dimanche 18 novembre 2018

Une autoroute vide

Symbole de ce weekend très gilets jaunes. Hier matin il pleuvait. Et l’A9 au dessus de chez moi était vide.


Je pensais à une magnifique chanson méconnue de Serge Lama : « le restaurant vide ». De mémoire, sans utiliser un site de paroles de chansons, ça fait 
« Dans un restaurant vide où les mouches se perdent
J’entends l’écho des phrases refroidies
Cette conversation muette qu’ont les chaises... »

Ensuite je n’ai plus.

Les chansons. Un jour j’en écrirai une. J’aimerai écrire une du style « je te mentirais » de Patrick Bruel. Ou moins personnellement une « la vie lilas » de Serge Lama. 

Mon billet part n’importe où. Demain je dois passer une journée à Paris (ces journées aller retour dans la journée). Ça risque de ne pas se faire, les gilets jaunes sont actifs chez moi. Et ils me sont sympathiques.
Mais j’ai préféré passer mon week-end avec ma femme et les enfants. Et c’est bien.

mercredi 14 novembre 2018

Mon village vu d’en haut

Je m’entraîne à préparer un raid où il y aura du dénivellé (je vieillis). Ce soir ça donnait une jolie image de mon village.


Sinon rien. Mon village de Roquemaure est comme la France : mal gouverné, mal dirigé. Pourtant il est beau. 

dimanche 11 novembre 2018

Valence en automne

Y a une semaine nous étions dans la capitale de la Drôme. Désolé pour ceux qui imaginaient de l’Espagne et des tapas. C’était dans le Valence au bord de l’A7 que nous avons passé un vendredi soir d’automne. Délicieux vendredi soir dans une petite ville que je connaissais pas et qui m’a ravi. Chaleureuse comme le Vercors voisin.


Valence est ce type de ville facile d’accès mais dans laquelle on ne va jamais. Valence, c’est pour moi l’Autoroute A7, ou le contournement pour aller à Grenoble.

Valence c’est pour moi une faculté où j’ai donné mes premiers cours de professeur. Mais jamais je n’avais mis les pieds dans cette ville, qui paraît a vu passé Napoleon aussi.


Valence a connu des travaux de rénovation, qui l’ont rendu magnifique. Ce parc entre Rhône et ville, avec vu sur les monts de l’Ardeche, est un régal. 



Et puis y a des petites places. Pleines. Qui appellent à s’arrêter dans un bar pour une bière. Qui appellent à la flânerie. 




On était à Valence car des amis nous ont offert pour nos 40 ans une soirée ici, qui fera l’objet d’un prochain billet. Valence c’est aussi une des plus tables du monde.



Une belle découverte Valence, pour un billet d’un dimanche soir d’automne entre l’OM et la Formule 1...

jeudi 8 novembre 2018

Pétain par de Gaulle

Je n'ai pas d'avis sur la polémique doit on ou pas célébrer le Maréchal Pétain. Sinon que je me dis que pour créer des polémiques qui divise, le président Macron est un exemple.

Je vais juste citer le Général de Gaulle. Parce qu'il faut toujours le citer, et qu'il avait souvent raison. Je ne me suis pas foulé, je suis allé sur la fiche Wikipédia de Pétain parce que j'imaginais bien qu'on trouverait le texte que de Gaulle avait écrit sur Pétain dans ses mémoires de guerre.

« Toute la carrière de cet homme d’exception avait été un long effort de refoulement. Trop fier pour l’intrigue, trop fort pour la médiocrité, trop ambitieux pour être arriviste, il nourrissait en sa solitude une passion de dominer, longuement durcie par la conscience de sa propre valeur, les traverses rencontrées, le mépris qu’il avait des autres. La gloire militaire lui avait, jadis, prodigué ses caresses amères. Mais elle ne l’avait pas comblé, faute de l’avoir aimé seul.
Et voici que, tout à coup, dans l’extrême hiver de sa vie, les événements offraient à ses dons et à son orgueil l’occasion tant attendue de s’épanouir sans limites, à une condition, toutefois, c’est qu’il acceptât le désastre comme pavois de son élévation et le décorât de sa gloire […]
Malgré tout, je suis convaincu qu’en d’autres temps, le maréchal Pétain n’aurait pas consenti à revêtir la pourpre dans l’abandon national. Je suis sûr, en tout cas, qu’aussi longtemps qu’il fut lui-même, il eût repris la route de la guerre dès qu’il put voir qu’il s’était trompé, que la victoire demeurait possible, que la France y aurait sa part. Mais, hélas ! Les années, par-dessous l’enveloppe, avaient rongé son caractère. L’âge le livrait aux manœuvres de gens habiles à se couvrir de sa majestueuse lassitude. La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France » 

