Depuis le début, je soutiens le projet d’aéroport de
Notre-Dame-des-Landes. Aussi à cause de ceux qui le combattent, en employant
des moyens de que je juge inacceptable. Ce projet a des opposants qui me
donnent clairement envie de le défendre.
Car défendre le projet deNotre-Dame-des-Landes, c’est aussi défendre une certaine conception de la
République et de la Démocratie, et c’est combattre des personnes qui en ont une
autre, de conception...
Je n’avais pas cité un article du Parisien qui date de deux
semaines. Il s’intitulait
« vive
tension autour de Notre-Dame-des-Landes ».
« Vive tension »
est un joli mot pour éviter d’écrire « actes de violence et de délinquance »,
car c’est bien ça qu’il s’agit.
« De nombreux habitants se plaignent de la violence
d’opposants radicaux au projet d’aéroport. Des agressions, des vols et des
tentatives de racket sont recensés. » Pourquoi n’en parle-t-on pas de ces
petites frappes qui, sous couvert d’une cause à défendre (dont je suppose qu’il
se foute, mais je fais un procès d’intention), vont terroriser un territoire ?
« Et les habitants dans tout ça? Une paisible voiture
d’auto-école est obligée de se faufiler dans ce paysage de guérilla rurale.
Plus ennuyeux, de nombreux habitants évoquent des menaces précises à leur
encontre. « On a une peur constante, explique Frédéric*. Je vis en lisière de
ce qu’ils appellent la ZAD (NDLR : la zone à défendre).
J’ai eu le malheur de demander à des squatteurs d’arrêter de rentrer chez moi.
Depuis, je suis menacé en permanence. Tout a dégénéré avec la nouvelle année. » »
Des squatteurs, et violents en plus… Des habitants qui
vivent dans un paysage de guérilla rurale, à cause de quelques révolutionnaires
de salon qui vivent de… ? Qui vivent de quoi au fait ?
« Maraîcher à Vigneux et Nantes, Roger* explique
comment il a dû cesser son activité sur la zone du futur aéroport : « Depuis la
mi-octobre, je ne pouvais plus travailler. Mes employés étaient sans arrêt
bloqués sur les barrages, on les empêchait de passer, certains ont été
rackettés de quelques euros pour avoir le droit de poursuivre leur route. On
essaie d’être neutre, mais c’est impossible. » »
Un élément de réponse avec un autre témoignage d’un
agriculteur…
« Son exploitation est au cœur de la zone occupée et il
doit en permanence subir les menaces et les insultes de certains squatteurs. «
Ils ont détruit des clôtures sous prétexte qu’il ne fallait pas entraver leurs
mouvements. Ils mettaient mes bêtes en danger, mais je n’ai jamais pu leur
faire comprendre », explique Clément. Il y a dix jours, les pneus de ses deux
véhicules ont été crevés. « J’ai déposé plainte, mais je sais que ça ne sert à
rien. Les gendarmes n’osent pas venir ici. Ils ont peut-être des consignes pour
ne pas provoquer d’incidents, mais nous, on a l’impression d’être abandonnés
par tout le monde. » »
Les gendarmes « n’osent pas venir ». C’est
terrifiant de lire ça. C’est pourtant la vérité. C’est une certaine France. On est
loin de la France du Ministre de l’Intérieur qui clame haut et fort que la République
doit être présente sur tous les territoires de la France : qu’il aille
faire un tour dans ce bocage nantais, et vite. Des gens honnêtes et travailleurs se sentent abandonnés.
D’ailleurs, on reviendra sur l’attitude du ministre
Cécile
Duflot qui avait lancé à Manuel Valls un très républicain : «
tue
un ou deux manifestants à NDDL pour montrer que tu es le plus fort ».
Cécile Duflot , ministre, qui visiblement soutient ces délinquants.
Quand des CRS gazent à l’envie des familles lors de
manifestation contre le mariage homosexuel, on pourrait s’attendre une plus
grande fermeté sur ce dossier de NDDL. Sans jouer le jeu de l’extrême bêtise du
ministre vert qui semble vouloir des morts.
D’ailleurs, en parlant de mort, le Parisien évoque un autre
cas ou un drame aurait pu arriver.
« Un drame aurait pu arriver cependant en janvier. Un
chasseur de La Paquelais profitait du dernier jour de chasse pour taquiner la
bécasse. « Soudain, j’ai été agressé par un squatteur, raconte Olivier*. Il
était fou de rage et je n’ai vu qu’il était armé d’une machette que quand il
l’a brandie vers moi. J’ai juste eu le temps de l’éviter quand il l’a lancée
dans ma direction, puis il s’est jeté sur moi pour me prendre le fusil. » L’arme d’Olivier
était chargée. Il aurait pu tirer. « Dans l’action, ça m’est venu à l’esprit,
mais j’ai tenu bon et j’ai réussi à me dégager. » S’il avait tiré, la situation
à Notre-Dame-des-Landes aurait pu basculer dans le chaos. »
Cela aurait été terrible puisque nos grands modernoeuds
auraient de suite hurlé contre « cet enfoiré de chasseur ». Exonérant
le squatteur armé tout de même d’une machette…
Je crois que le combat de Notre-Dame-des-Landes dépasse le
cadre d’un simple aéroport. Il s’agit,
pour moi, d'un combat contre ceux qui mettent en péril la République. Ces
squatteurs délinquants et en plus violents.
L’article n’indique pas de quoi
vivent ces gens-là, et quelles sont leurs ressources. En tous cas, ils
empêchent les gens de travailler, de vivre, et doivent être sévèrement sanctionnés
par notre justice.
On parle beaucoup de radicalisation de conflit. Aujourd’hui,
une certaines gauches met en avant les propos (que je juge irresponsables) de Frigide
Barjot. Elle gagnerait en grandeur en s'occupant, avec cette même verve (haine ?) de ces nuisibles et de ces délinquants à
Notre-Dame-des-Landes.
Et que le ministère de l’intérieur et la justice prenne
ses responsabilités et les choses en main, en réinvestissant ces territoires,
et en chassant cette lie. Il y a quelques années, un ministre de l’intérieur
parlait de « racailles » : le terme semble bien faible aujourd’hui…
J’espère que force sera à la loi et à la République. Et j’espère
que le gouvernement et les républicains ne lâcheront pas.
Notre-Dame-des-Landes, pour les républicains, c'est davantage qu’un aéroport !