mardi 20 novembre 2007

Actualité, dessin humoristique, et tout va bien mais pas tant que ça

Pas trop envie de disserter longuement sur le coté culpubalisement douloureux de la phrase "tu as tout pour être heureux !". Une autre fois peut être, on ouvrira un tag "psychologie du Faucon", d'un niveau deux euros cinquante, ou psychologie de bistrot.

Trois dessins qui m'ont amusé, sur une actualité qui décidément me navre, même personnellement quand le Président en personne vient pour rendre heureuse sa pauvra nation.

Sur les grèves d'abord. Je crois qu'on a dit beaucoup de chose sur le coté fascisament risible mais dangereux des blocages de faculté, par quelques uns habités par une envie de violence et de faire une révolution sur le dos d'une réforme qui ne va pourtant pas suffisament ni loin, ni en profondeur, pour résoudre les problèmes, nombreux, de l'université. D'autres blogs (Pierre Catalan notamment) en parlent avec talent, et lancent de bons débats là dessus.
Non, je considère la grève (peut être à tort) comme l'arme ultime, quand plus rien n'a marché. Quand les négociations ont échoué, ou n'ont pas voulu commencer. Quand le problème est vraiment réel, et non pas ni pour exprimer une crainte, encore moins pour donner du poids à une négociation comme le flingue aide à récupérer le porte monnaie de la vieille dame.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problèmes dans cette fonction publique dont je fais (un peu) parti maintenant. Je sors d'une réunion de réorganisation où mon ventre, déjà bien douloureux, ne mangera plus avant un bon moment.

Mais à la SNCF par exemple... Le gouvernement ouvre des négociations. La moindre des choses, logique, serait de cesser la grève. De travailler, autour d'une table. Voilà les problèmes, quelles solutions proposés, tour de table, et hop on est raisonnable, intelligent.
Non, le Chabal, euh secrétaire général du syndicat réformateur "Sud Rail" a dit non ! La greve, ce n'est pas la dernière issue, c'est le moyen pour faire pression. Faisons des négociations en mettant des couteaux sous la gorge des gens, ça sera plus efficace.
Je trouve ça minable. Je trouve cette radicalisation dangeureuse, intolérante. Soit tu acceptes à mes demandes, soit la France est bloquée. Un coup d'état social, avec le piquet de grève en remplacement des chars déferlant sur Grenelle.

Je déteste ce chantage. A cause de ces pratiques, l'opinion publique a une vision détestable et de la fonction publique, et des entreprises publiques, et des syndicats. Et au final, c'est le syndicalisme qui perdra toute crédibilité : la terreur n'apporte jamais respect et efficacité. Je suis écoeuré. Sans parler de ce fossé entre privé et public : je pense que ce type de comportement y contribue (au moins) autant que certains slogans caricaturalement ultra-libéraux.

Mon moral n'est pas haut, même si j'ai "tout pour être heureux". Heureusement Nicolas Sarkozy parlera, sans doute jeudi. D'aprés RMC ce matin, pour résoudre le pouvoir d'achat, deux solutions miracles. Augmentation de la prime pour l'emploi : je suis salarié à plein temps, donc pas concerné. Défiscalisation du treizieme mois : je n'ai pas de treizieme mois, un simple cadre moyen qui gagne bien sa vie mais pas plus.
Aprés le bouclier fiscal qui ne me concerne pas, les interets d'emprunts déductibles des impots que je loupe pour deux mois, je soupire avec dépit, même pas triste.
Même pas triste, mais j'en ai marre de passer toujours à travers les gouttes. Trop pauvre pour être riche, trop "privilégié" pour être aidé. Non, juste un salarié moyen, un français qui travaille, qui paye son gazoil 1,22 euros à la pompe, qui voit ses impots locaux et nationaux grimper de 30 % pendant que son salaire stagne et que son pouvoir d'achat baisse. Mais qui est honnete, qui travaille, qui essaie de ne pas faire trop de mal autour de lui...
Et qui en a marre. Qui en a vraiment marre d'être un privilégié pour qui tout va bien, et qui en a marre de ne visiblement pas savoir accepter sa position "de gars qui a tout pour être heureux". Et qui en serait presque triste s'il accepter de, décidément, se l'avouer une bonne fois pour toute en balançant un coup de pied dans une porte virtuelle...

