vendredi 24 octobre 2008

Y a des produits toxiques dans ma banque !!!

Dans mon environnement professionnel, je côtoie pléthores de produits toxiques. Mais des vrais : des chimiques, des nucléaires, des qui sentent pas bons, des qui faut surtout pas toucher et encore moins avaler. Du véritable "toxique", provenant du latin "toxikon" qui veut dire poison, et qui signifie "nocif pour l'organisme". Un poison, quoi, pas beau, pas toucher, lève tes sales pattes de là vilain garçon !

Et voilà qu'on me dit que dans les banques, il y a des produits toxiques... Pourtant, au Crédit Agricole de mon village qui m'a aimablement prêté de l'argent pour acheté ma petite maison (c'était avant le drame bien sur...), je n'ai vu personne en blouse blanche au guichet. Aucune sorbonne ni boite à gants, aucune tenue Mururoa... Et pourtant, il y a des produits toxiques...

Ce matin, avant d'attaquer, j'ai simplement voulu voir ce qu'étaient ces fameux "produits toxiques", parce que ça me parait bizarre tout ça... Bizarre et énervant, car voilà une des choses que je ne supporte pas, dans les médias et dans la vie de tous les jours : employer un terme sans l'expliquer, supposant que tout le monde sait ce qu'est un "produit toxique". Alors dans les micro trottoirs du Parisien ou de TF1, on verra la parent d'élève disserter sur les affreux "produits toxiques" de sa banque. Sait elle de quoi il s'agit ? Bien sur que non...
Mais qui sait vraiment ce qu'est ce "produit toxique" dont on ne cesse de nous marteler les oreilles ?

J'ai donc simplement tapé, sur Google, "produit toxique banque". Alors ça parle de bidons, d'Abidjan, du Mercure... Et puis en fouillant un peu plus loin, on arrive pas loin de chez moi.
La Provence parle de ces collectivités touchées par ces crédits toxiques... Oh putain, y a peut être des choses toxiques dans ma mairie, dans ma communauté de communes ! Dans ma Région même... Mais ça, je le savais. J'ai un Georges Frêche à la tête de la Région, et ça c'est hautement toxique, même si le Parti Socialiste du Languedoc Roussilon se ferait une joie de l'accueillir à nouveau dans ses rangs pour préparer les régionales de 2010 (je pense être davantage hermétique aus leçons de morale de la gauche locale, vous me pardonnerez ?).
La Provence parle donc de ces collectivités qui "possèdent des emprunts contractés par des structures territoriales, dont certains sont avec des taux basés sur des valeurs "exotiques" qui montent fortement ces derniers temps".

Tiens, la définition n'est pas mal... "Toxique" = "Exotique" parce que "taux variable qui monte, qui monte", comme la petite bêbêtte (qui monte et qui monte elle aussi, mais qui n'est pas toxique pour autant)...

Enfin, tout ne va pas si mal que ça à Marseille. Bon, la League des Champions, c'est mort, mais la ville de Marseille a évité le piège des "emprunts toxiques". C'est l'adjoint aux Finances de la ville qui le dit. C'est donc propre et sain dans ma belle ville de coeur, c'est ma copine Mumuse qui sera contente. Mais j'aurais bien aimé que Marseille évite également le piège du PSV, mais quand on oublie de se battre...

Et chez mes copains d'Outre-Quiévrain (coucou Internecivus Raptus), qu'est ce qu'ils en disent ? le Soir titre sur "un nouveau produit toxique", ça fout les jetons...
Ca commence à fond : "la crise financière n'en finit pas de contaminer (!) les circuits financiers. Après avoir infecté (!!) la famille issue des obligations, puis celle des assurances, voilà que le virus (!!!!) s'est attaqué à des produits en principe sûr (arf) les ARS...".

Je stoppe là. Je ne sais pas ce qu'est une ARS, mais déjà j'ai mal au ventre. Nous sommes dans les pages "économie" du très sérieux Soir de Belgique... Et j'ai l'impression de lire un article Biologie de Science et Vie... Michael Crichton ou Fox Mulder pourraient s'amuser à cœur joie, de ce virus qui n'a rien d'extra-terrestre, mais pas grand chose non plus de terrestre...

Et on reprend ce vocable de produit toxique, de virus, de maladie... Car finalement, tout ce vocabulaire biologique résume à lui seul une vérité claironné dans toutes les bonnes boucheries de province : le système financier est malade. Pas le système capitaliste, mais son excroissance maligne qui s'appelle système financier, celui là même qui ne repose sur rien de concret, rien de réel, sinon sur un sable diffus. Excroissance maligne qui est pleine de truc toxique dedans. Qui va pas bien...

Alors au final, je ne sais pas mieux ce qu'est un "produit toxique". Pas plus ce qu'est un "produit exotique".
Mais je vois qu'il y a un système qui n'est pas très en forme, on le savait. Après, même si les antibiotiques c'est pas automatique, il va bien falloir soigner cette tumeur laide et pas belle, qui rend le système bien malade...
D'autres bactéries pas forcément bénéfiques sont en train d'apparaitre ci et là, prenant les apparences extrémistes de Besancenot et ses copains Rouillan & Co dans nos frontières, ou de néo extrémistes de droites dans d'autres pays, dans cette belle Italie de Céleste, ou ailleurs.

C'est la première fois que je parle médecine et biologie sur ce blog... Parlons politique une minute quand même : très bon article sur François Bayrou dans le Figaro de ce jour. Un portrait assez intéressant à lire.

Et sur le reste ? Il fait froid...

Ps : rien à voir avec la crise... Mais magnifique, chez Minijupe, un Oenologue à 4 pattes !!!! J'adore :))))

Edit 08-10-25 : Deux points supplémentaires. Dans le Marianne de ce jour, très bon dossiers sur tous ces "trucs toxiques" et argent sale qui ont foutu le wouaï dans l'économie mondiale.
Et dans les commentaires, Ozenfant propose une explication relativement claire et pertinent de ces fameux "produits toxiques".

jeudi 23 octobre 2008

mercredi 22 octobre 2008

Poujadisme et grognotitude du mercredi...

Commençons par ces nouvelles séries de taxes déguisées... Taxes qui n'en sont pas, mais qui touchent une nouvelle fois cette France moyenne soupirante et affligée...
* Nouvelles plaques d'immatriculation : + 4 euros en 2009 ;
* Passeports : + 29 euros pour adultes ;
* Passeports : + 15 euros pour les 15-19 ans (pas de raison, faut qu'ils paient aussi les lycéens boutonneux) ;
* Passeports : gratuits avant pour les gosses et les ado, ben ça coutera 20 euros maintenant... ;
* Carte d'identité : + 20 euros en cas de perte...

Puisqu'il ne faut pas parler des augmentations de budget de l'Elysée ou du Sénat, essayons de nous calmer. Ce n'est pas bien grave, finalement... Sauf que... Sauf qu'arrive M. Grenelles de l'environnement, celui qui va faire que la classe moyenne française, celle qui bosse pour pouvoir vivre un peu pas trop mal, va sauver le monde à elle seule...
Culpabilisons nous, braves gens moyens, c'est de notre faute que la planète va mal... Surement pas de celles des industriels ou autres apprentis sorciers...

J'étais déjà pas fan de ce Grenelle que je trouve inique et idéologiquement scandaleux. Faire payer la sauvegarde de la planète par les ménages, je trouve ça idiot. Et malhonnête intellectuellement : disons qu'on a besoin de sous pour les caisses de l'État, qu'on ose pas taxer les riches, les banques à qui on prête 10 milliards, les entreprises, et tous ceux qui se gavent gentiment sans travailler, parce que grand actionnaire ou parce que fils à papa très vieux avant mais très riche...
Disons ça et laissons la planète tranquille, elle est déjà malade, elle n'a pas besoin en plus d'être prise comme alibi... (je vous avais dit : poujadiste et grognon aujourd'hui !)

