Cette information est tombée le jour où les chaines informations passaient en boucle l'information de l'aide scolaire qui serait versée, mais pas à toutes les familles... Une solidarité partielle.
Et le soir, j'apprends donc que moins de la moitié des foyer paient l'impôt sur le revenu. Moins de la moitié des foyers contribuent à cet effort national.
Confirmation de ce que je ressens depuis tellement de temps : la solidarité nationale pèse sur une infime partie des ménages français, ceux qui sont trop riches pour bénéficier des aides diverses (scolaires, de crèche, cantine, etc...). Et trop pauvre pour finir les fins de mois avec sérénité.
Ces ménages là ont pris de plein fouet les dernières hausses d'impôts. Dont la dernière, sur les baisses du quotient familial. Mais à grand coup de communication, ils apprennent que pleins de foyers vont sortir de l'impôt. Ces mêmes qui ont touché une aides scolaires auxquels ils n'ont pas droit...
A un moment, l'impôt est vécu comme une punition. Cela devient le cas. Etre puni d'avoir "la chance" d'avoir du travail. Etre puni d'être un peu moins pauvre que les autres. Et puis au final, quand on met bout à bout les aides auxquels ils n'ont pas droit, les charges et les impôts qui augmentent sans compensation, quel est le résultat ?
Je crois que le ras le bol fiscal est au delà d'un simple ras le bol. L'idée même de solidarité nationale est battue en brèche lorsqu'elle est ressentie comme injuste. Et aujourd'hui elle le devient, quand elle repose comme une punition sur les quelques ménages moyens qui travaillent, ne volent pas leur argent, mais n'ont droit qu'à aucune aide. Et surtout doivent fermer leur gueule.
Ca ne peut que mal finir ces histoires...