dimanche 25 novembre 2007

Ventoux et Dati en Chine

Pas grand chose à dire. Sinon mettre une photo du Ventoux vu depuis Roquemaure, l'autoroute, là où je cours. Enfin, courrir... Là, je marchais : épuisé. Pas la soirée trés arrosée de la veille, avec un Magnum de Champagne (Marseille qui gagne 3-1 ça se fete, soupir...) et Cairanne... Non, juste le vent, la fatigue, et puis un corps qui hiverne.On voit le Ventoux. Devant, c'est ChateauNeuf du Pape. Et il fait beau quand le vent chasse les nuages. Le soleil, toujours. Essayer d'atteindre le soleil comme dit la chanson. Mettons cette tache à demain.

Politiquement, j'ai vu que les grèves semblent être finies. D'aprés quelques informations et discussions, les fêtes du fin d'année risquent d'être chaudes... Certains sont heureux quand "il y a grève". Je n'en suis pas. C'est comme ça, il faut de tout pour faire une discussion.
J'ai vu que François Hollande était ce weekend en Avignon, pour appeler à la refondation (ou renouveau, je sais plus) de la gauche et du Parti Socialiste. J'ai l'impression que cela fait 5 ans que le PS se regarde le nombril... Il doit être bigrement joli, ce nombril, pour être plus interressant que la France et les français... Mais non, dissertons sur notre nombril, entre nous, sur nous. On s'occupera des français plus tard... Triste opposition, et triste décomcratie sans opposition. Notons que ce n'est pas, pour une fois, la faute de Sarkozy si le PS est vraiment absent.

Sarkozy est en Chine. C'est bien. Presque un peu pas grand chose à fouttre, mais ça passe à la télé, Sarkozy en Chine, alors je regarde. Je cherche si par hasard, aprés avoir tapé sur le Président Chirac qui allait en Chine et en Russie tout sourire avec des industriels sans parler "des choses qui fachent la patrie des droits de l'homme", notre nouveau président avait ammené dans sa besace la sympathique Rama Yade, secrétaire d'état aux Droits de l'Homme... Et non. Pas vu.
Par contre, j'ai vu Rachida Dati. Ah ? Ségolène Royal eut loué en son temps la merveilleuse justice chinoise, rapide et belle comme un genet au printemps, était ce un hommage rendue par la garde des Sots (et des pelles) ? Je ne sais pas. Mais Dati y était.
Et je ne suis pas sur que Sarkozy et Dati étaient là bas pour parler de la justice chinoise, et que la rendre peut être moins "rapide" et plus juste, plus humaine, plus en adéquation avec des principes et des valeurs qui nous sont chèrs... Mais Dati y était. Bon.

Je n'ai pas envie de taper sur Dati, je ne la connais pas. Mon copain Rimbus (pour qui j'ai une réelle affection) a posté sur son blog une vidéo du sans doute trés compétent Montebourg Arnaud qui tape d'une manière assez violente sur Rachida Dati. La sommant d'incompétence, et de n'être à son poste que parce que courtisane, et on ne va pas plus loin sinon on parlerait ceinture et c'est pas beau.
Montebourg est bien à l'image du PS : décevant. Outre le fait que je crois que les français ne mérite pas forcément ces chicayas et ces déclarations de cours de lycée qui remettent la politique à un niveau bien bas, il me semblait que Dati était peut être plus criticable sur le fond que sur la forme. Toujours rester en surface, et sur son nombril, c'est bien mais c'est léger.
La réforme de la justice me déplait fortement. Un sujet qui me tient à coeur est "l'aménagement du territoire", et cette réforme désertifie judicairement des pans entiers du territoire. Evidemment, il faut des économies, et bien sur nous sommes dans une période de "rigueur" : je ne suis pas sur que c'est en enlevant de la République sur certains pans du territoire déjà sinistrés industriellement et économiquement que l'on remettra vraiment le train sur les rails.
Je ne parle pas de cette idée évoquée de "franchise judiciaire" qui me parait tout à fait hors de propos.

Demain, une semaine reprends. Le soleil me semble toujours aussi loin. Mais Marseille est 14e3e : tout va bien (soupir)

vendredi 23 novembre 2007

Aprés la pluie, le beau temps (I reach for the sun)

Cette photo aurait pu être prise de partout en France. Lors de mes voyages sur les sites nucléaires de France, je garde des images de ces fins d'automne qui déplument les arbres, le ciel, la nature. Et ces images m'ont semblé identiques que l'on aille à Cosne Sur Loire, à Givet dans les Ardennes ou à Blayes dans le bordelais. Parfois des reliefs plus modestes, ou une eau de couleurs plus grisatres. Mais le même sentiment de vide et de froid. C'est l'hiver, c'est normal.

Cette photo a été prise tout à l'heure, à la sortie du bureau. J'avais mon Panasonic avec moi. Et j'ai donc pris ce Rhone, entre Codolet et Caderousse, entre Gard et Vaucluse. Sur la route que je prends pour aller et venir du travail.
Au fond, le site nucléaire de Marcoule. Pas le meilleurs endroit pour le voir. Mais il est joli, avec derrière la dent du même nom qui semble le protéger.
C'est vrai, tous les sites nucléaires se ressemblent. De l'eau, et des installations. Parfois, des aéroréfrigérants. Et ces cylindres de béton plus ou moins nombreux dans lequel se fait la réaction nucléaire qui fait tourner les turbines et donne le courant : le bâtiment réacteur. Expérimental ou industriel. Tous ces paysages se ressemblent au final.
Mais je les trouve beau. J'aime les paysages industriels : peut être pour ça que ce fut un plaisir de voir les paysages de chez Skat, en Lorraine. J'ai trouvé Thionville beau : je dois être soit un idiot, soit une rareté. Assumée.

La chanson que j'ai mis en lien va de pair avec ce soleil qui fait suite à une nuit d'orage. Et dehors, et dedans. J'espère que, comme dans la chanson, j'arriverai, pour ce qui me concerne égoistement, à "atteindre le soleil".
Musicalement, c'est pas la plus belle chanson du monde. C'est la chanson de fin de l'animé "El Cazador", que je cite à l'envie : je l'ai aimé cet animé. Comme en témoigne le ton et le titre, optimiste, de la chanson, cet animé se termine bien.

J'aimerais aussi, égoistement, atteindre le soleil. Ou le ventoux, mais le soleil, c'est plus ambitieux.
J'ai vraiment envie d'essayer de remonter une pente qui aura été, pour moi, trop vite descendu. Jusqu'à me redonner une mine d'été 2002, les kilos en plus. Parce que des pensées noires, parce qu'un constat implacable mais logique finalement d'un entourage absent, parce qu'on se rend compte qu'on est finalement pas grand chose, et bien peu et en relatif aux yeux des autres, et surtout en absolu.
A force montrer à quelqu'un qu'il n'est finalement pas grand chose et qu'il ne compte pas beaucoup, à force des absences volontaires et des portes ou boites aux lettres électroniques auxquels on se voit interdire l'accés, pas anormal qu'il ne se juge d'une manière pas trés positive. Quand à coté des pans entiers de réves s'écroulent, quand des périodes font ressortir, par contraste, des absences réelles de gens qui vous cotoient presque tous les jours, il n'est pas forcément anormal d'avoir des pensées négatives, et une image laide reflétée lorsqu'on se brosse les dents le matin.
"On a tout pour être heureux", pour reprendre la phrase qu'on s'entend rabacher à chaque soupir par un entourage sans doute pleins de bons sentiments... La tentation de Venise est aussi proche que Venise n'est que trop près...

