dimanche 8 février 2009

Saines lectures, et chouette musique (Sakasama no Chou, Jigoku Shojo)

Il fait trop de vent pour aller courir. Les premiers mètres m'ont été insupportables : venons donc blogguer. Et faire partager nos belles rencontres du net cette semaine...
Enfin, deux bonnes critique de l’émission de Sarkozy :
Et avant le Marseille Bordeaux de ce soir... Mieux que Brandao et Wiltord : Dalton le Jack Russel qui joue au ballon.

Je conclus par un clip japonais. La groupe Snow, qui joue l'opening d'un merveilleux dessin animé (Jigoku Shojo, connu en France sous le titre "la Fille de l'enfer"). La chanson, Sakasama no Chou, est une petite ballade adorable, et un peu pop sur les bords. Pour passer un agréable dimanche...

samedi 7 février 2009

Nicolas Sarkozy, alors, c'était comment ?

Ou comment faire dire ce qu'on veut aux sondages... (et en corolaire, les journaux d'opinions, à force d'être ridiculement caricaturaux, n'ajoutent ils pas à la suspicion des français face à leur presse ?)

Le Figaro, avec le très crédible OpinionWays : "Nicolas Sarkozy a convaincu". 53% des français l'ont trouvé convaincant. Quasiment la moitié l'ont trouvé donc fatalement "peu convaincant", mais le titre est ce qu'il est.
Le Parisien. Titre en gros : "EXCLUSIF : 52 % des français pas convaincus par Sarkozy". Exclusif, en effet... Résultat tout à fait contraire à celui du Figaro. Le titre aussi. Sauf que là, finalement, presque la moitié des français ont été "pas forcément pas convaincus". Donc on fait quoi ?

On attends les sondages réalisés par Libération, l'Humanité, ou le site Internet de l'UMP, pour voir qui gagne le match ?

vendredi 6 février 2009

Nicolas Sarkozy : je n'ai pas vu le show, mais je commente quand même...

Je n’ai pas regardé Sarkozy hier soir. J’avais soirée crèpes, et c’était très bien. Mais quand même, avant de me coucher hier soir, difficile de ne pas vite voir sur le net les points principaux de la conférence de presse…
C’est un commentaire un peu à chaud, sur quelque chose que je n’ai pas vu. Avec deux points principaux qui m’ont sauté aux yeux ce matin. Et qui, d’après lectures ci et là, n’ont pas manqué de faire réactions…


Suppression de la Taxe Professionnelle (volet fiscal)
Je suis un citoyen français, victime comme tous le monde de la crise. Toute solution qui peut permettre de garder de l’activité dans notre pays est, en première approche, une bonne solution. Mais pas forcément à n’importe quel prix. La suppression de la taxe professionnelle en 2010 n'en reste peut être pas moins une fausse bonne idée…
Je suis aussi le vice président d’une communauté de communes. Et cette dernière, les projets d’investissement ainsi que le fonctionnement (en vrac la petite enfance, les déchetteries et ramassage d’ordures ménagères, l’urbanisme & droit du sol, les bois et forets…) sont financés en immenses partie par la taxe professionnelle. Et par deux zones d’activités que l’on essaie de valoriser, de développer, de promouvoir.

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy parle de 8 milliards d’euros qu’il faudra compenser. Bataille d’expert, certains (Martine Aubry) parlent plus de 20 milliard d’euros. Enfin, moi, sur mon budget ridicule de 4,5 M€ (dont 3 en investissement, investissons chers amis…), la TP représente environ 1,5 M€. Pour l’instant, le développement de nos deux zones d’activités nous amène à voir la vie en rose… Enfin, nous amenaient, puisque hier Nicolas Sarkozy nous a remercie d’avoir développé le territoire, mais les recettes, ça ne sera pas pour nous…
Travailler pour la patrie c’est fabuleux, mais tant pis pour nos villages.

J’ai le souvenir du débat de 2002 sur la décentralisation. Raffarin avait promis que tous les transferts de compétence étaient financés. La gauche a massivement gagné les régionale de 2004 : les hausses d’impôts locaux ont été pharamineux. Non, visiblement, soit les compétences supplémentaires n’ont pas été financées par Paris, soit les élus locaux de gauche en ont politiquement profité pour gonfler la note. Quoiqu’il en soit, un des deux ment. Est-ce l’UMP à Paris ou le PS-PC-Verts en région ? Selon sa sensibilité politique, la réponse peut être différente.
Mais ce qui reste identique, c’est la feuille d’impôts du particulier languedocien ou bourguignon qui l’aura senti passer, la décentralisation...
Aura-t-on le même phénomène ? Il y a 20 milliards (ou 8) à trouver qu’on ne prendra plus chez les entreprises ? Va-t-on les prendre dans les foyers de ceux qui travaillent, en augmentant les impôts locaux ? Où vais-je prendre les 1,4 M€ qu’il me manque, chez les quelques 10000 habitants de ma modeste communauté de communes rurale ?

Ajoutons le dangereux de substituer la Taxe Professionnelle par une Taxe Carbone. Soyons abrutis jusqu'au bout (mais c'est pas nous qu'avons commencé). Les collectivités devront elles privilégier les entreprises et industries polluantes pour se financer ? Fausse bonne idée, vraiment...

Et question subsidiaire : plutôt que suppression radicale, ne peut on pas envisager une réforme plus juste, pour l’ensemble des acteurs ? Est-ce la TP qui fait que l’Allemagne est dotée de plus de « manufactures » que la France ?