Après à titre personnel, je me serai passé de cette polémique. 
Et si j'avais été président, je me dis que j'aurais eu d'autres personnes à honorer... Peut être car petit fils d'un résistant qui a été déporté. Peut être parce que de Vichy je préfère garder l'image des thermes et de l'Allier. Peut être parce que la dernière image est celle que je garde, et je ne l'aime pas. 

mardi 6 novembre 2018

Soir d’automne, cheminée et Black Licorne

Il pleut. Le moral va vachement mieux ce soir, des réussites personnelles et amicales. Et une bière brune que j’adore, la Black Licorne.


A part ça rien, j’ai envie d’écrire mais comme je disais j’écris ailleurs, à d’autres. C’est bien aussi.



Et ce soir je bois, comme tous les soirs. Mais mes analyses sont bonnes. Donc...

samedi 3 novembre 2018

Crest en automne #Drome

Mes amis m’ont offert pour nos 40 ans une soirée chez Pic à Valence. Ça nous a fait du bien (vraiment). Et ça nous a donné l’occasion de visiter des coins à moins d’une heure de chez nous qu’on ne connaît pas.

Crest par exemple. Un grand village aux bords du Vercors, le long de la Drôme, la rivière. Une petite ville formidable, qui se visite à la force des mollets car tout en hauteur. Avec des vues formidables.


Crest c’est une tour tout en haut. On ne l’a pas visité hier. Mais on y a été au pied. Ça fait dépenser des calories (ça qui est bien pour moi). Et ça permet d’avoir des vues formidables.



J’avais déjà visité Crest y a un an, en été. Enterrement de vie de garçon d’un ami de promotion, celui grâce à qui j’ai rencontré Falconette. J’ai le souvenir d’une course avec un autre ami en montant des marches, qui a été sanctionnée par une photo d’amis pris en bas où j’avais eu l’idée potache de tomber le short pour un retour au 20 ans.
Cette photo a été envoyée à Falconette qui en zoomant, le soir, avait été affligé de voir que à 40 ans j’avais toujours 20 ans... 



Valence fera l’objet d’un prochain billet. Cette ville est aussi un petit bonheur tout bête. J’y donne des cours souvent, j’y passe devant quand je prend l’A7. Mais jamais je n’y ai été.



La Drôme est pleine sinon. La dernière photo est prise avec un effet très iPhone de « pause longue ». Je trouve ça joli. Mais la vraie photo montrerai un flux plus chaotique.



Chaotique c’est un peu ce qui se passe dans ma tête et mon cœur. Mais hier soir c’était le ventre qui était chaotique, un restaurant gastronomique c’est fantastique mais le passage d’épice d’Ethiopie a des algues d’Asie, ça démonte les intestins.

Mais on a passé un chouette moment. Crest était le début. C’était bien

jeudi 1 novembre 2018

Et pourtant j'ai écrit...

Je me rends compte que le mois d'Octobre a été silencieux sur mon blog. J'aurais pu défoncer Mélenchon, Macron et sa politique fiscale abjecte. Oh, j'ai bien commis un ou deux billets politiques. Mais pas plus. 

Pas envie, plus envie. Plus rien dans la plume, rien dans le stylo. 

J'ai trop écrit en Octobre. Pas sur mon blog, mais ailleurs. Au boulot, j'ai écrit pleins de "notes blanches" et de mémo. Pas bandant, mais ça occupe les doigts et pendant qu'on cherche des mots techniques ou un argumentaire financier, on n'en cherche pas d'autres. 
J'ai écrit des déclarations syndicales, lues par moi ou par d'autres personnes. J'ai écrit des positionnements politiques, mais pour d'autres. Etre un nègre est un métier, mais finalement et sans aucune modestie, être le Henri Guaino d'autres et entendre ses idées exprimées et reprises par d'autres qui vont les défendre, ça a un coté agréable.

