Un hommage avait été rendu à Michel Denisot, un des plus grands présidents que le foot français ait connu, un des meilleurs journalistes aussi. Passant les meilleurs moment de son Zénith, quelqu'un avait dit de Denisot : "cet homme pose toujours les questions que je poserai si j'étais à sa place, celles que j'ai en tête".
Jeudi soir, je ne disais pas la même chose de PPDA, pourtant parait il le "meilleurs d'entre eux", et d'Arlette Chabot, chef du service information de France 2. Tout le monde a longuement parlé, déjà, de l'interview, ou plutot du monologue, de Nicolas Sarkozy jeudi soir. Apathie dans un trés bon billet, et beaucoup de bloggueurs, bien plus pertinents que moi.
Je me posais plusieurs questions, mais les Denisots ne les ont pas posé.
L'essence à un niveau super élevée ? Rien, mais comme l'a dit Jégo à Bourdin : "ils n'ont pas posé la question", bien sur. L'augmentation de salaire présidentiel jugé indescent par certains ? N'en parlons pas. Enfin, sur le flou de certaines propositions présidentielles, pas plus de détail, aucune envie de la part des journalistes d'aller "plus loin".
Non, les deux journalistes étaient là pour passer les plats. Un peu comme Arthur ou Foucault reçoit des artistes en promo. C'était de la promo, pas du journalisme. Tant pis.
Eric Mainville appelle son trés bon blog "Crise dans les médias". Ce moment de non journalisme était une preuve qu'en effet, les choses ne vont pas forcément dans le bon sens. Il ne s'agit pas de "piéger" l'homme politique, non. Mais de poser les questions que finalement les français se posent. Il y a des inquiétudes. Il y a des questions.
Je ne parle du fond de l'intervention présidentielle. Je reste sur ma faim, et j'ai vraiment trés faim. Mais c'est un autre débat.
Pour autant, il ne me semble pas que "la crise du journalisme" (si crise il y a), son manque apparent d'indépendance par rapport au pouvoir politique, date de Sarkozy, et est uniquement la cause de Sarkozy.
J'ai le souvenir de la campagne présidentielle en 2002 et de l'entre deux tours. Ce n'est pas être un horrible fasciste que d'estimer que la couverture médiathique a été réellement partisane et subjective. Rarement aura t'on vu un candidat, Le Pen en l'occurence, traité de la sorte par l'ensemble des médias. Certains jugeront que c'est juste et normal, je suis de ceux qui restent surpris, voire plus, de ce traitement d'entre deux tours.
J'ai évidemment le souvenir de la campagne réféndaire pour la constitution européenne. Le ras de marée médiathique en faveur du référendum et le traitement par les médias était affligeant : certains parlent de "propagande sarkozyste" aujourd'hui, mais alors comment nommer cet épisode médiathique à l'époque ?
Pour autant, tout n'est pas noir. J'ai une vision assez pessimiste aujourd'hui, noire comme les nuages qui commencent à venir dans le ciel de Provence. Mais c'est vrai que la frustration du jeudi soir explique peut être mon sentiment. Je voulais en parler, simplement... Ca sert à ça aussi, un blog.
Jeudi soir, je ne disais pas la même chose de PPDA, pourtant parait il le "meilleurs d'entre eux", et d'Arlette Chabot, chef du service information de France 2. Tout le monde a longuement parlé, déjà, de l'interview, ou plutot du monologue, de Nicolas Sarkozy jeudi soir. Apathie dans un trés bon billet, et beaucoup de bloggueurs, bien plus pertinents que moi.
Je me posais plusieurs questions, mais les Denisots ne les ont pas posé.
L'essence à un niveau super élevée ? Rien, mais comme l'a dit Jégo à Bourdin : "ils n'ont pas posé la question", bien sur. L'augmentation de salaire présidentiel jugé indescent par certains ? N'en parlons pas. Enfin, sur le flou de certaines propositions présidentielles, pas plus de détail, aucune envie de la part des journalistes d'aller "plus loin".
Non, les deux journalistes étaient là pour passer les plats. Un peu comme Arthur ou Foucault reçoit des artistes en promo. C'était de la promo, pas du journalisme. Tant pis.
Eric Mainville appelle son trés bon blog "Crise dans les médias". Ce moment de non journalisme était une preuve qu'en effet, les choses ne vont pas forcément dans le bon sens. Il ne s'agit pas de "piéger" l'homme politique, non. Mais de poser les questions que finalement les français se posent. Il y a des inquiétudes. Il y a des questions.
Je ne parle du fond de l'intervention présidentielle. Je reste sur ma faim, et j'ai vraiment trés faim. Mais c'est un autre débat.
Pour autant, il ne me semble pas que "la crise du journalisme" (si crise il y a), son manque apparent d'indépendance par rapport au pouvoir politique, date de Sarkozy, et est uniquement la cause de Sarkozy.
J'ai le souvenir de la campagne présidentielle en 2002 et de l'entre deux tours. Ce n'est pas être un horrible fasciste que d'estimer que la couverture médiathique a été réellement partisane et subjective. Rarement aura t'on vu un candidat, Le Pen en l'occurence, traité de la sorte par l'ensemble des médias. Certains jugeront que c'est juste et normal, je suis de ceux qui restent surpris, voire plus, de ce traitement d'entre deux tours.
J'ai évidemment le souvenir de la campagne réféndaire pour la constitution européenne. Le ras de marée médiathique en faveur du référendum et le traitement par les médias était affligeant : certains parlent de "propagande sarkozyste" aujourd'hui, mais alors comment nommer cet épisode médiathique à l'époque ?
Pour autant, tout n'est pas noir. J'ai une vision assez pessimiste aujourd'hui, noire comme les nuages qui commencent à venir dans le ciel de Provence. Mais c'est vrai que la frustration du jeudi soir explique peut être mon sentiment. Je voulais en parler, simplement... Ca sert à ça aussi, un blog.