Principe de pollueur payeur... OK, mais seulement quand on est petit...

Et puis le ponpon de la ponponette, les débats à l'assemblée pour la loi de Finance de 2009. Et, en vrac :
* La prisme transport passe à la trappe (ben oui, pauvres français minables qui prenaient votre voiture pour bosser, le pétrole baisse, donc fermez là) ;
* Mais les sacs plastiques des supermarchés seront taxés (vous savez, les sacs qu'utilisent les moyens gens qui ne passent pas leurs vies au restaurant pour acheter de quoi nourrir leur famille...).

Hier, on trouvait aux banque 10 milliards d'euros...

A ce moment là, autant affligé qu'énervé je suis. Je pense à cette pièce de un euros, édités parle gouvernement, à l'occasion de la crise financière, et de ces nouvelles lois de finance...
C'est vulgaire. Poujadiste, mais j'avais prévenu, pas envie d'être modéré ni raisonnable aujourd'hui. Sans doute l'alerte orange sur mon département qui risque de m'envoyer dans la flotte sur un coup de fil m'annonçant "ça déborde".
Vulgaire sans doute. Mais moins que cet article du Monde qui rapporte qu'un cadre sur deux aurait perdu du pouvoir d'achat en 2007. Un cadre sur deux... Avec en plus, un sentiment extrêmement pessimiste sur un futur qui s'annonce aussi gris que ces gros nuages qui arrivent en ma direction.

Le reste ? Sans doute une mauvaise nuit, des mauvais rêves, expliquent mon énervement du matin. Un pessimisme aussi, personnel, qui ne mérite pas forcément d'être étalé ici... Quoique ce blog m'est aussi un peu "thérapeutique", et me permet de dire ce que je ressens... Ca ne sert à rien, sinon à moi. Mais c'est chez moi, autant faire ce que j'ai envie...
Mais là, mon envie est vraiment de soupirer, de tout envoyer bouler. A quoi ça sert de travailler si c'est pour entendre autant de conneries en provenance d'en haut ? A quoi ça sert de s'engager localement en politique, même en dehors des partis, si c'est pour avoir de tels modèles ?

Et même au haut niveau mondial, quand on entend le FMI juste pour parler des roubignolles et des pistons de son président, quand la sur-puissante commission européenne est muette, y a de quoi désespérer...

Ce ne fait rien avancer de dire cela. Rien. Mais ça soulage, et c'est déjà ça...

Enfin, on parlait bouses... Heureusement qu'il demeure des valeurs refuges en actions. Tout baisse, mais certaines choses restent immuables, ça fait plaisir...
J'avais prévenu. Du populo basique dans ce billet, rien de très fin ni raffiné. Juste une simple critique bétasse et grossière du beauf provincial qui en a marre d'avoir ces genres de sentiments.
Enfin, je rassure mes quelques copines et copains de ouèbes... Non, je n'irai pas voter ce soir Besancenot ou Le Pen. Et je tenterai de revenir à de plus saines et modérées pensées.

Et aujourd'hui, j'espère que Marseille nous jouera la même partition ce soir que celle de Lyon la veille... Mais comme décidément je ne suis pas d'humeur positive... (soupir...)

lundi 20 octobre 2008

Balade du dimanche, vers la petite ile... Reflexions d'un weekend

Le lundi matin a ça de pénible qu'il correspond au lendemain d'un weekend, de fait terminer... Je serais bien resté au lit ce matin. Mais il faut repartir...

Cela fait deux semaines que je propose une petite balade agrémentée de mes réflexions sur tout et sur rien... Continuons. Je suis allé courir hier matin, un froid matin d'Octobre, avec l'appareil photo dans la main, et l'Archos à la ceinture, comme souvent. Promenons nous ensemble dans le jardin de la petite ile, un coin de Roquemaure dans lequel j'aime bien courir...
Le départ, simplement... Début de ma rue. Il faut bien démarrer... Là, par contre, j'avoue : j'ai froid...
En fait, les premières vignes arrivent assez vite. Au bas de ma rue, on voit cette petite parcelle. Je ne sais pas ce qu'elle donne, comme vin. Je pense que le raison doit aller à la coopérative qui se trouve à quelques mètres de là. Mais pour faire de l'AOC ou du table ? Je trouve les vignes bien travaillées en tous cas, ça fait plaisir...

Finalement, je ne cours pas depuis très longtemps... A ce moment là, je ne pense pas grand chose. Sinon qu'il fait vraiment froid, et humide, ce matin... Le soir, la cheminé sera allumée, les beaux parents seront là. Falconette a un enterrement ce matin, une cousine... C'est la vie, comme on dit.
Une vie qui fait qu'aujourd'hui, Soeur Emmanuelle est décédée. La nouvelle qui s'affiche en grand, sur le télex de ma page d'accueil iGoogle. J'annonce la nouvelle au boulot, et ça ne fait sourire personne. Marrant de voir combien le départ de personne qu'on imagine immortelle fait spécial...
Le chemin de la Petite Ile, on y est. A ce moment, j'arrive sur un parcours qui était celui du cross du collège Paul Valéry de Roquemaure, quand j'étais en 5eme je crois. Donc... Donc c'est y a longtemps maintenant, pétard, on vieillit.
J'aime bien venir courir ici, pour une raison assez personnelle. A l'époque de la 5eme, il y a 20 ans (!), j'étais ce petit gros pas sportif pour un sou. Ajoutant à cela bégaiement, boutons sur la figure, appareil dentaire, bref un amusant sujet de moquerie pour les jeunes filles de l'école... Je dis ça en soupirant, mais c'est vrai que j'étais pas bien brillant en un peu tout. Si, je "travaillais bien à l'école", ce qui semblait suffire à papa - maman. Bien à l'école, sauf en sport.

J'aurais du me mettre à courir plus tôt. A l'époque, ce cross du collège, qui mobilisait une après midi complète, était un cauchemar pour moi. Aujourd'hui, je le parcours d'une traite. Il fait parti d'une promenade un peu plus longue, qui englobe aussi un autre cross du collège, celui de ma troisième...
Ce petit morceau de vie passée, continuons la promenade sportive : ne nous refroidissons pas...
Prises 6 mois plus tôt (ou 6 mois plus tard), ces sarments de vignes évoqueraient barbecue, rosé, grillade. Ce jour, ces plus la cheminé qui sera allumée dans quelques heures qui parcourt mon esprit. Qu'il fait froid...

Je cours depuis une dizaine de minutes, mais j'ai toujours aussi froid. Sans doute parce que je me demande si je cours vraiment. C'est vrai, je ne cesse de photographier tout ce qui me tombe sous la main. Et ça sera ça pendant toute cette balade sportive du dimanche matin. A savoir pourquoi est ce que je cours ? Pour courir, simplement ? Ou en préparation d'un billet de blog ? Bonne question...
Tiens, si on parlait un peu économie ? En cette période de crise, j'avais été surpris de ne pas entendre la voix du Fond Monétaire International, et celle de son président Dominique Strauss-Kahn. Et voilà que, d'un coup d'un seul, ce même DSK devient la star politique du weekend... Pour de tristes raisons, qui ne méritent pas forcément d'aller plus loin...
Mais appréciant plutôt DSK, je me suis souvenu de ce que m'avait dit de lui un ami assez haut placé dans l'appareil du Parti Socialiste : "Strauss-Kahn aura du mal à devenir président pour une raison simple : il est extrêmement intelligent, peut être le plus au sein du PS, mais il a un défaut terrifiant : il est dilettante et ne sait pas se faire mal pour aller plus loin... Et sur ce coté là, les Royal, Hollande, Fabius, et consort, sont beaucoup plus coriaces."