J'ai pris ce dessin de Rançon sur un mail adressé au boulot. Tiré du Parisien. Le Parisien qui parlait hier d'une enguelade qu'a eu Devedjian par Sarkozy. Ce dernier lui reprochait d'avoir dit que, dans le peuple français, il y a avait un début de déception. Et Sarkozy de terminer par "il n'y a qu'un seul président ici, c'est moi".
Je ne suis même pas déçu : j'abandonne. Je soupire. Je me dis que de toutes manières, je ne serais là que pour payer des impots, faire des efforts. Et je soupire, désespéré. La classe moyenne dont je fais parti sera toujours la classe sacrifiée. Mais bon, j'ai une maison (pas de chien mais une maison), j'ai un boulot, la vie est belle...

Je finis par un dessin sur le Beaujolais Nouveau. C'est gras, c'est con. Mais ça me fait sourire. Finissons sur une trace d'humour. J'ai une réunion dans même pas une heure. J'y vais avec le sourire de celui qui va encore une fois voir dans le miroir l'étendue de son inutilité, mais bon...
Je boirai peut être du vin en rentrant

15 commentaires:

  1. Je sais que je ne devrais pas le dire, parce que je ne veux pas te facher, mais le problème du mantien de la grève est un peu plus compliqué que cela.

    Le gouvernement a proposé, il est vrai, vendredi, des négociations. Tardivement, donc, mais il vaut mieux tard que jamais, n'est-ce pas... Mais le hic, c'est que sont exclus de cette négociation les points les plus importants de la remise en cause des retraites... C'est difficile, ensuite, de parler de négociations quand en réalité il ne s'agira que de discuter de sujets transitoires sur lesquels le gouvernement a déjà laissé entendre qu'il accepterait de reculer. C'est un peu trop surjoué et surfait pour amadouer non les responsables syndicaux, mais les grévistes eux-mêmes, qui, tous les jours votent à bulletin fermé pour ou contre le maintien...

    Bref. Je crois que si privilégiés il y a, les plus aisés d'entre eux ne sont peut-être pas les cheminots de la SNCF... Au fait, l'IOB (Impôt sur les opérations de bourse) a été supprimé vendredi...

    (nb : je comprendrais si je devais ne plus être le bienvenu)

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  2. Oh que si bruno tu es le bienvenu ici, et tu le sais, et tu en profites et tu as raison.

    Je crois ici avoir suffisament dénoncé "le climat d'inéquité" pour avoir besoin de recevoir contre contre argument à une réforme des régimes spéciaux de retraite que je pense justifiée, et contre ces grèves que je trouve dangereuse pour la crédibilité des syndicats, que l'on me retourne l'IOB et l'augmentation du président. Sincérement Bruno, si c'est à moi que cet argument est destiné, tu tombes trés mal :)

    Aprés, on peut rester sur le statut quo. Accepter que dans le privé, des gens travaillent dans des conditions de grands déplacements, de grands stress, pour des salaires vraiment trés bas et des retraites aprés 41 ans, et de voir d'un autre coté des gens capable de bloquer un pays pour que rien ne bouge en leur défaveur. J'ai une expérience de responsable de gars qui prennent aujourd'hui trés mal ce chantage de certains syndicats, et ce n'est pas les ultra libéraux qui leurs donnent envie d'être braqué.

