jeudi 19 février 2009

Nicolas Sarkozy parlait hier soir... Pas à moi en tous cas

J’ai loupé Nicolas Sarkozy hier soir. Je regardais un épisode de Chaos Head. Un bon petit dessin animé (mais moins prenant que Jigoku Shoujo, la fille de l’enfer, qui est une merveille à s’ouvrir les veines). Et mon PC passait aux flammes de la réinstallation complète. Donc bon, Nicolas Sarkozy…
Il parait qu’il avait les cheveux moins teints que d’habitude. Ah ? M’en fout, j’étais pas devant.

De toutes manières, ma religion était faite. La classe moyenne pas encore supérieure dont je fais parti sera une nouvelle fois l’oubliée de la soirée. Comme toujours. Encore une fois. Je suis ingénieur moyen. Falconette fonctionnaire moyen plus. On n’est pas à plaindre. On gagne bien notre vie et on peut se payer du vin tous les soirs, même si c’est mauvais pour la santé. On ne vole pas ce qu’on gagne.
La loi TEPA de l’été 2007 ? On ne gagne pas suffisamment pour être impactés par le bouclier fiscal, loin s’en faut. Et les heures supplémentaires ? Un ingénieur, même s’il ne gagne pas des masses, n’est pas payé à l’heure mais à la mission. Donc qu’il bosse 35 heures ou 49 heures, son salaire sera le même. Sachant qu’il bosse plutôt plus que moins. Donc les heures supplémentaires, c’est pour les autres. Lui n’aura que le droit de bosser, et de fermer sa gueule.
Je ne parle pas du crédit d’impôt d’un achat d’une maison. J’avais qu’à attendre la victoire du Roy avant d’acheter, j’aurais économisé.

Les mesures de Nicolas Sarkozy hier ? J’ai de la chance de ne pas être touché par le chômage partiel. Je ne deviendrai pas, je pense, demandeur d’emploi au 1er Avril. Encore de la chance. Je n’ai pas d’enfant, donc pas d’allocation rentrée scolaire supplémentaire. Et je pense être un peu delà de la 1ere tranche. Donc pas de baisse sur l’impôt sur le revenu cette année. Et je ne suis pas éligible au 200 euros d’aide à la personne. Enfin, je ne suis pas une banque, encore moins un patron.

Donc hier, Nicolas Sarkozy ne m’a pas parlé. Depuis qu’il a été élu, il ne m’a jamais parlé, à moi le français moyen. Celui qui bosse, honnêtement il essaie. Celui qui n’a pas à se plaindre, et qui ne veut pas se plaindre. Objectivement, plus heureux et plus aisé que beaucoup d’autres.
Mais français moyen pas assez riche pour être justement peinard, sans soucis, et accessoirement bénéficiaire des premiers volets de la loi TEPA. Français moyen un peu trop riche aussi pour être aidé par des mesures « sociales ».
Français heureux, qui n’a pas le droit de se plaindre. Mais comme plein de petits cadres qui bosse plus de 35 heures par semaine, voit la ligne de flottaison se rapprocher aussi vite que les hauteurs d’une richesse modèle s’éloigne. Les plus riches deviennent toujours plus riches et les plus pauvres, on le savait. On savait aussi que l’écart s’agrandissait de plus en plus. Quand découvrirons nous que la classe moyenne devient elle aussi de moins en moins riche, et que la moyenne baisse. Baisse, baisse…

En anecdote, toujours à pleurer, la caricature des réactions. Copé se pame de bonheur. Mélenchon et Hamon sont furieux. Surenchère caricaturale de partialité et de bêtise. Cette politique politichienne, jeu de théâtre vénitien de faible envergure, m'agace, m'énerve, me déprime. Pendant ce temps…
Pendant ce temps, la classe moyenne continuera à bosser, à fermer sa gueule. Avant que…

mercredi 18 février 2009

Déprime informatique

Déprimé ce matin. Pas uniquement parce que j'apprends à la radio que ce n'est pas vrai, boire un verre de vin par jour n'est pas bon pour la santé. Envolée l'idée reçue, et facilement agréable à ingérer. Tant pis, je serai malade plus tard... Mais ce n'est pas ça qui me déprime...

