vendredi 30 janvier 2009

Soupirs en haut d'une montagne...

Blogger est merveilleux… Quand ce billet sera mis en ligne, je serais à la montagne. Si vous passez à Orcières Merlette ce week-end, venez boire un verre de vin au Sirac B.

J’aime bien écrire, vendredi, sur les billets que j’ai trouvé sympa cette semaine. Il y en avait pas mal. Mais j’ai finalement assez peu participé aux discussions. Je me demande même si j’ai été présent sur le web cette semaine… Peu de mails envoyés. Des billets de trois lignes. Et des lectures de blogs en diagonale, bonjour – au revoir.
Sentiment d’être là sans y être. De voir pleins de choses se passer sans moi. Facebook c’est bien, on rigole, ça ne remplace pas un mail. Et actuellement, je serai plus twitter – Facebook que mail ou discussion sur blog ou forum. Plus sms qu’une longue lettre travaillée avec sincérité.
Bref, absent.

C’est un peu comme la grande grève du 29 Janvier 2009, qui devait rester dans les annales… Je pensais que, comme souvent, mon site industriel serait bloqué à l'entrée par des grévistes très actifs. Je suis donc parti tranquille, vers 9 heures… Pensant être à mon bureau après les bouchons... Et bien non, on se serait cru un jour d’Août. Personne à l'entrée, ni de syndicaliste CGT barbu avec l'oeil méchant et la banderole rouge, ni de pneus balancés ici et là… Pas de drapeau avec le Ché Guévara dessus d'ailleurs... Ca arrive des fois : je me demande ce que viens faire ce gars dans des revendications de salariés, mais soit...
Après c’est vrai, les couloirs sont vides. Peu de monde finalement. Beaucoup font la grève à la maison. D’après ce que j’entendais le matin à la radio, peu de difficultés dans les trafics routiers aussi. Une grève un peu comme mon état en ce moment : une grève de silence, d’absence.

A l’heure où j’écris ce billet, les manifestations n’ont pas démarré. Mais je n’accorde finalement que peu d’importance aux manifestations politisées. Je me dis que si c’était un autre président de droite, il y aurait quand même des manifestations, avec des slogans similaires. Avant Sarkozy, c’était « facho Chirac ». Cet insupportable procès qui est fait à la droite, et qui génère ces bêtises tels les « appels à la résistance », disproportion linguistique qui fait que, pour certains, tout ce qui n’est pas très très à gauche est automatiquement fasciste, détestable. Anti-républicain.
Non, la rue n’est pas ce qui m’intéresse. Je suis syndiqué, mais pas pour battre la pavé en distillant des slogans politiques qui, au final, n’arrangeront pas demain la vie du mec qui bosse et qui voient les taxes augmentées en même temps que son salaire net et les taux d’intérêt de son livret A se casser la gueule…

Au final, une seule question ce matin. Demain sera-t-il meilleurs après avoir passé une journée à « foutre dans le cul » à Sarkozy, comme certains slogans l’annoncent joliment ? Après que certains se soient soulagés, on fait quoi ? On fait comme Ségolène Royal, on écrit un livre pour balancer sur tout ce qui bouge, oubliant ses irrésistibles appels à fraternité et leçons de tolérance diverses ?
Et d’ailleurs, la situation serait elle mieux si la gauche, aujourd’hui, venait au pouvoir ? Je n’adhère pas du tout, je l’ai souvent répété, à la méthode de gouvernance autoritaire et individuelle, de Nicolas Sarkozy. Mais est ce que ce serait mieux avec Ségolène Royal, par exemple ? Remplacer Lefebvre et Hortefeux par Hamon et Valls, serait ce une plus value pour le pays ? Et même François Bayrou, pour qui j’ai confessé autrefois une certaine sympathie, aurait il fait mieux ? Nombre de ses anciens militants déçu par son mode de fonctionnement le trouvent ils toujours aussi « démocrate » dans les actes ?

C’est un peu un problème que je ne résoudrai pas en haut des pistes d’Orcières Merlette ce week-end. Y a-t-il une issue de secours ? Une sortie possible ? Un avenir radieux ? L'adorable Flèche posait une question maline dans son blog : quel est l’homme politique national le plus sincère et désintéressé ? Ben on n’a pas su répondre… Au niveau local oui, y en a plein. Mais "là haut"... ?
Je refuse d’aller jouer à ce jeu que je combats tous les jours du « tous pourris ». Mais c’est vrai qu’aucun ne me fait l’impression, en haut lieu, de pouvoir changer quelque chose. L’ambiance au sommet est profondément détestable, haineuse même.

sur le même point de médiocrité et de bassesse, sans vouloir chercher « quicéka commencer ». L’Elysée fait preuve d’une hautaine arrogance, cassante et méprisante. Le ton avec lequel Nicolas Sarkozy parle à ceux qui osent émettre une réserve à ses idées devient de moins en moins tolérable. Et le gouvernement… Même François FilloA l’Assemblée, opposition et majorité montrent le visage d’une déplorable intolérance. Je les metsn, pour qui j’ai beaucoup de respect, fait preuve d’indigne mesquinerie. Sa réponse à la motion de censure socialiste était basse : les socialistes parlent projet et inquiétude, Fillon répond sur les politicailleries internes du PS. Etait ce l’objet du débat ? Etait ce au niveau des inquiétudes légitimes de chacun des français ?