    Je ne suis pas sur que, sur la forme, les choses soient au final si compliquées que cela. Certains syndicalistes utilisent le levier de la greve comme le couteau sous la gorge du passant, c'est un fait, et pourquoi pas. Je ne l'acceptais pas avant, je ne l'accepterais pas non plus aujourd'hui.
    Aprés, sur le fond, c'est pareil. Pourquoi des gens devraient être logés à des enseignes différentes ? On me rétorquera "oui mais les sénateurs et les grands patrons"... Certes. Sauf que quand un systeme est déséquilibré, on essaie un tant soit peu de le rééquilibrer.
    C'est sur que dans les sociétés privés où j'étais, il n'y avait pas la force de nuisance d'un syndicalisme de blocage et de rapport de force... C'est bien dommage, en 2003 ils se sont vus bien réformés mes petits gars en grands déplacements.

    Non, je n'aime pas ces gréves, je n'aime pas certains slogans, je n'aime pas la méthode.
    Cela ne veut pas dire, comme tu l'auras vu et dans ce billet, et dans d'autres, que je cautionne tous les pans d'une politique qui ne me convainc pas pour l'instant. Mais ce n'est pas parce qu'on fait une connerie d'un coté que j'ai envie qu'on ne fasse "que" des conneries.

    A bientot

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  3. "des gens travaillent dans des conditions de grands déplacements, de grands stress, pour des salaires vraiment trés bas et des retraites aprés 41 ans"

    Ça n'a pas l'air de te plaire.
    Je ne comprends pas dans ce cas là que tu ne comprennes pas les gens qui défendent les mêmes opinions que les tiennes.
    tu ne veux pas de ça, eux non plus.
    Ça me parait assez raisonnable.

    A moins que tu souhaites pour tous que : ""des gens travaillent dans des conditions de grands déplacements, de grands stress, pour des salaires vraiment trés bas et des retraites aprés 41 ans"

    .-)

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  4. Rep : si tu me donnes la solution pour que tout le monde puisse cotiser 37 ans et avoir des conditions de travail magnifiques, j'en serai profondément ravi si on pouvait le mettre en place.

    Je pense que dans ton deuxieme paragraphe, quand en me parlant tu me dis (à moi) "tu souhaites que...", tu te moques. Je le pense, enfin je l'espère, tu te moques ?

    Défendez vos positions mes amis. Par contre de grace, n'allez pas caricaturer ceux qui ne pensent pas forcément comme vous. Que l'on vienne me donner en contre argument des éléments que je dénonce ici depuis un moment sur l'inéquité, on que l'on vienne me faire des procés assez détestables comme quoi je voudrais que tout le monde soit logés à l'age de Germinal, je ne suis pas sur que cela défende votre cause.
    En tous cas moi, cela m'amuse de moins en moins. Cette gréve, et cette manière de penser et de faire "de la politique".

    Je suppose que c'était de la plaisanterie... Je suppose...

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  5. Salut à toi,

    N'étant pas du même "bord politique" je te rejoins sur bien des points. Il est évident que la grève à un coté "prise d'otage" de ceux qui se déplacent (je dis ceci par opposition à ce que l'on nous assène à longueur de journée avec "ceux qui veulent travailler" car je pense que le personnel de la sncf veut bosser vu qu'en ce moment ils sont en train de perdre une partie de leur salaire du mois de novembre)... ça a toujours été ainsi.
    Ce qui change c'est que l'on entend ici et là, les voix discordantes, les vraies manif de droite feurir et un vague sentiment de déprime m'envahit : nous sommes de plus en plus dans une société d'individualistes ou le mot "fraternité" n'a plus le sens qu'on lui prête sur les couleurs françaises. Le français vomit son congénère, jalouse le petit avantage en nature et hurle aux privilèges là où, en définitive, la majorité des français sont perdants.

    Je n'aime pas la société que le gouvernement en place nous construit, je n'aime pas sa façon de procéder qui n'a rien de nouveau : prendre des mesures unilatéralement et discuter ensuite. Je n'aime pas ces syndicats qui préfèrent faire une grève dans leur coin plutôt que de se battre unitairement pour le pouvoir d'achat, pour le droit à vivre à défaut mieux, correctement. Je n'aime pas ce corporatisme qui instille ce sentiment de nantis face à son semblable.
    Oui, la grève est l'art ultime et doit le rester.