Dilettante DSK ? A l'école, on dirait "s'appuie sur ses facilités mais ne travaille pas assez...". Personnellement, je ne me suis jamais considéré "brillant", mais toujours travailleur... D'ailleurs au foot, je n'étais pas Zidane ni Waddle, plutôt un obscur Bruno Germain... Qui se souvient de Bruno Germain ? A Marseille, on s'en rappelle de ce bucheron du milieu du terrain.

Donc DSK trop facile, soit. DSK homme à femmes, on entend depuis que "dans les milieux, ça se savait...". Ah bon ? Yves Bertrand en a peut être parler dans ses notes secrètes publiées un peu de partout...
Et puis une question qui me taraude : que DSK soit un beau gosse qui emballe facilement, outre le fait que ça pourrait rendre jaloux le petit garçon que j'étais qui n'aimais pas le cross du collège en cinquième, qu'est ce que je m'en fous ? Nous sommes en crise financière, et peut être on peut attendre du FMI qu'elle propose des solutions, plutôt que de s'occuper d'affaires de cul.
Impression d'allumer un feu de papier pour cacher l'inefficacité et le manque de percussion de cette institution dans le cadre de cette crise financière... Et cette fatigue, réelle, devant ces gesticulations inutiles. A croire que le FMI n'a que ça à foutre en ce moment : les Islandais vont être drôlement content de savoir que son président apprécie la chair fraiche...

Sans partager les interrogations de Bernard Kouchner, peut être peut on se poser certaines questions, non ?
Quittons Washington et revenons à Roquemaure... Toujours sur le chemin de la Plaine, je passe devant le jardin potager qu'un ami avait acheté il y a deux ans, pour sa retraite... Depuis, il travaille moins ici que dans la mairie du village, village dont il est le chef depuis Mars 2008... Et les tomates et belles courgettes de mon ami Abraracourcix sont bien seules...

Revenons quand même cinq minutes sur la crise financière... Lu ce matin dans le Figaro.fr, le gouvernement qui peine à justifier un budget de crise, et qui ne prend pas en compte cette même crise... Batir un budget mensonger, que l'on sait intenable, c'est le cas depuis combien de temps ? Impression que c'est toujours la même rengaine... A droite comme à gauche, car les années Jospin n'ont pas donné non plus des budgets impeccables...
Ainsi, dixit le journaliste du Figaro, "Eric Woerth ne voit pas de raison de changer le budget"... Bien sur, il fait soleil, les filles sont belles, et il ne se passe rien dans le monde... Sentiment assez terrifiant de ne pas vivre sur la même planète que nos élus tout en haut...

Alors que la loi de programmation de finance 2009 obligera les collectivités à se serrer encore plus la ceinture, et donc à concocter des budgets serrés, très serrés, là haut ne s'inquiète pas. On prépare la relance, nous disent ils avec le plus grand sérieux...
Continuons la foulée en soupirant...
Continuons la foulée, et contemplons les premières rougeurs de l'automne, enfin... Le ciel est gris, toujours. Il commence presque à pleuviner...

Juste le temps de penser aux Etats-Unis, alors que mon Archos me joue du Bruce Springsteen. Colin Powell soutient Barrack Obama. Colin Powell, on peut l'aimer, le détester, il s'agit tout de même d'une grande figure mondiale... Qui a eu le courage de reconnaitre son erreur quant à la présentation de fausses preuves pour justifier la guerre en Irak. Les gens qui reconnaissent leurs erreurs, c'est remarquable.
Colin Powell a conseiller à la sécurité nationale sous Reegan, puis Secrétaire d'Etat sous le sémillant Georges Bush Jr, il parait qu'il a même été pressenti pour être le candidat républicain en 1996', contre Bill Clinton...
Et pourtant, cet homme qui aurait eu un passé avec une sensibilité démocrate déclare qu'il soutient Obama. Je trouve que ça fait drôlement plus classe qu'Eric Besson qui déclare fidélité à Sarkozy... Et j'ai l'impression que, peut être, ça sera un tournant décisif dans la campagne présidentielle américaine.

Pour autant, j'ai l'impression qu'en France, pour tous les spécialistes, médias, politiques, même people, les choses sont déjà jouées outre atlantique. Et qu'Obama est - déjà - président. D'ailleurs, c'est fou ce que tout le monde l'aime, Obama... Perso, je préfère toujours le président David Palmer (qui aura bien aidé Barrack Obama...).
Et je confesse (pardon) que toute cette Obamania me donnerait presque envie d'une victoire de McCain... Simplement parce que cette béatification nationale d'un candidat, certes excellent, m'afflige. "Obama c'est mon copain" clame infantilement le président.. Politiquement, du haut niveau, vraiment...

Enfin, je dis ça... Je ne vote pas aux USA, et sans doute est ce plus intéressant pour la France, et pour le monde, que ça soit Obama plutôt que McCain... Et encore je dis ça, même pas convaincu...
Finalement, même si je ne suis qu'au tiers de mon petit jogging du dimanche matin, ce chat noir qui ne porte pas malheur sera le point final de cette balade. Qu'on continuera le weekend prochain, c'est bien de commencer le weekend par une petite promenade...

Et vivement le weekend prochain...

dimanche 19 octobre 2008

Noir - Lullaby (Marseille, automne, 6 ans)


Restons avec Noir pour passer le dimanche. Dimanche gris et froid dans le sud. J'irai peut être (pas sur) courir un peu ce matin. Mais je serai bien habillé, dehors c'est glacial...
Alors pour une journée d'automne, quand bien même ce soit une journée importante pour moi, une chanson d'automne...

Lullaby, chanson de l'animé Noir, toujours de Yuki Kajiura, et chantée en anglais cette fois. C'est une chanson que je trouve magnifique. Elle me touche. Après, les goûts, les couleurs, les sensations personnelles devant une musique ou un paysage, pas la peine d'écrire dessus des heures... A part être un virtuose de la langue française, ce que je ne suis pas.

Mais disons simplement que cette chanson m'évoque le type de photo ci dessous.Marseille, la Préfecture, pour ceux qui n'ont pas reconnu. Lullaby, ça me donne ce genre d'image en tête. Les rues de Marseille (ça aurait pu être Lyon, c'est Marseille) en automne. Il pleut, et les grandes rues Hausmanienne autour du Vieux Port, les grands boulevard du Prado ou de Sakanini, sous cette grisaille. Ce n'est pas triste, c'est simplement une autre image d'un Marseille. Un Marseille plus calme, plus continental, plus reposé et reposant.
"Lullaby", ceux sont ces images là. Celles du Marseille que je quitte, fin de 2003, parce que la vie professionnelle est difficile, et que le management par la rancune est une méthode comme une autre, fusse t'elle détestable.

Et puis cette chanson, légère, ni triste ni gaie, est parfaite pour évoquer une journée particulière pour moi. Quand bien même pas si envie d'en faire des tonnes...
6 ans, c'est la durée d'un mandat municipal. Aujourd'hui, j'espère qu'il sera reconduit, et un certains nombres de fois.
Il y a des fleurs et un ciel bleu, même derrière les bétons de Tchernobyl. Merci à Falconette de me supporter.

Une belle transition. Ces photos furent les premières prises par Falconette, le jour de l'achat d'un appareil photo tout neuf à la FNAC de Marseille. On remarque encore le sac FNAC... Et on s'amuse avec cette fonction qui vieillit les photos, pas encore les souvenirs...

vendredi 17 octobre 2008

Et si tout ceci n'était que bêtises ?

