L’actualité, les évènements du monde, ou simplement de notre vie qui passe, rappelle une évidence trop souvent oubliée. Notre mortalité. On est tous mortel. Et comme disait le philosophe, la vie est une histoire qui peut être merveilleuse, mais qui se termine toujours mal… (en fait le philosophe en l’occurrence c’est moi…)
J’étais debout tôt ce matin. La première action le matin quand je me lève, ben c’est de bouger ma souris. Mon écran s’allume. Et généralement les informations de la nuit. Et cette dernière : Mickael Jackson est mort. Oh merde…
Autant être clair tout de suite. Je n’ai jamais été grand fan de Mickael Jackson. Jamais été grand fan de ses chansons, de l’homme. Mais je le considère comme une star, une des plus grandes de la fin du XXeme siècle. Je suis né en 1977, et d’où que je me souvienne, j’ai toujours entendu Mickael Jackson. Toujours entendu.
Il y a de ces personnes dont on croit qu’elles sont intemporelles. Immortelles. Et puis non. Il avait 20 ans Mickael Jackson quand je suis né, et c’était déjà une star. Aujourd’hui, je sens qu’un nouveau pan de ma jeunesse s’est effondré, il y a en eu d’autres avant. Et ça ne sera pas le dernier. Mais quand même… "Ca fait drôle", un des leitmotivs de cette journée. Ca fait drole...
Il n’y a pas chez moi une réelle et profonde tristesse, je le confesse. Bien que je n’ai pas envie de me répandre sur Facebook ou ailleurs par des « je m’en fous ». Je trouve d’ailleurs, petite parenthèse, ce genre de réaction maladroite, malvenue, et franchement désagréable. Pour ne pas dire insupportable.
J’ai des amis qui sont sincèrement tristes de la mort de Mickael Jackson. D’autres étaient effondrés quand Alain Bashung ou Guillaume Depardieu sont partis. Et vis-à-vis de ces personnes là, je trouve con de se répandre en des « un tel est mort. Je m’en fous, parce que la famine tue plus de gens et personne n’en parle ». Con, oui, je ne trouve pas d’autres mots… On me répondra "je dis ce que je pense", sans aucune forme de procès... Oui, ben des fois ne pas dire toujours tout haut ce que l'on pense n'est ni une preuve de lâcheté, encore moins de bêtise. Parler pour blesser les gens, je n'ai jamais trouvé ça très intelligent... Même si "on dit ce qu'on pense".
S’il y en a qui ont envie de s’épancher par leurs blogs, leurs facebooks, et d’exprimer leur peine, pourquoi être con à ce point que de se moquer de leurs tristesses ? Les journaux sont remplis d’hommages qui me laissent froid et indifférent. Ben je le garde pour moi, c’est tellement plus simple de ne rien dire que de commettre cette petite phrase qui ferait mal.
En plus, je trouve insupportable de hiérarchiser les morts. Toute mort rend des gens tristes. Même le plus gros des salops, quand il meurt, il laisse derrière lui de la tristesse. Et je dois être un âne, mais c’est quelque chose que je respecte, et vis-à-vis de quoi j’ai une réelle compassion. Je dois être un âne, surement…
Alors voilà, une star s’en va. L’expression qui aura le mieux résumé la chose aura été pour moi un « ça fait drôle », souvent lu sur mon Facebook… Ca fait drôle, c’est vrai. Drôle aussi de se retourner derrière, et de laisser s’échapper ce soupir devant ce temps qui passe.
Sur Facebook, dans le genre des remarques bêtes, j’ai eu un « rassure moi, ce n’est pas que depuis la mort de Mickael Jackson que tu te rends compte de la mortalité des êtres ? », ou quelque chose comme ça. Remarques pas des plus agréables, surtout quand elle fait suite à des remarques d’ami(e)s franchement tristes.
Non, je n’ai pas attendu ce matin pour me rendre compte qu’on est mortel. J’en parle souvent ici. J’ai un rapport à la mort que je n’arrive pas à définir. La mort me fait peur, mais je ne sais pas laquelle me fait le plus peur. La mort de ceux que j’aime, ou ma propre mort. Mourir avant d’avoir pu finir des choses aussi bêtes que de dire à ceux qu’on aime qu’on les aime. Mourir et laisser les gens qui nous aiment tristes.
Je ne reparlerai pas de cette notion de pardon, qui m’est finalement très chère. Parce que partir avec des ressentiments est quelque chose qui m’effraie. Évidemment, il me serait facile de renvoyer une nouvelle bouteille dans le Rhône, espérant qu’elle pourra remonter ce dernier… Et encore, à quoi bon ?
Donc voilà, Mickael Jackson est mort. Une statue s’effondre. Quelque part, le mythe perdurera. Ce qui fait que ce genre de personne là ne meurt jamais. De Gaulle ou Jacques Brel ne sont ils pas toujours parmi nous ?