Ce n'est pas non plus le sommet social du jour. Ce soir, le Président parlera. Amen. C'est décidé. Et décidé avant, justement, ce sommet. Si les syndicats, pour rigoler, faisaient durer le plaisir en jouant la montre ? Ils se feraient mettre dehors ?
Je n'attends rien de ce sommet. La classe moyenne dont je fais parti n'aura rien. Sinon le droit de travailler, toujours plus. De payer, encore plus, sans retour. Et de fermer sa gueule, jusqu'aux prochaines élections. Où la tentation extrême de cette catégorie sociale risque d'être forte, à force d'être pris pour des dindons de Noël.

Le fait que Facebook soit propriétaire à vie de ce que je mets dessus ? Oh, c'est vilement scandaleux. Mais bon, personne ne m'oblige à y aller... Le fait de changer le contrat sans rien dire à personne est assez inique, mais bon...
La discussion de la loi Hadopi à l'assemblée le 4 Mars me parait plus scandaleuse celle là...

Politiquement, la tribune d'Alliot Marie dans le Figaro me déprime plus... La "gaulliste" (je mets des pointillés, le terme opportuniste irait mieux) défend la position de Sarkozy du retour de la France dans l'OTAN. Avec des termes aussi pertinents et sincères que le Maire de Nice qui défend la suppression de la Taxe Professionnelle. Que ne ferait on pas pour être bien vu du grand Gana de l'Elysée ?
Apparement, les députés de l'UMP auront un rôle à jouer, puisqu'ils sont bien dragués par l'Elysée. François Fillon pense même mettre la responsabilité du gouvernement sur ce retour de la France dans l'OTAN. Fillon gaulliste ? C'était avant le drame bien sur...
Les députés UMP sont ils des godillots ? Ou plutôt, un député est il un godillot mettant en application les ordres d'en haut ? Que ce en haut soit Solférino, Rue de la Boétie, ou l'Elysée ?

Non, ce qui me déprime vraiment aujourd'hui, c'est que mon ordinateur ne répond plus. Enfin si, mais aucun programme ne marche. Je ne suis plus en administrateur, le Wifi et Internet ne marchent plus. Les antivirus, antispyware, etc, sont inutilisables. Bref, c'est morne plaine.
Et quelque part, je suis inquiet. Je suis allé passer la soirée sur divin forum, le PC de Falconette étant une oasis dans ce désert aride... J'entends parler du virus Baegle, qui n'est retrouvé par aucun des petits logiciels que j'ai installé. J'entends parler de pleins de choses que je ne comprends pas...
Mais ce que je comprends, c'est que j'ai un PC portable zombie. Et ça me déprime. Presque plus que le reste...

Ce n'est pas une découverte : mon ordinateur, c'est comme une partie de moi. Quand il va pas, je vais pas. Et depuis tout petit déjà...
Mais voilà. J'ai dépassé la trentaine. J'ai appris ce matin qu'une de mes meilleures amies attendait un heureux évènement. Je vois que le monde tourne aussi mal aujourd'hui que hier, mais mieux sans doute que demain. Que Saint-Etienne est repassé relégable.
Mais voilà, c'est la santé de mon ordinateur qui me bouffe le foie.

Je ne demande même pas au docteur si c'est grave ce que j'ai : je m'inquiète plus pour mon ordinateur que pour moi.
Allez, peut être qu'une lueur viendra. Pour mon ordinateur. Pour la France et le Monde, j'ai moins d'espoir j'avoue...

mardi 17 février 2009

Une semaine où on va encore parler de Nicolas Sarkozy

Ce billet est essentiellement l’occasion pour moi, aussi, je le confesse, de poster des images drôles, caricaturales, reçues ce matin au boulot. J’aime recevoir des conneries au boulot. Avec un problème de taille : généralement je les fais suivre… Ca fait sourire, des fois moins.