Atteindre le soleil... Il ne pleut plus : ca parait plus facile. Mais c'est pas gagné...

PS : phrase de mon ancien professeur de technologie indistrielle... M. Neveux (je le cite, je l'aimais beaucoup ce Paco Rabannes des sciences de l'ingénieur), début de MathSpé à Lyon : "on nait seul, on meurt seul, il faut apprendre à vivre seul..." (et ne pas copier son devoir sur le voisin). Il a raison, mais ça fait chier qu'il ait raison...

jeudi 22 novembre 2007

In the rain... (Cowboy Beebop)

Il pleut, depuis hier soir. Ca faisait longtemps...






Cette chanson m'évoque pour moi l'automne 2001. Je venais de signer à Marseille (dans une société, pas au club, soupir). J'habitais, tel un joueur professionnel arrivant dans une grande ville, à l'hotel. Et le soir, je quittais le bureau aprés 18h30, remontait la Rue de Mazargue dans ma ZX qui crachait ces chansons tirés de CowBoy Beebop, pour aller récupérer ma chambre obscure à l'hotel "le 8eme".
J'allais aux Bons Enfants, chercher un peu de cette gentillesse qui me manque beaucoup aujourd'hui, et il pleuvait.

Mais la pluie, dans une grande ville, elle n'a pas la même odeur qu'à la campagne. J'aime les villes sous la pluie. C'est le bordel, ça klaxonne, mais la couleur de la pluie fait à merveille ressortir celle du béton, des immeubles. J'aime une ville sous la pluie. Et une ville la nuit sous la pluie, ça me ferait cracher des belles phrases si j'avais du talent... J'aime.

CowBoy Beebop est un grand dessin animé. Google regorge de pages le présentant tellement mieux que moi, ce dessin animé qui évoque pour moi le début de mon aventure professionnelle dans le nucléaire et à Marseille.
C'est la divine Yokko Kano qui fait les musiques... Un talent monstrueux cette femme qui a officié aussi Escaflowne, là où je l'ai découvert, et où j'ai découvert celle qui me supporte (c'est le mot) aujourd'hui. "Rain" fait parti de ces chansons qui me rendent d'une mélancolie parfois un peu longue, fatiguante pour moi et mon entourage... Mais qui font que je suis moi.

Hier, nous avons fini El Cazador. Je parlerai de cet animé une prochaine fois. Mais ca faisait longtemps qu'un animé ne m'avait fait autant de choses dans ma poitrine. Peut être mes sentiments bizarres en ce moment provoquent un peu trop facilement une sorte de remontée de quelque chose qui fait mouiller mes yeux. Mais El Cazador, c'est trés bon.

Il pleut toujours. Je parle dessin animé. Musique (lisez donc l'animeland HS de ce mois sur la musique japonaise...). Comme ça, ni je me plains, ni je parle trop politique. C'est mieux. Et ça fait du bien à mon coeur (mon pauvre coeur, Serge Lama)

mercredi 21 novembre 2007

Ce soir, c'est Football...

Fabuleuse équipe de France ! La première équipe à s'être qualifiée pour le Championnat d'Europe des Nations de football suite à un match nul contre le Maroc... Bon, je pique la blague à l'excellent site des Cahiers du Football, dont je suis un client fidèle... on prend le talent là où il est.

Ce soir, y a foot. Y avait grève aussi. Les mêmes qu'il y a depuis une semaine, et les marchands de tabac aussi. C'était nouveau ça. Demain ? Je ne sais pas, je n'ai pas regardé mon agenda. J'aimerais bien me mettre en grève moi aussi. Oh non, j'irai travailler. Mais je me mettrais en grève du reste : grève des relations humaines, grève de faire des choses qui m'emmerdent, grève de l'internet et du contact avec le monde extérieur. Grève de vie pendant 24 heures : on hiberne, on dort, on ne fait rien. On ne voit rien...
L'idée est conne ? Oui, c'est vrai...

Bon, football donc. La photo, c'est moi dans le Forez. J'ai froid, et je tire "un pénalty...". Enfin, je pose le ballon sur un rond de coup de pied de réparation, et je me fais mal au métatarse et à la cheville en tentant de mettre le ballon à droite (ou gauche, bref loin mais dans les cages) du gardien de but.
Je suis nul au foot en fait... Pas beaucoup de talent ni artistique, ni intellectuel... Encore moins sportif. En foot, oh j'ai joué quand j'étais jeune ECAM. Sans doute doit il y avoir, sur mon disque dur ou chez des amis, des photos du Faucon en train de courrir derrière un ballon. Mais c'est comme Doudou Farmer (Omar et Fred) : "Maryse, j'ai vu Falconhill joué au football... c'est pas bon...".

Equipe de France de foot. Je ne regarderai pas le match. Deux derniers épisodes de l'excellent dessin animé "El Cazador" à regarder. Et Domenech, je supporte de moins en moins sa tendance à regarder le journaliste comme s'il venait de débiter la pire énormités que le monde ait infanté depuis l'apparition de la parole avant de répondre à sa question (souvent conne, c'est vrai). J'en ai marre de cet homme qui prend un joueur quand il vient de jouer deux matchs pas trop mauvais en Premier League ou avec Monaco, en laissant de coté des Dacourt, Luccin, Mexes, Giuly, Trezeguet, and co, parce que leurs gueules ne lui revient pas.
Et je n'aime pas cet homme qui défend des valeurs qui ne sont pas les miennes : celle des joueurs mercenaires emmerdant leur pays et leur club formateur pour aller toucher des milles et des cents à Arsenal ou Birmingham. Je n'aime pas les outrances et les insultes de cet homme qui représente la France.
Je n'aime pas Domenech, mais je radote et rabache. Désolé. Mais non, je n'aime pas Domenech, je n'aime pas l'image que Domenech donne de la France, je n'aime pas le message que Domenech donne aux jeunes (louanger ce grossier personnage qu'est Gattuso et féliciter Matterazzi d'avoir fait disjoncter Zidane, c'est sans nom...).

Et je n'aime pas le fait qu'on se prendra du Domenech pendant encore un paquet de temps... De là à souhaiter la défaite de mon équipe nationale en Autriche et Suisse, au prochain printemps ?

mardi 20 novembre 2007

Actualité, dessin humoristique, et tout va bien mais pas tant que ça

Pas trop envie de disserter longuement sur le coté culpubalisement douloureux de la phrase "tu as tout pour être heureux !". Une autre fois peut être, on ouvrira un tag "psychologie du Faucon", d'un niveau deux euros cinquante, ou psychologie de bistrot.