J'ai écrit au commissaire enquêteur sur le PLU de mon village. Un long courrier de 12 pages. Peut être de mes plus beaux papiers.

J'ai écrit beaucoup à d'autres. A des amis. Si j'étais de gauche progressiste, j'écrirais "ami.e.s" mais le masculin l'emporte sur le féminin dans la langue française, et c'est très bien comme ça.
Des mails très personnels, où je suis allé très loin, peut être trop. Cela m'a rappelé, par moment, les longs mails avec Eurydice quand y a presque 20 ans. Pourtant les plongées en enfer, même pour aller voir quelqu'un qu'on aime, même le soir d'Halloween, ça faisait bien longtemps que je ne l'avais plus fait. 
J'ai beaucoup écrit à quelqu'un. Trop, sans discussion possible...

J'ai écrit. Peut être trop. Mon clavier et l'écran tactile de ma tablette sont usés. 

J'ai écrit, et ici je n'ai laissé que du silence. C'est peut être mieux aussi. 

lundi 22 octobre 2018

Fermons l’été

Il y a un côté symbolique dans cette scène annuelle où je bâche ma piscine. Un miroir à un autre moment de vie annulé où je l’ouvre, sous le patronage d’un cerisier vert qui a transformé les fleurs en début de cerises.

Hier j’ai fermé la piscine. 

La pelouse est tondue, j’ai replanté à certains endroits. En ce moment, le sol reste chaud, et le temps est humide. L’automne pour le gazon c’est presque meilleur que le printemps pour planter car lui pousse, pas les mauvaises herbes.
Un jour je vous parlerai jardinage. J’ai une vision et un enseignement à donner à ce sujet aussi pertinent que sur la République ou le football. 

A part je confirme un commentaire précédent. Je file en effet un mauvais coton. Rien de grave, mais comme m’a dit mon docteur, être une éponge est un métier qui ne s’improvise pas. Son propre désespoir et sa souffrance a soit, ceux sont des goûts difficiles à avoir en bouche. Ceux des autres c’est pas pire, non. Mais c’est dur.
Surtout quand les autres sont des gens qu’on aime. Vraiment.

Je reviens au symbole. Fermer la piscine, c’est changer de saison. C’est peut être fermer la bâche sur des choses laides et triste. Et passer des larmes à autre chose.
Et j’écris ça en me disant que pourtant le pire est toujours envisageable... un jour je serai un clown optimiste, mais peut être pas ce soir...


dimanche 21 octobre 2018

Hashtag je suis ébriété

Une fois par an je suis invité par un de mes meilleurs (mon meilleurs ?) ami à un petit déjeuner pour fêter la fin des vendanges à Lirac. Dans sa cave, un moment fraternel et amical fantastique d’où il émane que des sentiments positifs. Qui font se dire que peut être dans l’histoire de l’Humanité, tout n’est pas perdu.

En point négatif, c’est que le hashtag #jesuisébriété (sans modération qui ne vient pas) est l’organisateur de la matinée. Mais c’est bon. 


J’ai eu une semaine passée dure. Physiquement j’ai accusé le coup, mais les analyses et tests sont bons. Des nouvelles horribles m’ont éventré. Des gens que j’aime vraiment (vraiment) vivent des moments affreux. Injustes.

Je suis heureux, je suis marié, père de deux enfants. J’ai des amis fiables. Mais certains sont malheureux, et ça me touche. 
Alors je bois...

jeudi 18 octobre 2018

Racisme régional de ce fascisme insoumis

D’abord un rappel. 

Jean-Luc Melenchon, dans ses parachutages électoraux pour avoir un poste électif, est passé par le sud ouest. Il a quémadé les voix des gens qui, comme moi, ont un accent. Et « ne parlent pas français » comme l’a dit hier cet affreux fasciste de gauche à la journaliste toulousaine. C'était lors d'une élection européenne passé : il lui fallait un poste pour exister. 
Aujourd’hui, il s’est fait élire à Marseille, un autre timbre de voix. Hier, il demandait les suffrages des languedociens, des occitans, des toulousains. 