Le jour de la Saint Valentin, Nicolas Sarkozy a eu la maladresse indélicate de proposer une réduction du congé parental. Tollé sur la toile. Où comment crée un buzz. Cas d'école.
Prendre Rachida Dati pour exemple, et ensuite songer à enlever des droits qui ne sont nullement scandaleux aux familles françaises, c'est douteux...
La droite est plurielle elle aussi. A coté de la droite sarko-bushio-berlusconienne actuellement au pouvoir, il reste une droite libérale républicaine (dont je me réclame, un peu disparate et silencieuse il est vrai) qui essaie un peu d’exister. Et donc une partie de « l’UMP affiche sa vigilance » explique le Figaro. Bien sur Christine Boutin, que l’on peut caricaturer sur bien des points mais dont je ne suis pas en désaccord sur quelques positions. Également certains gaullistes ou chiraco-villepiniste. A gauche, je n’ai pas entendu pour l’instant beaucoup de voix contre ce projet, mais à leur décharge il y a beaucoup de sujets pour eux à traiter, sur lesquels s’opposer. Pas forcément tous légitimes de mon point de vue, mais c’est le jeu politique qui veut ça.

Enfin, c’est maladroit de sortir ce symbole un jour de Saint Valentin. En plus, le jour où Rama Yade dit qu’elle veut donner des preuves d’amour à Nicolas Sarkozy… Non, c’est trop bête. Trop nul…

Une semaine où on va parler de Nicolas Sarkozy donc. Vous avez aimé le prime time sur toutes les chaines le 29 Janvier ? Moi, j’ai adoré manger des crêpes. Et bien visiblement vous adorerez le milieu du semaine où rebelote, le chef de l’Etat s’adressera à nouveau au peuple français.
J’avais écrit y a un an un billet sur le temps de parole du Président de la République. Souhaitant qu'il parle moins. Parce que ce qui perd de sa rareté perd fondamentalement de sa valeur. Et la parole présidentielle, rare à l’époque quoique imparfaite et souvent pas brillante, demeure quelque chose d’important. A l’époque, c'est-à-dire au dernier mandat, je ne loupais jamais une intervention de Jacques Chirac. J’étais quasiment toujours déçu. Sauf je crois la dernière fois où j’étais ému. Je quittais Sérignan du Comtat, et une époque de la vie politique qui se confondait avec mes 20 ans.

Aujourd’hui, j’ai l’impression de toujours entendre parler le Président de la République. Comme un vulgaire acteur en promotion pour son film, on le voit et en l’entend de partout. Il parle, ne fait que ça. Il n’occupe pas le devant de la scène non. Il occupe la scène, toute la scène. Il est seul. Fatalement, ça lasse. Et le quinquennat, pas fini, risque de lui être très long. Mais c’est son problème, pas le mien en tous cas.
Par contre, problème pour la France d’avoir la fonction présidentielle ainsi baisser de valeur, de niveau. Certains sont contre le principe de « Président de la République » souverain. Ils doivent se régaler de la période. Je suis, pour ma part, parce que attaché à cette traditionnel bonaparto gaulliste embaumée dans une touche de monarchie qui perdure, très sensible à la grandeur et la noblesse de fonction présidentielle. Aujourd’hui, elle est décrédibilisée. Parce qu’une période bling bling qui, quoiqu’on en dise, restera comme un tâche de ce mandat. Et parce que fatigué par les coups de boutoir d’une opinion qui voit le Président mis en première ligne. Alors qu’il devrait rester à l’ouverture, derrière la mêlée, à distribuer le ballon ovale et le jeu.
Quand on est en première ligne, on voit moins le jeu, on perd ce recul nécessaire quand il faut donner le bon coup de pied. Celui qui donne les trois points victorieux à Twickenham. Castagnède ou Yashvili s’en souviennent. Tiens, pour le deuxième, c’était déjà un jour de Saint Valentin…

Bref, un billet qui parle, une nouvelle fois, du Président. Avec les mots de quelqu’un qui ne le déteste pas, loin s’en faut. Mais qui n’adhère pas à la politique actuelle, et à la méthode de gouvernance mise en place. On peut ne pas être d’accord sans être dans la haine : c’est mon cas.
Et je parlerai, plus tard, de ces craintes que j’ai devant une opposition radicalement violente qui est en train de se tramer. Tel que je le ressens. Parce qu’une opposition, à mon sens, se doit d’être toujours politique et démocratique. Sans quoi elle perd de sa légitimité. Et on sombre vite dans une violence que certains attendent avec gourmandise.

Ce billet m’aura donné l’occasion de quelques images qui m’ont fait rire. Parce que l'humour et la caricature, c'est chouette aussi... (je cherche maintenant des images caricaturales et moqueuses sur Ségolène Royal et le Parti Socialiste : merci aux bonnes âmes).