Trois dessins qui m'ont amusé, sur une actualité qui décidément me navre, même personnellement quand le Président en personne vient pour rendre heureuse sa pauvra nation.

Sur les grèves d'abord. Je crois qu'on a dit beaucoup de chose sur le coté fascisament risible mais dangereux des blocages de faculté, par quelques uns habités par une envie de violence et de faire une révolution sur le dos d'une réforme qui ne va pourtant pas suffisament ni loin, ni en profondeur, pour résoudre les problèmes, nombreux, de l'université. D'autres blogs (Pierre Catalan notamment) en parlent avec talent, et lancent de bons débats là dessus.
Non, je considère la grève (peut être à tort) comme l'arme ultime, quand plus rien n'a marché. Quand les négociations ont échoué, ou n'ont pas voulu commencer. Quand le problème est vraiment réel, et non pas ni pour exprimer une crainte, encore moins pour donner du poids à une négociation comme le flingue aide à récupérer le porte monnaie de la vieille dame.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problèmes dans cette fonction publique dont je fais (un peu) parti maintenant. Je sors d'une réunion de réorganisation où mon ventre, déjà bien douloureux, ne mangera plus avant un bon moment.

Mais à la SNCF par exemple... Le gouvernement ouvre des négociations. La moindre des choses, logique, serait de cesser la grève. De travailler, autour d'une table. Voilà les problèmes, quelles solutions proposés, tour de table, et hop on est raisonnable, intelligent.
Non, le Chabal, euh secrétaire général du syndicat réformateur "Sud Rail" a dit non ! La greve, ce n'est pas la dernière issue, c'est le moyen pour faire pression. Faisons des négociations en mettant des couteaux sous la gorge des gens, ça sera plus efficace.
Je trouve ça minable. Je trouve cette radicalisation dangeureuse, intolérante. Soit tu acceptes à mes demandes, soit la France est bloquée. Un coup d'état social, avec le piquet de grève en remplacement des chars déferlant sur Grenelle.

Je déteste ce chantage. A cause de ces pratiques, l'opinion publique a une vision détestable et de la fonction publique, et des entreprises publiques, et des syndicats. Et au final, c'est le syndicalisme qui perdra toute crédibilité : la terreur n'apporte jamais respect et efficacité. Je suis écoeuré. Sans parler de ce fossé entre privé et public : je pense que ce type de comportement y contribue (au moins) autant que certains slogans caricaturalement ultra-libéraux.

Mon moral n'est pas haut, même si j'ai "tout pour être heureux". Heureusement Nicolas Sarkozy parlera, sans doute jeudi. D'aprés RMC ce matin, pour résoudre le pouvoir d'achat, deux solutions miracles. Augmentation de la prime pour l'emploi : je suis salarié à plein temps, donc pas concerné. Défiscalisation du treizieme mois : je n'ai pas de treizieme mois, un simple cadre moyen qui gagne bien sa vie mais pas plus.
Aprés le bouclier fiscal qui ne me concerne pas, les interets d'emprunts déductibles des impots que je loupe pour deux mois, je soupire avec dépit, même pas triste.
Même pas triste, mais j'en ai marre de passer toujours à travers les gouttes. Trop pauvre pour être riche, trop "privilégié" pour être aidé. Non, juste un salarié moyen, un français qui travaille, qui paye son gazoil 1,22 euros à la pompe, qui voit ses impots locaux et nationaux grimper de 30 % pendant que son salaire stagne et que son pouvoir d'achat baisse. Mais qui est honnete, qui travaille, qui essaie de ne pas faire trop de mal autour de lui...
Et qui en a marre. Qui en a vraiment marre d'être un privilégié pour qui tout va bien, et qui en a marre de ne visiblement pas savoir accepter sa position "de gars qui a tout pour être heureux". Et qui en serait presque triste s'il accepter de, décidément, se l'avouer une bonne fois pour toute en balançant un coup de pied dans une porte virtuelle...

J'ai pris ce dessin de Rançon sur un mail adressé au boulot. Tiré du Parisien. Le Parisien qui parlait hier d'une enguelade qu'a eu Devedjian par Sarkozy. Ce dernier lui reprochait d'avoir dit que, dans le peuple français, il y a avait un début de déception. Et Sarkozy de terminer par "il n'y a qu'un seul président ici, c'est moi".
Je ne suis même pas déçu : j'abandonne. Je soupire. Je me dis que de toutes manières, je ne serais là que pour payer des impots, faire des efforts. Et je soupire, désespéré. La classe moyenne dont je fais parti sera toujours la classe sacrifiée. Mais bon, j'ai une maison (pas de chien mais une maison), j'ai un boulot, la vie est belle...

Je finis par un dessin sur le Beaujolais Nouveau. C'est gras, c'est con. Mais ça me fait sourire. Finissons sur une trace d'humour. J'ai une réunion dans même pas une heure. J'y vais avec le sourire de celui qui va encore une fois voir dans le miroir l'étendue de son inutilité, mais bon...
Je boirai peut être du vin en rentrant

lundi 19 novembre 2007

Je n'ai même pas d'images à mettre...

Comme je n'ai rien à dire, ça tombe plutot pas mal... Mon ordinateur, de toutes manières, est d'une lenteur aussi navrante que mes doigts, engourdis et par le froid, et par quelque chose qui m'est vraiment désagréable.

Winamp joue "La vie Lilas" de Serge Lama. C'est une chanson ni triste, ni gaie. Mais qui m'évoque des moments passés par forcément désagréable. J'y étais un peu ce weekend, quand l'idiot que je suis a loupé l'entrée du tunnel de Fourvière pour se perdre sur les quais du Rhone embouteillés. Dans ces flots de souvenirs qui ne se mettent plus en photo, sinon celle que j'ai dans ma tête. Sauf que le scanner qui va bien n'existe pas. Et je n'ai pas de cable USB qui sont de mon crane : mes souvenirs ne sont ni scannables, ni diffusables via Picassa...

Demain, les fonctionnaires se mettent en grève. Je suis fonctionnaire, je travaillerai. Parce que trop de souvenirs douloureux de mes derniers mois 'dans le privé' pour me joindre à cette grève dont certaines revendications sont d'un caricatural sans nom. Pour certains, c'est plus de sous, plus de recrutement, plus de fonction publique. Ca répond à d'autres au moins autant caricaturaux, pour qui réforme signifie moins d'argent, moins de tribunaux, moins de pleins de choses, moins de fonction publique.
Je veux ni plus ni moins en tant que citoyen : je veux "mieux" de fonction publique. C'est possible de réformer sans caricature, sans violence, sans bétise ? C'est possible ou je peux vraiment aller me coucher, et me réveiller tel Hibernatus dans une trentaine d'années. Voir si nous sommes aussi intelligents qu'aujourd'hui ?

Je ne sais pas si je vais beaucoup écrire cette semaine. Si c'est pour être soit désagréable, soit désabusé, soit aigri, soit tout simplement triste et à me lamenter non pas sur mon sort, mais sur celui de mon pays (ça fait moins nombriliste), je ne sais pas si ce sera trés interressant, trés palpitant.
Il fait froid, mon chauffage ne marche pas, et j'ai mal à la tête et au ventre.

