L’interview de Claude Guéant dans le Parisien hier comportait un modèle d’arrogance à la française. A la question sur l’augmentation de la redevance, le premier ministre bis répondait un divin « un ou deux euros de plus, ce n’est pas la fin du monde ». Trois réflexions à cela.
Un ou deux euros multiplié par pleins d’augmentation, cela commence à faire énorme. Fin du monde peut être pas, mais en partant du principe que pour beaucoup (ce sera l’objet des mouvements de jeudi), le pouvoir d’achat se liquéfie littéralement, un ou deux euros + un ou deux euros + encore un ou deux euros, ça compte, ça coûte.
En ajoutant le fait que les salaires, eux, n’augmentent pas au même rythme que les hausses successives d’un peu tout, la fin du monde se rapproche déjà plus. Si au moins les salaires étaient alignés sur l’inflation, mais là où je bosse ce n’est déjà pas le cas. Et j’ai pourtant conscience d’être parmi les « privilégiés » (coucou Matthieu, un point Wiki pour toi)…
Ensuite, il peut y avoir, il doit y avoir, un débat sur l’objectif de cette redevance. Doit on avoir obligatoirement un audiovisuel public ? La question peut être scandaleuse. Je ne trouve pas. Et je ne la vois posée à nulle part. Tout monde part du principe qu’il faut financer l’audiovisuel public, ok. Mais personne n’a posé la question de savoir s’il était nécessaire d’avoir un audiovisuel public…
Personnellement, si j’apprécie la radio public (j’aime les France Bleus et France Info, et je salue copain Rep Ban par là même occasion), j’ai fait le choix de payer pour le bouquet Canal Sat. Je ne regarde pas le service public, je ne supporte pas Montiel & Lauclair, et je n’ai jamais regardé Plus Belle la Vie, ça passe en même temps que le SAV d’Omar et Fred… Donc pourquoi suis-je obligé de payer pour des choses que je ne regarde pas ?
Et en temps de crise, pourquoi demander que ce soit les contribuables qui paient ce qui était auparavant payé par la pub ? Je pensais attendre autre chose d’un gouvernement se disant « de droite »… En tous cas autre chose que la caricaturale recette bien de gauche technocrate : commission + augmentation et/ou création de taxes.
Enfin, comment des personnes politiques d’aussi haut peuvent elles faire preuve d’autant d’arrogance ? Je me rappelle, avec des boutons sur le pif, de l’invitation au cyclisme lancée par l’arrogante Christine Lagarde à l’époque d’un gasoil cher. Et là, alors que beaucoup ont peur de ne pas arriver à manger demain, un haut fonctionnaire de l’Etat annonce avec une morgue terrifiante « oh, vous pouvez bien dépenser un euro de plus pour Plus Belle la Vie ! ».
Finalement, Raffarin avait raison dans son expression. Il y a un décalage assez terrifiant entre une France d’en Haut et le pauvre petit peuple du bas. Aujourd’hui, ça cogite en haut lieu sur les réformes des conseils généraux et régionaux, sur les nouvelles circonscriptions, sur comment financer France Télévision… Mais est ce vraiment la priorité aujourd’hui ?
Je crains qu’on passe à coté de choses importantes, essentielles.
Enfin, je dis ça, je ne suis pas Haut Fonctionnaire… (soupir)
Un ou deux euros multiplié par pleins d’augmentation, cela commence à faire énorme. Fin du monde peut être pas, mais en partant du principe que pour beaucoup (ce sera l’objet des mouvements de jeudi), le pouvoir d’achat se liquéfie littéralement, un ou deux euros + un ou deux euros + encore un ou deux euros, ça compte, ça coûte.
En ajoutant le fait que les salaires, eux, n’augmentent pas au même rythme que les hausses successives d’un peu tout, la fin du monde se rapproche déjà plus. Si au moins les salaires étaient alignés sur l’inflation, mais là où je bosse ce n’est déjà pas le cas. Et j’ai pourtant conscience d’être parmi les « privilégiés » (coucou Matthieu, un point Wiki pour toi)…
Ensuite, il peut y avoir, il doit y avoir, un débat sur l’objectif de cette redevance. Doit on avoir obligatoirement un audiovisuel public ? La question peut être scandaleuse. Je ne trouve pas. Et je ne la vois posée à nulle part. Tout monde part du principe qu’il faut financer l’audiovisuel public, ok. Mais personne n’a posé la question de savoir s’il était nécessaire d’avoir un audiovisuel public…
Personnellement, si j’apprécie la radio public (j’aime les France Bleus et France Info, et je salue copain Rep Ban par là même occasion), j’ai fait le choix de payer pour le bouquet Canal Sat. Je ne regarde pas le service public, je ne supporte pas Montiel & Lauclair, et je n’ai jamais regardé Plus Belle la Vie, ça passe en même temps que le SAV d’Omar et Fred… Donc pourquoi suis-je obligé de payer pour des choses que je ne regarde pas ?
Et en temps de crise, pourquoi demander que ce soit les contribuables qui paient ce qui était auparavant payé par la pub ? Je pensais attendre autre chose d’un gouvernement se disant « de droite »… En tous cas autre chose que la caricaturale recette bien de gauche technocrate : commission + augmentation et/ou création de taxes.
Enfin, comment des personnes politiques d’aussi haut peuvent elles faire preuve d’autant d’arrogance ? Je me rappelle, avec des boutons sur le pif, de l’invitation au cyclisme lancée par l’arrogante Christine Lagarde à l’époque d’un gasoil cher. Et là, alors que beaucoup ont peur de ne pas arriver à manger demain, un haut fonctionnaire de l’Etat annonce avec une morgue terrifiante « oh, vous pouvez bien dépenser un euro de plus pour Plus Belle la Vie ! ».
Finalement, Raffarin avait raison dans son expression. Il y a un décalage assez terrifiant entre une France d’en Haut et le pauvre petit peuple du bas. Aujourd’hui, ça cogite en haut lieu sur les réformes des conseils généraux et régionaux, sur les nouvelles circonscriptions, sur comment financer France Télévision… Mais est ce vraiment la priorité aujourd’hui ?
Je crains qu’on passe à coté de choses importantes, essentielles.
Enfin, je dis ça, je ne suis pas Haut Fonctionnaire… (soupir)