De gens qui « ne parlent pas français » comme le dit cet homme qui hier, disait être mal à l’aise quand il y avait « trop de blonds aux yeux bleus ».

Jean-Luc Melenchon est abject. Une nouvelle fois il m’a insulté, il a insulté mes enfants blonds qui parlent avec un accent. 
J’avais souffert de mon accent à 18 ans que je suis arrivé à Lyon et qu’on me le faisait remarquer. J’étais complexé. Hier soir, j’avais envie de traiter de salopard le chef de cette gauche brune fasciste qui préfère les délinquants et les musulmans extrémistes aux blonds aux yeux bleus qui ont un accent trop du sud.

Le reste, c’est François Hollande qui l’a très bien dit. Une fois n’est pas coutume, en pensant à mon ami Nicolas, je vais citer l’ancien président qui parle de Melenchon : 
Jean-Luc Mélenchon est "victime de lui-même", de ses "colères" et "provocations", et non de la justice. Jean-Luc Mélenchon est victime de lui-même. Il n'est pas victime d'un complot, de la justice, de la police. Il est victime de ses emportements, de ses colères, de ses outrances, de sa violence verbale , de ses provocations

La France Insoumise a montré qu’elle était largement pire que le Front National. Donner des pouvoirs à ces gens là abjects, odieux et adversaires de la République, c’est une folie, le 21 avril 2002 n’est rien par rapport au risque Melenchon, Corbière, Obono ou Coquerel. Avoir des socialistes vouloir une alliance avec ce Front National Insoumis est une faute politique contre la république.

Macron et en Marche sont responsables d’avoir permis à la France brune Insoumise être une forte opposition. Et une possible alternative. 

Jean-Luc Melenchon est, avec sa bande dangereuse, un fasciste de gauche. Il m’a insulté. Il nous insulte. Et il insulte la République en arborant son écharpe bleu blanc rouge. 
Ces gens la salissent la république. Dégageons les.

Pour autant, les militants de la France Insoumise pourront défendre leur furher. Ils ont le droit. Les militants de la "vraie droite" ont envahi le Trocadéro, et au Front National on pense toujours qu'il y a un complot.
Mais qu'ils ne nous donnent pas des leçons. Pas avec ce qu'ils ont fait hier, ce qu'ils ont, et les défenses qu'ils prennent. Qu'ils se disent hors du scope de la république (ils ont le droit), qu'ils se disent hors des valeurs humanistes qui sont défendus par notre société, et chacun jugera. Mais pitié, pas de leçons de leur part. Pas après ces deux jours. 

mardi 16 octobre 2018

Ministre de l’intérieur.. :-(

Ce chef de bande est donc nommé ministre de l’intérieur. C’est effrayant


Sinon Melenchon, grotesque ce matin en ce filmant pendant sa perquisition, se fait applaudir à l’Assemblée nationale. 
Ce mandat Macron nous amène vers un abime effrayant... pauvre république

dimanche 14 octobre 2018

En marche vers les extrêmes insoumis et national ?

Le départ de personnes comme Lienemann ou Maurel du Parti Socialiste pourrait n’être vu que comme une anecdote. Ils ne représentent pas grand-chose, et finalement c’est leur droit de quitter un bateau en perdition qu’ils ont contribué à faire échouer sur les récifs. C’est amusant de voir que ceux sont les frondeurs et fossoyeurs d’Hollande qui ont tué le PS qui aujourd’hui hurlent leurs départs. Si j’étais socialiste, j’applaudirais et soupirerais de soulagement.
Moins anecdotique est la position de ces personnes qui quittent un parti républicain en appelant à des plateformes commune avec la France Insoumise de Mélenchon, mais aussi de personnes comme les beaucoup moins fréquentables Danièle Obono ou Eric Coquerel. Ce rapprochement entre des socialistes et cette gauche brune, qui pour moi a quitté le spectre républicain depuis qu’elle s’est vautré dans le soutien à la délinquance ou au fondamentalisme religieux, est dérangeante.

