Pour moi, ce jour représente un petit quelque chose. Plus que ce jour, c'est le lendemain qui en fait est gravé dans ma petite mémoire. J'étais en classe de quatrième, je n'étais pas vieux. Et je me souviens la mine de mes amis (en classe de quatrième, les Alexandre, Nicolas, Romain, Gaelle, Sabrina, Cyntia... tous étaient mes amis... j'oublie volontairement le premier d'entre dans la liste, Laurent. Avec lui, le bon temps à employer est le présent : c'est un ami). UNe mine triste, défaite. Certaines m'avoueront avoir pleuré la veille, d'autres ont mal dormi. Et moi, qui aurait du en théorie être défait, faisait bonne figure. J'étais triste certes, mais... Mais je pensais que l'avenir serait meilleur...
Le futur me donna raison. Deux ans plus tard, un 25 Mai cette fois, l'Olympique de Marseille gagnait la coupe d'Europe. Effaçant le tir raté d'Amoros, les occasions manquées de JPP, les larmes de Basile. Et là, ce soir là vraiment, je me suis laissé aller à une larme. Cette même larme qui ressorti le 12 Juillet 1998. Larmes différentes de celles du 12 Juillet 2002, où l'anniversaire fut assombri par d'autres évènements, mais nous en parlerons un autre jour...
Pourquoi je parle du 29 Mai ? De "l'anniversaire" de la défaite de l'Olympique de Marseille à Bari, contre les encore yougoslaves de Belgrade ? C'est cette date là qui a été choisi pour le référendum. Cela fait un fin de mois de Mai sans ponts, un dimanche à passer en Mairie, pour tenir le bureau de vote. Cela ne me dérange pas, j'aime ces ambiances où je vois passer tout le village, où je discute avec des gens que j'aime bien sans pour autant les voir souvent...
Cela fait trois mois de campagne. C'est bien... D'autres auraient préféré plus. D'autres moins. Et moi ? Je m'en fous... Je garde cette idée que la précampagne est sordide, à la limite d'un certain scandale. Personne ne s'émeut de la phrase reportée par le Figaro, et attribuée à Valéry Giscard d'Estaing : "si le référendum accouche d'un non, il faudra revoter dans un an, pour permettre au français de mieux réfléchir". Personne ne semble s'émouvoir de la répartition des moyens pour la campagne, entre partisans du oui, et partisans trés - et ridiculement - hétéroclytes dans le camp du non.
Et surtout, surtout, cette vision que j'ai de ce débat, reste telle qu'elle. Un ami m'a dit que ma vision était peut être un peu exagéré, hollywoodienne, et comme c'est un ami que j'adore en plus, je respecte son commentaire. Mais je ne rève pas quand je vois cette criminalisation fait par certains du vote "non". Je ne rève pas quand je lis les prédictions apocalyptique des tenants du oui si le non l'emporte, et post "jour-d'aprés" pour les supporter du non si le oui devait l'emporter.
Et ce scénario d'un "revote" en cas de "mauvais vote" des populations européennes n'est pas chimérique ou théatral : le président Giscard d'Estaing a "validé" ce scénario possible.
Bref, nous allons droit vers un vote à l'espagnole ou à la quinquénalle : un taux de participation de 20 à 40%. Et là, soyons en sur, il n'y aura qu'un beignet corrézien à la Hollande pour se réjouir d'un "plébiscite". 70 % x 40 %, si je calcule pas trop mal, cela fait 28 %. Et pour le référendum quinquénal (on remonte dans le temps), pareil commentaire de François Hollande. un plébiscite, voyez plutot : 80% x 25% = 20 %... Plébiscite qu'il dit... Quand la mauvaise foi se tire la bourre avec la malhonnêteté intellectuelle, cela donne une tête de file de l'opposition qui ne fait pas honneur à la République.
Enfin, ce sera le 29 Mai... j'ai trois mois pour lire la constitution. Youpi...
vendredi 4 mars 2005
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