PS : pas la crise pour tout le monde, comme on dit trop souvent. Aujourd'hui, on apprend que Jean-Christophe Jouyet, nouveau chef de l'AMP, vient d'être augmenté de 47 % (+71 000 € annuel). C'est beau.
Jean-Christophe, c'est l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy ou l'ancien ami socialiste de François Hollande au fait ?

lundi 16 février 2009

Questionnaire de lecture...

J’ai pleins de tags en retard, et ce week-end j’en reçois deux. Je traiterai le deuxième dans la semaine (ainsi que les tags de Rubin et de Lomig que j’ai à la bourre…).
Non un tag simple et agréable, pour débuter une froide semaine d’hiver. Mon amie Alaiya me propose un questionnaire sur la lecture. Merci du joli cadeau, essayons d’y répondre au mieux.

* Plutôt corne ou marque-page ? Marque page. Et j’en ai un qui date de 2005 : un bulletin d’abonnement qu’on trouvait au milieu d’un vieux Windows News que j’avais acheté à l’époque. Ca marche pour les grands livres…
Corner les pages, non, jamais.

* As-tu déjà reçu un livre en cadeau ? Oui, souvent. Et ça me fait toujours plaisir.
Petit, c’était la chose que je demandais, un livre. Maintenant, quand on me demande, c’est d’abord « du vin », et puis après « des livres ».

* Lis-tu dans ton bain ? Oui. Et j’adore. J’adore aussi lire sur ma piscine, dans un matelas gonflable qui est extra pour la lecture. Et lire sur la plage aussi.

* As-tu déjà pensé à écrire un livre ? Un rêve, comme beaucoup. Ecrire un ersatz de fiction Saint Seiya m’a apporté du plaisir. Et même un peu plus que ça... Mais ça s’arrêtera là je crois, soyons réaliste…

* Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ? J’aime bien m’attacher aux gens. Harry Potter bien sur. Mais aussi Wallander chez Mankell, Malone chez Berry, Bolitar chez Coben. Non, j’aime bien suivre un personnage.

* As-tu un livre culte ? Non… Certains m’ont marqué. « Le Monde de Sophie », parce qu’une époque particulière Mai 2002. Les « c’était de Gaulle ». Mais culte, non.

* Aimes-tu relire ? Les mangas oui. Les romans non. Les autobiographies, ça peu.

* Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu'on a aimé ? Que leur dire si on les voit ? Ou alors les voir pour ce qu’ils font en dehors. Rencontrer Guy Birenbaum, ce n’est pas rencontrer uniquement l’auteur de « Nos délits d’initiés » ou « le cabinet noir ». Si je rencontre Maxime Chattam, que je ne connais que par ses écrits, que lui dirais je ?
Et puis bon… On est toujours autre chose que son travail ou que son œuvre. Des souvenirs qui me laissent encore des frissons m’assurent qu’en effet, on est autre chose que ce qu’on écrit.

* Aimes-tu parler de tes lectures ? Oui, j’aime beaucoup. Mais d’une manière générale, j’aime partager ce que j’ai aimé. Un bon match de foot, un chic dessin animé, un vin divin. C’est rare les gens qui comme moi adorent les dessins animés japonais. Les livres, c’est plus facile.

* Comment choisis-tu tes livres ? Rien d'original… Le titre, le thème, le quatrième de couverture, quand je ne connais pas. Comme tout le monde je suppose. Ensuite, le bouche à oreille. Le net et les blogs sont une mine sympa.
Après, quand j’ai ferré un auteur que j’aime, ben on fait la totale. Rien de bien sorcier…

* Une lecture inavouable ? Non. Aucune lecture n’est inavouable.

* Des endroits préférés pour lire ? Mon lit, mon bain, mon matelas sur la piscine.

* Un livre idéal pour toi serait : Aucune idée…

* Lire par-dessus l'épaule ? C’est insupportable.

* Télé, jeux vidéos ou livre ? Je prends tout. Et je rajoute Internet.

* Lire et manger ? Je fais souvent. Quand j’étais seul, à midi, je mangeais avec le journal du jour ouvert devant mon assiette. Et au restaurant le soir quand j’étais en déplacement. Impoli ? Oui, mais m’en fout…

* Lecture en musique, en silence, peu importe ? Dans le train ou l’avion, c’est fatalement musique. Sinon, silence.

