiste de dire cela. Triste plutot... Trés triste.
Enfin, et pour finir. A titre purement personnel, j'ai bien aimé cette période. Chouette période que le printemps 2002.
C'était le 21 Avril 2002.
Je me souviens de cette journée d'élection présidentielle. J'étais beau en cravatte bleue sur chemise bleue ce jour là. Je tenais le bureau de poste de mon village, avant d'aller faire un tour du canton avec mon ami ex-futur conseiller général. Je me souviens de ce jour lumineux, de ce soleil qui brulait ma veste de costume. Mes lunettes de soleil ne pouvaient par contre pas m'empecher de voir, d'entrappercevoir, cette drole de fin de journée.
A 17 heure 15, je n'avais toujours pas voté. J'avais plusieurs choix possibles... Avec 16 candidats, je n'avais que l'embarras du choix. Pourtant, mon poulain de départ n'était même pas présent sur les starting blocks. Mais voilà, il se trouve que la crainte d'un deuxieme tour Le Pen - Jospin a fait jour dans mon esprit. Tout cette journée, je sentais que la division des voix à droite, associé à un certain rejet du candidat présidentiel, causerait ce résultat. J'ai donc fait le vote "utile", et bon... Je n'en suis pas fier, mais c'est comme ça.
Je n'ai pas eu totalement tort finalement... Le Pen était bien au deuxieme tour, mais pas avec le président. Mais plutot le premier ministre. Je me souviens ma surprise au vue des résultats. Mais qui n'a pas été surpris ce soir là.
Aujourd'hui, j'y pense car c'est d'époque. Je revois notre élite avec les têtes d'enterrement errer sur les plateaux de TF1. D'abord accuser les français d'être des idiots (ce que je trouve insupportable comme démarche), ensuite s'auto-accuser. Faire pénitence. A juste titre : Le Pen n'est pas arrivé au deuxieme tour par hasard. On a vu fleurir par la suite l'esprit de Mai, celui d'une France unie, d'une classe politique qui avait 'bien compris la leçon', on ne les reprendrait plus. Et le président, plébiscité, serait celui de toute la France, pour mener une politique de réforme juste, efficace, et dans l'interet de tous les français et de cette république si mal en point.
Le constat, trois ans aprés, est implacable. Le 29 Mai risque de faire place au 21 Avril. 2 ans aprés le plébiscite du 5 Mai, la majorité présidentielle venait de perdre les régionales. Et là, le NON risque de l'emporter, emportant majorité parlementaire et opposition. Tous dans le même sac. Non, la leçon n'a pas été comprise, du moins c'est que les français, cette pauvre "France d'en bas", est en train de ressentir.
Pour revenir à ce 21 Avril 2002, j'aimerais revenir sur deux constats qui, à l'époque, m'avait valu des discussions contradictoires (mais toujours interressantes) avec des amis proches, mais pas du même avis.
1 - A propos des manifestations anti Le Pen dans les rues.
J'ai toujours grandit avec l'idée que la rue ne peut se substituer aux urnes. Les urnes ont mis LePen deuxieme de l'élection. Il est donc légitimement le challenger du premier arrivé. Même si cela déplait à beaucoup. Mais voir les rues remplies de monde (dont certains abstentionnistes) pour contester un résultat d'élection, cela me gène . Quand bien même j'admettais, je comprenais, et surtout je partageais leur émoi, je n'étais pas d'accord du tout sur la forme que devais prendre cette opposition.
Mon avis sur les extremes est trés ferme. Le seul moyen de combattre les extremes lorsqu'on est un parti (ou un militant, ou un élu) dit "modéré" (je dirai plutot gouvernemental), c'est d'être légitime. La légitimité s'acquiert pas la force de ses actes et de ses convictions. La légitimité s'acquiert sa probité morale et intellectuelle. La légitimité provient de se force à ne pas se faire dépasser par le populisme et la facilité démagogique. Les extremes n'ont aucune autres raisons d'êtres que la faiblesse du centre (gauche + droite) gouvernemental. C'est le phénomène du balancier : lorsque les parties traditionnels et modérés sont forts, les extremes sont faibles. Lorsque les parties traditionnels sont faibles, contestables et contestés, les extremes sont forts. Les extremes n'ont aucune autre force que la faiblesse de leur adversaire. Par conséquent, pour les éteindre, ce n'est pas bien compliqué. Et pas la peine en tous cas du désolant spectacle de la rue.