Je reste sur le volet fiscal par le projet de suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu. Par un simple constat. Aider les plus modestes, c’est bien, c’est noble, c’est généreux. En début de mandat, la loi TEPA a aidé les plus fortunés. J’aurais pu être aussi bénéficiaire, mais la direction des impôts m’a rappelé que comme j’ai contracté mon prêt immobilier un mois et demi avant l’élection du divin président, c’est mort pour moi le crédit d’impôt…
Donc on résume : on va aider les plus modestes. Après avoir aidé les plus fortunés. Et au milieu, demeure les éternels cocus, dindons de la farce, la « classe moyenne », qui devient de moins en moins moyenne. Qui bosse, qui paye, qui se prend la crise en pleine gueule… Et qui va finir par vite en avoir plein le coquelicot…

L’humilité du chef d’Etat : « de Gaulle et Mitterrand l’ont fait, donc… »

Copain des vaches l’avait aussi espéré. Un peu d’humilité. Visiblement, ben non, la prochaine fois peut être… « Vous croyez vraiment que De Gaulle ne décidait pas ? ». Ca coupe court à toutes discussions, surtout quand ensuite il cite pêle-mêle Pompidou et Chaban, le duo Pipo et Bibo Giscard – Chirac, Mitterrand devant Fabius et Rocard, etc…
La question n’était pas tant l’omniprésidence, mais le fait de décider tout, tout seul, sans écouter, même pas des gens qui ne lui veulent pas forcément du mal… Au risque de faire de grosses conneries. En vrac Kadhafi, la suppression de la pub du France Télévision qui aura crée une année 2008 fabuleuse sur le sujet, et aujourd’hui encore la suppression de la TP qui fait grincer les dents d’élus locaux à qui on a déjà imposé un inapplicable service minimum dans les écoles.
Décider tout, tout seul, en haut. Et rester enferré dans ses erreurs.

Je ne sais pas ce qu’attendent les gens. Peut être un chef « à la de Gaulle », qui montre la voie. De Gaulle écoutait quand même, et surtout de Gaulle doutait. Beaucoup, souvent. Sarkozy non, il ne doute pas. Aubry, cruelle, avait lancé un « il ne suffit pas d’évoquer de Gaulle pour être de Gaulle », une évidence, et une belle phrase. Je citerai souvent Martine Aubry.
Est-ce que les gens attendent aujourd’hui une caricature de de Gaulle ? Ou, pour aller dans le sens d’une critique de Sarkozy en ce moment, un « Poutino – Bonaparte » ?

J’ai toujours tendance à penser que, des fois, l’humilité pouvait déplacer des montagnes et fédérer des énergies. L’humilité, mais surtout l’écoute. Pas le mépris. Pas la suffisance. Etre un « petit chef », c’est tout sauf être méprisant et suffisant. Malheureusement, sur beaucoup de points, Nicolas Sarkozy se comporte en public comme « un petit chef ». Celui qui limoge les préfets de la Manche ou de la Corse, parce que son image ou son copain ont été touchés. Celui qui marche seul sans écouter même ses plus proches amis.
Et les retours que j’ai eu ou lu de cette interview, ou show présidentiel, ne semblent pas amorcer une amélioration sur ce point là. Je trouve cela inquiétant.


Je reste une minute sur le « écouter ses amis ». J’ai entendu beaucoup de députés de la majorité se ranger et reprendre à leurs comptes des propositions socialistes. Quand ces dernières sont marquées du sceau du bon sens, laissons la politicaillerie de coté : nous sommes en crise (merde).
Suspendre le bouclier fiscal pendant deux ans et remettre dans la consommation les recettes qui en découleront. Pourquoi pas par une baisse de la TVA ? Certains, à l’UMP, l’ont appelé de leurs vœux. Et pas que des affreux gauchistes.
Réponse de Sarkozy « il faut l’accord des européens pour la baisse de la TVA, donc non ! ». Euh, Allemagne et Angleterre le font. Et lorsqu’il s’agit de passer en force sans demander l’avis d’autres, le président Sarkozy ne se gène pas…

Donc ce problème du « je rends des comptes donc je décide seul » reste identique. Si ça marche au final cette méthode, j’en serai ravi. Je sais très bien que certains anti Sarkozy pavlovien (copyright Valls) n’attendent que le plantage de ce dernier. Fusse t’il amener avec lui dans chute des millions de familles françaises… Je sais très bien aussi que certains, parce que Sarkozy est de droite (ou pas de gauche), continueront à ne lui vouer que haine ou je ne sais quoi qui rendront invalides toutes les propositions qu’il pourra faire.
Pourtant, j’espère qu’on se sortira, par le haut, de ces écueils, de cette crise. Et si c’est Sarkozy qui doit en tirer les fruits, qu’importe… Enfin, moi, je m’en fous, je veux juste que demain soit plus brillant qu’aujourd’hui. Que ça soit avec Sarkozy, avec Aubry, avec Douste Blazy, avec n’importe qui…

Après, sourions ou soupirons devant la valse des réactions. Un exemple de caricature et, je trouve, de bêtise, à chaque fois renouvelée…
Plus factuel le billet de 20 Minutes « Nicolas Sarkozy n’a ni convaincu, ni rassuré ». Je reste sur cette dernière image. Moins caricaturale.
Et une inquiétude face à la crise, et à des demains moins mignons qu’aujourd’hui, qui personnellement demeure…

PS : un résumé efficace de la prestation de Sarkozy chez Philippe Sage... Tristement juste...

mercredi 4 février 2009

[BETISE] Entrez dans la Banque (parodie)

Irrésistible mais cruelle parodie d'actualité de la chanson "Toi + Moi"... Le genre de connerie que j'adore recevoir au bureau...
Félicitation au parodiste... Je trouve ça très bon

Soupirer de bon matin en lisant le journal...