* Lire un livre électronique ? Déjà que lire un pdf c’est chiant…

* Le livre vous tombe des mains : aller jusqu'au bout ou pas ? J’ai toujours fini les livres. Pas toujours les séries de dessin animé. Mais des fois, c’est dur. Deux souvenirs récents : Next de Michael Crichton (j’ai toujours rien compris) et l’infame Labyrinthe de Kate Moss.

Voilà, un sujet amusant, un tag simple pour un lundi matin. Le tag des copains Grobill sur le libéralisme promet d’être plus délicat.
Je passe le sujet à des filles. Parce que c’est comme ça. Je choisi les locales Mrs Clooney et Bridgetoun. Avec elles Fleche, Hypos, Cybermamie, Nelly, Cecile et Plume. Amusez vous bien.

dimanche 15 février 2009

C'était weekend de Saint Valentin à Roquemaure...

Quelques photos comme ça, lancées ci et là. C'était un beau weekend. Demain, on reparlera du reste. Du reste...




samedi 14 février 2009

Les actes comptent plus que les mots (Gandrange, politique, etc...)

Moment de vie, pas le meilleur, mais peut être un des plus marquants. Et où j’ai le plus appris. Moment de déception sentimentale. Fort, dur. La trahison est parmi le pire des maux.
Une amie, très chère. Galac, de Marseille. Je l’appelle toujours Mumuse. Elle me dit, alors que je fais les 1453 pas (je marchais beaucoup) dans son appartement, le verre de whisky à la main droite et le tribule à la main gauche, cette phrase qui me marque toujours, presque 7 ans (déjà), plus tard.
« Petit Faucon, les mots c’est bien. Mais le plus importants, ceux sont les actes. Les actes sont bien plus importants que les mots ».
Ce n’est pas « petit Faucon » qu’elle a employé comme petit nom. Je ne sais plus si c’est celui d’aujourd’hui ou celui d’avant qu’elle employait. Mais qu’importe…
Attention aux mots, ceux sont les actes qui comptent. En amour, c’est on ne peut plus vrai. Certain(e)s sont expert(e)s en beaux et grands mots. Des phrases lyriques et poétiques. La puissance littéraire qui donnent au verbe une force et une grandeur que la science ne pourra jamais égaler...
Sauf que les pierres d’étoile sur les rochers, aussi gracieux soient ils, ne remplacent jamais les actes. Au contraire, quand elles ne sont accompagnées que de vagues d’écumes pleines de vides, elles n’apportent finalement que déceptions au mieux. Parce que le pire, c’est la douleur. Qui demeure longtemps après, tout juste perceptible dès lors que le souvenir effleure l’empreinte de la cicatrice.

Applicable également dans le milieu professionnel, cette maxime. J’ai également essayé d’appliquer cet adage dans mon travail. Souvent été victime aussi de supérieurs hiérarchiques ou manager qui maniaient la langue à merveille. Sans les actes qui viennent derrière. Dans mon mode de management, j’ai toujours essayé de ne jamais mentir, et de ne jamais promettre ce que je savais incapable de tenir. Parce que pas dans mes attributions.
Promettre la lune au mec qui va se lever un cul d’enfer pour se la voir offrir, c’est dangereux. C’est con. Les conséquences sont grandes, dont celle d’une crédibilité et d’une confiance sans lesquels on ne peut rien faire.

Enfin, c'est en politique que les risques de déception sont les plus grands. Le 21 Avril 2002, on l’oublie souvent et toujours, est un des fruits issu de l’arbre de la rancœur et des promesses non tenues. La « fracture sociale » de l’époque. J’avais soutenu Chirac sans avoir l’age de voter. Six mois après, il dit franco de port à Alain Duhamel « je ne pourrais pas tenir mes promesses ». En substance, j’ai bien parlé, mais bon les actes d’amour vous verrez plus tard… Alain Juppé n’y a pas survécu 18 mois plus tard…
Une dissolution et une cohabitation plus tard, Le Pen et un taux d’abstention record viendront rappeler que lorsque les actes ne suivent pas les beaux mots, douloureux sont les maux et les bobos… Oui, ça fait beaucoup de « o » dans la phrase, mais c’est pour dire combien ça fait mal…

2007 et la présidentielle n’auront pas démontré que les leçons ont été retenues. Les deux finalistes ont rivalisé de mots merveilleux. La perdante aura admis quelques semaines plus tard qu’elle avait du mal à croire aux féeriques phrases de sa campagne. Quand au candidat du pouvoir d’achat, il se révèle aujourd’hui un président de crise sans grande marge de manœuvre.