2 - Extreme droite ET estreme gauche
Le Pen au deuxieme tour est un évenement. Mais le score de l'extreme gauche est, à mon avis, tout aussi inquiétant. Le score de l'extreme droite (20 %) + extreme gauche (10 %) donne un tiers de suffrages pour les extremistes. Je ne compte pas le tiers d'abstentionnisme... Cela donne bien peu de crédits, de suffrage, d'adhésion (et finalement de légitimité...) aux partis dit traditionnels...
Je trouve qu'Olivier Besancenot n'a rien de plus agréable ou sympathique que Bruno Megret. Et je trouve Arlette Laguiller aussi détestable que Bruno Gollnish. Entre le fascisme de droite et le fascisme de gauche, je n'ai pas envie de choisir. Et je trouve simplement navrant de voir la relative sympathie (pour ne pas dire conivence) de l'opinion médiathique vis à vis de l'extreme gauche. Et je n'accepte pas une seule seconde de voir ce même Olivier Besancenot venir me donner des leçons de républicanisme et de démocratie à 20 heures, à la télévision. Les tenants de la révolution permanente venir m'expliquer comment je dois me comporter, cela m'horripile.
Finalement, la gauche gouvernementale est en train, actuellement, de se rendre compte de ce point là. Aprés s'être fait devancer par l'extreme droite nationaliste aux élections présidentielles, ils se trouvent phagocités par une certaine idéologie radicale et gauchisante. La démagogie est la gangrène qui se développe lorsque le pouvoir idéologique "légitime" est faible et contesté.
Tout ça pour dire que le 29 Mai sera sans doute un nouveau coup de bambou sur la classe politique nationale. Cela ne serait pas bien grave, si ce n'est qu'à chaque baffle, la République en prend un coup. Et les hommes politiques passent et ne sont pas éternels. La République et la Nation, elle, déjà un peu plus... Et c'est dommage qu'elle essuie les platres d'une incompétence générale. Et je ne pense pas que ce soit poujadiste de dire cela. Triste plutot... Trés triste.
Enfin, et pour finir. A titre purement personnel, j'ai bien aimé cette période. Chouette période que le printemps 2002.
samedi 16 avril 2005
SaintSeiya
Le titre de cet article est trés court, trés bref. Je pourrais mettre un "petit 1" derrière SaintSeiya, car cet article ne sera sans doute que le premier d'une longue série. j'ai tellement de choses à dire sur cette série que en cinq minutes, dans un train, cela ne sera pas trés facile. Essayons alors d'aller à l'essentiel.
J'ai ouvert il y a peu le chapitre 10 de la deuxième partie d'Arion. Arion est une fiction que j'ai commencé à écrire à décembre 2000. Bientot 5. Cela faisait un an que je faisais partie de la communautée, à l'époque florissante et pour moi trés enrichissante et agréable, des fans de SaintSeiya. Une communautée Internet qui n'a pas eu vocation pour moi à remplacer mes amis de mon école d'ingénieur que je venais de quitter, mais qui s'y est fort bien substitué. A cet époque là, mes compagnons proches étaient soit politique, soit "SaintSeiya".
5 ans donc. Cette série était une passion. Elle m'a en tous cas permis de connaitre des gens fabuleux. De Marseille à Romorantin en passant par Paris, Lyon, la Lorraine, Bruxelles, Mons, Geneve aussi. Que de souvenirs dus à un dessin animé d'enfance. Souvenirs merveilleux de visites de musée de Bruxelles, à m'émerveiller devant des oeuvres et des peintres dont je n'avais jamais entendu parler. Souvenirs fantastiques de whisky glace le soir, en rentrant triste du travail à Marseille. Souvenir fantastiques de Cartoonist à Toulon, à une terrasse de café à regarder les achats de la journée. Souvenirs douloureux aussi. Un jour d'été qui ne s'oublira jamais. Un 11 septembre injuste et douloureux. Des gens que j'aimais, mais que je ne verrai plus. Mon ami d'Outre-Quiévrain que je n'oublierai pas de sitot...
Tout ça, ça part de SaintSeiya. C'est d'abord une série. Puis ensuite des conversations d'internet, des soirées sur IRC à refaire le monde. Puis des contacts réels. Parfois magiques, parfois douloureux, parfois aussi insipides. Parfois, il se passe plus. Des histoire d'amour éphèmeres et douloureuses. D'autres qui durent dans le temps. Des belles, et des difficiles à avaler. Bref, la vraie vie.
Mais une chose est sure. Je ne remercierai jamais assez ce petit japonais du doux nom de Masami Kurumada d'avoir pondu ce manga, puis cette série. Il ne le sait peut être, mais des coeurs et des ames se sont liés grace à lui. Rien que pour ça, il mérite tous les remerçiements du monde, pour avoir rendu au moins quelques personnes heureux.
