L'été se termine. J'ai repris aujourd'hui le boulot. Et les activités à la mairie. Avec des moments difficiles : il y a vraiment des soirs où ça pèse d'être un élu, et où on doit prendre, ou assumer, des décisions qui font mal au ventre.
C'est comme ça. Et il en faut, des élus de village qui ne gagnent rien, sinon des regards pénibles, des trahisons de gens qu'on aime bien, et des maux de ventre qui rendent la nuit difficile. Il en faut, parce que sinon, malgré la démagogie à la con de certains (y compris à droite, ce qui a offert le Sénat à la gauche soit dit en passant), la vie en société serait juste un peu plus délicate. La boucherie chevaline du farwest ploucasse n'a jamais provoqué une grande victoire de l'humanité...
Il faudrait que je reprenne mon blog. J'ai tellement de choses à dire...
Chez moi déjà, à droite. J'ai déjà dit ici qu'à mon avis, la droite était aujourd'hui inaudible. Quoiqu'avec la médiocrité (je trouve) de la gouvernance actuelle, si d'autres voix que les assez pitoyables Morano ou Lefebvre s'ouvraient, il y aurait de la place pour de la critique...
A droite donc. Fillon affrontera Copé. J'ai toujours critiqué la stratégie de Copé, qui a contribué à ce que la gauche gagne tous les pouvoirs. Copé est, pour moi, une copie d'une ancienne cassette audio de Nicolas Sarkozy. Pas d'image, le son est moins fort, mais encore plus insupportable que l'original.
J'aime François Fillon. C'est ma famille de droite. Mais je crois, là encore, que son temps n'est pas maintenant. Il a été premier ministre : il veut reprendre un pouvoir et la lumière trop tôt. Et ça m'ennuie : il risque de se griller, et je crains que cela soit un gâchis pour son camp (mon camp), mais aussi pour la France.
Hollande est un exemple politique à suivre. Mouillé et souillé jusqu'au cou suite à la supercherie Royal(e) de 2007, il a fait silence. 5 ans après, il ressort et il est élu. Alors qu'il a été premier secrétaire pendant le tsunami Jospin de 2002, pendant le ridicule du référendum de 2005, et pendant la blague Carambar du Royal 2007.
Le silence et le recul... Quand je gueule pour que la droite officielle et sérieuse apprenne la vertu du silence, et laisse le pouvoir actuel gueuler que "c'est la faute à la droite, patati patata", je n'ai pas l'impression de ne dire que des bêtises. Je suis juste l'exemple d'un Chirac ou d'un Hollande, qui ont montré que le peuple n'est pas forcément des agités du bocal qui ne savent pas faire profil bas quand ils se sont pris un coup de semonce démocratique dans les alibofis.
D'ailleurs, l'attitude actuelle de Sarkozy pourrait être louée dans quelques temps... On verra.
Donc voilà, il faudrait que je reparle. Mais je n'y arrive pas. Je n'ai pas envie. Je pourrais parler du prix de l'essence et des promesses intenables, basées sur des hypothèses que tout le monde savait irréalistes, mais à quoi bon ? Le camp Sarkozy savait autant que le camp des vainqueurs que la campagne électorale a été le bal des promesses à la con. Il y avait Bayrou qui ne disait pas des conneries, mais quand on n'est pas clair, c'est difficile...
Mais je n'arrive pas...
Alors je vais faire ce que me reprochais le copain de gauche de la Drome. Je vais poster des photos. Parce que finalement, c'est encore ce que je préfère faire en ce moment... Mettre des images de paysages que j'aime, ou que j'ai aimé.
Dans ce billet, les vignes de Morgon dans le Beaujolais s'amuseront avec les vues des domaines du Puilly Fuissé depuis la Roche de Solutré, et du merveilleux village de Julienas, qui donne mon Beaujolais préféré.
Des photos de vins ? C'est ce soir mes deux ans de mariage, et l'anniversaire d'un an du baptême de bébé Faucon. Je vais boire un coup quand même...
Je m'y remettrai demain. Ou plus tard...