C’est pour cela que le voyage de noce de Nicolas Sarkozy n’aura pas été des plus heureux. Quand au détour d’un hiver 2008, au lendemain de mariage, le président s’en va prêcher des belles et alléchantes promesses à des ouvriers inquiets à Gandrange, il ne peut que s’attendre à récolter plus tard les fruits d’un désenchantement qu’il a lui-même crée. Quelles sont ses marges de manœuvre quand il s’engage, ce jour là, que le site ne fermera pas ? Que les emplois ne seront pas menacés. Quelles sont ses marges de manœuvre ?

Le président Mittal, l’autre, celui qui tient les cordons de la bourse sidérurgique, a d’autres ambitions que le président Sarkozy. Son rôle, à Mittal, n’est pas de créer des emplois. Et lui n’a pas fait de promesses. On peut jouer, de manière convaincante, la saine colère de Ségolène Royal. Tout en louant la capacité de l’ancienne candidate socialiste à s’offusquer : son one woman show de l’automne a vraiment prouvé qu’elle était sans doute la meilleure comédienne de la scène politique française. On repassera pour la sincérité, mais on saluera l'opportunisme de celle qui aujourd'hui veut régler la crise en Outre-Mer. Enfin, on saluera... Ou pas.
Pour revenir à Mittal, on peut être écoeuré du cynisme d’un groupe aux bénéfices record, dont le but est d’aller justement encore plus loin. Fusse t’il au prix de misère dans des familles ici et là dans le monde. Et tout en étant comme moi un bon petit bonhomme de droite, attaché à la valeur du travail et du respect des gens.

Mais on en revient à la première question. Quelle marge de manœuvre pour le Président de la République au moment de ses promesses ? Si elles sont nulles, pourquoi avoir pris ce risque insensé de tenir des promesses irréalisables ? A contrario, si les marges existent, pourquoi une situation bloquée ce jour ?

Le Figaro se fend aujourd’hui d’un article pessimiste pour Nicolas Sarkozy : « Sondage – Nicolas Sarkozy se prépare à des temps difficiles ». Oui, c’est vrai. Mais peut être au départ ne fallait il pas promettre une lune trop haut dans le ciel… Les lendemains sont peut être difficiles pour celui qui a promit, mais encore plus dur pour ceux qui ont cru à ces promesses.

En amour, dans le travail, dans la politique, Jacques Chirac avait théorisé. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient… ». Les conséquences sont désastreuses pour tous au final. Le crétin cocu qui a cru. Et le beau parleur qui a semé la tristesse et la désillusion. Au final, l’arbre qui pousse sur des racines de rancoeurs ne donne jamais de beaux fruits d’abondance. Mais des 21 Avril.

Les mots sont des armes mortelles si les actes ne suivent pas. Mumuse avait raison comme souvent. Il faudrait qu’on écoute plus souvent des gens comme elle, même, et surtout, tout en haut de la pyramide…

Congé parental, OTAN, soupir... Vite, fétons la Saint Valentin !

Des fois, je me dis que je ne devrais pas lire les journaux un samedi matin de Saint Valentin... Le Figaro du jour, et ce titre : "Nicolas Sarkozy souhaite raccourcir le congé parental". Officiellement, pour que les mamans ne restent pas coupées du monde du travail trop longtemps... Se moquer des gens avec le sourire.

Ajoutons à ça le retour de la France dans l'Otan... Tromperie totale sur la marchandise ? Oui, beaucoup le disent à droite, même si d'autres Sarkozystes béats continuent à défendre l'indéfendable avec une arrogance insupportable (Estrosi et la Taxe Professionnelle, grand moment de 'je ne crois pas une seule seconde en ce que je dis, mais je suis haut responsable Sarkozyste, alors vous savez...")
Je pourrais aller voir chez Libération ce qu'il se dit. Mais lire que "le salaire de base a augmenté de 3% en 2008" m'insupporte tout autant.