    Je reste atterré par l'incapacité des gouvernements successifs à ne pas avoir su anticiper le problème des retraites... le baby boom devait forcément se transformer en papy boom. De la même manière, même après 2 chocs pétrolier, on se retrouve exactement dans la même situation avec le prix à la pompe qui s'affole, sans échappatoire possible.

    Il n'y a pas à dire, les économistes sont des fumistes et des incompétents.

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  6. merci à Bruno - je peux me contenter d'aimer bien les dessins, surtout le premier.
    Et d'en rester à ta première phrase. Quand on te dit ou faut sentir cela, penses "imbécile" et n'écoutes pas.

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  7. Clairement, le clivage entre les différentes catégories de salariés, de branches professionnelles, etc... est en train de se muer en un Berlin de la guerre froide.

    Je rejoins Pecky sur la course à l'individualisme. Je pense que plus personne n'est dupe (depuis longtemps, mais ces derniers jours, c'est encore plus criant) sur le fait que chacun défend son pré carré aux dépends des autres, même s'il faut pour cela se marcher allègrement les uns sur les autres. Et en ce sens... je n'ai pas honte d'avouer que les revendications et prétentions actuellement défendues par cette grève me passent à 10 000 au dessus, parce qu'en tant que salarié du privé, je considère être confrontée à mon lot d'emmerdes pour ne pas en plus devoir prendre en pitié d'autres coporations qui luttent également pour leurs propres intérêts. Oui, c'est individualiste comme propos, mais au moins, je suis honnête avec moi-même.

    Perso, je ne jalouse pas les avantages des uns et des autres, j'aurais plutôt tendance à jalouser les moyens de pression qu'ils utilisent. Sans rire. Si dans le privé on pouvait avoir la sécurité de l'emploi en faisant entendre notre voix, les choses seraient sûrement différentes. Ce sont els "silencieux", le français moyen qui bosse dans le privé qui en prend plein la gueule parce qu'il n'a pas les moyens de se défendre, notamment en ces temps d'entretiens individuels "à sens unique". La paupérisation des classes, sans nul doute: mais la paupérisation du privé, elle, est sur une pente verglacée à 10 % parce qu'elle n'a aucun garde-fou. Et si j'ai la sensation que le pourcentage de la pente augmente à chaque fois que des concessions sont faites à ceux qui ont les moyens de se défendre, je ne pense pas qu'elle soit dénuée de tout fondement. Parce que toute concession à son revers.

    Et très égoïstement, j'en ai plus qu'assez de payer pour les autres. j'en ai plus qu'assez de voir mon salaire perdre de sa valeur. Et j'en ai plus qu'assez d'appartenir à la majorité silencieuse, non pas parce qu'elle le souhaite, mais parce qu'elle n'a pas le choix.

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  8. Moi je suis au chômage, enfin je suizalarecherched'unemploi mais je w en cdd de temps à autres, j'aimerais un boulot (en cdi) pas trop mal payé qui m'intéresse un tant soit peu… Je suis solidaire malgré tout… (bon en même temps je suis comme les vaches du dessin, les trains je ne les vois que passer) Mais… par pitié…
    Arrêtez avec prise d'otages, ça m'énerve, et allez faire un tour voir les dessin de Rodho : http://blorg.canalblog.com/
    Le Beaujolais c'est dégueulasse…
    A part ça bonne journée Falcon ! ;o)

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  9. on peut ne pas être du même avis. Ma position sur l'utilisation raisonnable de l'outil "grève" peut, ou pas, être acceptée ou pas. Mais je rejoins Alayia quand elle parle de ce mur de Berlin entre catégories : c'est trés mauvais.
    Et, sans parler du fond, je pense que ce genre de syndicalisme de blocage, de chantage, de violence, abusant de l'outil grève, est trés néfaste. Autant que des discours ultra libéral excessif donc au final ridicule et malsain.

