Une ville qui s'est parée de ces couleurs nationales.
Non parce que en ce moment j'ai une "police de la pensée" qui vient lire le deuxième degré. C'est assez pénible...
Bienvenue chez moi
Je viens de lire l’article sur BFMTV : «Les psys de plus en plus sollicités depuis le Covid ». L’article est intéressant, mais je pense pour ma part que si explosion il y a eu, c’est que finalement la « banalisation de l’acte psychiatrique » est « devenue banale » comme le met en avant l’article. Et c’est bien. Maintenant, je vois des gens qui n’ont plus honte de dire qu’ils « voient quelqu’un » (il reste un peu de pudeur, comme quand on dit « il est parti » au lieu de dire « il est mort »). Ou encore « je me fais aider » (ie je prends des médicaments, d’autres emploient le terme « béquille »).
Pour autant, je pense que le mal-être, car c’est de ça que l’on parle, vient bien avant le Covid. Les gilets jaunes ont été une alerte d’une France en colère, mais aussi d’une France qui disait « je vais mal, aidez moi ». L’aide n’a pas été brillante…
Un très proche m’avait donné une vision très vieille France où « on avance avec une grosse paire de couilles parce qu’on n’est pas des pédés et des chialeuses ». Les psy sont là pour te piquer du fric, et d’ailleurs pourquoi tu as besoin d’aller voir un psy ?
J’avais fait une contribution sur la politique de santé lors des élections présidentielles pour LR (mais Philippe Juvin était là) et lors des législatives. J’avais notamment écrit cette simple proposition : « Développons une médecine psychologique et psychiatrique non pas uniquement pour soigner, mais aussi pour protéger et prémunir. Une médecine de prévention ».
Dans les discussions que j’ai eu, il n’y a que deux psychiatres dans le Haut Vaucluse (à partir d’Orange / ChateauNeuf du Pape jusqu'à Vaison la Romaine en passant par le joli village de Faucon). Un population urbaine et rurale. Je n'ai aucune idée en tête, mais rien que Orange, c'est déjà 30000 habitants. J’ai déjà parlé (ou pas) de ma vision de la santé, et de mon canton dont en 25 la population a été multipliée par deux et le nombres de médecins généralistes par deux. Mais oui, il y a besoin de psys.
Je termine l’article en reprenant une affiche de mon syndicat. Pas marrante, mais mon entreprise n’est pas sauvée des eaux, elle aussi accueille et emploie des gens souffrance…Comme la société.
Un mail joyeux pour commencer la semaine
Ca a l'air déguelasse ce que tu manges. Mais je me dis que pendant le Tour de France (j'ai découvert que ça avait commencé depuis une semaine) pourquoi ne pas me mettre en maladie ? Remarque, j'ai eu ma coloscopie pendant une montée dans les Pyrénées. C'était sympa.
Le rêve : être malade lors d'un combo Coupe du Monde - Tour de France - Jeux Olympiques, et après les vacances.
Je plaisante. Bon courage Nicolas.
(Copyright les vilains de l'ikf , les Guy Bolt, Rhum1 et toutes la bande des écouteurs de Moscato pour la carte d'un tour de France fantastique)
Je n'arrive pas à écrire sur le fond. Je reste beaucoup autour de mon nombril. Avec un constat triste : je perd les abdos que j'ai pris. Falconette m'a demandé de moins boire, je devrais vite revenir à une silhouette correcte... En plus, je fais du gainage pendant un CSE en distanciel, donc...
Je ne suis plus manager. J'ai changé de service. Ma chef de département, qui s'est acharnée sur moi, a gagné. Je suis redevenu un simple ingénieur.
Je suis en train de trier mes mails. Depuis Septembre dernier… Je revis des moments difficiles que j’ai passé, et je me demande comment j’ai fait pour ne pas craquer plus tôt.
J’ai relu un texte que m’a envoyé le juriste de notre
syndicat. Une décision de justice de Janvier 2021 indique que un syndrome dépressif suite à une
altercation provoqué par un salarié doit être pris en accident de travail.
On ne va pas se mentir, les malaises à répétitions et tout ça, suite à une
engueulade avec une chef de département violente dans ses manières de faire,
les arrêts de travail, l’état dans lequel je suis toujours, je ne sais pas si c’est
ou non un syndrome dépressif, mais je vais peut-être arrêter de me voiler la
face.