Et on est bien parti pour se taper Domenech en sélectionneur jusqu'en 2010... Je ne sais pas si je n'aurais pas préféré Royal presque... Autant aller se coucher.
Bonne semaine.

samedi 17 novembre 2007

Weekend autour de Lyon, et soupirs dans le Beaujolais

Ne pas parler politique. Ne pas parler du France - Maroc de hier soir, de la Marseillaise sifflée... Moins d'une semaine aprés les cérémonies du 11 Novembre, mon aiguille interne de mon cadran "compréhension - tolérance" étant dans le rouge depuis hier soir, je risque d'écrire des choses trop fortes, désagréables... Je ne supporte pas qu'on siffle un hymne, tel qu'il soit, quand c'est en plus par des "concitoyens", je...
Mince, ça fait bip bip, donc j'arêtte d'en parler. Trop énervé. Parlons d'autres choses...

De l'actualité ? J'étais fier de la CGT et de la CFDT lorsqu'ils ont appelé à la renégociation, et à aretter les mouvements de grève du temps des travaux. Un syndicalisme raisonnable et responsable comme j'en appelle de mes voeux depuis longtemps.
Et puis une base toujours radicales, toujours j'en veux plus. Pourquoi faire ? On ne sait pas... Gardons la politique du coup de poing et de l'intimidation, plutot que de la négociation et de la discussion entre adulte. Continuons d'être idiot. Et adulte comme étudiant, même combat. La batte de baseball doit remplacer la table autour de laquelle tout le monde s'assoit. Et le monde ira mieux comme ça.
Avant d'employer des termes comme "méthodes fascisantes" ou autres pour définir ce que je ressens en attendant quelques "étudiants" ou "syndicalistes" qui parlent à la télé avec raison et modération, j'écoute les bruits bizarres que me fais mon tolérancométre intérieur. "Trop énervé, tu vas dire des bétises, arrête là". OK, j'arêtte de parler de l'actualité...

Je ne reléverai même pas le fait que sur ces négociations, c'est "l'Elysée" qui donne les directives et le la. Matignon ? C'est où ça ? Vite, un cachet pour faire baisser la tension...

Ce weekend, je monte chez ma belle famille. Cet aprésmidi, balade dans le Beaujolais. Le Domaine de Cruix, parents d'un de mes plus proches amis de promotion. Cadre magnifique, dans lequel j'ai pléthores de souvenirs d'étudiants. Autour de Lyon.
Est ce que ce soir je mangerai avec mes "amis" (guillemets) de promotion ? Je ne sais pas. Un coté de ma conscience me dit "ça sera super". L'autre, au taquet avec la somme de choses qui me gonfle en ce moment, m'invite à aller me coucher tot ce soir. Demain, "repas de famille", gardons des forces semblerait me dire mon horloge interne.

Et puis bon, tu ne sais pas être bien quand il y a beaucoup de monde autour de moi en ce moment me rappelle, sournoise, ma conscience en essayant de baisser un peu le niveau de soupir à l'intérieur de mon coeur et de mon crane. Si c'est pour aprés soupirer pendant une semaine pour pleins de raisons, est ce la peine de rester "entre amis" ?

Les souvenirs d'un Lyon où j'étais chez moi, où je me sentais chez moi, c'est du passé. Je mets en première photo une image de Fourvière. J'habitais dessous. Cette image m'évoque tellement de chose. Tout Lyon voyait ces tours, comme moi. Quand le train m'ammenait, pour le boulot de Paris à Avignon, je voyais cette basilique de loin. Je voyais ces tours. Je pensais à une personne qui le voyait peut être, mais bon... Soupir bis, ça repart, vite une douche et on part.

Où sont les chiens ? C'est gentil les chiens... Ca calme les chiens, pleins de gentillesses, gratuits, et ça ne demande rien d'autre en échange que de l'amour et de la gentillesse. Allez, allons voir Vanille, ça ira mieux aprés.

jeudi 15 novembre 2007

Soirée de primeur dans les côtes du Rhone.

Le primeur est arrivé. Toujours amusant d'entendre ce matin, à RTL ou RMC, le maronnier du troisieme jeudi de Novembre. Les parisiens et/ou lyonnais qui ont gouté ce breuvage et se sont répendus en commentaires d'une rare intelligence. Fins connaisseurs du Beaujolais Nouveau, qui nous font profiter de leurs impressions gustatives de haute tenue sur ce micro trottoir radiophonique qui ne dépaillerait pas au 13 heures de JP Pernault :
"Il a un gout de banane" (et aussi d'agrumes et de citron... je crois que tu te trompes et que tu bois de la Sangria, connard...), ou alors ce matin sur RTL une superstar "je le trouve jeune cette année" (c'est bien connu : le Beaujolais Nouveau et le Primeur est un vin qui a longteeemps vieilli en fut de chène... crétin).

Je fais le malin, c'est que je suis encore un peu malade. Mais ce soir, je profiterai d'une bonne soirée (j'espere) avec des amis (cf photo, ils sont presques tous là). Politique ? Y aura entre autre celui que j'espere etre le futur maire de mon village, et l'ancienne conseillère régionale qui est une amie trés chères, mais non. Pas envie. Envie de manger du saucisson et du paté, et de gouter des vins, si mon gout n'est pas trop altéré.
Les côtes du Rhone proposent maintenant le primeur aussi. Je n'en suis pas fan mais cela offre des bons moments. Fétons le vin.

Sur la photo, mon amie des Bons Enfants reconnaitra quelqu'un. Plus tard, sans doute une photo de la "table". Plus tard, elle n'est pas encore mise...

mercredi 14 novembre 2007

Séminaire, greve, rhume

Je suis en séminaire de management de projet. Ca commence à 8 heures dans un grand hotel d'Orange (10 minutes de chez moi, je publie et me casse), au soir 19 heures. C'est long.
La salle à coté, un grand groupe d'assurance propose à ses jeunes cadres dynamiques et souriant un séminaire "gagner plus ensemble". C'est caricatural. Des winners aux dents longues, suivant les exposés assis sur les tables ou assis par terre, applaudissant les uns aux autres, chantant... C'est... Affligeant.

J'en avais fait un de séminaire comme ça dans mon ancien boulot. Je préfère apprendre comment "manager" un projet... Quoique aujourd'hui je préfererai rester dans mon lit. Pas par solidarité envers un mouvement de grève pour lequel je le retiendrai de dire les mots forts que j'ai dans mon coeur. Mais parce qu'un rhume méchant commence à bien me sabrer les jambes.
Si le physique suit la même courbe que mon moral, je sens que je vais vite perdre mes plumes et je passerai pas l'hiver.

Sur la grève quand même, une seule chose. Les syndicats ont une mauvaise image, j'ai presque honte de confesser que je suis syndiqué. Je ne suis pas sur que de déposer un préavis de greve avant même de commencer à discuter, ce soit trés responsable. Si les syndicats ont aussi peu de forces, il y a des raisons.
Le syndicat du personnel de conduite de la SNCF, qui préfere discuter et voir jusqu'où ils peuvent aller, avant de brandir l'Excalibur de la greve, cela me semble être une manière adulte et logique de faire greve. Pourquoi n'y a t'il pas moyen ? Pas toujours la faute du vilain patronat ou de l'Etat, on est deux quand on discute.