J'ai ouvert il y a peu le chapitre 10 de la deuxième partie d'Arion. Arion est une fiction que j'ai commencé à écrire à décembre 2000. Bientot 5. Cela faisait un an que je faisais partie de la communautée, à l'époque florissante et pour moi trés enrichissante et agréable, des fans de SaintSeiya. Une communautée Internet qui n'a pas eu vocation pour moi à remplacer mes amis de mon école d'ingénieur que je venais de quitter, mais qui s'y est fort bien substitué. A cet époque là, mes compagnons proches étaient soit politique, soit "SaintSeiya".
5 ans donc. Cette série était une passion. Elle m'a en tous cas permis de connaitre des gens fabuleux. De Marseille à Romorantin en passant par Paris, Lyon, la Lorraine, Bruxelles, Mons, Geneve aussi. Que de souvenirs dus à un dessin animé d'enfance. Souvenirs merveilleux de visites de musée de Bruxelles, à m'émerveiller devant des oeuvres et des peintres dont je n'avais jamais entendu parler. Souvenirs fantastiques de whisky glace le soir, en rentrant triste du travail à Marseille. Souvenir fantastiques de Cartoonist à Toulon, à une terrasse de café à regarder les achats de la journée. Souvenirs douloureux aussi. Un jour d'été qui ne s'oublira jamais. Un 11 septembre injuste et douloureux. Des gens que j'aimais, mais que je ne verrai plus. Mon ami d'Outre-Quiévrain que je n'oublierai pas de sitot...
Tout ça, ça part de SaintSeiya. C'est d'abord une série. Puis ensuite des conversations d'internet, des soirées sur IRC à refaire le monde. Puis des contacts réels. Parfois magiques, parfois douloureux, parfois aussi insipides. Parfois, il se passe plus. Des histoire d'amour éphèmeres et douloureuses. D'autres qui durent dans le temps. Des belles, et des difficiles à avaler. Bref, la vraie vie.
Mais une chose est sure. Je ne remercierai jamais assez ce petit japonais du doux nom de Masami Kurumada d'avoir pondu ce manga, puis cette série. Il ne le sait peut être, mais des coeurs et des ames se sont liés grace à lui. Rien que pour ça, il mérite tous les remerçiements du monde, pour avoir rendu au moins quelques personnes heureux.
dimanche 10 avril 2005
Lancer des messages en l'air ?
Je me demande souvent à quoi sert ce blog ? Je me le demande souvent... Quel est son but ? Que veux je en faire ? Bonne question... Bonnes questions.
En ce moment, nous sommes en période référendaire, de débat. Aussi, j'essais, modestement, d'utiliser ce nouveau média pour exprimer ce que je ressens. Sur l'Europe, sur le débat en lui même, et sur le reste. J'aime bien cette utilisation. Elle me permet de dire des trucs, et de recevoir des commentaires parfois approbateurs, parfois critiques, toujours constructifs, de gens que pour la plupart j'aime bien en plus. C'est chouette...
Mais de même, j'imagine que j'envoie quelques mots pour des personnes que je ne vois plus, parfois même qui ne sont plus là. Je ne sais pas si ces quelques mots lancés sur la grande toile arriveront aux destinations que je souhaite, mais tant pis, je les jette.
Enfin, je l'aime bien ce blog. C'est un bel outil, le "blog". Puissent quelques unes de ces graines lancées en l'air permettrent à quelques arbustes de pousser. Plus tard peut être...
En ce moment, nous sommes en période référendaire, de débat. Aussi, j'essais, modestement, d'utiliser ce nouveau média pour exprimer ce que je ressens. Sur l'Europe, sur le débat en lui même, et sur le reste. J'aime bien cette utilisation. Elle me permet de dire des trucs, et de recevoir des commentaires parfois approbateurs, parfois critiques, toujours constructifs, de gens que pour la plupart j'aime bien en plus. C'est chouette...
Mais de même, j'imagine que j'envoie quelques mots pour des personnes que je ne vois plus, parfois même qui ne sont plus là. Je ne sais pas si ces quelques mots lancés sur la grande toile arriveront aux destinations que je souhaite, mais tant pis, je les jette.