Finalement, j'aurais presque tendance à mettre tout le monde dans le même sac. Majorité, opposition. Syndicats, grévistes, et non grévistes aussi qui, comme moi, regardent passer le bus sans avoir la force de lever le bras pour dire qu'on aimerait bien monter dedans. Militants et sympathisants aussi. Ceux de droite qui pensent que Sarkozy est Dieu sur terre. Ceux de gauche qui pensent que Sarkozy, le même, est le diable incarné avec des talonnettes et une copine chanteuse. Ceux de droite qui critiquent Sarkozy, mais qui restent de droite. Ceux de gauche qui continuent à penser que Sarkozy, de toutes façons, est diable et patati patata. Et qui ne font pas mieux avancer le schimlblick.

Quand apparaîtra ce billet, d’un optimisme incertain, je regarderai les flancs montagnes qui illustrent ce billet. Si je trouve un peu de Wifi dans le coin, je passerai saluer mes copains de ouèbe. Sinon, espérons que la semaine prochaine donnera un peu plus de baume au cœur. Parce que là, y en a pas beaucoup…

6 commentaires:

  1. @ ami falcon

    "Mais est ce que ce serait mieux avec Ségolène Royal ?"

    Ça,c'est ta réplique favorite pour défendre malgré toi un pouvoir que tu n'aimes pas.

    Je ne suis pas sûr que ce serait beaucoup mieux si c'était Royal qui se trouvait aujourd'hui à l'Elysée mais ce dont je suis sûr, c'est que les Sarko, Lefevre (serait-il même sorti de l'ombre lui ?) etc., l'attaqueraient avec la même hargne qu'ils montrent aujourd'hui contre tout/tous ce/eux qui ne sont pas d'accord avec eux et leurs "réformes".

    Et une grosse différence: quelques familles ne seraient pas endeuillées d'avoir vu un des leur fuir les policiers d'Hortefeux dans une mort indigne du pays qui se veut celui des droits de l'homme.

    Bon week end de ski.
    C'est sympa Orcières (souvenir d'enfance ;0).

    Paz y Salud

    Zgur

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  2. Pas sûr que ça aurait été mieux avec Ségolène Royal, qui a un égo aussi surdimensionné que celui de Sarkozy.
    Toutefois, je crois que nous n'aurions pas eu d'inquiétude sur le maintien des libertés et de la démocratie.
    Or aujourd'hui, cette inquiétude là est réelle.
    Merci du clin d'oeil dans ton billet :).

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  3. Il y a le Wifi gratuit à Orcières Merlette !!!!

    Zgur : Orcières est super sympa !!!

    Sur Royal, ce n'est pas vraiment ma réplique favori. Mais on est sur ce qui s'est passé en 2007. Et à part Sarkozy, il y avait les 11 autres...
    Si tu me lis avant 2007, tu verras que je confessais souvent regretter Jospin, en bon chiraquien que j'étais qui était désespéré par sa fin de mandat.

    S'il n'y avait pas eu Lefebvre, il y aurait eu Hamon... Donc bon... Un partout, balle au centre ?

    Enfin, sur Hortefeux, je ne te suivrais pas sur ce terrain là. Parce que je n'ai pas forcément le même avis, ni la même sensibilité, sur la question que tu exposes.

    Flèche : je trouve aussi qu'il peut y avoir une certaine inquiétude sur les libertés individuelles. L'homme que je suis aime le respect de l'ordre, sans lequel c'est le bordel. Mais ça ne peut se faire sans respect élémentaire de certains droits individuels (l'homme de droite est sensible à l'individu ^__^)

    Nicolas : merci, il fait super beau :)

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  4. il me semble que celà aurait été pire avec madame Royal et pourtant (paradoxe des paradoxes )j'ai voté pour la donzelle : au premier tour avec une certaine naiveté que j'admets et une conviction certaine et, au second tour avec l'envie d'en découdre (moralement parlant) avec le petit Berluskozy ... et puis aujourd'hui je me sens un peu trahi par ce semblant d'opposition qui ne lève le petit doigt que fort rarement meme si je me réjouis des manifs actuels ...
    profites bien de la montagne !

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  5. Allez, pas de discussion politique: bon week end le Faucon :-)

    baci

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