J’ai relu un mail que j’ai écrit à destination de mon
syndicat, suite à une formation sur la prévention des « Risques Psycho
Sociaux ». RPS… Ce truc qu’on vous colle sur le dos.
Le coût pour la collectivité est entre 2 et m milliards d’euros…
Je n’avais d’idée sur le coup pharamineux pour l’économie nationale des RPS. Je
ne savais non plus qu’il était de la
responsabilité de l’employeur la dépression d’un salarié.
Enfin, « Il n’existe pas de bons et de mauvais stress ». Penses-tu…
Je vais continuer à relise mes vieux mails. Courage… Je n'étais pas un si mauvais manager que ça.
J’ai souvent parlé de ma situation professionnelle. Je suis
délégué syndical, sans doute cela n’aide pas vis-à-vis de certains hauts
managers qui gardent une vision très manichéenne des choses… En plus avec une
étiquette politique assumée, forcément.
Cela m’a valu 6 mois horrible. Qui faisaient suite à
quasiment 4 ans de « non épanouissement ».
Je disais tout à l’heure à un copain d’un autre syndicat qui
me parlait de cas de dépressions fortes dans son unité, et il me disait « on
va avoir des RPS ». Je lui rappeler que le R de RPS était « Risque »
(Psycho sociaux). Là, nous sommes dans une réalité. Une étude mené dans mon
entreprise mettait en avant que 15% des salariés étaient en danger grave (j’en suis-je
pense), et 40% limite limite. Juste 20% de très vert, ce qui est déjà
rassurant.
Un paragraphe assez long sur l’entreprise.
Me concernant… Hier matin la DRH me propose un nouveau
poste. Que j’ai accepté (avais-je choix ?). En une heure, j’apprends que ma
mutation est au 1er Juillet. Ca va vite. L’aprés-midi réunion de mon
groupe (notre N+1 est malade pour une longue durée, RPS aussi…), et j’apprends
donc que je pars, et très vite.
L’ambiance était "sympathique". Non, franchement morose. Un de mes gars m’a dit « en
fait dans cette boite, tous les jours on a l’impression qu’on se rapproche de
la fin du monde ». Je n’ai pas recité ma phrase préférée de Montaigne,
mais bon, je lui ai rappelé que personne n’est indispensable (surtout pas moi).
Et que bon…
En conclusion depuis on va dire l’automne, je subis un
acharnement de ma hiérarchie. Qui m’a fait avoir un malaise. Cette hiérarchie,
devant la représentation syndicale, a eu des mots dégueulasses me concernant,
qui m’ont été rapportés et m’ont blessé. Qui a fait que la représentation syndicale
s’est unie pour défendre non pas un DS, mais un salarié qui était victime de
mots inacceptables. Ca n’a pas plu, engrenage mis en route avec surcontrôle de
mes activités, et invitation à partir.
Je fais derrière un malaise cardiaque. Et au final je pars
sur un autre poste, où je suis dégradé et déclassé. Mon N+1 a mal vécu cet
épisode, nous ne le reverrons pas d’un long moment : il est en arrêt longue maladie. Mais les « mangeurs
d’enfants » sont toujours là.
Et je viens d’apprendre ce jour des promotions de gens qui
ont envoyé des personnes au médical, abjects au possible. L’entreprise est
vraiment une comédie inhumaine.
Un petit peu dur tout ça. Mais bon… Il fait chaud, le
weekend arrive. Il sera court. Dimanche j’irai voter, le soir je zapperai entre
grand prix et demi finale du Top14… J’essaierai de faire les premières séances
bronzage…
« Cher Julien Aubert,
Dimanche, les électeurs de la cinquième circonscription de Vaucluse (C’est vous qui m’avez appris qu’il fallait dire de Vaucluse et non du Vaucluse) vous ont signifié votre congé, dix ans après vous avoir fait confiance pour la première fois. Un chroniqueur politique a des amitiés, et il dispose d’une liberté dont ne peut user un journaliste stricto sensu : il peut les assumer publiquement. Je n’ai pas à en rougir d’ailleurs. Tout cela remonte à ce que toute la presse française ou presque avait dénoncé comme une insolence de votre part. Vous aviez osé respecter les préceptes de l’Académie française en vous adressant à Madame le président. Dame Mazetier, qui présidait ce jour-là la séance dans l’hémicycle, vous avait alors réprimandé comme un élève de sixième.