Il n’empêche, on vieillit. Tous… Et ça… (soupir)
J’étais debout tôt ce matin. La première action le matin quand je me lève, ben c’est de bouger ma souris. Mon écran s’allume. Et généralement les informations de la nuit. Et cette dernière : Mickael Jackson est mort. Oh merde…
Autant être clair tout de suite. Je n’ai jamais été grand fan de Mickael Jackson. Jamais été grand fan de ses chansons, de l’homme. Mais je le considère comme une star, une des plus grandes de la fin du XXeme siècle. Je suis né en 1977, et d’où que je me souvienne, j’ai toujours entendu Mickael Jackson. Toujours entendu.
Il y a de ces personnes dont on croit qu’elles sont intemporelles. Immortelles. Et puis non. Il avait 20 ans Mickael Jackson quand je suis né, et c’était déjà une star. Aujourd’hui, je sens qu’un nouveau pan de ma jeunesse s’est effondré, il y a en eu d’autres avant. Et ça ne sera pas le dernier. Mais quand même… "Ca fait drôle", un des leitmotivs de cette journée. Ca fait drole...
Il n’y a pas chez moi une réelle et profonde tristesse, je le confesse. Bien que je n’ai pas envie de me répandre sur Facebook ou ailleurs par des « je m’en fous ». Je trouve d’ailleurs, petite parenthèse, ce genre de réaction maladroite, malvenue, et franchement désagréable. Pour ne pas dire insupportable.
J’ai des amis qui sont sincèrement tristes de la mort de Mickael Jackson. D’autres étaient effondrés quand Alain Bashung ou Guillaume Depardieu sont partis. Et vis-à-vis de ces personnes là, je trouve con de se répandre en des « un tel est mort. Je m’en fous, parce que la famine tue plus de gens et personne n’en parle ». Con, oui, je ne trouve pas d’autres mots… On me répondra "je dis ce que je pense", sans aucune forme de procès... Oui, ben des fois ne pas dire toujours tout haut ce que l'on pense n'est ni une preuve de lâcheté, encore moins de bêtise. Parler pour blesser les gens, je n'ai jamais trouvé ça très intelligent... Même si "on dit ce qu'on pense".
S’il y en a qui ont envie de s’épancher par leurs blogs, leurs facebooks, et d’exprimer leur peine, pourquoi être con à ce point que de se moquer de leurs tristesses ? Les journaux sont remplis d’hommages qui me laissent froid et indifférent. Ben je le garde pour moi, c’est tellement plus simple de ne rien dire que de commettre cette petite phrase qui ferait mal.
En plus, je trouve insupportable de hiérarchiser les morts. Toute mort rend des gens tristes. Même le plus gros des salops, quand il meurt, il laisse derrière lui de la tristesse. Et je dois être un âne, mais c’est quelque chose que je respecte, et vis-à-vis de quoi j’ai une réelle compassion. Je dois être un âne, surement…
Alors voilà, une star s’en va. L’expression qui aura le mieux résumé la chose aura été pour moi un « ça fait drôle », souvent lu sur mon Facebook… Ca fait drôle, c’est vrai. Drôle aussi de se retourner derrière, et de laisser s’échapper ce soupir devant ce temps qui passe.
Sur Facebook, dans le genre des remarques bêtes, j’ai eu un « rassure moi, ce n’est pas que depuis la mort de Mickael Jackson que tu te rends compte de la mortalité des êtres ? », ou quelque chose comme ça. Remarques pas des plus agréables, surtout quand elle fait suite à des remarques d’ami(e)s franchement tristes.
Non, je n’ai pas attendu ce matin pour me rendre compte qu’on est mortel. J’en parle souvent ici. J’ai un rapport à la mort que je n’arrive pas à définir. La mort me fait peur, mais je ne sais pas laquelle me fait le plus peur. La mort de ceux que j’aime, ou ma propre mort. Mourir avant d’avoir pu finir des choses aussi bêtes que de dire à ceux qu’on aime qu’on les aime. Mourir et laisser les gens qui nous aiment tristes.
Je ne reparlerai pas de cette notion de pardon, qui m’est finalement très chère. Parce que partir avec des ressentiments est quelque chose qui m’effraie. Évidemment, il me serait facile de renvoyer une nouvelle bouteille dans le Rhône, espérant qu’elle pourra remonter ce dernier… Et encore, à quoi bon ?
Donc voilà, Mickael Jackson est mort. Une statue s’effondre. Quelque part, le mythe perdurera. Ce qui fait que ce genre de personne là ne meurt jamais. De Gaulle ou Jacques Brel ne sont ils pas toujours parmi nous ?
Il n’empêche, on vieillit. Tous… Et ça… (soupir)