Belle semaine dans ma modeste maison sur le net… Après une ballade tranquille dans les chemins locaux, deux discussions sur Pétralla et les sifflets de France – Tunisie qui auront attisé quelques dissensions. Pour mon plus grand plaisir : un monde où tout le monde serait d’accord serait d’un ennui…

Et pendant le temps où on soupire sur notre hymne national, on en oublierait presque la crise. Quelque part, c’est tant mieux, car cette crise financière m’afflige tous les jours encore plus. Crise du vent que l’on pensait manipuler à sa guise, avant de se rendre compte que le vent est plus fort que nous, et il s’en va, loin… Crise de ce sable sur lequel certains pensaient s’enrichir, avant de se rendre compte qu’il enfonce les plus imprudents… PPDA avait stigmatisé, dans e toujours excellent « On refait le Monde » d’RTL, cette économie d’échange financier dont seulement 2% était réinjecté dans l’économie réelle. Celle qui produit de la richesse, la vraie, pas celle du sable et du vent.
PPDA n’est pas un affreux gauchiste. Moi non plus.

Mais retour quand même sur la discussion de France – Tunisie. Retour car le sujet me parait à la fois fort intéressant et totalement surdimensionné par rapport à ce qui s’est réellement passé.
D’abord, est ce l’œuf qui fait la poule ou est ce la poule qui fait l’œuf ? Et dans ce cas, qui est responsable ? Doit on critiquer la poule, ou doit on critiquer l’œuf ? Doit on se plaindre de la société française qui est, pour certains, responsable et coupable de ces sifflets (je ne partage pas du tout cet avis), ou doit on blâmer ces haines que l’on a vu dans le stade mardi soir ? Doit on stigmatiser ce qui s’est passé mardi soir, ou soupirer devant le bal des politiques qui s’en est allé dans une surenchère de bêtise, de propositions surjouées, d’amalgames ?

Et revenons une minute sur le terme « amalgame ». Le message de mon copain de blog Tahar est juste quand il nous invite à ne pas faire d’amalgame facile. J’ai rencontré hier, dans mon village, des personnes d’origines tunisienne qui m’ont également avoué avoir été scandalisé, plus que moi sans doute, par ces sifflets et ces mouvements de haine dans les tribunes. Ajoutant de l’eau au moulin de ceux qui pensent que les propos globalisateurs, de Bernard Laporte et d'autres, sont malvenus et maladroits.
Mais dans ce cas, pourquoi accepter les tentatives de justification de ceux qui pensent que la société française, dans son ensemble, est coupable de tous les maux ? l’ensemble du peuple français n’est pas plus raciste ou colonialiste que l’ensemble du peuple tunisien n’est francophobe (peuple tunisien qui n'y est pour rien en plus, puisque c'était des français qui étaient dans le stade...).
C’est pourquoi je trouve assez malvenu les arguments utilisant Sarkozy (à des fins politiques personnelles, tous les moyens sont bons pour taper celui qu’on aime pas, quitte à l’accuser à tort…) comme cause légitimant ces tristes moments pour la concorde nationale. « La France, aimer la ou quitter la », oui, c’est sans doute maladroit. Même si je suis très loin de partager le degrés d'intensité d’indignation de certains. Pour autant, cette phrase ne légitime pas ce qu’on a vu dans le Stade de France.
En ajoutant que lors de France Algérie de fin 2001, Sarkozy n’existait pas trop politiquement. Cela n’a pas empêché, sous un gouvernement de gauche plurielle, l’envahissement du Stade sous un climat détestable.

Mais d’une manière générale, je trouve qu’il est idiot de chercher des explications politiques ou sociologiques à un comportement d’abrutis. Chercher une conscience politique dans un crâne de crétin, c’est une rude entreprise, bon courage à ceux qui veulent grimper la montagne de la bêtise… Je pense qu’on a simplement eu affaire à des gens pas très intelligent, voilà tout.
Essaie t’on de donner une légitimité politique à l’abruti qui insulte le footballeur de couleur dans un stade de foot ? Alors pourquoi essaie t’on de faire ceci chez le crétin qui insulte le drapeau et l’ensemble du peuple français ? Excuse on, en stigmatisant cette vilaine société détestable qui rend les gens cons, celui qui insulte le footballeur Ouaddou ou Kébé ? Alors pourquoi, parce que cela peut arranger nos desseins politiques et aller dans le sens d'une détestation vis à vis de Sarkozy, devrait on excuser les abrutis de France Maroc de l’an passé, ou ceux du France Tunisie de mardi soir ?

J’ai les souvenirs du tournoi Hassan 2 au Maroc, avant la coupe du monde 1998’ et l’Euro 2000. C’était la fête dans le stade. L’accueil était magnifique, le stade était festif. Les gens étaient heureux. Cela donne un argument supplémentaire à ceux qui demandent de ne pas stigmatiser l’ensemble des peuples, de deux cotés de la Méditerranée.

Après, on peut aller plus loin. Essayer de discuter sur le modèle d’intégration à la française. Débattre sur la politique d’immigration du gouvernement, que certains considèrent justes et d’autres iniques et scandaleuse. Réfléchir sur les notions de citoyenneté, de nation et de nationalité...
Mais je crois qu'après tout, nous n'avons eu qu’un simple match de foot, avec des supporters pas très intelligents. Souvenons nous d’Italie France en Septembre 2007, et l’hymne français sifflé par les supporters de la squadra azura. Souvenons nous de France Espagne à la coupe du monde 2006, et les sifflets ibériques pendant la marseillaise. Devons nous cesser de jouer contre ces merveilleuses nations de foot que sont l’Italie et l’Espagne ? Au-delà des Alpes et des Pyrénées, avons-nous affaire à des peuples racistes et francophobes ? Et nous, qu’avons fait à nos amis italiens et espagnols ?
On ne se pose pas toutes ces questions. A juste titre je pense…

Donc revenir calmement sur terre. Ne pas s’auto flageller non plus, parce que personnellement je ne me sens pas responsable de l’envie de violence qu’il y a chez certains de nos compatriotes, et qui se manifestent de la plus connes des manières, au Stade de France ou dans des faits divers.

C’est mon – modeste – point final à une discussion que j’ai trouvé sympa.
Mais en conclusion, si on doit faire une affaire politique chaque fois que des crétins sans cervelles vont montrer leur intelligence durant un match de football, on a pas encore fini… Même si c’est fatiguant la bêtise, n’oublions pas qu’elle n’a pas de conscience politique…

[BETISE] Un peu de morale, pour finir la semaine en souriant

Le vendredi, c'est blague au bureau... Et une, qui m'a été adressée par mon chef de service... J'aime beaucoup, merci bien :)

On fêtait le départ en retraite du curé de la paroisse par un souper d' adieu.
Un politicien local était invité pour donner un bref discours.
Comme il tardait à arriver, le prêtre décide d' énoncer quelques paroles pour passer le temps:
"Ma première impression de la paroisse, je l'ai eue avec la première confession que j' ai eu à écouter. j'ai tout de suite pensé que l' évêque m' avait envoyé dans un lieu terrible, quand la première personne que j'ai reçue à confesse me confia qu'elle avait volé un téléviseur, qu'elle avait volé de l' argent à son père, qu'elle avait aussi volé l'entreprise pour laquelle elle travaillait en plus d'avoir des relations sexuelles avec l' épouse de son supérieur.
A l' occasion, il s'adonnait aussi au trafic de stupéfiants. Et pour terminer, il me confessa qu'il avait transmis une maladie vénérienne à sa propre sœur !" "j'étais atterré, apeuré, mais avec le temps, je connus plus de gens et je m'aperçus que tous n'étaient pas ainsi. J'ai vu une paroisse remplie de gens responsables, avec de bonnes valeurs, croyant en la foi, et c'est pourquoi j'ai vécu les 25 années les plus merveilleuses de mon sacerdoce."

Sur ces mots arrive le politicien, qui prend la parole. Bien sûr, il s' excuse de son retard et commence son discours :
"Jamais je n' oublierai le premier jour de l' arrivée du Père dans notre paroisse... En fait, j'ai eu l'honneur d' être le premier à me confesser à lui..."