Sur le fond de la réforme, je suis trés favorable à une réforme des régimes spéciaux. Mais de tous les régimes spéciaux. De tous. Sur la forme, je reprends la phrase de Domenach : "dur de réformer dans un climat d'inéquité". Simplement ce qui me gène dans la forme. Ne pas se donner tous les moyens d'une réforme se faisant de manière censée et efficace. La raison et le bon sens...

Allez, j'aimerais être un Filou aujourd'hui, mais non. Je dois apprendre à être un cadre dynamique. Humain, responsable, pas winner aux dents blaches et longues rayant le parquet, non. Juste un cadre efficace. Un bon cadre. j'ai de ces ambitions... (soupir)

lundi 12 novembre 2007

Belgique, Politique, et Omar & Fred

Ce soir sur Canal +, comme tous les soirs à 20h40, je suis devant le SAV d'Omar et Fred. Omar appelle :

"Oui, bonsoir Môssieur. J'ai appris que les belges n'ont plus de gouvernement depuis 150 jours ?
- Et oui... 150 jours déjà...
- Eh ben on pourrait leur préter le notre, non ? On s'en sert pas...
- Ah... oui... (rires gras)"

Je trouve ça drole. Trés drole, j'adore Omar et Fred. Mais je trouve ce qu'il se passe chez mes amis d'OutreQuiévrain atroce.

J'aime le Nord de la France. JMJ sera heureux. Mon amie a habité de nombreux mois à StQuentin, en Picardie. Nous gardons de ces gens un sentiment trés fort. On peut disserter des années sur la caricature de la puissance humaine, pleine de chaleur et de sincérité amicale, des "gens du Nord". Caricature peut être, mais putain que je serai heureux si j'en avais plus autour de moi, des "gens du Nord". Un de mes meilleurs amis était belge, et mon meilleurs ami professionnel est Lensois.
Et j'avoue que j'ai autant de frisson dans le dos en écoutant "les Corons", chanté soit par 'Pierre', soit par Bollaert, que quand j'entend la Coupo Santo...

En Belgique se passe un truc terrible. La langue sépare le peuple. Et le parlement vote en fonction de ça. Droite, socialistes, extreme droite, combien de valeurs communes ? Une visiblement : la langue, qui leur permet de voter comme un seul homme une loi discriminatoire envers non pas une autre "communautée", mais contre une autre langue.
C'est un vote "linguisitique". On aurait eu gauche, droite, et néo-fasciste de gauche et de droite se mettant ensemble pour voter une loi, trouvant comme seul point commun leur ethnie, on aurait fait la une sur "un vote ethnique" qui discrimine une autre ethnie. Là, pas de religion, pas d'ethnie, juste la langue. Mais au final, un peuple qui se divise, qui se déchire.

J'aime la Belgique, j'aime les Belges. Ceux que je connais, j'en connais beaucoup, j'en ai eu connu beaucoup (un surtout, bisous à toi). Je sais que ce peuple, ce n'est pas cette caricature de haine que l'on voit dans quelques journaux (quel silence de la presse française). Ce n'est pas ça.
Réveille toi Belgique. Vous devenez fou, et cette histoire belge n'est pas drole ! Vous êtes capable de choses merveilleuses. Alors réveillez vous...
Je n'aime pas cette blague, cet épisode d'intolérance. J'aime ce peuple. Vivement que les choses redeviennent normales...

PS : le belge à la tête de l'OM nous a fait un super truc hier soir... J'aime cet OM. Allez, on repart là aussi ?

dimanche 11 novembre 2007

Dernier 11 Novembre d'une époque

Il y avait un peu de nostalgie (encore) chez moi ce matin. Mon dernier 11 Novembre, ma dernière cérémonie, en tant qu'élu municipal dans mon village d'enfance. L'année prochaine, je ne serai pas candidat, donc pas reconduit. J'y retournerai, à ces cérémonies, mais en tant que simple citoyen.

Je n'ai pas toujours été présent dans les festivités municipales. Les fêtes d'association, repas du troisième age, je préfère laisser ça à d'autres. Je n'aime pas ça, sourire à des gens qui vous crachent dessus une fois le dos tourné. Je n'ai loupé qu'une élection, le deuxieme tour des législatives de 2007 pour cause de mariage. Et je n'ai pas été présent à beaucoup de derniers conseils muncipals.
Par contre, je n'ai jamais été absent d'aucune cérémonie commémoratives. 8 Mai et 11 Novembre, il était important pour moi de toujours en être. Pour mes grands parents, et pour mon pays aussi. Peut être est ce idiot ? Mais tant pis. J'y serai encore l'année prochaine.
Je confesse apprécier ces moments où résonne, dans mon petit village, la Marseillaise. Oh, il m'est difficile de m'enlever les images du Stade de France le 12 juillet 1998 (pas 2002) ou il y a un mois, lors de france Angleterre de Rugby... Mais qu'importe le ridicule ou les polémiques : mon sang bouillonera toujours à l'écoute de ces notes.

Il y avait donc, ce matin, une drole d'odeur de mélancolie, qui s'ajoutait sur un coeur bien essoré en ce moment. Je n'ai pas voulu aller à l'apéritif offert juste aprés. Un peu trop pour un seul homme.
Peut être que l'an prochain, je serai toujours élu, dans un village à coté. Mais j'espère, si les heures de cérémonie ne coincident pas, venir au Monument aux morts de mon village. Si l'intercommunalité est vraiment le sujet qui me plait, sans doute est ce que vraiment, je suis attaché et j'aime mon village. Même si celui ci n'a pas toujours été bien aimant avec moi, mais le méritais je ? Bien sur que non.

Sur le plan politique, quelque chose qui m'a tout de même marqué. Durant 5 ans, j'ai entendu M. le Maire (qui nous a invité hier Falconette et moi manger à Nimes... C'était une divine soirée... J'espère qu'il y en aura d'autre, beaucoup d'affection sincére pour lui...) réciter le message de M. Hamloui Mékachéra, secretaire aux anciens combattants (beaucoup de réserves sur la raison d'exister de ce ministère, mais soit). C'était toujours des lettres au ton gaullien, parlant de la France, de ses valeurs, de ses hommes qui ont su l'aimer, la défendre. C'était des messages qui, je l'avoue, me touchaient particulièrement. De la part d'un bon secrétaire d'état.
Alain Marleix est le nouveau secretaire d'etat aux anciens combattants. Responsable des élections et des circonscriptions au sein de l'UMP. Un politique. Un politicien. Sa lettre était creuse, sans vie, sans ame. Oh, techniquement, c'était bien écrit. Mais comme dirait Alain Manoukian de la Nouvelle Star, ça sentait plus le savon qu'autre chose... Un vin Parkerisé, sans ce coté terroir qui me plait et me fait apprécier le breuvage.
Bref, chiant.