Je n'ai pas d'autres titres meilleurs pour lancer ce billet pleins de n'importe quoi. Aussi bordélique que dans ma petite tête...

J'ai donc lu sur le Figaro la solution miracle pour faire face à la crise : baisser les salaires des salariés ! IBM y a pensé … Effet boule de neige ?

Soupir déjà profond, la matinée n’avait presque pas commencé… Sourire léger ensuite, en lisant que pour les élections européennes, chez nos amis socialistes, « les listes seraient établies au prorata des résultats du congrès de Reims ». Bon courage…

Et alors que Nicolas Sarkozy est accusé de mensonge par les travailleurs et élus lorrains de Gandrange (colère légitime après les espoirs et rodomontades de l'an dernier), un exemple, nouveau, qui vient des Etats-Unis.
Mis en cause sur un choix politique, Barrack Obama n’y va pas par quatre chemins : « j’ai foiré ! » dit il. C’est clair, c’est limpide. Ca ne suffit pas me rendre Obamaniaque, mais je trouve cette sincère humilité agréable...

Je ne serais pas choqué que Nicolas Sarkozy dise demain « j’ai foiré ! ». Dans ma communication, dans ma manière d’être, peut être aussi dans certains pans de ma politique. Dire qu’on a fait une erreur n’est jamais scandaleux. Enfin, semble t’il…
Il va être long ce mercredi je crois…

mardi 3 février 2009

Jeudi soir, j'ai soirée crêpes...

Je resterai toujours ébahi de voir que notre République s’efface régulièrement devant une forme de monarchie désuète, et par moment insupportable.
Ainsi, jeudi soir 5 février, le Président va parler. "Face à la crise" que ça va s'appeler... Et les deux principales chaînes sont convoquées pour mettre leurs réseaux à disposition. Les journalistes et le décor sont choisis par l’Elysée. Et visiblement, cela ne choque pas grand monde…

On entend ici et là des appels au boycott de cette émission politique. Essentiellement par « anti politique sarkozyste ». Je ne dis pas « anti Sarkozysme », mais je le pense un peu. Certains n’ont pas compris que, heureusement ou malheureusement, les élections sont passées, et que le gouvernement n’est pas plus illégitime que ne le sont la mairie socialiste de Paris ou le Conseil Régional du Languedoc Roussillon (quand bien même cela m’ennuie le deuxième exemple…).
Non, si personnellement je ne serai pas devant mon poste, c’est que je mange des crêpes chez un copain de l’autre coté du Rhône. C’est sympa de manger des crêpes entre potes. J'amènerai du vin blanc de Roquemaure, ça va bien avec les crêpes.

Et si de toutes manières je n’aurais sûrement pas plus regardé cette démonstration de monarchisme télévisuel jeudi que les dernières fois, ce n’est pas par haine ou critique de Sarkozy et sa politique. Au contraire, on peut espérer des déclarations qui pourraient être positives. Je n’y crois pas une seule seconde, mais à moins d’être d’un dangereux sectarisme, on ne peut pas souhaiter pour la France que la situation continue à empirer. Cela fera peut être l’avantage de certains pour 2012, mais personnellement je préférerai que les collègues qui ont perdu un emploi ces dernières semaines en retrouvent vite un…
Non, je n’aurais pas regardé d’abord parce que sur Canal +, y a à la même heure le Petit Journal de Yann Barthès et le Service Après Vente, que je refuse de louper.
Mais surtout, parce que ces exemples d’émission ne rendent honneur ni à la politique, ni au journalisme politique. Les chaînes ne peuvent elles pas refuser de ce prêter à ce genre de mascarade, pour imposer une véritable émission politique ? Les journalistes sont ils obligés de suivre les recommandations des conseillers de l’Elysée ? N’est ce pas le monde à l’envers ? En Chine, ça se passe comment ? Et dans les démocraties comme l’Angleterre, l’Allemagne, les Etats-Unis, ça existe ce genre de cirque ?

Finalement, je préfère encore regarder la deuxième partie du Grand Journal. Pendant que les temps de parole de Johnny, Cali ou Francis ne sont pas encore comptabilisés… Encore une merveilleuse connerie qui sort du chapeau de je ne sais qui, comptabiliser les temps de parole des chanteurs « engagés »… D’un coté, le Président est traité « royalement » (sans jeu de mot), et de l’autre on veut chronométrer la parole de Bigard ou de Luc Besson… La liste des 1800 noms qu’il faut surveiller. Ca fait réver… Ou pas.

Terminons simplement par ce sondage : 62 % des français ne font pas confiance au gouvernement pour combattre la crise. Bon, ça ne vient pas d’OpinionWay, mais du très objectif journal l’Humanité.
Là encore, je regarde avec intérêt les sympathisants de droite : 21 % souhaiteraient que le mouvement continue. Les sympathisants du ModeM sont partagés avec 57% qui aimeraient une continuation. Je sais de moins en moins où se situe le ModeM et ses adhérents, mais ce n’est pas l’objet du billet… Et donc au final, 61 % voudraient que continuent les grèves et mouvements de contestation.

