jeudi 26 janvier 2012

Se lever, et penser que demain sera pire qu'aujourd'hui...

Il y a des jours comme ça…

François Hollande a proposé son projet, en 60 points. Ce dernier sera goulûment relayé sur la blogosphère militante (dont certains recopieront 40 fois le même billet…), nos blogrolls et nos readers transmettront sans difficulté l’information. Mais c’est bien qu’il y ait un programme : cela met les choses en place.
Chacun s’extasiera, ou pas, devant son programme. En ce qui me concerne, le cadre moyen qui a reçu hier son premier tiers provisionnel des impôts, les choses sont simples. Je devrais encore et toujours plus payer.
Toujours trop riche pour profiter d’aides ou de niches, trop pauvre pour ne pas regarder les fins de mois. Mais voilà, la solidarité nationale, c’est sur les gens comme moi qu’elle repose. Le bouclier fiscal ou les heures supplémentaires mieux payées ne nous concernaient pas.
Hollande ne nous propose rien d’autre que de continuer à payer un peu plus. Pourquoi pas ? Il faut bien qu'il y en ait qui paient, de toutes façons...

Nicolas Sarkozy va parler dimanche soir. Et apparemment, l’information principale sera un relèvement de la TVA, et une baisse des charges salariales, mais que pour l’employeur. Là encore le message est clair : il faudra payer plus. L’assiette sera élargie à plus de gens, mais le résultat sera le même.
Je ne sais pas quel sera le programme de l’UMP, mais pour l’instant les signaux ne font pas me faire beaucoup d’illusions… On a eu, durant ce mandat, une multiplication des taxes, et une baisse significative du pouvoir d'achat du salarié. Il n'y a aucune raison que cela change.

Sarkozy et Hollande se sont écharpés hier sur la classe moyenne, et malheureusement le dernier a raison. L’UMP ne s’est jamais occupé de cette dernière. Et le projet socialiste montre que cela ne sera pas la priorité du prochain mandat (sauf pour ponctionner le peu de richesse qu'ils produisent). Et vu la tendance actuelle, c’est encore sur elle (les trop riches et trop pauvres à la fois, mais qui travaillent et donc gagnent trois sous) que reposera la « protection sociale ».
Président protecteur, mais avec l’argent de la classe moyenne…

Il y a des jours comme ça, où le moral n’est pas là. On arrive le matin au boulot, on se dit évidemment qu’on a la chance d’en avoir un, de boulot. Mais bon, voilà. Le moral n’y est pas. On se demande pourquoi on bosse. On se demande pourquoi on se lève le matin. Puisqu’on se dit qu’au final, on sera toujours plus taxé, toujours plus contraint. On se dit que demain sera, de toutes manières, pire qu’aujourd’hui. Changement ou pas.

Et puis il y a la vie qui tourne, qui n’amène pas que son lot de bonnes nouvelles. Mais ça, c’est personnel, c’est autre chose, ça ne rentre pas en ligne de compte. Ou peut être que si, et sans doute cela participe t’il au pessimisme ambiant, personnel…
Enfin bon…

9 commentaires:

  1. Puisque les 60 propositions de Hollande sont largement diffusées, tu devrais les lire et m'expliquer en quoi tu devras payer plus d'impôts...

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  2. Un peu de perspective par la lecture.. il y a un petit bouquin sympa "un sens à la vie" de Viktor Frankl qui m'a fait voir les choses autrement.

    Bonne journée cher Faucon.. la campagne sera longue.

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  3. Nicolas, si tu veux. Mais on en discutera plutôt de vive voix. je penserai à prendre une déclaration.
    (mais non, je ne suis pas fan du projet, désolé).

    LG, oui, mais y a aussi plus important qu'une campagne électorale aussi.

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  4. FalconHill,

    Tu fais un billet avec une introduction disant que tu parles du programme d'Hollande et tu nous parles d'une déclaration d'impôt après 10 ans du pouvoir du camp d'en face...

    (bon, je trolle plus, aujourd'hui, rassure toi)

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  5. Nicolas, troller je ne sais pas. Mais bon, dans nos postures respectives, on n'avancera pas.

    Mais c'est vrai que ça va être difficile de discuter si on ne peut pas émettre de réserves sur Hollande ...

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  6. J'ai vu moi aussi, ces 60 propositions. Et pour répondre à Nicolas J, et bien ma foi, tous ces milliards, il va bien falloir les sortir de quelque part, car sont chiffrés les coûts de certaines mesures, mais ne sont pas chiffrés les gains de la réforme fiscale annoncée. Ce qui pose un problème à la scientifique que je suis et qui aime bien qu'on ne mélange pas des choux et des carottes.

