lundi 20 novembre 2006

Quitter, rompre, j'ai jamais fait ça moi...

Aujourd'hui, j'ai officialisé mon départ auprés des instances dirigeantes de ma société. Ce Directeur Général qui m'avait tant fait de mal, ce chef que j'ai quand même du mal à quitter... Demain à midi, cela sera mes "collégues" de travail, qui pour la plupart m'ont pas mal enfoncé, mais que j'aime bien quand même. Et le 15 décembre, le soir de la soirée de ma société à laquelle j'irai peut être, le départ. Le vrai. Partir ailleurs.

Demain soir je donnerai ma lettre de démission. Et jeudi j'amménerai mon contrat signé dans mon prochain terrain de jeu. Et aprés weekend avec mon amie, avec ma famille. En attendant la fin.

Ce soir je devrais être heureux, soulagé... Je sais ce que va me dire mon ami blogistique socialiste déçu et trompé ce soir (je pense à toi Luc), mais j'ai bu un trés bon rosé de Rivesalte (Domaine Cazes, le loin le meilleurs Muscat dans mon gosier), j'ai mangé des petites saucisses parfumées... Et si j'avais pas pris quinzes kilos ce weekend, j'aurais invité ma chérie au restaurant. Mais... Mais j'ai mal à la gorge. Mais je quitte 5 ans de vie qui m'a été difficile, pour quelqu'un d'autres. Je ne trompe pas : je quitte avant de partir ailleurs. Ben c'est dur.

j'ai jamais fait ça. Professionnellement évidemment que non. Mais sentimentalement non plus. Bon, j'ai une expérience sentimentale aussi imposante que la vision nationale de la candidate socialiste. Mais je n'ai jamais quitté. Même la première fois où j'ai été en dessous de tout, ben... ben non, on refera pas le match, mais je n'ai pas quitté (je n'ai pas su garder, nuance douloureuse). Pour autant, quel besoin de quitter quand je suis aussi bien en ce moment qu'avec celle qui me fait des carottes au lard ? Quitter, oui. Mais dans quel but, pour quelle raison...

Professionnellement, même si j'ai mal ce soir, j'avais toutes les raisons de partir.

Dans quelques jours, je quitte ce paysage que j'ai voulu ce soir prendre en photo. Il faisait beau sur la plaine industrielle du Tricastin. Le Rhone me dit au revoir. Il sait qu'il me reverra demain. Mais les cheminées d'Eurodif, les réacteurs de Tricastin... Bientôt, ce sera des souvenirs. D'un Stage de Fin d'Etudes en 2000. Et de 5 ans et trois mois de vie professionnelle. J'ai presque envie de pleurer, c'est con. Mais le 15 Janvier, quand j'attaquerai mes nouvelles fonctions, j'aurais peut être une pensée pour cette Direction Technique et Commercialle qui m'a tout appris. Pour ces enfoirés aussi qui m'ont fait tant de mal, mais qui m'ont peut être donné ce courage de me battre. Cette colère de me révolter. Cette expérience : les saloperies qu'on nous fait sont toujours autant de leçons...


Allez, je vais voir Noein. Un chic dessin animé. Avec le Cazes et le Roucas blanc (un rouge d'Uchaux celui là...) que j'ai ingurgité, je devrais bien dormir. Pourtant, mon coeur il me fait un peu mal ce soir. L'alcool, le gras que j'ai emmagasiné scandaleusement ? Je sais pas... mais ce soir, pas envie de parler de politique, de foot, de dessins animés.

Je devrais être heureux pourtant...

3 commentaires:

  1. ton texte est émouvant,
    il est difficile, parfois douloureux de partir.
    courage le faucon!

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  2. oai en même temps il y a un peu la crainte légère du futur (si tu es comme moi) non ?

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  3. Bon le socialiste déçu ne dira rien sur ton alcoolisme qui n'a rien à envier à ceux de Borloo ou de Mélanchon ...

    Sur le départ, j'ai du quitter une demi-douzaine de boites dans ma courte carrière. Et c'est toujours assez amusant de s'entendre dire : "on restera en contact de toute façon". Et au final, j'ai des nouvelles de seulement deux ou trois personnes qui sont devenues des amies. Donc, respire un grand coup, tu seras vite oublié, malgré les beaux discours. Ah, le monde du travail ...

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