La courbe est en train de s’inverser. En plus, le parti socialiste commence à proposer des choses, peut être imparfaite et contestable. Mais ça a le mérite d’exister (et de faire plaisir à Nicolas ^^).
Peut être sommes nous en train d’assister à une phase politique changeante. Le mi-mandat. Peut être… Et dans ce cas, jeudi soir sera un moment important.

Mais je m’en moque un peu. Je mangerai des crêpes. Vous me raconterez, dites ?

lundi 2 février 2009

Sport ce weekend : et pourtant, personne n'en parle au bureau...

J'ai attendu jusqu'à midi. Le repas à la cantine...
Ce matin, bien sur, je me suis fait chambré sur la pitoyable prestation de Marseille à Sochaux. C'était nul, j'ai un peu suivi. Mauvais, rien à rajouter. Quelques collègues supporters de Bordeaux se sont fait moquer également. Et ceux qui supportaient St Etienne m'ont demandé des nouvelles de ma verte forézienne Falconette, tout en reprenant à leurs comptes la déclaration du brillant Alain Perrin : "nous nous sommes fait voler !".
J'aurais voulu leur parler de Baky Koné, mais ça aurait dégénéré sur un démagogique anti-Lyon qui n'aurait grandis personne...

J'aurais attendu 12h20 pour qu'on parle de l'équipe de France de Hand-Ball. Champion du Monde quand même, ça inspire le respect, à défaut visiblement d'un emballement... Parce que j'ai poussé un peu, en faisant remarquer que personne n'avait encore évoqué le joli et beau France - Croatie de hier après midi... Non, on reste sur le foot franco français, dissertant sur un joli Paris Saint Germain ou la pittoresque flagrance de Piquionne.
Voire, avant cela, la triste prestation de Toulouse en pays Basque, ou la baffe de Clermont contre Bayonne. Oui, c'est du rugby. On aime le rugby aussi. Plus que le Hand visiblement...

De ma part, un simple constat. Le Hand, c'est chouette. Mais chez moi, on en parle peu... tant pis.


(tant pis aussi pour si j'aimais le bateau : le Vendée Globe personne n'en a parlé avant, et surtout pas maintenant... Enfin si... j'ai exprimé mon soupir devant les chaînes infos qui ont retransmis pendant deux heures en direct l'arrivée des bateaux... Mais bon, moi, le Vendée Globe, j'avoue que ça m'a pas passionné du tout...)

samedi 31 janvier 2009

vendredi 30 janvier 2009

Soupirs en haut d'une montagne...

Blogger est merveilleux… Quand ce billet sera mis en ligne, je serais à la montagne. Si vous passez à Orcières Merlette ce week-end, venez boire un verre de vin au Sirac B.

J’aime bien écrire, vendredi, sur les billets que j’ai trouvé sympa cette semaine. Il y en avait pas mal. Mais j’ai finalement assez peu participé aux discussions. Je me demande même si j’ai été présent sur le web cette semaine… Peu de mails envoyés. Des billets de trois lignes. Et des lectures de blogs en diagonale, bonjour – au revoir.
Sentiment d’être là sans y être. De voir pleins de choses se passer sans moi. Facebook c’est bien, on rigole, ça ne remplace pas un mail. Et actuellement, je serai plus twitter – Facebook que mail ou discussion sur blog ou forum. Plus sms qu’une longue lettre travaillée avec sincérité.
Bref, absent.

C’est un peu comme la grande grève du 29 Janvier 2009, qui devait rester dans les annales… Je pensais que, comme souvent, mon site industriel serait bloqué à l'entrée par des grévistes très actifs. Je suis donc parti tranquille, vers 9 heures… Pensant être à mon bureau après les bouchons... Et bien non, on se serait cru un jour d’Août. Personne à l'entrée, ni de syndicaliste CGT barbu avec l'oeil méchant et la banderole rouge, ni de pneus balancés ici et là… Pas de drapeau avec le Ché Guévara dessus d'ailleurs... Ca arrive des fois : je me demande ce que viens faire ce gars dans des revendications de salariés, mais soit...
Après c’est vrai, les couloirs sont vides. Peu de monde finalement. Beaucoup font la grève à la maison. D’après ce que j’entendais le matin à la radio, peu de difficultés dans les trafics routiers aussi. Une grève un peu comme mon état en ce moment : une grève de silence, d’absence.

A l’heure où j’écris ce billet, les manifestations n’ont pas démarré. Mais je n’accorde finalement que peu d’importance aux manifestations politisées. Je me dis que si c’était un autre président de droite, il y aurait quand même des manifestations, avec des slogans similaires. Avant Sarkozy, c’était « facho Chirac ». Cet insupportable procès qui est fait à la droite, et qui génère ces bêtises tels les « appels à la résistance », disproportion linguistique qui fait que, pour certains, tout ce qui n’est pas très très à gauche est automatiquement fasciste, détestable. Anti-républicain.
Non, la rue n’est pas ce qui m’intéresse. Je suis syndiqué, mais pas pour battre la pavé en distillant des slogans politiques qui, au final, n’arrangeront pas demain la vie du mec qui bosse et qui voient les taxes augmentées en même temps que son salaire net et les taux d’intérêt de son livret A se casser la gueule…

Au final, une seule question ce matin. Demain sera-t-il meilleurs après avoir passé une journée à « foutre dans le cul » à Sarkozy, comme certains slogans l’annoncent joliment ? Après que certains se soient soulagés, on fait quoi ? On fait comme Ségolène Royal, on écrit un livre pour balancer sur tout ce qui bouge, oubliant ses irrésistibles appels à fraternité et leçons de tolérance diverses ?
Et d’ailleurs, la situation serait elle mieux si la gauche, aujourd’hui, venait au pouvoir ? Je n’adhère pas du tout, je l’ai souvent répété, à la méthode de gouvernance autoritaire et individuelle, de Nicolas Sarkozy. Mais est ce que ce serait mieux avec Ségolène Royal, par exemple ? Remplacer Lefebvre et Hortefeux par Hamon et Valls, serait ce une plus value pour le pays ? Et même François Bayrou, pour qui j’ai confessé autrefois une certaine sympathie, aurait il fait mieux ? Nombre de ses anciens militants déçu par son mode de fonctionnement le trouvent ils toujours aussi « démocrate » dans les actes ?

