samedi 27 août 2005

L'or noir et la recherche de nouvelles idées...

A la fin de l'été 2000, le prix de l'essence avait flambé. Le gouvernement Jospin avait, conscient d'une grogne montante et lancinante, lancé une mesure qui ne profitait pas qu'à quelques catégories socio-professionnelles : la TIPP flottante. Qui indexait les taxes (80 % du prix au litre) du carburant sur le cours du Brut. Pour une fois qu'un gouvernement que je n'ai pas soutenu faisait quelque chose de juste et d'efficace, comment ne pas le féliciter.

Cette TIPP flottante a été retirée par le gouvernement Raffarin. Par pure idéologie ? Je ne sais pas, en tous cas, le gasoil prenant, quelques mois plus tard, une augmentation de 3 centimes d'euros au litre (20 centimes de francs quand même) par décision gouvernementale. Objectif : financer le rail et les aménagements... C'était en fin 2002. Aujourd'hui, quand on parle de privatiser les autoroutes et certaines lignes corails, on se rend compte de l'absurdité de tels propos qui, à l'époque, étaient passés comme lettre à la poste.

Aujourd'hui, la situation est grave. Le prix du brent est à des niveaux historiques. Et le litre de gasoil, qui au début de l'euro (2001) était de l'ordre de 0,65 centimes, est passé à 1,10 euros. Presque variation du simple au double en pas 4 ans... Pour souvenirs, je suis monté voir la finale de la Coupe du Monde en 98' avec un litre de gasoil à 3,70 F...

Maintenant, le constat passé, quelles solutions apportées ? Les dernières déclarations gouvernementales m'inquietent. En effet, il est prévu d'aides "ciblées". C'est à dire aux professionnels de la route (camion, ambulance...), aux faibles revenus, et aux entreprises. Par contre, ce gros ventre mou qui s'appelle "la classe moyenne" et qui prend sa voiture pour travailler ? Non, pour l'instant, rien...

Modestement, je verrai deux axes de reflexions :

* Partir du principe que la "classe moyenne" pourrait, des fois, ne pas être le parent pauvre des actions gouvernementales. La TIPP flottante est une solution. Cesser de prendre l'automobiliste pour un délinquant présumé automatiquement coupable (radars, discours moralisateur et acablateur perpetuel...) et pour une vache à lait (carburant, etc...). Ensuite, les actions ciblées, bien sur... Mais politiquement, ne pas oublier les messages électoraux depuis 2002 - qui montrent une exaspération montant crescendo de cette "classe moyenne" - ne serait pas une hérésie ;
* Revenir à une des mamelles des valeurs gaullistes traditionnelles. L'indépendance d'un pays, d'un peuple, passe aussi par son "indépendance énergétique".
Sur ce dernier point, je voudrais revenir sur le caractère visionnaire du Général de Gaulle, qui dés son retour en 58', a lancé le programme nucléaire, pour rendre la France indépendante "autant que raisonnablement possible" du pétrole. Pétrole pourtant, à l'époque, a un prix ridicule. Les chocs pétroliers ont validé cette option.


Cela passait aussi, à l'époque, par une passion du Général de Gaulle pour la recherche scientifique. Il a lancé le CEA et l'a doté de moyens aujourd'hui inexistants. La grogne des chercheurs et des cerveaux en 2004 est symptomatique d'un autre mal français : la recherche et l'innovation n'est plus une priorité française. C'est grave, car finalement, on ne devient plus moteur, mais dépendant des technologies extérieures.

Revenons au pétrole : la France doit se doter d'outils de recherche permettant de trouver des solutions paliatives. Le fait que les premieres voitures "hybrides" pétrole - électricité soient japonaises ou américaines est une défaite flagrante de la France. Et au delà de l'Europe, qui excepté en Norvege ou Russie (hors de l'UE tiens donc...), ne possede pas de grandes réserves de pétrole.

Je finirais mon modeste message pas une phrase de notre poète de Premier Ministre Dominique Galouzeau de Villepin, rapportée par le Canard de cette semaine :
"Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare".
Des fois, il vaut mieux rire que pleurer... (quoique j'ai un pleins à faire pour descendre aux Bons Enfants de Marseille cette aprésmidi, puis à Meyrargues... je vais peut être le haire, mon poète de premier ministre :) ).

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