Elle me dérange autant que quand des membres ou militants de la droite républicaine parlent de rapprochement avec le Front National. Le Pen n’est pas moins dangereux que Obono ou Coquerel. Et malgré des personnes de qualité (Ruffin, malgré ses coups d’éclats, a fait une intervention remarquable à l’assemblée nationale cette semaine), la France Insoumise est aujourd’hui un parti qui n’a aucune leçon à donner au Front National.


Pour autant, le problème aujourd’hui est bien la présidence Macron et son mouvement politique opportuniste LREM
Le Point de cette semaine relève une réaction assez juste du Républicain Bruno Retailleau, quand il met en avant que Macron « nous mène droit vers Le Pen. Avant Salvini il y avait Renzi. Le progressisme n’est pas une doctrine ». Je partage ce constat, même si me demande si Macron, à part son égo, a vraiment une doctrine.
D’ailleurs à part l’opportunisme et la joie de jouir du pouvoir et de vouloir le garder à tout prix, y a-t-il une doctrine chez LREM ? Nous le voyons localement avec un député inexistant (sauf à faire des selfies), ou quand il veut exister industriellement à coté de la plaque, et quelques mairies (dont la principale) qui se veut LREM, mais qui offre un boulevard aux Insoumis ou aux amis de Le Pen.

Cette présidence Macron, qui est un accident de l’histoire, mène la France dans un ravin. Et on n'a aucune idée de ce qu'il y a au fond de se ravin, mais ça n'a pas l'air top.
Elle a mis en avant une génération (Bergé, les opportunistes de droite et de gauche, mon député…) véhiculant des valeurs basées sur une arrogance sans nom, une servilité envers le pouvoir tout puissant et centralisé, et un mépris pour qui ne se prosterne pas au pied de sa toute puissance Macron. Une génération qui doit beaucoup à la catastrophique présidence Hollande, aux fameux frondeurs plus haut dans mon billet, mais aussi au Canard Enchainé et aux révélations qui ont tué la droite républicaine au « bon moment ».

Dans ce marasme, l’excellent billet de Maxime Tandonet qui rend hommage à ce très bon « j’espère que le pays ne vous le pardonnera pas » (à LREM) de François Ruffin (j’en parlais plus haut), donne une touche d’espoir. Notamment en citant une nouvelle génération au sein de la droite républicaine de « personnalité honnête », d’où pourrait repartir la reconstruction de la démocratie française et de la droite républicaine.
Il cite à l’assemblée les estimables Julien Aubert (pour qui j’ai plus que de la sympathie), Guillaume Larrivé, Constance Le Grip. Et au Sénat les excellents Gérard Larcher, Bruno Retailleau (justement) ou Philippe Bas, qui ont cette épaisseur d’hommes d’état qui manque à la bande adolescente chez LREM. J’ajoute à cette liste les remarquables Pécresse et Bertrand, qui ont également prouvé, dans leur magnifiques victoires aux régionales et dans l’exercice du pouvoir, que le pays pouvait compter sur eux.
Des gens qui, je l’espère, débarrassera la droite de ces repoussoirs politiques que sont les Dati, Morano, Ciotti ou Wauquiez.

Cela évitera que le pays ne parte dans les bras des extrêmes. Les deux, insoumis ou national. Les deux dangers pour notre république.
Et qu’on cesse au plus vite avec cette imposture en Marche. Mais je pense que ça ne durera pas encore 3 ans et demi…

vendredi 12 octobre 2018

En marche vers un ras le bol fiscal dans le Gard

LREM et ce qui reste de ce gouvernement fantôme ne cesse de le hurler : les impôts baissent. Youpi. Sinon, comme le répètent les députés LREM (qui connaissent par cœur les éléments de langage présidentiel), si tu paies plus cher c'est que tu es un riche (donc bouh c'est laid), où que ta mairie ne jour pas le jeu.

