mardi 24 octobre 2006

Reflexions sur le stress professionnel

Le lettre reçue aujourd'hui par mon syndicat (CFE-CGC) m'a amusé... Mon responsable hiérarchique m'a dit que je supportais mal le stress, ce qui est mal pour un cadre. Visiblement, je suis comme pas mal de mes collègues cadres.

L'édito de Bernard Van Craeynest (président du syndicat) commence comme il suit : "Le travaux de la CFE-CGC pour lutter contre le stress sont éloquant à plus d'un titre. Ils mettent en lumière la persistance et l'agravation d'un phénomène qui se révèle être une véritable maladie professionelle. Ils posent une question de fond quant au type de société dans laquelle nous vivons, à savoir la place de l'homme dans les processus économiques à l'origine de tout progrés". J'appelle cela, en langage "Arts et Métiers", l'humanisme.

L'édito se poursuit sur "l'ampleur des conséquences du stress en termes de coût pour le budget national : 3% du PIB, soit 51 milliards d'euros, c'est à dire encore 5 fois le montant consacré par nos institutions et les contribuables aux accidents du travail et à la maladie professionnelle !". Forcément, M. Van Craeynest ne peut que "s'étonner de l'indifférence des pouvoirs publics, qui devraient s'emparer de la question du stress à la hauteur de l'enjeu de santée publique qu'il représente".

Pour finir son édito, M. Van Craeynest montre sa perplexité, même son inquiétude, devant le débat politique qui commence. Ce soir, le PS débat sur les questions de société... En parlant de ces débats du mardi soir, il "constate l'absence dramatique de pragmatisme chez les dirigeants nationaux qui sont les intermittants des ministeres depuis 25 ans". Bref on blablatte, mais en concret ? RAS.

L'article à l'intérieur de ce fascicule que je prends interet à lire présente ensuite un résultat du sondage. Amusant la réflexion suivante : "le président de la CFE CGC estime que les cadres "aiment leurs boites, mais pas leurs dirigeants" ". Comme je me sens moins seul... 82 % des cadres estiment que le stress n'est pas pris en compte par l'entreprise. Et à l'origine de ces stress, on trouve pele-mele des objectifs irréalistes (c'est pas mon cas), l'accélération des rythmes de travail et l'accroissement des charges de travail (je n'ai pas à me plaindre), le manque d'information sur la stratégie de l'entreprise (déjà je me sens plus proche), le peu de reconnaissance des efforts, mal rétribué, et l'absence de perspective de carrière. Là déjà je me sens plus en phase.

On travaille, mais pourquoi ? Pour qui ? Pour soit, pour une entité qui s'appelle "entreprise", ou pour un ou deux supers dirigeants qui tiennent les rennes ? Ou encore pour deux trois vieillards qui ont placé l'argent de leurs héritages en bourse comme on le place sur la roulette... Sans se fatiguer trop, mais en pressant ceux qui bossent. Ce n'est pas un discours de gauche que je tiens, mais travailler pour une ou deux personnes tout en haut qui ne font rien sinon s'en mettre pleins les poches, ce n'est pas du libéralisme mais une application du système soviétique : suez pendant que je m'enrichis. Donne moi ta montre camarade, je te donnerai l'heure.

Finalement, qu'il y ait, pour le CFE-CGC, la nécessité pour les direction d'un changement comportemental est évident. Des débats de sociétés sont actuellement en cours. Présidentielle oblige. Mon discours, qui reprend finalement celui d'un syndicat dont je me sens proche, n'est pas de gauche. Il n'est pas de droite non plus, c'est vrai, et il peut surprendre mes amis les plus libéraux. Mais mon libéralisme, il est républicain. Le mérite, le travail, doit être reconnu. Si le travail réalisé par une personne ne lui est pas rétribué, c'est de l'exploitation. Mon postulat de base est con comme la lune : tout travail mérite salaire juste. L'inverse vaut aussi : si tu ne fais pas d'efforts pour la société, la société n'a pas à en faire pour toi.

L'article se termine comme suit : "Le stress professionnel doit être un thème majeurn in faut faire preuve de persévérance et replacer l'homme au coeur de l'organisation : nous interpellerons les candidats à se propos". Le Général de Gaulle voyait une "troisieme voie" entre le communisme soviétique idiot et le capitalisme sauvage. Je l'appelais "libéralisme républicain", ou "libéralisme humain". Comment le définir ? Je ne le sais pas moi même... Mais je crois que c'est à la base d'une réflexion qu'on doit tous mener. Un combat et un débat que je trouve interressant...

2 commentaires:

  1. On travail:
    1: pour tromper son ennui
    2: pasque chomeur c'est pas super sexy
    3: Biologiquement on est condamner à perpétuer l'espece, et sans travail avoir une famille c'est pas la panacée.
    4: parce que masochiste que l'on est on "aime" son travail
    5: par respect pour les anciens à qui il faut bien rendre la monnaie leur piece et leur fournir une tite retraite
    6: Pour faire plaisir au dirigeant (et se soustraire aux séances de psychanalise) "Le" patron.
    7: pour faire plaisir à l'Entreprise, "Une" entité. (et se soustraire aux séances de psychanalise.)


    Travailler "pour" les dirigeants, "pour" l'entreprise ça vient vraiment à la fin du fin... a moins de ne pas avoir réussi mettre fin a son complexe d'oedipe.

    je vais peut être me reprendre un verre moi...He Robert un ricard stp !

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  2. parce qu'on s'est vendu au départ à une boite, parce qu'il n'y a qu'une façon de faire que cela ne soit pas c'est aimer son travail et de le faire de son mieux, parce que peu à peu ça bouffe tout le reste et qu'il y a un certain plaisir à creuser dans notre mine et avancer même s'il y a toujours plus loin, peut-être aussi parce qu'on s'entend moyennent bien avec ses "collègues" et bien avec son patron. Et faites attention mes enfants, ça peut finir par un cancer, et une sacrée période de décompression

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