Moralité: n' arrivez jamais en retard !!!

mercredi 15 octobre 2008

Ils ont déjà tout dit sur le France - Tunisie de hier soir...

Avec des analyses que l'on peut, ou pas, partager. Et difficile d'ajouter quelque chose de pertinent à ces très bons billets. Citons les.
Mes copains Kiwis-LHCiens par exemple, s'en sont donné à cœur joie. Echec du multiculturalisme pour Chaffouin ? Je ne crois pas, mais son analyse tranduit une véritable colère par rapport à ce qui s'est passé au Stade de France hier soir. Criticus se demande si "la nation française est morte". Le très bon blog de Lolik "Echo Politique" pose la même question. Là encore, il me semble qu'on va trop loin. La réalité d'une nation ne se mesure pas à un match de football, heureusement...
Mais tous, comme mon copain Rubin (jolie rime), expriment une colère alliée à un triste dégout devant ce qui s'est passé hier. La haine. Tous des français, mais hier soir certains ne respectaient pas le drapeaux, l'hymne, les valeurs d'une république en laquelle je crois. Certains ont préféré l'insulte à la fraternité chère à Marie-Ségolène...

Je ne dirais rien de plus que ce qu'on dit mes bons copains de blog, ils sont plus pertinents que moi (et bien mieux classé au classement Wikio, mes liens leur rajouteront des points ^^). Mais quand même...
J'ai été extraordinairement choqué de lire, ci et là, des commentaires politisant ce qu'il s'est passé. Et légitimant les actions de haine et de racisme que l'on a vu hier soir dans le Stade de France en leur donnant une connotation de lutte contre la politique de Sarkozy, et de la droite en général. Réaction qui me parait idiote, et au demeurant franchement dangereuse.
Le racisme n'a pas sa place dans les stades (ni dans des sociétés évoluées). Les fortes émotions suscitées par les saloperies lues en entendues durant la saison dernières (au hasard la banderolle anti-chti, les affaires Ouaddou, Kébé, etc...) étaient logiques et légitimes. Y aura t'il les mêmes mouvements pour demander que les personnes qui ont insulté l'hymne national, et quelque part le pays France, soient fortement sanctionnées ? Cela paraitrait logique, bien que cela n'enlèvera pas les blessures.
Mais je me suis senti insulté. Pas des sentiments bien agréables... Et je trouve les tentatives d'excuses assez vaines, et un peu blessantes. Doit on excuser le racisme et la haine de l'autre ? je ne le pense pas, et dans aucun des cas...

C'est aussi pourquoi, malgré une première lecture trop rapide, j'ai bien apprécié la position de l'ami Romain Blachier, qui stigmatise le "vrombissement haineux" de cette minorité de racistes trop bruyants... Et cet élu socialiste, dont je partage beaucoup de positions (pourtant, il votera la motion Royal, et il est de gauche et moi de droite... ouh faut que je m'interroge moi ^___^), de stigmatiser également, et à juste titre, la mauvaise position de Fillon et consort. Non, ne pas jouer le match, c'est donner le pouvoir à ces abrutis qui ne méritent pas ce respect qu'ils exigent. Sans parler des positions franchement bêtes du pourtant pas idiot Claude Bartolone, ou de l'inénarrable Laporte...

Finalement, heureusement que le très sympathique démocrate lyonnais Tahar a posté un billet qui fait chaud à un cœur triste. Simplement rappeler des valeurs simples, belles. Et simplement rappeler que mettre un coup de pied au cul du gosse qui fait une connerie, ce n'est pas lui manquer de respect.
Et hier soir, y avait des marques de respect qui se perdaient...

Autheuil joue la carte de l'ironie en remarquant que l'Elysée convoque Escalette, président de la FFF, pour l'engueuler et lui demander des comptes sur ces sifflets et mouvement de haine. Comme si ce dernier était responsable de la situation tendue entre différentes cultures à l'intérieur de notre société...
Mais le président de la République reprochera t'il au président de la FFF le blanc seing redonné au triste Raymond Domenech ? Lui reprochera t'il cette victoire de la provocation et de la lâcheté ? Le monde du football n'est vraiment pas en forme. Vraiment pas...
Mais la société française va t'elle mieux ? Pas sur...
Soupir...

Edit 16 Octobre 10h : Jean-Philippe (le Magicien Ox) m'a fait me souvenir de Italie France de Septembre 2007, et d'Espagne France à la Coupe du Monde 2006. La Marseillaise copieusement sifflé par les supporters Espagnols et les Italiens présents dans le stade. Devions nous stopper le match ? Les espagnols et italiens sont ils anti français ? Evidemment que non à ces deux questions.
Essayons de rafraichir un peu nos idées, nos têtes... La réaction à chaud chez moi, le sentiment de me faire insulter. Ne jamais globaliser et faire d'amalgame, alors ne m'amalgamons pas de m'être senti blessé et insulté. Et puis le souvenir d'autres moments, en Coupe du Monde cette fois. Et toujours le même plaisir d'aller en Espagne ou en Italie.
Reprenons nos esprits, compagnons...

mardi 14 octobre 2008

Question sur une libération bis

(le titre : pour faire écho à un billet précédemment posté... J'aurais pu titrer "question sur une non extradition", mais bon...)
Déjà posé la question lors de la libération de Nathalie Ménigon. Aujourd'hui, c'est la non-extradation de Maria Pétrella.

Sans donner un avis personnel sur cette décision, question : la famille Bruni, et l'ensemble de la gauche française (PS, PC, extrêmes...) se seraient ils autant mobilisé si Maria Petrella étaient une sympathisante de l'extrême droite italienne ?

Simple question. Parce que pour moi, un meurtre, fusse t'il politique, n'est pas plus excusable s'il vient de la gauche extrême que s'il vient de très très à droite... Mais sans doute ais je une réaction innaproprié, de vouloir politiser une question d'humanité... Mais là encore, y aurait il eu la même "envie humanité" de la part d'une certaine partie de la classe politique si cette terroriste provenait de l'extrême droite ?

Sinon Sarkozy avait dit qu'il était défavorable aux grâces en tout genre... C'était durant la campagne présidentielle : et un nouveau reniement. Un de plus...

PS : et pendant ce temps, à Reykjavik...

lundi 13 octobre 2008

En courant au pied de la colline Saint Jean...

Derrière chez moi... Juste passer l'autoroute, et on arrive entre Roquemaure et pins de Saint Laurent. Vous savez, la route de la Sainte Baume de Lirac...

Ce dimanche était un peu plus gris, un peu plus frais. Et j'ai laissé le vélo pour les baskets. Courir au pied de la montagne de Saint Jean. Entre Gargantua et Tras-le-Puis...
Commençons la ballade...
Le petit chemin passé, filons dans les vignes, appellation Côtes du Rhône, ou Lirac pour les plus prestigieuses... Ces dernières ont bien paré leurs couleurs automnales... Quand bien même je trouve, à tort peut être, leur rougeoyance moins forte que l'an passé à la même époque... Faute à un été plutôt pourri ?
Au loin, la colline de Saint-Jean. Celle là même dévorée par une carrière ravageuse et destructrice. Celle là dans laquelle j'aime aller faire du vélo. De là haut, on domine la vallée du Rhône, ainsi que mon village d'enfance...
A ce moment de la ballade où on imagine le village au loin, je commence à souffrir un peu. J'ai mon Archos à la ceinture, qui m'envoie dans les oreilles la petite chanson qui va me donner la pèche nécessaire pour continuer le jogging du dimanche matin. Et il en a du boulot, le Archos ce matin, parce que je n'ai aucun jus...