Donc je vais m'habiller, et rendez vous pour la Saint Valentin à Roquemaure. Si vous passez par là, viendez, je vous offre à boire (appelez le Faucon, il sera dans les rues ^___^)

vendredi 13 février 2009

On menace de mort des élus de l'Hérault...

Le Maire UMP de Bézier, Raymond Couderc, a reçu des menaces de mort et une balle par courrier. Lire l'article du Midi Libre à ce sujet.
Cela n'a rien de drôle. L'article explique ensuite que le corbeau "étend ses menaces de morts à tous les élus de l'Hérault UMP et Nouveau Centre". Rien de marrant non plus.

Raymond Couderc est candidat à l'investiture UMP pour les élections régionales. Contre un Président que je souhaite voir battu.
Cette salade politique est puante. Le Languedoc Roussillon mérite mieux que ça. Et le crétin responsable de cette laide blague mérite plus que des coups de pied au cul...

jeudi 12 février 2009

Saint Valentin à Roquemaure, ce weekend

Ce weekend, la Saint Valentin tombe un samedi. Ca tombe bien, comme tous les ans, ce weekend, mon village de Roquemaure fête la Saint Valentin.
C'est en hiver, donc souvent il fait soleil, mais froid. Les arbres sont nus. Et la Tour Carrée est magnifique... Quelques photos du weekend de la Saint Valentin de 2008, pour illustrer un billet, une balade dans mon village.
Vous avez vu la place de la Pousterle, la principale, celle qui est noire de voiture en semaine (sauf le mardi jour du marché) le samedi. Vide. Pourtant, une animation gentille, sympathique, dans les villes.
La photo qui arrive dessous est la même le dimanche. Jour du défilé en costume, où chevaux et costumes d'époque rivalisent dans un flot de nostalgie qui parfume particulièrement l'air des bords du Rhône...
Parce que nostalgie et mélancolie est vraiment un sentiment qui me domine, ces weekend de SaintValentin. J'imagine le Roquemaure de ma grand-mère quand elle était petite. Elle vivait dans les rues intérieures de Roquemaure. C'était avant la guerre.
C'est un peu un rêve que l'on a tous eu je crois. Revenir dans le passé. Voir le lieu dans lequel on vit, on évolue, au début du siècle dernier. Quand tout n'était pas encore goudronné. Quand le Rhône débordait plus souvent qu'à son tour. Quand le classement Wikio ne rithmait pas les début de mois.

Revenir dans le temps. Quelque part ce weekend de fête le permet. Et la nostalgie qui embaume les lieux est agréable, belle. Avec le froid de février, ça la colore de quelque chose de particulier. Un peu comme le bon chocolat chaud de quand on était petit, qui nous était servi à quatre heures avec quelques Pépitos...

La fête de la Saint Valentin, c'est donc principalement un saut dans le passée. Je me souviens des premières Saint Valentin, où tous les commerces de Roquemaure changeaient leurs devantures. Le coiffeur redevenait barbier, par exemple. Et le bois remplaçait les stores en aluminium.
Et le weekend, des carrousels, et jongleurs, des machines à musique, et pleins de forains, viennent animer les rues du village. Avec le dimanche, donc, la parade. Qui draine du monde.
J'ai une relation assez spéciale avec la Saint Valentin. Qui est une fête géniale quand on est amoureux, quand la vie sentimentale est ce beau fleuve tranquille au pied duquel le soleil se couche dans des clartés magiques... Mais quand il fait gris, que le fleuve est sec, et que le froid et le brouillard remplace la divine clarté, le weekend de la fête de la Saint Valentin est le moment où il faut être loin, très loin. Du moins c'était mon sentiment il y a quelques années, et pendant un moment...
Donc j'ai passé des weekends de la Saint Valentin... A Lyon, ou alors à Lyon. Et encore à Lyon. Si, une fois, à Marseille. Ou alors, et là c'est le pire, préparez les couteaux; les cordes, et les bouteilles de cyanure, dans sa chambre quand je vivais chez papa maman. Un bonheur. Les parents vont à la fête de la Saint Valentin. Et moi ? Ben j'essaie de me connecter avec le modem, pour... Pour rien, rien à faire. Et le dimanche, à la télé, si c'était pas Drucker, c'était Jacques Martin. Où ais je mis ma corde déjà ?