    Il n'est pas faire un procès d'intention à la gauche que de dire que l'une des bases de son idéologie (ouh, le vilain mot!) est de niveler la société pour gommer les inégalités. Et, d'un point de vue général, les socialistes veulent donner plus de sous aux plus pauvres. En les prenant à ceux qui sont moins pauvres que les pauvres, mais qui ne sont pas riches pour autant. Et donc les moins pauvres s'appauvrissent, en tendant vers les pauvres tandis que les plus riches (150 000 € par part, quand même! Vous en connaissez beaucoup? ) vont juste devenir un peu moins riches, mais en le demeurant tout de même.

    Moi j'appelle ça du nivellement par le bas. Et en tant que personne qui travaille 45 à 50 heures par semaine, qui se donne les moyens pour avoir une vie correcte, je n'ai pas envie qu'on me tire vers le bas.

    Et enfin, pour terminer sur la fiscalité depuis 10 ans, pour ce qui me concerne, j'ai payé moins d'impôts sous la droite, petite classe moyenne que je suis grâce:

    - Aux heures supp défiscalisées de mon mari (qui bosse lui aussi 45 à 50 heures par semaine) qui n'a, bien évidemment, pas de RTT

    - A la bonification de 25 % de l'abattement sur les pensions alimentaires versées aux enfants.

    Sinon, pas de Scellier, pas d'employés de maison, pas de rentes d'assurance vie.

    Et tout confondu (IR/foncier/habitation), j'estime payer suffisamment d'impôts, et contribuer correctement à l'effort collectif.

    Alors, bon, tout est question de points de vue, hein, mais en ce qui me concerne, je n'ai pas envie de voir le produit de mon travail se faire encore un peu plus amputer par une politique sociale qui vise à redistribuer des "richesses" à tout va, sans aucun contrôle ni retenue, et m'appauvrir par la même occasion.

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  7. "LG, oui, mais y a aussi plus important qu'une campagne électorale aussi."

    Oui bien sûr, c'était exactement le sens de mon commentaire et du bouquin en question, écrit par un psychologue juif qui a survécu 3 ans dans les camps de concentration.

    POURTANT.. le futur est en suspens .. c'est comme si la peur et l'espoir immobilisaient tout.. et que le bon sens disparaissait jusqu'en Mai 2012.

    Et puis il faut bien le reconnaitre, la personnalité de celui qui sera à l'Elysée aura un impact important sur la façon dont nous allons vivre les 5 prochaines années.

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  8. LG,
    Oui, la personnalité du gars à l'Elysée surement. La couleur de sa majorité aussi, et la politique qu'il voudra mettre en place.

    Après, on trouvera toujours plus grave, et il faut (ou faudrait) toujours relativiser, c'est évident.


    Alayia,
    Après tout n'est que question de point de vue et d'appréciation. Je partage la tienne d'appréciation.

    Mais je constate aussi que la droite a tapé énormément sur la classe moyenne, aussi pour la faire contribuer à un "effort collectif" qu'elle supporte énormément je trouve.

    "L'appauvrissement" de la classe moyenne, sous la droite ou la gauche, que ça soit pour des raisons "d'égalité" (mot à la mode), de pseudocompétivité, de sauvegarde du "modèle social à la française", ou pour quoi que ce soit, ça me gonfle.

    Et je crains que, de toutes manières, qui que ce soit qui passe en Mai... (mode très pessimiste on)

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  9. Le souci de la dernière année écoulée, ce sont les salaires. Qu'on se prenne en pleine poire un plan d'austérité, soit. Ca ne fait jamais plaisir, surtout en terme d'imposition directe (ne pas oublier qu'ils ont figé les modes de calcul donc on va payer plus en 2012) et indirecte, avec une augmentation probable de la TVA. Mais le fait est que niveau augmentation de salaires, c'est morne plaine, compte tenu de la conjoncture. Même l'inflation n'a pas été prise en compte dans pas mal de sociétés (2 %, ce n'est pas rien).

    Ce que je veux dire, c'est que s'il y avait un minimum d'augmentation (les 2 %, qui ont d'ailleurs été appliqués au SMIC), c'est un peu comme si tu ne gagnais rien, mais sans (trop) rien perdre non plus. Là, inflation de 2% conjuguée à + 2 % de TVA, ben ça fait - 4 % au final. Donc, oui, 2012 va être dure.

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