Alors je laisse un peu mon esprit balader lui aussi. Il fait gris, je pense à l'hiver, qui arrivera bientôt. Je pense au prix du gaz, indexé sur un pétrole qui baisse, mais qui devrait encore augmenter en fin d'année. D'ailleurs, je n'ai pas eu l'impression, en faisant mon plein vendredi, que le gasoil a tant baissé que ça. Pourtant, le baril est autour de 85 $ en ce moment, contre près de 140 $ y a quelques semaines... Même si l'euro a un peu baissé, je n'ai pas eu le sentiment d'une baisse à la pompe de près de 40 %... 0,20 centimes de baisses sur les 1,40 euros de cet été, ça me parait léger...
De là à se faire encore plumer ? Non, ce ne serait pas possible... Vite, changeons de chanson sur l'Archos, et accélérons l'allure : ça m'évitera de penser à des choses désagréables...
Oh, un toutou ! Il a l'air adorable... Et il l'est, m'avançant d'un pas haletant, je le vois venir me faire une fête... Une voiture garée sur le bas coté, son maître ne doit pas être bien loin... Allez, je ne d'arête pas, mes jambes commencent à se durcir comme une baguette de mauvais pain laissée sur la table de la cuisine... Et je ne suis pas encore rentré...

Comme hier soir nous avons fait quelques excès (Falconette m'a fait du lapin au cerneaux de noix et de la crème catalane... Avec un Bordeaux Lichine Premier 2004, c'était excellent !), je sais que j'ai soupe à midi. Bon, ça ne m'enchante pas, mais il faut savoir souffrir et se priver pour se permettre de la pizza le soir... J'ai perdu 2 kg en un an aussi m'a dit le médecin du travail cette semaine. Donc va pour la soupe à midi, et à plus tard le chien...
Sur ce chemin de galet, il y a des vignes bien sur... Et des pins, et des chênes. Cela fait environ 35 minutes que je cours, que je trottine plutôt, parce que décidément ça n'avance pas aujourd'hui...
J'ai loupé une course samedi à Chusclan. J'aimerais faire la ronde du Castellas à Rochefort du Gard, dans un mois... Mais y a du boulot je me dis, en soupirant...

Du boulot pour moi, du boulot aussi pour le monde, avec cette crise financière, qui devient économique... Et je me souviens de ma ballade en vélo de la veille. Sur les flan de l'Aspre, j'ai croisé des chèvres...
Je m'en veux d'utiliser animaux aussi humbles et sympathiques que les chèvres pour sourire de la crise... Mais on entend en ce moment tellement de conneries sur ce qu'il se passe, qu'il vaut mieux en rigoler.
Mon copain gaulliste Arnaud Clément avait retranscrit la liste des déclarations effarantes de certains économistes de haut vol, ces derniers mois. Impression d'entendre que des bêtises à ce sujet, et au final une crainte qui se fait jour : qui croire ? A qui faire confiance ? A DSK qui dit que la crise est derrière nous ? A VGE qui dit qu'il faut avoir confiance en le système ? au PSG qui dit que le Guen n'est pas menacé et qu'il garde toute la confiance du président Villeneuve ?

Quand l'impression générale est celle d'un pilotage à vue, qui en plus ne semble pas prendre la mesure des erreurs passées, il y a de quoi soupirer profondément... Si les seules solutions sont les propositions d'Accoyer (bon billet d'Aphatie vendredi) ou le creusement de la dette publique par un nettoyage en profondeur des conneries faites par les banques, peut être peut on justement soupirer...

Et finalement, discuter économie avec les chèvres de l'Aspre, c'est pas plus idiot que d'écouter Royal ou Lagarde...
J'arrive bientôt à la fin de ma ballade. Midi est passé depuis un moment. J'ai mal aux chevilles, et la tête me tourne un peu...

J'ai eu un petit malaise ce vendredi. Faiblesse due sans aucun doute à un don du sang alors que je n'étais pas vraiment en forme. Le fait aussi que j'exagère peut être un petit peu physiquement en ce moment. Courir c'est bien, connaitre ses limites c'est parfois mieux.
Au moment où j'ai pris la photo, j'en pouvais plus. Je suis à moins d'un kilomètre de la maison. Je suis crevé.

Content de la balade matinale. Content du but de Gourcuff la veille, qui offre un futur pas forcément pessimiste à l'Equipe de France de football. Affligé si Domenech est conservé à l'issu de ce match. Affligé car à force de ne pas trancher, les matchs de qualification de Mars seront le siège des mêmes atermoiements, des mêmes interrogations, de cette même ambiance scandaleuse et délétère. Mettons fin à l'aventure Domenech, et commençons une nouvelle ère. Sans Escalette, qui aura j'espère la décence de ne finalement pas se représenter à la tête de FFF...

Le dimanche après-midi sera calme. Et aujourd'hui, c'est lundi. Début de semaine. Il fait gris. Lourd. C'est l'automne...

samedi 11 octobre 2008

Noir - Canta Per Me


"Noir... Ce mot désigne depuis une époque lointaine le nom du destin... Les deux vierges règnent sur la mort... Les mains noires protègent la paix des nouveaux nés".
C'est mon copain Christophe, ancien collègue de bureau qui vient des fois ici, qui m'avait fait découvrir Noir. Cet animé a été une baffe, et un des plus importants pour moi. Pour une raison simple : il m'a fait découvrir le monde musical de Yuki Kajiura, dont je parle souvent.

J'avais découvert Noir à l'automne 2003. C'était mes dernières semaines sur Marseille, et j'écoutais Canta Per me, la chanson présentée dans ce billet. Je me revois facilement, en entendant ces violons, dans les rues grises du centre ville, sous la pluie de Novembre. En automne, quand il pleut, Marseille ressemble à toutes les villes, et la mer et les calanques semblent bien loin... Pourtant, Marseille reste une merveilleuse ville...

En parlant de ville, Noir se passe à Paris essentiellement. La fin nous ammènera en Corse ou dans les Pyrénées. Mais là aussi, c'est une vision japonaise assez spéciale. Paris ressemble à un Montmartre généralisé dans Noir, et les quais de Seine ressembleraient plus, avec tous ces arbres et ces fleurs, au Canal du Midi toulousain. Pour autant, agréable cette vision de Paris, très agréable...
Et les héroines, deux filles, Mireille Bouquet et Kirika Yuumura. J'adorais la deuxième... Brune, renfermée, inexpressive. Touché j'étais. Une de mes personnages d'animé favorite, de loin...

Après, c'est évident que ce dessin animé n'est pas forcément à mettre entre toutes les mains. Pour ceux qui veulent un animé plein de poésie et de tendresse, c'est pas forcément du coté de cette série de 26 épisodes qu'il faut taper... Ici, beaucoup de coup de feu... Pas de sang par contre, c'est bien...

Ca fait du bien de parler d'autre chose que de crise, de politique... J'aime les dessins animés japonais, autant que le vin, le football, la politique... Des passions différentes, donnant un mélange parfois inattendu. Et alors ?
Je ne concurencerai jamais l'excellent chanson du dimanche. Mais pourquoi pas, tout en gardant ma bonne humeur, et à la manière d'un Chaffouin qui nous offre un délicieux moment de Deschiens tous les weekends, ne pas présenter une chanson japonaise qui me touche ? Il y en a tellement dans mon autoradio...

Et quand je parle de ça, je ne parle pas du reste... C'est bien aussi, non ?

vendredi 10 octobre 2008

Soupir de crise : rendez vous avec l'histoire...

Les bourses s’effondrent… Titre en Une du Figaro.fr il y a quelques instants. Comme hier, comme sans doute demain… A non, demain c’est samedi, pas de bourse le samedi. Rien. Passer de 4500 à 3000 points en un rien de temps, c’est fou ce que l’économie française semble s’être dévalorisée en quelques mois, en quelques semaines… C'est spécial à vivre, un crash...
Et de Grenelles en Plan Marshall pour tenter de sauver ce qu’il reste encore à sauver, un sentiment assez troublant à la veille d’un match capital pour l’équipe de France de football. Sentiment, peut être faux, peut être troublé par le prisme d’une actualité spéciale, de vivre un moment historique. Un moment d’histoire, au sens noble de ce qu’est l’«Histoire» avec un grand H. Moment dont mes petits enfants, quand j’en aurais, me parlerons. J’y étais, même si je n’étais pas un acteur. Un simple observateur aujourd’hui, victime demain sans doute, comme beaucoup.