Pour vous sanctionner, les services de la présidence de l’Assemblée nationale étaient alors allés chercher un article du règlement qui ne concernait pourtant pas l’expression des parlementaires mais les rédacteurs du compte rendu de séance. Dans les colonnes de Causeur et du Figaro, j’avais alors dénoncé le déni de justice, et Natacha Polony l’avait relayé dans sa revue de presse sur Europe 1. Voilà comment est née cette amitié. À l’époque, vous pensiez même saisir la CEDH [Cour européenne des droits de l'homme], dans un recours qui aurait bien pu aboutir puisque cette Cour censure toujours les sanctions non susceptibles d’appel, ce qui est le cas à l’Assemblée nationale. Je vous avais fait remarquer que faire condamner le Parlement de votre pays par un tribunal supranational aurait pu brouiller votre image souverainiste. Vous m’avez entendu. C’est bien.
Nous nous sommes toujours vouvoyés. Il me semble que c’est à votre initiative et que cela doit être en raison de mon aînesse. Contrairement à ce que pensent Dame Mazetier et ses perroquets, vous êtes finalement un garçon bien élevé. Certes, vous ne résistez pas toujours à un bon mot, qui pourrait vous créer quelques rancunes. Je serais mal placé pour vous faire la leçon sur le sujet. Cher Julien Aubert, vous pouvez vous enorgueillir d’un exploit. Vous êtes le seul à m’avoir presque convaincu de replonger dans le bain politique, de laisser mes chroniques pour m’y remettre vraiment. En 2019, j’avais d’ailleurs mis ces collaborations éditoriales entre parenthèses pour vous conseiller alors que vous étiez candidat à la présidence de LR.
INJUSTICE
Et si vous aviez été élu, j’aurais pu accepter de reprendre ma carte et me mettre à votre service, et surtout celui de nos idées communes. Je venais d’envoyer mon solde de tout compte en librairie avec Leurs guerres perdues, ce roman des désillusions souverainistes que vous avez avalé tout cru dans un TGV Paris-Avignon. Mais plutôt que vous, qui proposiez de renverser la table et recréer ce RPR patriote et social cher à Philippe Séguin et Charles Pasqua, les adhérents de LR ont préféré le bon docteur Jacob et sa piqûre de morphine. Renverser la table est toujours risqué et nous en étions conscients. Peut-être même que la mort serait aussi au rendez-vous, en étant de surcroît moins douce. Pour autant, elle aurait été moins grotesque.
Ce parti, depuis des années, allait dans le mur. Vous avez tenté de corriger la trajectoire, et dimanche, c’est vous qui avez pris ledit mur. Injustice. Vous et moi regarderons les résultats la semaine prochaine, et observerons que parmi les plus hostiles à votre entreprise de 2019, il en est qui seront élus sous la bannière du président de la République. Ceux-là mêmes qui vous reprochaient d’avoir mené la bataille contre la privatisation des aéroports de Paris, et allaient même jusqu’à trouver dans ce combat une des raisons du faible score de la liste LR aux élections européennes. Je me souviens que vous avez été l’un des premiers, c’était un dimanche après-midi, à signer la première pétition initiée par mes amis Coralie Delaume et David Cayla. Ensuite est venu le temps de la procédure parlementaire pour enclencher un référendum, où vous avez été à la manœuvre. Vous afficher avec François Ruffin ne vous faisait pas honte, comme Séguin n’avait pas honte de s’afficher avec Jean-Pierre Chevènement ou Georges Hage.
Séguin, justement. En 1988, il avait failli perdre sa circonscription d’Épinal, à quelques voix près. Quel destin aurait-il eu s’il avait disparu de l’Assemblée nationale ? Peut-être qu’il aurait quitté définitivement la scène politique. Ou peut-être bien qu’il aurait trouvé là les ressources pour trouver une destinée plus grande encore. C’est tout le mal que je vous souhaite. Finalement, faut-il regretter de ne pas revenir dans une maison qui s’apprête à accueillir Aymeric Caron et Sandrine Rousseau ? Vous avez créé un petit mouvement « Oser la France », qui auditionne, réfléchit et publie. Cette aventure ne doit pas cesser à cause des vicissitudes des élections législatives post-quinquennat. La voix de Julien Aubert doit encore être entendue car elle le vaut bien.