C’est un peu un problème que je ne résoudrai pas en haut des pistes d’Orcières Merlette ce week-end. Y a-t-il une issue de secours ? Une sortie possible ? Un avenir radieux ? L'adorable Flèche posait une question maline dans son blog : quel est l’homme politique national le plus sincère et désintéressé ? Ben on n’a pas su répondre… Au niveau local oui, y en a plein. Mais "là haut"... ?
Je refuse d’aller jouer à ce jeu que je combats tous les jours du « tous pourris ». Mais c’est vrai qu’aucun ne me fait l’impression, en haut lieu, de pouvoir changer quelque chose. L’ambiance au sommet est profondément détestable, haineuse même.

sur le même point de médiocrité et de bassesse, sans vouloir chercher « quicéka commencer ». L’Elysée fait preuve d’une hautaine arrogance, cassante et méprisante. Le ton avec lequel Nicolas Sarkozy parle à ceux qui osent émettre une réserve à ses idées devient de moins en moins tolérable. Et le gouvernement… Même François FilloA l’Assemblée, opposition et majorité montrent le visage d’une déplorable intolérance. Je les metsn, pour qui j’ai beaucoup de respect, fait preuve d’indigne mesquinerie. Sa réponse à la motion de censure socialiste était basse : les socialistes parlent projet et inquiétude, Fillon répond sur les politicailleries internes du PS. Etait ce l’objet du débat ? Etait ce au niveau des inquiétudes légitimes de chacun des français ?

Finalement, j'aurais presque tendance à mettre tout le monde dans le même sac. Majorité, opposition. Syndicats, grévistes, et non grévistes aussi qui, comme moi, regardent passer le bus sans avoir la force de lever le bras pour dire qu'on aimerait bien monter dedans. Militants et sympathisants aussi. Ceux de droite qui pensent que Sarkozy est Dieu sur terre. Ceux de gauche qui pensent que Sarkozy, le même, est le diable incarné avec des talonnettes et une copine chanteuse. Ceux de droite qui critiquent Sarkozy, mais qui restent de droite. Ceux de gauche qui continuent à penser que Sarkozy, de toutes façons, est diable et patati patata. Et qui ne font pas mieux avancer le schimlblick.

Quand apparaîtra ce billet, d’un optimisme incertain, je regarderai les flancs montagnes qui illustrent ce billet. Si je trouve un peu de Wifi dans le coin, je passerai saluer mes copains de ouèbe. Sinon, espérons que la semaine prochaine donnera un peu plus de baume au cœur. Parce que là, y en a pas beaucoup…

mercredi 28 janvier 2009

Inquiet ou en colère ?

(attention : ce billet est bourré de photos de Bourgogne et d'Aix en Provence... Rien à voir, mais j'avais envie de les mettre dans ce billet... Sur une musique tirée d'Angel Heart, "Wing of Love"...)

Jean-Michel Aphatie pose la question suivante en titre de son billet du jour : « Etes vous inquiet ou en colère ?»

Pas envie de débattre sur le bien fondé ou non de cette grève de demain. Très partagé. Je note que 69% des personnes interrogés à un sondage du parisien ont de la sympathie pour la grève. La moyenne de ce genre de sondage, depuis 10 ans, est de l’ordre de 65% dixit le même article. Donc pas tellement de choses nouvelles sous le soleil de la République.
Sinon qu’il y a pas mal de personnes ayant une sensibilité « de droite » (39%) qui n’y sont pas défavorables. Premier signal ? …

Non, pas forcément d’avis pour ou contre. Je pourrais m’élever contre cette pratique qui va mettre en péril l’activité de pleins de petites entreprises qui ont du mal en ce moment, c’est vrai. Je pourrais également mettre en avant que le salaire que je viens de toucher m’octroie un net moins important que le mois dernier, alors qu'il intègre normalement une augmentation de salaire de l’ordre de 1%.
Je pourrais stigmatiser ces syndicats irresponsables qui se donnent un point d’honneur et de la fierté à faire descendre les gens dans les rues, et à paralyser l’activité d’une nation pour pouvoir afficher haut et fort leurs couleurs, rougeoyante de préférence. Et je pourrais m’énerver contre le système de gouvernance nationale actuelle, qui privilégie le passage en force à la concertation, à la discussion. Contre un Président de la République qui n’écoute personne, même pas ses proches.