Enfin, un moment d’Histoire… Nous ne le serons qu’après demain si Octobre 2008 a été, ou non, historique. Et historique dans quel sens ? Tchernobyl (celui de 86’, pas de 2002) aussi a été historique. Catastrophique, mais historique. Octobre 2008, ce mois où la planète a plongé, sera-t-il historique catastrophique, ou historique salvateur ?

Il est évident que si les nerfs de ceux qui nous dirigent commencent à lâcher, et eux même à se lâcher et à laisser apparaître leurs vraies natures, le monde occidental risque de prendre encore plus mal aux dents. Passe encore les plan Paulson et autres qui consistent à effacer les conneries de ces quelques apprentis sorciers par de l’argent public. Un peu dérangeant comme idée, mais soit…
Par contre, on peut sans doute attendre de la part d’Accoyer, président de l’Assemblée, plus de décence. Amnistie fiscale pour ceux qui ont déserté le pays, non. Ce n’est pas convenable, pas aujourd’hui, sans doute pas non plus demain.

Ensuite, il y a cette critique du capitalisme. Je lis ci et là qu’il s’agit de la victoire du marxisme, presque du trotskisme, devant cette bête immonde qu’est le capitalisme. Si c’est vraiment le cas, autant que je me fasse ce soir une bonne soupe de cyanure avec une bonne bouteille de ciguë…
Je fais parti de ces libéraux républicains qui pensent que la création de richesse se fait grâce aux entrepreneurs qui produisent du vrai, du concret. Que ce soit du service, du produit, de l’intelligence. Mais ils font qu’on a quelque chose en plus aujourd’hui que hier. Et ils prennent eux même des risques, investissant dans l’outil de production, qu’il soit le salarié, la R&D, ou la machine à fabriquer quelque chose. Le risque de réussir et de s'enrichir bien sûr, mais surtout le risque de se planter.
Je me sens totalement étranger au monde opaque et abstrait de la finance. Et de cette logique financière qui ne repose sur rien…

CyberMamie nous avait fait découvrir la prairie de Bruno. Superbe blog avec une comptine nous expliquant la crise. Et CyberMamie résumait en gros la crise comme suit :
« une histoire de carottes qui ont été vendues sans avoir été cultivées, sinon dans la lune. »
Pour moi la meilleure définition de la crise actuellement rencontrée…

Après, comme toute période historique, qu’en sortira t’il ? Déjà, le monde verra qu’il est possible de mobiliser, pour des « grandes causes », des sommes faramineuses. Ainsi, sera-t-il encore possible, si l’orage passe grâce à des parapluies nationaux, de soupirer devant des caisses vides quand des thèmes tels la faim dans le monde, le sida, les catastrophes climatiques, la pauvreté, le réchauffement, la pollution, seront mis en avant ? Pourra t’on continuer à fermer les yeux après ça ?

Et pourra t’on accepter que les responsables de cette crise, ces certains grands dirigeants de groupes financiers et autres, qui ne produisent aucune richesse, continuent à s’engraisser sur la misère mondiale ?

Ou alors le monde continuera à tourner comme avant, sans rien changer ? Avec ses riches très riches, ses pauvres très pauvres, et ses marchands de sable s’enrichissant sur des carottes imaginaires ?

Sachant que demain sera de toutes manières plus difficiles qu’aujourd’hui, mis à part peut être pour ces riches très riches qui continueront à le demeurer. Personnellement, peut être mon plan d’épargne entreprise et les quelques sous qu’il y a dedans prendront mal aux dents, mais je sais ne risquer que peu de choses, en comparaison avec mes compatriotes plus faibles, et précaires. 2009 sera une année difficile, pour l’ensemble des ménages, pour les collectivités locales, pour les entreprises. Et le réveil sera douloureux...

La crise, c’est comme ça que ça s’appelle. C’est historique comme moment. Historique, mais pas si excitant que ça…
J’avais envie d’en parler. Modestement, de manière un peu détachée… Parce que si l’erreur est humaine, il me parait affligeant de continuer à persévérer dedans…

Persévérer dans l'erreur, comme celle de ne pas changer de sélectionneur en Equipe de France et d'attendre trois matchs que tout s'effondre... Oui, il reste le football, et demain un Roumanie - France qui risque de ne pas nous donner meilleur moral... Soupir.......

mercredi 8 octobre 2008

Tag sur l'Europe

Pierre Catalan, européen convaincu, avait lancé une chaîne assez pertinente… L’ami kiwis Toréador a eu la gentillesse de me refiler le bébé.
La question est la suivante : « Quelle Europe voulez-vous en 2020? Quels doivent être les 4 priorités à mettre en œuvre dès aujourd’hui pour améliorer l’Europe, la rendre plus démocratique, plus compétitive, plus forte à l’international, plus en avant sur le développement durable, etc... »
Pas con comme chaîne, et drôlement d’actualité… Je vais essayer de me plier au jeu, même si le couillon que je suis aura du mal à répondre à toutes les questions…

J'y répondrai avec ma sensibilité. Celle d’un européen convaincu par l’idée d’une Europe forte et soutenu par une population européenne diverses d’histoires et de cultures fortes. Mais très sceptique quant à la méthode mise en œuvre pour justement construire cette Europe là…
D’où mon premier désir, fort :

1/ Ne pas avoir peur des peuples européens ; ne pas mépriser ceux qui ne partagent pas la méthode imposée par quelques huiles tout en haut.
Je reste extrêmement choqué par le mépris, voire la haine, déversé durant la campagne référendaire de 2005 pour ou contre la constitution européenne. Par le Président Chirac qui diabolisait celui qui disait « non » et dramatisait le référendum. Et par certains, favorables au vote "oui", qui insultaient littéralement ceux qui, comme moi, pensaient que certains points étaient perfectibles dans cette constitution, et d’autres franchement dangereux…
Cette volonté de transformer et caricaturer le débat entre d’un coté les gentils pour la construction européenne, et de l’autre forcément les méchants rétrogrades et limites fascisants, m'est insupportable.

Cela a notamment une conséquence, fâcheuse, celle d’éloigner les peuples de l’idée européenne. En interdisant tout débat : pourquoi discuter quand la seule issue de celui qui exprime un doute sur la méthode est de se faire insulter et traiter de réac anti-européen ?

L’Europe est une belle idée. Malheureusement galvaudée par ceux qui insultent et méprisent ce qui sont au moins autant européen qu’eux, mais qui proposent une méthode différente à celle actuellement employée… Pas meilleure peut être, mais qui a le mérite de poser des questions et de proposer un débat sur les moyens...

2/ Démocratiser l’Europe, et lui donner une réelle légitimité populaire.
Toréador définit ce point comme suit : « Respecter le vote des peuples et arrêter de se méfier des référendums ». C’est la base de tout : faire un ensemble sans l’assentiment des peuples, qui est dur à avoir c’est vrai, c’est prendre le risque de créer une nouvelle Union Soviétique. Certes bâtie sur des idées belles et généreuses, mais avec des méthodes contestables (et que l’on peut contester sans se faire insulter de réac ou de je ne sais quoi…).
J’ai trouvé par exemple choquant que certains se soient félicités, au nom de leur idée de l’Europe, que le président de la France se soit assis sur le vote populaire de 2005, pour faire passer (par une assemblée non représentative de la France en ce qui concerne l’idée européenne), la constitution européenne. Ce n’est pas une victoire de faire passer en force un texte, aussi bon soit il. Ce n’est jamais une victoire à long terme, car les blessures que l’on laisse dans la peau populaire ne se soignent pas facilement.