Un dernier mot encore. En septembre dernier, devant un parterre de candidats à l’investiture LR, du côté de Lourmarin, vous avez rendu hommage à mon amie l’intellectuelle souverainiste Coralie Delaume, bien connue des lecteurs de Marianne, décédée quelques mois plus tôt. J’avais alors imaginé la franche rigolade qui avait dû animer Coralie depuis son nuage, à voir un député courageux et malicieux, rappeler son souvenir devant le commissaire européen Michel Barnier. Pour tout ça, cher Julien, merci, et surtout : à bientôt ! »
J’aurais beaucoup écrit ces dernières semaines. Pas pour moi mais pour d’autres. J’ai délaissé mon blog, pourtant j’ai écrit (ou contribué à l’écriture car c’était une aventure collective) des textes que je trouve super. Soutenir quelqu’un sur une campagne législative, même si je vais être tranquille pour cette semaine car élimination au deuxième tour, est une aventure intéressante.
Je remercie Nicolas d’avoir mis en avant un texte projet surle nucléaire sur lequel je me suis beaucoup investi. Sur d’autres sujets comme
l’éducation, la santé, le patrimoine, je me suis régalé. J’ai travaillé avec
des plumes qui m’ont obligé aussi à repenser certaines choses, à non pas
changer ce je pense, mais comment je le pense.
Sur la sécurité par exemple : je me suis rendu compte
que la position de LR, quand on va dans le fond du sujet, n’est pas cette
caricature qui fait que certains ont préférer fuir vers la victoire (LREM) sur
des motifs fallacieux. Au risque de tuer la droite républicaine : la
région PACA est une morne plaine où j’ai perdu un ami député (j’ai quand même
gardé l’ami qui va bien). J’en veux à Renaud Muselier, à Hubert Falco, à
Martine Vassal, à Christian Estrosi, parce qu’ils ne sont pas partis pour des « idéaux »,
mais parce que des places étaient à garder. C’est plutôt moche mais c’est parmi
les côtés laids de la politique.
Puisqu’on est entre nous, je vous confirme que la vie n’est
qu’un cycle. J’en voulais jeune à Sarkozy d’avoir trahi et Pasqua, et Chirac,
et les français qui ont voté pour lui en revenant sur le référendum européen. D’ailleurs
pendant les belles années de ce blog, je ne l’ai pas épargné Sarkozy. Je lui en
veux d’avoir tué « son » parti, « sa » famille. L’histoire
le jugera. Le gaulliste que je suis le mettra derrière son prédécesseur, pourtant
pas avare de conneries, et son successeur, pas avare de connerie non plus et
pas de mon camp, mais grandement à la hauteur pendant les attentats.
J’ai commencé par de la politique. Je continue à me
demandant si j’ai envie de continuer à écrire sur ce blog. Cette année, une
production lamentable. 6 billets en Mai, c’est vraiment peu. Et pourtant en
Mars j’en ai écrit que 5. Pourtant, vu mon état de santé et de fatigue (j’avais
fait ce joli malaise cardiaque qui m’a fait découvrir un nouveau service
médical…), j’aurais pu écrire. Mais non, la grotte…
Moralement je vais mieux. C’est pas moi qui le dit mais mon
médecin d’enfance qui hier m’a trouvé de meilleures couleurs. Bon, quand je
vois ma N+2, qui me demande à chaque fois que je la vois « tu pars quand ? »
(oui c’est pénible et lourd), je suis pas très en forme. Mais cette « pause
politique », même si je savais qu’elle ne mènerait pas à la victoire et qu’elle
était quand même épuisante, m’aura fait du bien.
Physiquement, ça va. Bon, la « plume caniculaire »
(plume… notre gouvernement est fantastique…) rend tout effort épuisant. Mais c’est
le jeu. Je n’irai pas courir après 9 heures (mais le cardio m’a dit de faire
gaffe).
Reste le boulot. J’aurais à écrire sur le boulot. Cette année
aura été une anus horribilis. La mort de Galia et de ma tortue auront été des
épisodes supplémentaires. Je me dis qu’on arrive bientôt à la moitié de l’année
(qui a commencé le 1/1 par un Covid assez carabiné, moi le vacciné). La
descente sera peut-être plus douce ?
ON verra ce qu’il adviendra. A la rituelle « après la
pluie le beau temps », je préfère le réalisme de Montaigne "Un bien ne succède pas forcément à un mal, un mal encore pire
peut lui succéder"
Il se trouve que la période politique actuelle prouve qu’en
effet le pire n’est jamais pleinement atteint. Corbière et Obono élus au
premier tour, si c’est pas une preuve qu’on peut toujours faire pire…