Je ne suis pas centriste. Mais je suis partagé. Ou alors j’en ai rien à foutre, je ne sais pas… Je suis fatigué, déjà, après même pas trois semaines de boulot. Affligé aussi, un peu abattu. Et donc je me dis que demain ne sert à rien finalement, parce qu’après le 29 il y a le 30, et vendredi on se préparera pour partir en weekend, on oubliera. Et les taxes sur je ne sais quoi continueront d’augmenter, comme si de rien était…
Pas que la redevance qui augmente… D’ailleurs, on aura la redevance ET les taxes sur les opérateurs de téléphonie et Internet. Coup double dans le porte monnaie de celui qui travaille, qui pourrait bien être augmenté mais qui vois ses charges augmentées plus vite que le salaire touché. Incroyable…
J’ai vu aussi les taxes sur les mémoires d’ordinateur, téléphone, etc… Mon petit Nokia N95 dont je suis ravi… A nombre équivalent de points fidélité, il m’était vendu 39 euros le 28 décembres, et puis magie des taxes il passe à 49 euros cinq jours plus tard.

Inquiet ou en colère alors, demande Jean-Michel ? Aujourd’hui, en ce qui me concerne, je répondrai un peu abattu. Je n’en suis pas fier. Je continue quand même à me battre, sur tous les sujets sur lesquels je peux agir, et changer ce que je peux changer, dans ma vie et celles des autres. Mais je suis déjà crevé, épuisé. Parce que j’ai l’impression d’une masse qui dévale et ne s’arrête pas.
Non, cette masse n’a rien à voir avec Sarkozy et sa politique que certains trouvent détestables. Je n’en suis pas là. Non, cette masse ressemblerai plutôt à un quelque chose pourvu de pleins de clignotants tous rouges. Un destin qui se passe, mais dont on ne peut entrevoir que du sombre et du noir. Pour les autres, pour la société, pour soi aussi.
Inquiet alors ? Jean-Michel Aphatie rappelle que le « pessimisme n’est ni une règle de vie, ni un plaisir malsain ». Etant pessimiste de nature, je suis heureux de savoir que je ne suis pas masochiste avec mon moral. Des fois, je me surprends à penser que j’apprécie la tristesse et la mélancolie qui fait qu’on a envie d’être seul, à écouter une musique du style celle que je mets pour illustrer ce billet (dessin animé Angel Heart, Wings of Love).

Ca me rappelle une pensée de Luc Ferry. Je ne me souviens plus où, mais il avait parlé de la peur. Il expliquait qu’une des règles du passage de l’état d’enfant à l’age adulte, c’était que l’on était capable de réguler sa peur, ses peurs. Et qu’adulte, on cessait d’avoir des peurs que l’on avait étant enfant. Il écrivait que dans certaines sociétés, la peur est quelque chose de vraiment tabou, parce qu’était du domaine de l’enfance. Grand, adulte, on a plus peur du noir, des vaches, du grand méchant loup, ou d’être loin de sa maman. Adulte, on a plus peur, on est adulte, point.
Et Luc Ferry disait qu’il s’était trouvé désemparé, une fois ministre, du nombre de courrier commençant par « Monsieur le Ministre, je vous avoue avoir peur de… ». Peur, peur, peur… Peur de vivre aussi ? Peut être est ce la pire des peurs...

Je dois être un enfant encore. Mais il me reste pleins de peur. Des peurs personnelles. J’ai peur des serpents, mais ce n’est pas scandaleux. J’ai peur de la mort, celle des gens que j’aime notamment. Mais ça, je crois qu’elle ne cessera qu’au moment où je ne serai plus là pour gaspiller de la bande passante à écrire des conneries sur un blog. J’ai peur de certains souvenirs, et de certaines haines provenant de certaines personnes…
Et sur cette société. Peur que demain soit moins agréable à vivre qu’aujourd’hui. Enfin, c’est une peur bateau, commune. Je l’ai, vraiment. Pas parce que c’est Sarkozy. J’ai encore plus peur de la gauche dans son état actuel. Pour plein de raisons qu’on développera un autre jour.

En colère aussi. De voir que la valeur travail, martelée par le candidat Sarkozy, n’est pas considérée. Le mérite, où est il vraiment, le mérite ? Mérite on de toujours travailler plus pour payer plus ? C’est tout sauf être « gauchiste » que de réclamer une réelle justice de ce point de vue là. Et des sanctions sévères pour ceux qui profitent d’un système où finalement, c’est le « globalement moyen » qui l’emporte.
A quoi bon se battre si ça ne sert à rien, si le résultat est décidé d'avance, en n'étant pas en notre faveur ? Colère qui rappelle vite l'abattement...

Pas un billet optimiste. Peut être aussi parce que la grippe de ce début d’année ne passe pas. Et le boulot a repris. Mes déplacements, dont les photos d'Aix en Provence, Meursault, et de ce fameux Creusot (soupir) agrémentent ce billet, sont aussi une cause, sans doute, de ma fatigue. Demain, jour de grève, je devais normalement descendre vers Cadarache. Je ne sais pas si j’irai…
L’après midi, j’ai une réunion de bureau. Mes activités d’élu… Après, je partirai à la montagne, le week-end. Couper un peu. Y avait une grande messe au travail ce jour là, elle se fera sans moi, et je n’en souffre d’aucun scrupule à ne pas y être…

Inquiet ou en colère alors ? Je ne sais pas… Mais fatigué en tous cas. Déjà très tôt, en début d’année. Ca promet… Soupir…


Redevance TV : ça ne sera pas un ou deux euros finalement...

Cela sera 4 euros d'augmentations pour le redevance TV. Indexée sur l'inflation...
Cette année, mon salaire n'a pas grimpé de 3,4 % (pas plus que je n'ai davantage regardé France Télévision...).

