J'ai revu aujourd'hui mon ancien responsable hierarchique dans l'ancienne boite où j'étais en fin d'année dernière. J'étais sincérement heureux de le voir. Sincérement heureux.
C'est con, mais il y a des moments où la mémoire de chacun est sélective. Je n'oublierai jamais les moments où le train arrivait à minuit passé en gare d'Avignon, et où j'avais une boule dans la gorge de voir que je ne m'en sortais pas professionnellement parlant, et que ma direction n'avait pas d'yeux ni de respect réel pour le travail que je faisais. Je ne l'oublierai jamais. Mais pourtant ce soir je m'en fous un peu.
J'étais heureux de voir un homme que j'estime terriblement, et qui est presque pour moi un modèle de ce que j'aimerais devenir plus tard. Face à moi, il ne pouvait rien dire de plus que ce qu'il m'a dit en décembre 2005, alors que je sortais de maladie, d'une période professionnelle atroce. Je regardais à l'époque le dessin animé MadLax, et la musique que je vous propose, pleine de nostalgie positive permettant normalement de se battre et d'aller optimistement vers l'avant, n'arrivait pas à me sortir de cet étau de tristesse et de noirceur, où je doutais de moi et de mon avenir.
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Aujourd'hui, j'essais de rendre la pareille à une boite qui mine de rien m'a mis le pied à l'étrier et m'a permis d'être là où je suis. Si j'ai pu dire à mon ancien chef "je suis heureux", peut être je leur dois un peu. Peut être les coups qu'ils m'ont mis, ou plutot que j'ai reçu, m'ont permis de devenir celui que je suis en train d'être. Je n'oublie rien du mal que j'ai eu, mais surtout je ne dois pas oublier ce qu'ils m'ont permis d'apprendre, d'acquérir, et de devenir.
J'étais heureux de voir mon dernier chef dans cette boite. Je le reverrai, en tant que client maintenant. A moi de faire en sorte qu'il me respecte. A moi par contre d'essayer de ne pas changer. A moi d'essayer de ne pas perdre de vue les choses en lesquelles modestement je crois. Ne pas tenter de baiser les autres, son supérieur, son fournisseur ou son client. Quand tout le monde gagne, on se crée des alliés, entre autre aspect positif. Mon répertoire téléphonique et ma rubrique "contact" d'Outlook est bien remplie : peut être la philosophie que j'ai mis dans mon travail m'a permis de ne pas la voir vide ce soir. Peut être je n'ai pas les grands chefs de mon ancienne entreprise, mais est ce important ?
Je vais me coucher ce soir et je n'aurais pas trop honte quand mon visage passera devant la glace. J'ai peut être un physique assez repoussant, mais peut être que je n'ai pas de honte à avoir sur mon comportement professionnel passé. Avec des puissants, avec des gars que j'ai eu sous mes ordres, et surtout avec mes collègues de travail. Et ça, même laid, ça me permet de ne pas baisser les yeux.
Et d'écouter "Eleonore", la petite musique que je vous propose ce soir (pas de photo, désolé) le coeur plein d'entrain.
C'est con, mais il y a des moments où la mémoire de chacun est sélective. Je n'oublierai jamais les moments où le train arrivait à minuit passé en gare d'Avignon, et où j'avais une boule dans la gorge de voir que je ne m'en sortais pas professionnellement parlant, et que ma direction n'avait pas d'yeux ni de respect réel pour le travail que je faisais. Je ne l'oublierai jamais. Mais pourtant ce soir je m'en fous un peu.
J'étais heureux de voir un homme que j'estime terriblement, et qui est presque pour moi un modèle de ce que j'aimerais devenir plus tard. Face à moi, il ne pouvait rien dire de plus que ce qu'il m'a dit en décembre 2005, alors que je sortais de maladie, d'une période professionnelle atroce. Je regardais à l'époque le dessin animé MadLax, et la musique que je vous propose, pleine de nostalgie positive permettant normalement de se battre et d'aller optimistement vers l'avant, n'arrivait pas à me sortir de cet étau de tristesse et de noirceur, où je doutais de moi et de mon avenir.
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Aujourd'hui, j'essais de rendre la pareille à une boite qui mine de rien m'a mis le pied à l'étrier et m'a permis d'être là où je suis. Si j'ai pu dire à mon ancien chef "je suis heureux", peut être je leur dois un peu. Peut être les coups qu'ils m'ont mis, ou plutot que j'ai reçu, m'ont permis de devenir celui que je suis en train d'être. Je n'oublie rien du mal que j'ai eu, mais surtout je ne dois pas oublier ce qu'ils m'ont permis d'apprendre, d'acquérir, et de devenir.
J'étais heureux de voir mon dernier chef dans cette boite. Je le reverrai, en tant que client maintenant. A moi de faire en sorte qu'il me respecte. A moi par contre d'essayer de ne pas changer. A moi d'essayer de ne pas perdre de vue les choses en lesquelles modestement je crois. Ne pas tenter de baiser les autres, son supérieur, son fournisseur ou son client. Quand tout le monde gagne, on se crée des alliés, entre autre aspect positif. Mon répertoire téléphonique et ma rubrique "contact" d'Outlook est bien remplie : peut être la philosophie que j'ai mis dans mon travail m'a permis de ne pas la voir vide ce soir. Peut être je n'ai pas les grands chefs de mon ancienne entreprise, mais est ce important ?
Je vais me coucher ce soir et je n'aurais pas trop honte quand mon visage passera devant la glace. J'ai peut être un physique assez repoussant, mais peut être que je n'ai pas de honte à avoir sur mon comportement professionnel passé. Avec des puissants, avec des gars que j'ai eu sous mes ordres, et surtout avec mes collègues de travail. Et ça, même laid, ça me permet de ne pas baisser les yeux.
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