C'est le cas de mon village. Roquemaure est souvent dans le midi Libre en ce moment. Que ce soit contre ce projet de PLU délirant (j'en écrirai un billet tiens). Ou pour sa politique fiscale abjecte.
Roquemaure, pourtant dirigée par une municipalité de la "vraie droite", a augmenté ses taux de 25% en Avril.
Midi Libre parle de ce village fantastique, dont l'adjoint au village (vraie droite je le rappelle) pourrait être très en Marche, tant il se fout de nous.

L'article est délirant. En plus de nous massacrer fiscalement et d'avoir des choix hasardeux qui ont ruiné la commune, la municipalité se fout de notre gueule. Totalement.
La commune de Roquemaure (Gard) n’a pas augmenté son taux de taxe d’habitation depuis 2008. Mais elle devrait lui rapporter beaucoup plus cette année (+24 %). La municipalité a en effet décidé de supprimer un abattement : "Un cadeau que la commune faisait, qui n’est pas obligatoire. L’État fait déjà un cadeau de 30 %. Nous avons considéré que cela serait indolore, à part pour les 20 % non exonérés", justifie l’adjoint aux finances. Cet abattement correspondait à une somme de 50 et 65 €. "Ce n’est pas énorme, insiste l’élu. Et notre taxe d’habitation est très basse. 83 à 84 % des gens sont déjà exonérés". Il précise que la ville a besoin "de collecter" alors que les dotations de l’État baissent depuis 2014. "On a perdu 300 000 €. C’est énorme !". La fin de l’abattement, plus la mise en place de la taxe sur les logements vacants devrait en partie compenser. Enfin, Roquemaure appartient au Grand Avignon, qui a augmenté son taux. Alors l’addition finale sera-t-elle vraiment indolore ?
Indolore qu'il dit ce brave élu... On dirait du Aurore Bergé. 

Je fais parti des "privilégiés". Ceux qui travaillent pour payer des impôts, et pour financer les baisses et les aides pour les autres. Je me suis pris au mandat précédent des hausses d'impôts sans précédents : allocation familiale, quotient familial, j'ai tout supporté.
Et je continue. Pour aller travailler avec mon véhicule diesel, je paie. Pour amener à l'école avec cette même voiture, je paie. Je me fais fracasser. En plus je me chauffe au gaz. 

Je paie la cantine et les activités scolaires de mes enfants pleins pots. Aucune aide. La prime de rentrée scolaire, bien sur, je la paie pour les autres. 
Et non je ne vis pas dans le luxe. Je bosse jusqu'à tard le soir. Mais j'ai le salaire limite qui fait je suis un "privilégié". Je bosse pour payer des impôts. Je suis un honnête père de famille qui s'occupe et éduque ses enfants. Et je paie pour les autres.

Donc je reviens aux déclarations de mon élu. Grace à lui, je paie 15% de plus ma taxe d'habitation. Cela lui permettra de faire des investissements totalement délirant et de dépenser mon argent à des études d'urbanisme qui mettront des HLM en face de chez moi.
Hier, ma taxe d'ordure ménagère était augmenté de 10%. Pour un service dégueulasse. Au mandat précédent, les ordures ménagères étaient gérés par un service local. Le coût était bas, mais le travail était fait tous les jours, par des agents qui connaissaient et aimaient le village. Aujourd'hui, Véolia passe trois fois moins qu'avant. Le résultat est déplorable, et il est plus cher. Bravo les gars !

Pour finir, que mon député En Marche et ses copains ne la ramènent pas. Le gouvernement savait très bien que son coup de rabot fiscal était un coup d'épée dans l'eau qui n'aurait qu'un impact : faire augmenter les impôts locaux. En disant "dans 4 ans on supprimera pour une partie des gens la taxe d'habitation", il fallait être juste idiot pour ne pas imaginer que certains se serviraient sur la bête. C'est humain. 
Comme c'est facile de dire aux collectivités de faire l'effort, pendant que nous on change la piscine de Brégançon et les services de vaisselle de l'Elysée. Et c'est dégueulasse de parler de "hausse du pouvoir d'achat" quand 20% des ménages se font massacrer fiscalement, et que demain le carburant va encore augmenter. 

Jusqu'à quand cette mascarade va t'elle durer ?

Demain je parlerai du PLU tiens... La aussi nous avons une gestion délirante...