Tout à l'heure, l'Equipe de France commence sa Coupe du Monde, contre la Suisse...
Je vais être clair : je n'aime pas cette équipe de France. Ribery est merveilleux, mais il est en train de poignarder celui qui l'a fait roi. Et je n'aime pas cette équipe... J'aimais celle de 1998', celle là ne me plait pas. Je trouve qu'elle ne ressemble pas à l'image que j'ai de "l'Equipe de France", tant pis c'est comme ça. Pourtant, ce soir, je supporterai cette équipa malgré tout, timidement, mais j'aurais un petit "youpi" si Henry marque, et je serai déçu si le résultat n'est pas à la hauteur.
J'avais lu, sur un blog, le coté "patriotisme acerbe" de cette coupe du monde. Nul ne peut dire que je n'aime pas la France (même si je n'aime pas l'équipe de France). Et bizarrement, l'amoureux du foot que je suis mets un peu les nations (que j'aime tant, ma seule réalité géopolitique, plus que ces grands ensembles qui n'ont aucune légitimité que des dirigeants veulent créer) de coté, pour mettre en avant des équipes, des jeux, et des histoires qui ne sont pas tant celle officielle du pays, mais de l'Equipe Nationale. Pour moi, la Hollande, c'est Cruyff, Koeman, Van Basten. Pour moi, l'Angleterre, c'est Waddle, Lineker, Hoddle, un peu moins Churchill en ce moment. Et la France, c'est Papin, Cantona, Platini... Je penserai au Général plus tard (qu'il me pardonne).
Et dans ce même ordre d'idée, j'aime l'Italie, j'aime l'Angleterre, j'adore les Pays Bas. Alors que le coté atlantiste des deux premiers m'exaspére, et que la Hol
lande n'est pas la région du globe dans laquelle je reve de passer mes vacances.
Et pour l'Equipe de France... ? J'aimerais reconnaitre ce moment de joie gratuit et bete, mais simple, de 1998'. J'avais 20 ans, étudiant à Lyon, avec mes amis... Et c'était fabuleux. 2000, c'était la fin de mes études, et c'était une autre explosion de joie. Alors oui, je n'ai pas pleuré en 2002 (
pas pour l'Equipe de France), mais j'étais triste. Et j'étais un peu frustré en 2004. Que sera 2006 ?
Enfin, comme disait Axelle Red en 1998', c'est beau de voir un monde qui joue. Cette phrase est idiote et convenue, je la trouve pourtant si vraie en voyant ces stades colorés de bleus foncés, d'orange, de rouge et de vert. Ces stades ensolleillés, et ces ambiances merveilleuses. C'est beau de voir un Monde qui joue, et c'est beau une coupe du Monde. J'aime bien...
(et comme ça, on parle moins de Ségolène Royal et de Dominique de Villepin...)