Politique aussi. Grosse partie sur l'amérique qui est venu entre 14 et 18, à qui on doit beaucoup. Grosse partie, insistante. Politique l'homme, vraiment. Le discours l'était, fatalement.
J'aime les Etats-Unis, donc je ne m'associerai pas à cette facile cabale antiUS, que je trouve à la limite d'un certains racisme par moment, que l'on peut entendre ici et là. Que Sarkozy aime les EtatsUnis, c'est tout à son honneur.
Par contre, la validation exclusive de la politique américaine du moment, le retour dans l'OTAN, l'alignement de notre politique étrangère sur celle outre-atlantique, ça me gène. Je suis gaulliste : pour l'indépendance de la France, mais également de l'Europe. Pas comme Churchill : entre la terre et le grand large, je choisirai toujours la Terre, pour reprendre une de ses phrases célèbres.
Discours d'Alain Marleix trés politique donc. Atlantiste. En plus d'être chiant. Le Maire de mon village l'a bien ressenti également. Une nouvelle ère s'ouvre en France.

Pour moi aussi. Mais je sais où sont mes racines : je ne les oublierai jamais.

vendredi 9 novembre 2007

Couleurs d'automne (II)

Weekend. Semaine longue et difficile. Finie, enfin. Mais le vent, froid, bruyant, fort, souffle fort. Trop fort. La cheminée n'est pas mise : nous mangeons dehors ce soir. Mais il fait froid. En tous cas, j'ai froid.

J'ai été pénible et pleurnichard cette semaine. Sans talent, j'ai essayé de me lacher un peu sur mon blog. Je crois qu'il vaut mieux, des fois, garder certaines choses. Cela évite de rendre triste les gens autour de soit. Cela évite de lasser et d'écrire n'importe quoi.

Plutot que de se laisser aller à une malsaine mélancolie (celle qui m'étreint en ce moment n'est pas bonne...), ou à des idées noires, allons nous promener dans les jaunes couleurs de cet automne sans pluie.

Nous sommes toujours autour de la Ceze. Nous avons traversé la rivière, passant sur la rive droite. Ici, pas de XVIeme arrondissement, mais le village de Gourdargue, que l'on voit sur les premiers et derniers clichés. Goudargue, c'est une petite Venise, il en existe plein de petites Venise. C'est un cliché, ces "petites Venises". Si la provencale est Martigues, la gardoise s'appelle Goudargues. Une autre Venise, mais je l'aime bien celle là.

Aprés, je ne me souviens plus trop vers où nous sommes allés. Déjà une semaine, et ma mémoire est vraiment cruelle en ce moment avec moi. Sinon que nous avons traversé à vélo une petite Foret.

Foret, Forrest... C'est le titre de cette chanson que j'écoute continuellement en ce moment sans me lasser. Tiré, là encore, d'un album japonais, d'un groupe appelé Fictionjunction Yuuka. Se ballader dans l'automne gardois en écoutant des chansons japonaises (même si cette dernière est chantée en anglais), c'est pas banal. Vous n'en trouverez sans doute pas beaucoup dans le département, dans la Région, j'ose dire dans le pays.

Forrest, tirée du dessin animé El Cazador. Nouvel animé d'un studio qui a fait des animés cultes pour moi : Noir, Madlax, Mai Hime... Et Yuki Kajiura aux musiques. Donc j'écoute les musiques en boucle, sans pour autant avoir vu l'animé. Idiot sans doute, mais j'aime ces chants, ces musiques. Et Forrest, le titre de cette piste, est complétement dans le ton de mon état d'esprit actuel. Rien à jeter...

Aprés, que dire de plus ? Je crains de manquer de talents et de mots pour continuer à décrire ces paysages et ce que je ressens quand je quitte Marcoule et je contemple l'automnale jaune rougeur des vignes de Chusclan et Codolet. J'adore ces paysages de flamme et de terre. Mais j'aime ces tableaux de feu et de sang, j'adore cet automne qui me brule l'intérieur et mélancolise mon ame à cette période de l'année.

A ce moment là de la ballade, nous rentrons. Nous ne parlons pas de politique, ni d'élections municipales. Je suis hors-jeu.
Demain soir, le Maire de mon actuel village m'invite à manger. Je ne sais pas de quoi nous parlerons. Peut être devrons nous nous opposer plus tard, d'une rive et d'autres de la colline de Gargantua. Fidélité entre mes deux pères en politique. Les deux m'ont souvent fait de la peine, du mal, mais sans doute n'ais je jamais mérité plus. Sans doute.

En tous cas, ceux sont des amis. Que je ne trahirai pas, quand bien même cela m'en coute. Mes ambitions politiques sont, au matin de mes 30 ans, en train de mourrir dans le caniveau de mes anciens rèves d'enfant. Je les croyais mort aprés mon douloureux été 2002, mais visiblement ils bougeaient encore un peu, ces coquins. Je crois que là, le coup de grace, qui m'aura été autant éprouvant que l'été 2002, a été donné. On ne les reverra plus.
J'essaierai de me trouver d'autres objectifs. Déjà un : savoir profiter de ce qui est beau autour de moi. De la gentillesse et de la fidélité des quelques proches qui me restent. A la maison, à Marseille et ailleurs.

C'est un bel objectif : apprendre à être heureux. C'est un bel objectif.

jeudi 8 novembre 2007

Faites nous aimer l'Europe. Par exemple en ne nous la confisquant pas...

On reparle d’Europe…La dernière fois que j’en avais parlé ici, c’était y a longtemps. Après une belle campagne référendaire, belle dans le sens où l’Europe était le centre du débat, et où les électeurs se sont montrés intéressés par la question européenne. Après, plus rien…

A l’époque, nous discutions beaucoup, sur le net et ailleurs. D’une manière générale, mon avis n’était pas aussi tranché que certains. J’ai exprimé les craintes qui m’ont fait ne pas valider ce traité (je n’accepte pas l’indépendance de la BCE, de la cour de justice européenne, et de la commission, sans légitimité populaire). Et mon énervement devant l’arrogance de certains défenseurs du « oui », et devant le ras de marée médiatique. Cela m’avait fait sourire d’entendre des « médias sont sarkozystes ! » en 2007, avec le souvenir de l’uniformité médiatique durant le référendum.