Enfin, je l'aime bien ce blog. C'est un bel outil, le "blog". Puissent quelques unes de ces graines lancées en l'air permettrent à quelques arbustes de pousser. Plus tard peut être...
dimanche 3 avril 2005
la fin d'une époque
J'étais en MathSup ce lundi matin du mois de janvier 1996. pas trés fringuant, car cette époque était difficile pour moi. Mais je me souviens de ce matin froid où j'ai appris, par la radio que j'allumais machinalement tous les matins, la mort de François Mittérand. A l'époque (et aujourd'hui encore), je n'étais pas d'inspiration socialiste. Quelques mois avant, j'avais une campagne sincére et honnête pour le candidat qui s'opposait à son "successeur". Pourtant, j'étais triste.
D'abord car François Mittérand a, pour moi, représenté la France. Je n'étais pas d'accord avec ce qu'il représentait et avec ses amis, mais je le respectais. Cela a été le seul président de la République, la seule incarnation de la République, que j'ai connu. Pour moi, il était la France. Et ce jour de mes 18 ans, je me suis senti un peu seul.
Aujourd'hui, le parallèle est évident. Un peu plus peut être. Sans être pratiquant, je suis plutot croyant et plutot d'inspiration chrétienne. Aussi, là encore, la disparition de celui qui a représenté "l'Eglise" depuis ma naissance, le seul Pape que je n'ai jamais connu, ne peut me laisser indifférent. Et aujourd'hui, je me sens tout bizarre. Un peu comme si un repère assez fondemental venait de s'écrouler. Comme si un mur porteur de ma chambre venait de céder. Forcément, cela provoque des gravats.
Je ne me la jouerai pas ni larmoyant, ni donneur d'hommage aujourd'hui. La Une de tous les quotidiens dominicaux rendant suffisament hommages à ce grand homme. Je voulais simplement exprimer mon sentiment égoiste. Aujourd'hui, une partie de moi meurt aussi un petit peu. Je suis né en fin 77'. Et ai été baptisé sous son début de règne. 27 ans, c'est long, toute une vie. En tous cas un peu la mienne.
Maintenant, comme on dit, la vie continue. C'est trés égoiste comme message, et égocentrique. Mais je pense que beaucoup de mes proches amis sont un peu dans cet état d'esprit aussi. On vient de perdre un homme que finalement on croyait immortel. Une icone qui ne pouvait jamais partir, une image qui ne pouvait jamais s'effacer. Oh non, je pense qu'elle ne s'effacera pas de sitot dans nos mémoires. Modestement, je souhaite bien du courage au prochain Pape. Il devra être brillant pour passer derrière 27 ans d'histoires.
Drole de weekend tout de même. Drôle de weekend...
D'abord car François Mittérand a, pour moi, représenté la France. Je n'étais pas d'accord avec ce qu'il représentait et avec ses amis, mais je le respectais. Cela a été le seul président de la République, la seule incarnation de la République, que j'ai connu. Pour moi, il était la France. Et ce jour de mes 18 ans, je me suis senti un peu seul.
Aujourd'hui, le parallèle est évident. Un peu plus peut être. Sans être pratiquant, je suis plutot croyant et plutot d'inspiration chrétienne. Aussi, là encore, la disparition de celui qui a représenté "l'Eglise" depuis ma naissance, le seul Pape que je n'ai jamais connu, ne peut me laisser indifférent. Et aujourd'hui, je me sens tout bizarre. Un peu comme si un repère assez fondemental venait de s'écrouler. Comme si un mur porteur de ma chambre venait de céder. Forcément, cela provoque des gravats.
Je ne me la jouerai pas ni larmoyant, ni donneur d'hommage aujourd'hui. La Une de tous les quotidiens dominicaux rendant suffisament hommages à ce grand homme. Je voulais simplement exprimer mon sentiment égoiste. Aujourd'hui, une partie de moi meurt aussi un petit peu. Je suis né en fin 77'. Et ai été baptisé sous son début de règne. 27 ans, c'est long, toute une vie. En tous cas un peu la mienne.
Maintenant, comme on dit, la vie continue. C'est trés égoiste comme message, et égocentrique. Mais je pense que beaucoup de mes proches amis sont un peu dans cet état d'esprit aussi. On vient de perdre un homme que finalement on croyait immortel. Une icone qui ne pouvait jamais partir, une image qui ne pouvait jamais s'effacer. Oh non, je pense qu'elle ne s'effacera pas de sitot dans nos mémoires. Modestement, je souhaite bien du courage au prochain Pape. Il devra être brillant pour passer derrière 27 ans d'histoires.
Drole de weekend tout de même. Drôle de weekend...
samedi 2 avril 2005
Le calme
Ou la paresse, je ne sais pas... En tous cas, quel que soit le mot employé, c'est sans doute ce qui est en train de définir le mieux ce weekend. J'aurais normalement du être à Villefranche/Saone, au Gala de mon école, mais non. Je suis dans le Gard.