    Attention de ne pas créer deux nouvelles France. Il y en a déjà beaucoup trop. Attention, car comme le dit Alayia, le syndicalisme est trés faible dans le privée, jouissant d'une image détestable, j'en ai fait l'expérience.
    Les "grèves par procuration", je n'y crois pas. Attention de ne pas jouer avec des feux de Bengale sur un tanker d'essence.

    Aprés, c'est plutot agréable pour le modeste blogger que je suis de voir des Alayia, des Bruno, des Bridge, tenir chacun des propos et des positions différentes. J'aime cet échange de point de vue, j'aime ces confrontations amicales. J'aime moins la caricature des propos pour décribiliser le contradicteur, mais j'aime bien cet échange ici.

    Merci à vous, sincérement.

    Juste envie de finir en souhaitant bon courage à Cecile (sincérement). Et dire aussi, c'est important, que le Beaujolais, y en a des divins : passe donc chez moi, le domaine de Cruix ou le Moulin à vent que j'ai dans la caves sont des nectars.

    Bonne aprésmidi (j'ai trés froid)

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  10. Pour le bourrepif nouveau : c'est un vin de merde, celui de Duboeuf encore plus, pour preuve : les japonais prennent des bains dedans.

    Le moulin à vent vaincra!

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  11. Je ne me moquais pas Falcon.
    J'étais juste un peu taquin (le discret smiley à la fin de mon post en est la preuve)

    Concernant le mot "otage", j'ai bien aimé la manière avec laquelle R.Cayrol (qui n'est pourtant pas le plus grand gauchiste de la Terre) a mouché C.Barbier récemment dans C dans l'air...En gros (me souviens pas des termes exacts), il lui a dit que pour utiliser le terme "otage", fallait vraiment pas savoir ce qu'est une vraie prise d'otages.
    L'a eu l'air tout con le Barbier (ce qui est presque un pléonasme)

    Quand aux grèves et aux négociations Falcon, je ne t'apprends rien en te rappelant qu'il y a systematiquement un préavis déposé pour une greve et que c'est pendant ce laps de temps-là (normalement) que doivent avoir lieu les négos.
    Mais à priori, dans ce pays, pour que les négos avancent, il faut un rapport de forces...je doute, je ne pense pas même, que les syndicats soient les seuls bloqueurs.
    Pourquoi "les patrons" refusent toujours de s'assoir a une table de négos tant qu'il n'y a pas greve?

    Cordialement.

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  12. Pardon RepBan, n'avait pas vu le discret smiley tellement discret que pas vu.
    Je crois que mon moral à deux francs cinquante en ce moment (à peine 40 centimes d'euros) me fait tout prendre mal (je devrai fermer le blog le temps que ça aille mieux presque...)


    Sur la dureté du terme "otage", dévions un peu sur la question, et posons nous encore une fois le problème du sens des mots. On utilise "fascisme" à tort et à travers, et ce cours sur le 'sens des mots' doit également etre donné à ceux qui mettent des croix gammés et des étoiles jaunes à coté des photos de Sarkozy et d'Hortefeux.
    Les mots ont un sens, et je te remercie, Rep Ban, de le rappeler. Moi même je diverge dans un dialectisme assez peu à propos sur la situation, c'est bien de rappeler à la mesure des propos.

    Aujourd'hui, comme ailleurs dans d'autres situations.

    Concernant la politique du préavis de gréve, rien que cela me choque. Car la négociation se fait avec d'emblée posée sous la table le baton de dynamique, avec la èche allumée.
    Ce n'est pas ce que j'appelle un syndicalisme constructif. Et c'est en tant que syndicaliste que je te dis ça, ce n'est pas du tout, en tous cas et quand bien même je le respecte, ma vision du syndicalisme.