Donc sur ce point là, oui, il y a deux Europe chez ceux qui se considèrent Européens. Une qui se veut élitiste, et qui sur la base de belles et grandes idées tout à fait respectable, fait preuve de mépris vis-à-vis de toute parole différente. Et une qui se veut construite par et pour les peuples. Ca ira certes moins vites. Mais peut être cela sera plus solide.

Toréador parle souvent, en terme référendaire, de la « double majorité ». Un référendum européen qui se déroulerait, en même temps, dans toute l’Europe. Majorité des électeurs, mais aussi majorité des Etats. Une Europe des peuples, et une Europe des Nations, mêlées dans un même idéal : c’est ça que je veux.
Par une Europe de technocrate et de deux trois idéologues convaincus d’avoir raison sur tout et contre tout.

3/ Remettre un contrôle politique et populaire sur des instances telles la Commission, la Banque Centrale Européenne, la Cour de justice Européenne.
Ca fait poujado de dire cela : je l’assume. Mais je trouve scandaleux que le politique, et par son biais le peuple duquel il est issu, n’est aucun contrôle sur la BCE. Indépendance, non. Rien ne doit être indépendant du peuple duquel est issu chaque organe. Car personne ne possède cette intelligence quasi divine de plus savoir qu’un autre ce qui est bon pour l’ensemble. Et force est de constater que toutes les plus grandes écoles qui ont donné nos élites européennes sur la foi de jolis diplômes n’ont pas forcément donné de grandes compétences en « raison » et en « bon sens »…
Je ne parlerai pas de la Commission Européenne. Toréador parle à juste titre de « désidéologiser l’Europe ». Toujours en le citant, par exemple, « la Commission ne soit pas qu’une structure qui ne pense pas uniquement en termes de pourcentage de déficit et de libre-concurrence pure et parfaite ». Que rajouter à ce bon sens ?

J’ai la naïveté de penser que rapprocher ces instances du peuple mettra plus de pragmatisme dans les décisions.

4/ Une Europe non monolithique, respectant chacune des Nations, mais avançant à des rythmes divers. Une Europe respectant les nations.
Balladur parlait, en 1994’, d’une « Europe de cercles ». Pourquoi la France et Malte, par exemple, devraient ils avancer au même rythme ? La Finlande et la Grèce sont ils concernés par les mêmes problèmes, et doivent ils donc avoir des politiques exactement communes ? Ne peut on pas avoir des compétences partagés qu'à un certains nombres de pays ? Doit on tous manger la même chose, penser la même chose, vivre de la même manière ?
J’ai bien aimé la séquence que l’on a vu à propos de la crise. 4 états d’Europe qui parlaient d’une même voix. Oui, certains en sont exclus. Mais aurait il eu possibilité de parler à 27, quand on voit que d’autres pays prennent souverainement (et fort respectablement) d’autres options pour faire face à la crise ?

Chaffouin parle, par exemple, de stopper tout élargissement jusqu’en 2050. Oui, mais c’était aussi avant qu’il fallait y penser. Faire des fondations solides, puis élargir. Et on est à 27 sur un bateau sans fond et ensablé…

Quelque part, tout se tien. Absence de contrôle démocratique et de légitimité populaire, qui laisse les rênes de l’ensemble à quelques technocrates idéologues insultant et méprisant ceux qui osent émettre quelques réserves, et au final une Europe à 27 sans fond ni logique…
Au final, une Europe faible vis-à-vis de l’extérieur, et totalement grippé à l’intérieur.




Oh, j’ai le sentiment d’avoir peut être exprimé des sentiments d’une manière un peu cavalière. Mais j’en ai marre d’en entendre certains m’insulter quand j’estime que la construction européenne se passe peut être d’une manière contestable.
je suis convaincu (peut être est ce une erreur ?) que sans les peuples et leur assentiment, le ciment risque d’être beaucoup moins performant. L’insulte, qui est lancé comme telle, d’anti-européen, est aussi ridicule et insultante que celle de fasciste que lancerait un gauchiste sectaire à un électeur de droite. Le mépris n’a jamais fait avancer la société. Et l’Europe est une question qui mérite un vrai débat, et pas une censure idéologique qui, au final, risque d’enfanter une créature bien loin des espoirs des pères de l’Europe…

J’aurais voté oui à Maastricht en 1993’, m'opposant ainsi à des Pasqua et Seguin qui sont des personnes que j’apprécie personnellement (Dupont-Aignan n'était pas né à cette époque...). Et j’ai voté non en 2005. Et ces deux votes n’ont rien d’antinomiques, à moins de ne vouloir pas comprendre, de ne vouloir pas entendre. Ce faisant, je m’estime autant européen, quelque part plus même, que ceux qui prétendent posséder la connaissance réelle et ultime de comment celle-ci doit se construire. Sans les peuples, sans les états, sans personne au final ?



Ceci dit, une chaîne mérite d’être transmise. Celle-ci est plutôt jolie en plus. Mon copain gaulliste Arnaud Clément se fera un plaisir de répondre, je pense que je serai en phase avec lui sur beaucoup de points.
J’aimerais beaucoup lire aussi une européenne convaincue comme Romy (quand elle sera rentrée et en pleine forme bien sur ^^). Et les visions de filles plus à gauche que moi, Brigetoun et Cécile. La vision d’Eric, tombeur Wikien de Jean-Marc Morrandini, serait intéressante à lire aussi.
Enfin, totalement hors des sphères politiques, j’aimerais lire les visions de mes copines Alayia et Chibi. Et envoyer ce questionnaire dans cette péninsule nippone qui hante certains de mes rêves. Au pied du Mont Fuji, ça doit être sympa de lire la vision de l’Europe de mon copain Tinou

Merci du tag, copain Toréador.


PS : si les photos de Paris (coucou Général), de Londres et de Barcelone proviennent de mes honnêtes mains, j'ai piqué Rome et Bruxelles sur le divin site de photos Hebus. Bravo aux photographes.

mardi 7 octobre 2008

Mesurer son profil 2.0 sur Sociogeek

C'est la crise ! La bourse de Paris explose en plein vol, la veille d'une journée d'action - légitime - pour la défense d'un "travail décent".
En ce moment, l'examen de la loi instaurant le RSA est sérieusement chahuté, comme un pied de nez à la situation actuelle, et à la journée d'action en cours... Et une institutrice de 45 ans est retrouvée pendue, comme pour ajouter au glauque et franchement désespérant d'une situation actuelle démoralisante et n'appelant ni à l'optimisme, encore moins aux grands éclats de joie...
Ne pas connaitre le nom du père de l'enfant de Rachida Dati en devient tellement insignifiant, n'en déplaise à des néos sous-ministres voulant se rendre vulgairement intéressant... (soupir)

Pour autant, le monde du net regorge de trucs marrants et sympathiques. Sourire un peu, sur des conneries, c'est sympa.
Donc information glanée sur le forum SaintSeiya (que j'aime bien, même si...), merci Rincevent. Un test qui m'a amusé, pour mesurer son profil 2.0. Sociogeek que ça s'appelle : j'adore le nom. Tout un poème...

Alors une série de question amusante m'a donné un web appeal de 98% !!!!! Pétard, mes rencontres et expériences multiples sur le net, parfois m'ayant amené dans des murs de flammes tchernobyliennes qui font un peu bobo, m'a permis d'obtenir un sacré résultat.
Pourtant, je ne suis pas très aventurier parait il (peut être me suis je calmé...), et plutôt discret dans ce que je montre... Bon...



Je pourrais tagguer mon copains et copines, pour qu'ils fassent ce test. Mais je vous laisse le lien (ici). Amusez vous bien (et racontez nous).

Et vive les bêtises du web ^___^