Je ne veux pas parler du fond du Traité de Lisbonne. Mais sur cette question d’une ratification par un parlement, qui aurait voté « oui » à 85 % en 2005, contredisant de manière caricaturale la voix du peuple. Nicolas Sarkozy avait affirmé qu’un nouveau traité ne serait pas soumis à référendum. A défaut de tenir ses engagements pour le pouvoir d’achat, la promesse sur le non référendum est tenue…
Evidemment, beaucoup de personnalité défendant le non de 2005 se répandent dans la presse et les médias. Enfin, « répandent »… Il faut quand même chercher car le Figaro ou le Monde ne se presse pas pour les mettre à la une.
Mais plus intéressante me semble être la position de l’européen convaincu qu’est François Bayrou. Je ne partage pas sa sensibilité très (trop ?) européenne, mais c’est le seul qui me semble avoir une vraie vision de l’Europe (que l’on peut partager ou pas), mais surtout un réel amour de l’Europe. Et cet amour l’ammène à penser que court-circuiter le peuple pour ratifier le traité ravinera davantage le fossé entre l’Europe et les Peuples. Comment ne pas voir en effet dans la stratégie élyséenne une volonté de désintéressé le peuple de la question européenne ? Allez jouer sur le prix de l’essence petit peuple, nous les « grands » intelligents qu’avons fait des études réfléchirons pour vous…

Français Bayrou, dans une envolée gaullienne, eut clamé que « seul le peuple peut refaire ce qu’il a défait ». C’est beau, c’est juste.
Ce n’est pas la faute des peuples français et néerlandais que l’Europe est en panne. C’est la faute des « défenseurs du oui » qui n’ont su être pertinent, et qui n’ont su faire adhérer les électeurs à leur position. Je trouve choquant et scandaleux ces « le peuple est con ! », sans prendre le temps de l’analyse critique de ses propres erreurs. Si les Chirac, les Hollande, les Sarkozy, les Giscard, les éditorialistes, et tous ces autres donneurs de leçons, avaient été convaincants, avaient fait leur travail de politique sans faire celui du juge suprême inquisiteur à la pensée supérieurement omnisciente, peut être le oui l’aurait emporté. C’est évident que ne pas passer devant les peuples évite de faire ce travail pour faire aimer l’Europe et pour faire adhérer le plus grand nombre au projet.
J’ajouterai qu’il est quand même fort de café de clamer « la France bloque l’Europe, alors que les autres peuples ont voté oui ». Combien de peuples ont réellement été consultés par référendum ? Et en Espagne, le vote oui a tout de même eu moins de suffrage que le vote « je m’en fous » des abstentionnistes ou blancs…
Le peuple peut avoir tort. Mais je préfère un peuple souverain qui a tort à quelques pseudos intelligents pensant avoir raison…

Je termine par la perle de mon amie Elizabeth Guigou que j’adore. Comme indiqué dans un commentaire chez Zgur, et sur le site de l’Humanité (merci de louer mon ouverture, soupir...), Guigou « a qualifié hier « d’erreur » la demande d’un référendum en rappelant que la ratification parlementaire figurait parmi les promesses du candidat Sarkozy ».
Mme Guigou, dont j’aime la moralité politique qui consiste à se faire battre à Avignon pour finalement quitter ses amis militants vauclusiens et rebondir en circonscription « facile » à Bondy, théorise sur le rôle de l’opposition. Qui doit donc « fermer sa gueule », ne rien faire, ne rien dire. Faire de l’opposition « serait une erreur », car on s’opposerait à un gouvernement élu démocratiquement, qui a fait ses promesses. Donc on se tait. Donc on ne dit rien. La ligne du PS actuel donc : on ne dit rien, puisque Sarkozy applique son programme. Bon… Donc l’opposition n’a pas lieu d’être : merci Mme Guigou. On vous rappellera…

Mais même si j’ai voté Sarkozy au deuxième tour, je me permets d’exprimer mon désaccord avec cette manière de faire de la politique. Peut être est ce dérisoire, mais je signe les pétitions pour demander un référendum. Une d’un collectif de gauche, l’autre de mon cher Nicolas Dupont-Aignan. Ca fera ce que ça fera…

Et je termine par ce lien : un billet pertinent sur Agoravox intitulé « démocratie de l’inconséquence ». Parce que je suis convaincu que ce genre de politique qui consiste à ne pas respecter le vote d’un peuple, à l’injurier en le méprisant de la sorte et en jouant de cette arrogance dont on fait preuve certains tenant du « oui » (pas tous, voyez encore Bayrou (ou même la Royal de campagne, pas celle d'aprés...) dont je loue l’amour de l’Europe et le respect du peuple sur ce coup), c’est de l’inconscience. Le 21 Avril 2002 a vraiment été oublié, c’est évident.
Il ne faudra pas pleurer si les fascisants d’extrême gauche ou d’extrême droite reprennent du poil de la bête avec les invitations à pédaler pour contrer la hausse de l’essence, les augmentations présidentielles ou les non-référendum sur l’avenir de la nation. Il ne faudra pas s’étonner.

En conclusion, je rappelle simplement que j’aime la France profondément. Et c’est aussi pour ça que j’aime l’Europe, car je pense que la France ne pourra survivre longtemps sans s’inscrire dans une Europe forte et démocratique. Mais je veux une Europe des peuples. Je veux une Europe qui respecte son histoire, l’histoire de chacune de ses composantes et de ses peuples, et une Europe qui soit aimée et appréciée de ses peuples.
L’Europe est une idée trop importante et trop belle pour la laisser aux simples politiques. Choquant donc que ces derniers se croient trop intelligents pour la rendre aux peuples…

PS : Photos prises sur le site Hebus.com. La commission européenne, Luxembourg; Bruxelles. Et puis Paris, ça c'est moi y a deux ans. Noir et blanc ? Oui, je jouais au photographe talentueux... Soupir PS bis : j'avais dit que je parlerai franchise médicale, ben plus tard... Mal au coeur encore, pas bien parler santé quand on est malade.

mercredi 7 novembre 2007

J'aime les chiens

Pas de cauchemars cette nuit... Du moins pas que je me souvienne. Pas une nuit plus reposante, mais avec moins de questionnements au levée du jour. Mais cette même lassitude réelle, grognements sourds, au réveil. La douche est chaude, le shampoing sent bon, la tartine chocolatée est préparée avec un amour qui donnerait du courage à tous les chevaliers du zodiaque de la planète. Mais non. Le vent reste froid quand on ouvre la porte de sa maison.

Un simple billet pour ne pas dire plus au final. Poster une photo de chien qui va assez bien avec mon moral, ma forme, mon envie actuelle. Filou (c'est le nom du chien) est las. Il dormait dans son panier quand on est arrivé dans sa maison de weekend avec ses Maitres, il a supporté mes prises de photos gentiment taquines, mais pas la grande forme Filou. Un peu comme moi.
Oh, j'essais de donner le change, et de 'paraitre'. Le propre du chien est qu'il n'a pas forcément besoin de paraitre... Il a envie de se vautrer dans son panier ou de s'avachir, oeil triste, sur le carrelage, il en a le droit. Et il le prend.

En ce moment en plus où je sens que le vent n'est pas la seule source de fraicheur sur mon moral, mettre un chien à la une me refait penser qu'il faut vite que nous en prenions un à la maison...
J'ai l'impression d'avoir plus que jamais besoin de cet amour gratuit et sans arrière pensée que peut donner le chien. De cette fidélité, de cette sincérité, de cette affection, qui fait que j'adore ces boules de poil bourrées d'amour vrai. Je suis un bisounours peut être... Un bisounours à qui il manque la présence, en ce moment, de gens qui lui sont précieux. Je n'aime pas que les chiens... Bisounours peut être, mais je n'ai pas envie de me battre, en ce moment, pour être un tueur, soit dans le virtuel par des passes d'arme agressives sur blogs ou forum, soit dans ma vie.
Où je dois bêtement accepter mes limites, plus proches que j'espérais, et ma situation. Professionnelle, et personnelle aussi. J'essaierai de retrouver la force d'aller de l'avant un peu plus tard, promis.