J'ai des excuses. D'abord, une grande activité touristique ces derniers temps. Cette semaine, l'Aube. Puis le weekend d'avant, un weekend de reve (le mot est faible) chez une amie que j'adore à Romorantin. Je parlerai un autre jour de Plutarque et d'Atoros. Et la semaine passée encore, Agen, et Bordeaux. Donc faire un weekend chez soit, ce n'est pas quelque chose de scandaleux. Cela me permet de revoir des personnes que finalement je ne vois que trés peu alors que j'habite théoriquement à coté. Cela me permet surtout de souffler (beaucoup) et réflechi (beaucoup moins).
Même... Je suis devant le blog, j'aurais plein de chose à dire, et je ne le fais pas. Car je ne sais pas par où commencer, et surtout, surtout... Surtout j'ai envie de me mettre dans ma couette, et de ne pas en ressortir. Pourtant, tellement de chose à dire. Sur l'Europe d'abord et ce référendum qui arrive et qui ne me motive toujours pas, moi le militant prés à débattre et à défendre mes convictions, le micro dans une main et le pot de colle avec pinceau et affiche de l'autre... J'aurais aimé sincérement être convaincu de voter oui, et pourtant je vais sans doute voter non. Et je suis incapable d'avoir la motivation de défendre cette position niniste, qui est pourtant cohérente et défendable.
Comment s'appelle ce sentiment où on a l'impression que toutes les montagnes autour de nous ne servent à rien, et qu'il est autant utile de rester tapi dans sa vallée ? Comment s'appelle cette sensation où rien ne nous motive, sinon de fermer la porte qu'on a devant soit ? Ce n'est pas une déprime puisque je suis plutot heureux. J'ai des amis merveilleux - dans le Gard, à coté de Lyon, dans le Loir et Cher - et ailleurs, une amie adorable, un travail qui ne me motive pas (et franchement m'abat chaque jour de plus en plus) mais les armes pour pouvoir changer de route et de chemin, en gros l'avenir devant moi. Donc je ne suis pas déprimé, non. Disons plutot que c'est une depression passagere. Du calme dans la chambre, dans ma tête, dans mes veines, aprés les tempetes de ces dernières semaines, et avant les prochaines échéances qui s'approchent à grands pas.
Le calme, c'est bien des fois...
J'ai des excuses. D'abord, une grande activité touristique ces derniers temps. Cette semaine, l'Aube. Puis le weekend d'avant, un weekend de reve (le mot est faible) chez une amie que j'adore à Romorantin. Je parlerai un autre jour de Plutarque et d'Atoros. Et la semaine passée encore, Agen, et Bordeaux. Donc faire un weekend chez soit, ce n'est pas quelque chose de scandaleux. Cela me permet de revoir des personnes que finalement je ne vois que trés peu alors que j'habite théoriquement à coté. Cela me permet surtout de souffler (beaucoup) et réflechi (beaucoup moins).
Même... Je suis devant le blog, j'aurais plein de chose à dire, et je ne le fais pas. Car je ne sais pas par où commencer, et surtout, surtout... Surtout j'ai envie de me mettre dans ma couette, et de ne pas en ressortir. Pourtant, tellement de chose à dire. Sur l'Europe d'abord et ce référendum qui arrive et qui ne me motive toujours pas, moi le militant prés à débattre et à défendre mes convictions, le micro dans une main et le pot de colle avec pinceau et affiche de l'autre... J'aurais aimé sincérement être convaincu de voter oui, et pourtant je vais sans doute voter non. Et je suis incapable d'avoir la motivation de défendre cette position niniste, qui est pourtant cohérente et défendable.
Comment s'appelle ce sentiment où on a l'impression que toutes les montagnes autour de nous ne servent à rien, et qu'il est autant utile de rester tapi dans sa vallée ? Comment s'appelle cette sensation où rien ne nous motive, sinon de fermer la porte qu'on a devant soit ? Ce n'est pas une déprime puisque je suis plutot heureux. J'ai des amis merveilleux - dans le Gard, à coté de Lyon, dans le Loir et Cher - et ailleurs, une amie adorable, un travail qui ne me motive pas (et franchement m'abat chaque jour de plus en plus) mais les armes pour pouvoir changer de route et de chemin, en gros l'avenir devant moi. Donc je ne suis pas déprimé, non. Disons plutot que c'est une depression passagere. Du calme dans la chambre, dans ma tête, dans mes veines, aprés les tempetes de ces dernières semaines, et avant les prochaines échéances qui s'approchent à grands pas.
Le calme, c'est bien des fois...
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