mercredi 17 août 2005

Le 15 Août, à Roquemaure

Les festivités Roquemauroises du 15 Aout se sont terminées hier par le feu d'artifice traditionnel, cloturant 4 jours de fêtes festives et bien gardoises. L'an passée, des "incidents" ont émaillé cette fête... Cette année, ce fut un plaisir réel. Tous les ingrédients semblaient réunis pour me souhaiter, avec faste, le début de mes vacances, et le début, aussi, d'une nouvelle vie.

J'aime la fête de Roquemaure. Mes premiers souvenirs, je les ai vers 15, 16 ans... J'ammenai ma mobylette chez mon ami à Roquemaure. Inconsciemment, j'avais certains espoirs de jeunesse... Ce sera le lendemain d'un feu d'artifice qu'un évenement personnel cher à mon coeur s'est déroulé déroulé. J'en ai déjà parlé dans ces lignes...

Les photos qui agrémentent ce modeste petit article proviennent de la journée traditionnelle du 15 Août. Ce jour là, Roquemaure rappelle - se rappelle - ses origines. Provencale et gardoise. Les taureaux envahissent les rues et places du village. Nous avons eu droit, cette année, à de superbes bêtes. Et la pena de l'Ardoise, au nom provencal inécrivable, rythmait cet "Enciero" typique du 15 Aout. Le but de ce "jeu" (car c'est un jeu) est de toucher la queue du taureau. Le téméraire y parvenant empochant la mise dument annoncée par le speaker. Folklore me dirait vous ? Oui, et alors ?

Ensuite, c'est d'un pas léger (quoiqu'un peu tremblant, les restes du kir offert au Ministre Estrosi en visite à Roquemaure la semaine passée ayant fait une breve apparition...) que nous allâmes au repas du "Club Taurin Paul Ricard (observez l'insistance de ces deux derniers mots) de Roquemaure". L'Aioli et le pastis nous attendaient...

Là encore, Folklore, trandition. Et surtout une table d'amis avec qui on aime bien boire, manger, refaire le monde, (et accessoirement et modestement canton). L'arrosoir à pastis passait de tables en tables pendant que la pena jouait des airs locaux et provencaux. Puis, avant de tremper nos bouches dans ces délicieux arômes anisés, qui ne sont jamais autant meilleurs qu'en de pareilles circonstances, l'orchestre joua la "Coupo Santo". Et tout le monde se leva... (même la stéphanoise à coté de moi et qui ne comprenait pas exactement ce qui se passait ^___^). L'hymne provencal qui me donne malgré tout quelques frissons. Folklore là encore ? Exactement. Mais qui le cache, qui le regrette, qui le déplore ? Surement pas moi...

L'aioli se passa divinement bien... Le vin de pays gardois coulait à flot ("Roqua Maura" était son nom, divin nectar le rosé...). Puis, c'est d'un pas beaucoup moins léger que nous passions, vers 16 heures, de la table aux Arènes à coté. Pour la "course camarguaise". Le but du jeu est, pour les "razeteurs" (espèces d'èphebes tout de blanc vétus, sautillants et bondissants), de couper le bout de ficelle se trouvant (comme c'est dommage) au niveau de la corne d'Aldébara... euh du Taureau.

C'est vers 18h30 que nous sommes rentrés à la maison. Et pour moi la journée se termina à 19 h, m'endormant sur ma couette comme le chien de la photo un peu plus bas... Dur weekend (pieds paquets à 8h le samedi matin, jamais couché avant tard dans la nuit...), mais quel beau weekend.

Quel beau weekend car j'aime bien ces festivités locales. Festivités où je connais tout le monde. Festivités où je me sens chez moi. Parce que, quelque part, je suis chez moi. J'ai adoré Lyon, Marseille m'a aussi bien accueilli... Mais je suis un gardois provencal. J'ai élé élevé par les cigales et j'ai grandit au même rythme que grandit la vigne. Je ne suis pas un afficionado du pastis et préfererai toujours ma bouteille aux Bons Enfants que l'arrosoir du club Taurin, et pourtant je l'apprécie.

C'est bien d'avoir des racines. Les miennes sont ici. Je ne l'écrit pas avec le lyrisme adéquat, peut être, mais en tous cas... En tous cas même si je traverse le Rhone pour aller en pays Vauclusien, au pays des Papes, je sais que je ne serait pas bien du pays des taureaux, des bonhommes au gros ventre avec la moustache et la chemise carmaguaise. Je sais que je ne serai pas loin du pays de la féria et du pastis. Je sais que je serai en plus en bonne compagnie...

Car se souvenir de ses racines, de son passée, n'est ce pas ça qui permet d'aller, au mieux, vers l'avant ?

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