samedi 20 juin 2015

Philosophons

J’aime bien la tradition du bac philosophie. Cette année, je suis à la bourre pour écrire mon billet sur les sujets de bac philo 2015. Les sujets sont sympathiques cette année en plus.

Bac scientifique.
C’était le miens de bac. J’aurais donc eu à choisir entre ces trois sujets.

  • « Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ? »
J’ai le souvenir ému d’une visite au carré d’art à Nîmes, une exposition contemporaine. Je me souviens d’avoir vu des véritables merdes « œuvre d’art » au prix exorbitant, un foutage de gueule de la part de l’artiste. Je veux bien qu’on se paluche devant un frigo sur lequel on met un cric ou devant un tableau où un connard a balancé trois traits de peinture pour exprimer sa sensibilité. Mais de là à chercher un sens ou un message…

Sans doute que le connard l’artiste qui pond sa merde crée une œuvre a envie de faire passer un message. Et peut-être que ce fameux frigo avec le cric a un sens. Mais j’y suis totalement étanche…

En parlant de ça, ce sujet m’évoque toujours ce sketch des inconnus. Jack Lang était emballé…

  • « La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? »
Sujet d’actualité. A un moment où les enquêtes d’opinion montrent un dégoût énorme des français avec leur classe politique (dans leur ensemble), cette question a un sens (elle).
Les deux dernières élections présidentielles ont été faites avec des candidats et formations qui, dans l’ensemble, ne disaient pas la vérité. Avec l’application de programmes en décalage avec les « promesses électorales ».

Ma sensibilité très personnelle est que la politique ne devrait jamais échapper à l’exigence de la vérité. J’aime ce mot « exigence ». Mais le fait est que « l’exigence » n’est pas justement une « exigence » de nos élites, de notre peuple.
J'écrit souvent des billets sur cette absence d’exigence, qui fait que l’on tolère très bien la médiocrité. Dans la politique, dans le football français aussi (je fais souvent ce parallèle).
Chez nous, lorsque le chef du parti travailliste perd une élection en Angleterre, il démissionne. En France, celui qui perd l’élection est promu secrétaire d’état à l’Europe, ou il crée un nouveau parti politique après s’être fait élire à la présidence de l’ancien.

De fait, l’exigence de la vérité n’est pas une exigence. Pas de soucis de faire campagne contre la hausse de la TVA, pour finalement la faire 9 mois après être élu. Aucun état d’âme de se faire nommer ministre du budget et de faire campagne contre la fraude fiscale avec les coffres suisses pleins à ras-bord.

Au final, ma dernière expérience électorale a été douloureuse. J’ai souvent entendu « de toutes manières, vos promesses électorales, on ne peut pas y croire… On le voit avec Hollande, on l’a vu avec Sarkozy… ». Comment faire une campagne sincère dans ce cas, si la parole ne vaut plus rien ?
Au final, dire la vérité quand le but du jeu est de toutes manières d’être élu et que le pouvoir soit dans sa main et dans celles de ses collègues, est-ce important ? Ma dernière expérience a montré que c’était improductif de dire la vérité…

Et pourtant, dans une démocratie mature et en bonne santé, l'exigence de la vérité devrait être un principe de base. 

Le sujet est intéressant en tous cas…
  • Les élèves ont aussi été invités à réfléchir sur un texte de Cicéron
Un Cissé rond, ça joue au foot mais c’est plus lent.

Bac ES
  • « La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ? »
Je dois être con mais j’ai relu plusieurs fois le sujet, je ne le comprends pas. Donc je lâche…
  • - « L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ? »
Sujet similaire à plus haut. Je reviens avec mon cric sur le frigo, ou à Christ dans de la pisse. Est-ce que ces merdes donnent vraiment des choses à comprendre ? Je n’ai pas la sensibilité suffisamment exacerbée pour les comprendre de toutes manières…
  • Le commentaire de texte porte sur un extrait de Spinoza :
Quand je vois les deux sujets plus haut, je me dis que j’aurais lu le texte de Spinoza avec intérêt…

Bac L
A mon époque, le coefficient de la philosophie au bac L était énorme. Logique remarquez… J’avais un bac S option techno (le bac E pour les presque 40 ans), les maths et la techno étaient à coefficient. Et j’étais mauvais en techno…
  • « Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral ? »
Mon copain Nicolas a bien abordé le sujet. Est-ce qu’il faut moralement respecter le moustique qui nous casse les couilles quand on boit l’apéro en terrasse ? Moi je déteste les serpents…

J’avais lu un excellent bouquin de Jean-Christophe Ruffin, qui s’appelle « le Parfum d’Adam ». Il parle d’extrémistes écologistes, dissidents d’un Front de libération des animaux. Des violents. Ils estiment que le tiers-monde est un danger dans la planète, et qu’il faut lancer une opération de décroissance de la population via le terrorisme biologique. Il est super ce bouquin.

Donc « devoir moral » de respecter tout être vivant ? Je veux d’abord respecter l’homme. J’adore les loutres et les girafes, mais cela passe après pour moi.


  •  « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? »
Je trouve qu’il est très intéressant ce sujet. Par contre, je me demande ce que j’aurais répondu à 18 ans. J’ai le double d’année maintenant, et depuis le bac j’ai vécu une autre vie. J’ai eu des gosses, le mariage, des progressions humaines, professionnelles, des déceptions, des pertes de gens que j’aimais. Tout ce passé à contribuer à faire ce que je suis, et je suppose que mon futur continuera de me façonner.
Il est évident qu’on est tributaire de notre passé, des gens qu’on a rencontré, qu’on a aimé. Après, on change. Toujours. Quand on ne change plus, quand on évolue plus, c’est qu’on est mort…


  • Le commentaire de texte porte sur un extrait d’Alexis de Tocqueville

Ah bon.

Rendez vous l'année prochaine pour les prochains sujets...

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