La journée commence adorablement...

mardi 27 janvier 2009

J'ai rencontré une célébrité... (tag)

J’ai pleins de tags de retard. Un sur le ModeM, de la part de copain Arnaud qui reçoit le président aujourd’hui. Je le ferai plus tard. Je n'ai pas trop le coeur à parler politique en ce moment...
Matthieu m’a taggué sur les célébrités que j’ai eu l’occasion de croiser. C’est un tag idiot, mais tous les tags, d’une manière générale, sont idiots. Pourtant, c’est toujours sympathique d’être taggué. On a l’impression de ne pas être trop détesté. Parfois, ça fait du bien…

Dans mon parcours politique (très modeste), d'élu ou de militant, j’ai eu l’occasion de rencontrer des personnalités politiques. Locales évidemment. Des personnes parfois insupportables et arrogants. D’autres fois des personnes attachantes, charismatiques, et pertinentes dans leurs actions et leurs points de vue. Malheureusement, ces dernières ne font pas la une du Figaro ou de Libération… Je les listerai un autre jour. Ils sont des deux bords du Rhône ou de l’Hémicycle. Et la qualité, finalement, elle n’est pas forcément relative à la couleur politique.
Et dans mon parcours militant, quelques autres rencontres. Des très bof bof qui n’ont pas changé le cours de ma vie. Je n’ai pas été impressionné, c’est un euphémisme, par les Devedjian, Toubon, Copé, Gaudin, Muselier, par exemple, que j’ai pu rencontrer (oui, je suis de droite). Remarquez, je me plains, mais j'ai eu de la chance. Je n'ai pas croisé Philippe Douste-Blazy...
Celles qui m’ont par contre marqué sont AnneMarie Comparini, ancienne présidente de Rhône Alpes, que j’eus rencontré alors qu’elle était adjoint de Raymond Barre en charge de la jeunesse. J’étais un jeune étudiant. Toujours sur Lyon, une connaissance commune m’a fait rencontrer un Michel Noir après les affaires Botton. Un homme touchant, une rencontre marquante. Je regrette de n’avoir pas rencontré Raymond Barre ou Gérard Collomb par contre.
Après, j’ai apprécié rencontrer Jacques Chirac après qu’il soit président. C'est cool en plus de rencontrer un Président, c'est pas tous les jours. Même si nos idéologies ont quelques peu évolué, l’homme n’eut que peu changé à mon image. Et on ne déteste pas ceux qu’on a appréciés à un moment, voire aimé. C’est vrai aussi en amour (enfin, je crois, mais il parait que…). Je cite aussi Nicolas Dupont-Aignan, que j’eus croisé avant qu’il explose médiatiquement parlant. Là encore rencontre que j’ai apprécié. Et plus récemment, pour inaugurer une crèche chez moi, Nadine Morano. Qui m'a agréablement surpris, les caricatures ne sont souvent que des caricatures finalement.
Enfin, j’ai de l’affection personnelle et sincère pour Charles Pasqua et Alain Juppé. Affection amicale, sans préjuger de positions et commentaires divergents que je peux avoir sur leurs actions (passées ou présentes) et positions.

Dans le milieu hors politique, je m’en voudrai de ne pas citer Guy Birenbaum. Qui m’a ouvert les yeux sur un autre web. Et qui en plus est une personne alliant pertinence du propos, intelligence, et sympathie. C’est pas forcément désagréable.
Le web que je connaissais avant était celui de Shingo Araki. Dessinateur des meilleurs épisodes de Saint Seiya (les Chevaliers du Zodiaque). Une rencontre à l’occasion d’une convention de dessin animé… Le Cartoonist, certains s’en souviennent peut être. Oh, ça ne marque pas tant que ça. Mais ce jour là, j’ai rencontré d’autres personnes « du web ». Certains sont mes amis maintenant. D’autres, j’aurais aimé, mais bon…

Enfin, dans le milieu du sport… Finalement peu de rencontres. Assistant au tournoi de Lyon, j’eus l’occasion de passer quelques moments sympa avec Julien Escudé et Sébastien Grosjean. Ils jouaient en double, et personne ne les regardaient jouer. Sauf mes copains de promo et moi-même. Donc à chaque échange, ils venaient discuter avec nous, et ils sont venus boire un coup avec nous fin du match. Sympa. J’ai revu les deux un ou deux ans plus tard, à l’Open 13 de Marseille. Dans la loge de la société qui m’invitait. Des mecs sympas.
Si, j’ai croisé Sonny Anderson sur le plateau d’une émission de TLM, la chaîne lyonnaise. Un garçon adorable, vraiment. C’était avant qu’il devienne l’icône du club du Rhône.

Après ? Je rêverai de discuter un jour avec pleins d’autres personnes. Mais bon, je ne suis qu’un parmi tellement…

Je transmets le bol de chips à Cybermamie, Cécile, Chibi et Alaiya.

lundi 26 janvier 2009

Claude Guéant et son euro en plus (ce qui n'est pas la fin du monde...)

L’interview de Claude Guéant dans le Parisien hier comportait un modèle d’arrogance à la française. A la question sur l’augmentation de la redevance, le premier ministre bis répondait un divin « un ou deux euros de plus, ce n’est pas la fin du monde ». Trois réflexions à cela.