    Concernant les responsabilités patrons syndicats, certains peuvent les mettre à 100% sur l'un, 100% sur l'autre, selon notre point de vue, selon notre sensibilité. Je n'irai pas dans ce sens là.
    Mais aujourd'hui, quand certains syndicats font preuve de responsabilité, je constate que d'autre restent ferme sur la volonté de blocage. Et là, ce n'est pas le Medef qui bloque.

    Bonne fin de journée (pardon d'avoir mal compris, en plus je sais que t'es un gars sympa comme tout... je suis vraiment un crétin...)

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  13. bonsoir Falcon ! je suis quand meme assez sidéré par ce que j'entends autour de moi depuis le début de ces grèves que j'estime tout à fait légitimes et salutaires , je suis sidéré d'entendre des "antis-grèves" parler de prises d'otages (et sur ce point je suis entièrement d'accord avec Cécile) c'est bien la première fois que j'entends autant de virulence autour d'un mouvement de contestation (serait-ce çà la rupture ? la droite décomplexée ? fichtre !) il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France depuis 6 mois !! celui qui conteste est un paria , un parasite , un empecheur de consommer tranquillement ... sans blague !! je constate que l'actuel "résident" a réussi à manipuler les foules ...à dresser les gens les uns contre les autres...tout cela me débecte !! et puis j'apprends aujourd'hui que jacques Chirac est mis en examen ! bien que n'ayant voté pour lui qu'en 2002 ça me fait un peu de peine (si si j'te jure) car lui au moins il avait la stature et représentait bien le Gaullisme et la république , pour faire court : meme si je n'étais pas en accord avec ses idées (sauf en 2003 évidemment ou là j'étais fier d'etre Français ) je le respectais !! tandis que l'autre ...il ne sera JAMAIS mon président !!

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  14. JeanPhilipe, tu as le droit d'être sidéré. Et tu as le droit de les trouver légitime et salutaire.

    J'ai, pour ma part, et sans être pourri, j'ai le droit d'être moins convaincu que ces greves sont légitimes et salutaires. Sidérant peut être, mais tu m'accorderas le droit de le penser, non ?

    Concernant la force et le poids des mots, tu auras également lu ma réponse à Cécile. Elle a raison.
    Mais dans ce cas, sur le choix des mots, ne nous arqueboutons pas que sur le mots otages. Et enlevons aussi les allusions détestables au Waffen SS et autres merveilles de ce genre.
    Le poids des mots n'est pas négligeable, et sur ce point là Cécile avait trés raison. Faisons attention à nos termes.

    "Otages" est peut être fort. Mais les usagers qui n'ont pas forcément le choix sont actuellement dans une mauvaise posture. Autour de moi, des connaissances de grandes villes sont actuellement en grandes détresses, ne pouvant même pas se rendre à des entretiens d'embauche. Il faut tout prendre en compte : je souhaite donc, évidemment, qu'un service minimum d'un service public soit vite mis en place.

    Donc pour finir sur ta sidération, quand bien même Sarkozy n'est pas ton président, tu seras peut être d'accord avec moi en disant qu'on a le droit de dire ce que l'on pense, de bien ou de mal, de "sidérant" ou pas. Et qu'on a peut être, si on pense pas forcément le même avis, le droit au respect, non ?
    Je ne dis pas ça forcément à toi. Mais j'entends et je lis des choses d'une intolérance incroyable, des deux cotés selon qu'on soit antigreve ou progreve. La tolérance, ça ne fait pas que se proner, ça s'applique aussi.

    Bonne journée

    PS : pour Chirac, j'ai entendu ça hier soir. Ni triste, ni gai, je fus. Mon indifférence relative sur un peu tout, j'avoue la trouver pénible...

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  15. Hello,

    Ton paragraphe qui commence par "Après le bouclier fiscal ..." et se termine par "... qui essaie de ne pas faire trop de mal autour de lui" résume quasiment à la perfection l'état d'esprit dans lequel je me sens. Je nous savais proches, malgré des idées politiques divergentes, j'en ai la preuve maintenant! Classes moyennes de tous les pays, unissez vous :-)
    @ + ...

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