Ce soir, spectacle comique d'un humoriste soutien de Nicolas Sarkozy en 2007 qui se gratte souvent les couilles sur scène. Je ne dis pas son nom. Je ne passerai pas aux Bons Enfants ce soir, je ne serai sur Marseille que pour la durée du spectacle, et de mon cadeau d'anniversaire. Mais tu auras une pensée amicale et affectueuse de la part de ce pauvre Faucon qui bloggue des cauchemars et des chiens.

Promis, demain je parle de la sécurité sociale et des franchises médicales !

mardi 6 novembre 2007

Cauchemars d'automne

Cela fait peut être 6 mois que Sarkozy est élu. Cela fait en tous cas plus longtemps que je n'ai pas été dans cet état de soupir perpétuel, toute une journée durant. Mauvaise nuit, avant ça mauvais début de semaine ? Lecture qui fait faire des cauchemars ? Dessin animé qui devient de moins en moins drole ? Période où il fait au moins aussi froid dedans que dehors ? Je ne sais pas.
Ce que je sais est ce que je vois. Une mauvaise nuit. Des cauchemars. Ou insomnie. Et une journée partant d'un pied mauvais. Et le reste qui se passe...

Pénibles reves, pénible nuit. Entrecoupée d'un passage de balais dans la couloir. A 2h10 du matin, la vache en céramique qui servait de porte papier-toilette a volé en éclat. Parce que pas réveillé, parce que maladroit, parce que quand ça veut pas ça veut pas. Et cette nuit ça ne voulait pas.
Avant ça, un songe un peu trop classique en ce moment. Présence d'une personne que j'ai bien connu, dans un reve qui n'était pas idyllique. Discussion que je n'ai jamais eu, que j'aimerais avoir un jour.
Où étais je dans ce rève ? Je ne sais plus, mais est ce important ? Je ne me rappelle que de cette personne... Je sais, ça serait bien, pour moi surtout, de passer à autre chose. Mais le rève, on ne le contrôle pas. Visiblement dedans, dans ma conscience et dans mon coeur, tout n'est pas si clair... Moins raisonnables que ma raison ne l'est. Pas tout dit, alors je l'exprime en rève. Tu m'étonnes que je dorme mal aprés ça et que je casse des vaches en céramique...

Aprés le ménage nocture, la nuit n'a pas été meilleure... Un rève où j'étais seul. Avec une personne de ma proche famille. Trés proche famille. Qui me tend un couteau de boucher et m'invite simplement à "en finir". Bizarre ce rève. Je me souviens de larmes glissants sur la lame, de mal à la gorge. Et surtout cette sensation de douloureuse solitude, voyant les gens que j'aime me quitter les uns aprés les autres. Et tous de m'inviter, oralement ou du regard, à suivre le conseil de cette proche personne de famille.
Le pire, dans cette situation de réelle solitude, dans ce rève, c'est que je ne voulais pas "en finir". Non hurlais je, je devais pouvoir continuer, je devais pouvoir remonter la pente, corriger mes erreurs, être meilleurs. Je lui disais que tout pouvait changer, qu'il ne pouvait pas me demander ça. Mais le verbe "pouvoir", bien qu'abusé dans mes dernières phrases, était hors de propos. C'était la fin... Seul.

Je ne me souviens plus de la conclusion de ce cauchemar. Sinon que j'ai entendu un cri du genre "c'est 7 heures moins dix !". Et que j'avais mal à la main, comme si je m'étais entaillé la paume avec un gros couteau. J'avais la gorge nouée, comme si j'avais beaucoup pleuré. Et j'étais vaseux. Mal dormi, mauvaise nuit.
La douche, brulante. Le petit bisou pour souhaiter la bonne journée. Un vélo dans le coffre, pour suivre l'invitation Largardienne si le vent le permettait. Une tranche Nutellée dans le sac pour avec le café. Mais un moral dans les chaussettes, qui ne passerait pas en posant ma veste sur la chaise et ma brioche chocolatée sur mon bureau, vers 7 h 40 (50 minutes aprés le debout, efficace isn't il ?)...

Aujourd'hui, je déambulais dans les couloirs en me répondant en soupir quand personne n'était dans mon champ de vision. Assis, j'ai du refouler, quelques fois, des moments de reflux de tristesse. J'avais l'impression d'être plus d'un an en arrière, dans cette société où les choses n'étaient pas roses pour moi. Mais aujourd'hui, qu'importe la situation, c'est moi qui était noir, sombre. Dehors, il ne faisait pas chaud. Mais dedans, au niveau du ventre, c'était une glaciale torsion. Mal, trés mal. Je ne parle pas du crane. Et de la gorge qui semblait abriter un essaim d'abeille en manque de miel.

Pourquoi ce billet sur mon blog ? Alors que finalement je sais que je ne suis qu'un enfant gaté avec des soucis de riche "qui ne sait pas apprécier son bonheur". Et que mon écriture est loin d'égaler celle de mon ami Félure ou d'autres. Pourquoi écrire, alors que je ne suis pas seul : j'ai, "à la maison", la meilleure des écoutes et des oreilles. Et j'ai des amis. Si, dans la vraie vie, ils ne sont pas tous partis comme dans mon rève.
Alors pourquoi ? Peut être parce que ce rève n'est finalement qu'un rève, ou plutot un cauchemar. Qu'il ne faut rien y voir de plus. Même si en ce moment, le prisme que j'ai devant les yeux est d'une bien sombre couleur. Sans doute cela trouble la réalité, ma réalité. Et qu'écrire cela ne met qu'en valeur la bétise de ces cauchemars, et la bétise de mes pensées.

Tout cela est bête et insignifiant. L'automne se passera, et les choses iront mieux aprés une nuit de sommeil. Demain soir, je serai absent du conseil municipal de mon village, encore une fois. La dernière fois, il eut lieu le jour de mon anniversaire, que mes parents m'eurent feté. Je n'allais pas louper ça, la seule fois (soupir immense qui remet ma douleur stomacale en route...). Et demain soir, mon cadeau d'anniversaire... Je vais en profiter, de mon cadeau d'anniversaire...
Même s'il doit mettre tristement en contraste tout ces rèves brisés les uns aprés les autres. Les renoncements. Que j'ai du faire, que je fais. Et ceux, nombreux, dont je suis l'objet.

Allez, une nuit. Et ça ira mieux demain... (non, je parle pas de Porto - Marseille, trop mal au ventre ce soir...)

PS : photo d'Avignon et du Puy. En Noir et blanc ou sépia, selon les filtres appliquées avec les appareils photos. Tout ceci n'est qu'un rève... La musique, oui... Le dessin animé MaiHime...
PS Bis : je signe ce soir deux pétitions. Une à gauche, la deuxième à droite (salut Nicolas). Pour demander que le traité européen de Lisbonne soit (ou non) ratifié par le peuple, aprés référendum. Dangereux de laisser le peuple de coté et de ne pas respecter sa volonté... Dangeureux, et plus cauchemardesque qu'un modeste cauchemar du Faucon...