Un ou deux euros multiplié par pleins d’augmentation, cela commence à faire énorme. Fin du monde peut être pas, mais en partant du principe que pour beaucoup (ce sera l’objet des mouvements de jeudi), le pouvoir d’achat se liquéfie littéralement, un ou deux euros + un ou deux euros + encore un ou deux euros, ça compte, ça coûte.
En ajoutant le fait que les salaires, eux, n’augmentent pas au même rythme que les hausses successives d’un peu tout, la fin du monde se rapproche déjà plus. Si au moins les salaires étaient alignés sur l’inflation, mais là où je bosse ce n’est déjà pas le cas. Et j’ai pourtant conscience d’être parmi les « privilégiés » (coucou Matthieu, un point Wiki pour toi)

Ensuite, il peut y avoir, il doit y avoir, un débat sur l’objectif de cette redevance. Doit on avoir obligatoirement un audiovisuel public ? La question peut être scandaleuse. Je ne trouve pas. Et je ne la vois posée à nulle part. Tout monde part du principe qu’il faut financer l’audiovisuel public, ok. Mais personne n’a posé la question de savoir s’il était nécessaire d’avoir un audiovisuel public…
Personnellement, si j’apprécie la radio public (j’aime les France Bleus et France Info, et je salue copain Rep Ban par là même occasion), j’ai fait le choix de payer pour le bouquet Canal Sat. Je ne regarde pas le service public, je ne supporte pas Montiel & Lauclair, et je n’ai jamais regardé Plus Belle la Vie, ça passe en même temps que le SAV d’Omar et Fred… Donc pourquoi suis-je obligé de payer pour des choses que je ne regarde pas ?
Et en temps de crise, pourquoi demander que ce soit les contribuables qui paient ce qui était auparavant payé par la pub ? Je pensais attendre autre chose d’un gouvernement se disant « de droite »… En tous cas autre chose que la caricaturale recette bien de gauche technocrate : commission + augmentation et/ou création de taxes.

Enfin, comment des personnes politiques d’aussi haut peuvent elles faire preuve d’autant d’arrogance ? Je me rappelle, avec des boutons sur le pif, de l’invitation au cyclisme lancée par l’arrogante Christine Lagarde à l’époque d’un gasoil cher. Et là, alors que beaucoup ont peur de ne pas arriver à manger demain, un haut fonctionnaire de l’Etat annonce avec une morgue terrifiante « oh, vous pouvez bien dépenser un euro de plus pour Plus Belle la Vie ! ».

Finalement, Raffarin avait raison dans son expression. Il y a un décalage assez terrifiant entre une France d’en Haut et le pauvre petit peuple du bas. Aujourd’hui, ça cogite en haut lieu sur les réformes des conseils généraux et régionaux, sur les nouvelles circonscriptions, sur comment financer France Télévision… Mais est ce vraiment la priorité aujourd’hui ?
Je crains qu’on passe à coté de choses importantes, essentielles.

Enfin, je dis ça, je ne suis pas Haut Fonctionnaire… (soupir)

dimanche 25 janvier 2009

Olympique de Marseille - Tribute to Renato Civelli

Renato Civelli pourrait être un symbole de l'Olympique de Marseille de cette fin de règne lyonnaise. Je m'emballe une première fois, je pourrais faire pire en comparant le stoppeur argentin à un Carlos Mozer, qui reste cher aux coeurs provençaux.

J'avais parlé ici des deux erreurs, à mon avis, de l'Olympique de Marseille. Le départ jamais remplacé de Cissé, un autre puissant symbole. Et la gestion désastreuse du cas Givet, qui ne me parait pas d'un plus faible niveau qu'Erbati, Hilton, ou Cana revenant en défense centrale.

Vendredi, Marseille a joué en amical contre Cassis-Carnoux. Pour préparer un match contre Lyon, jouons contre des gentils voisins. La victoire 3-0 est autant anecdotique que le premier but de Brandao.
Par contre, les deux buts de Renato Civelli le sont moins, anecdotiques. Ainsi que la défense qui a joué le match, composé de Rodriguez et du héros de ce billet. Rodriguez - Civelli, ça a terminé deuxième derrière Lyon lors de la saison 2006-2007. Et c'était solide.
Je ne sais pas si Rodriguez a retrouvé son niveau d'alors. Ce joueur est un merveilleux garçon, mais apparement le physique ne suit pas. Hygiène de vie à revoir ? Peut être, mais en tous cas c'est dommage, l'homme est autant attachant que le joueur.

Alors Renato Civelli, à la place de qui ? Il parait qu'il faut toujours l'attelage stoppeur - libéro, cogneur - relanceur, dans une bonne défense. S'il n'y avait pas eu Desailly, Blanc aurait eu du mal à bien relancer sans doute... Sauf que quand on ne récupère pas le ballon en défense, il n'y a rien à relancer.

Je trouve qu'Hilton n'est pas un bon libéro. Il aurait du être le patron de la défense, ce n'est pas le cas. On pourrait rétorquer au recruteur que pour jouer le titre, peut être n'était ce pas judicieux de prendre le patron d'une des dernières défenses du précédent championnat...
Donc en tant que bon supporter de l'OM que je suis, je vais donner mon avis. Je veux voir essayer une défense Zubar - Civelli. Deux stoppeurs ? Ben comme à Lyon quand ils jouaient avec Cris et Squillaci, comme l'équipe de France quand elle aligne Gallas et Boumsong. Comme beaucoup d'équipes finalement, si on considère que le libéro à la Laurent Blanc n'existe que rarement à présent...

En plus, Civelli est un mec sympa. Avec un état d'esprit de combattant, de guerrier. Comme il en manque à Marseille en ce moment, ce caractère qui renverse les montagnes quand le talent des lutins ne suffit plus.
Donnons lui sa chance à Civelli. Il le mérite. Marseille aussi...