Bref, lapalissade facile et convenue. La Saint Valentin est une fête merveilleuse, mais il faut avoir le coeur qui va avec. Si celui ci est radieux comme le ciel bleu d'aujourd'hui, tout va à merveille. S'il a la froidure de la saison, avec des nuages gris qui viennent rajouter à la désespérance du paysage, c'est différent...


Je crois que c'est à l'intérieur des murs de Roquemaure que le paysage est le plus touchant et mélancolique. La place de la Mairie, souvent désordonnées par la somme des voitures anarchiquement posée sur le bitume, se révèle grande et belle. Légère. Des forains, comme à l'époque où le marché du mardi se passait à l'intérieur. Avec les odeurs du poisson que ma maman me préparait le mardi à midi, avec de la purée dans laquelle j'aimais à rajouter du citron.

Les arcades du Crédit Agricole sont le lieu d'accueil des marchands de bonbons anciens, ou de ménestrels divers. Balade dans le temps, toujours. Comment était cette place du temps de ma grand mère ? Toujours ces questions, mais on en a parlé plus haut...
Je profite de la boite à musique plus haut pour parler justement musique. La chanson qui accompagne ce billet est une chanson de Serge Lama que j'aime beaucoup : les jardins ouvriers. Là encore, je trouve un souffle de mélancolie dans cette chanson qui me touche beaucoup. Un coté peut être vieille France, qui peut énerver certains. Mais quand le texte est écrit avec cette justesse, je trouve que la magie s'opère facilement. Et divinement.

Pas facile, par contre, à mettre sur bloggueur. Deezer évolue. Parait il, c'est merveilleux et le monde s'en trouve changé. Deezer est ravi, fier. Excellent. Sauf que, une nouvelle fois sur le web, ça recule, ça recule. Les chansons japonaises que je trouvais sur Deezer n'existent plus, parce que non éditées en France. Et l'outil pour blogguer automatique a disparu du nouveau player qui fait leur fierté.
Apparament, les majors ont gueulé. Une fois de plus. Comme l'histoire Wizzgo, c'est une partie de ce qui fait le net qui est touché. Rubin appelle à lutter contre la loi Hadopi, je crois en effet qu'il faudra être d'une rare vigilance. Nous ne sommes pas encore en Chine, mais bon les virages sont toujours délicats à prendre quand les pneux crissent.

Non, pas de critique de Nicolas Sarkozy sur ce coup là. Parce que les taxes sur la copie privée qui touchent les médias vierges ont été crée sous Jospin. Je crois que la gauche et la droite, vis à vis de ces questions médias, internet, informatique, ne sont pas très friands de liberté tous les deux. Avec un degré différent de l'un à l'autre, c'est vrai. Mais cette volonté de criminaliser l'internaute, qui est automatiquement un "pirate", elle est présente dans les deux camps.
Maintenant, c'est Nicolas Sarkozy qui est aux commandes, et c'est son gouvernement qui propose la loi Hadopi, et qui fait un peu régner sur le net un sentiment qu'on est tous présumé coupable. Je constate le silence assourdissant de l'opposition sur la question. Assourdissant.

Et donc on revient à Deezer. Si on veut illustrer son blog par une musique, récuperez sur vos anciens messages le code du player blog. Il marche toujours. Et il faut récupérer l'adresse web de là où est le fichier musical du Deezer, et la magie du web s'opère. Avec un début de cauchemar pour ceux qui ne supportent pas Serge Lama. La prochaine fois je mettrais autre chose, promis.
Vite venir au pied de l'Eglise de Roquemaure, pour se calmer un peu. Parce qu'énervant ces discussions sur les lois qui veulent réglementer tout, tout, tout. Y compris Internet qui n'est pas non plus cette zone diabolique que les Olivennes ou Pascal Nègre se plaisent à décrire... Enfin, certains ont des intêrets personnels. Les lobbies, soupir...

L'église de Roquemaure donc. Appelé Collégiale Saint Jean Baptiste de Roquemaure. Un édifice qui possède en son sein les reliques de Saint Valentin. L'histoire dit qu'elles ont été achetées par Maximilien Richard pour conjurer un mauvais sort qui a ravagé les vignes de Roquemaure. Le phylloxera. Beurk.
A l'intérieur, un orgue remarquable. Et le buste du pape Clément V, époque où Avignon était la capitale de la chrétienneté. Clément V est venu mourir à Roquemaure, désolé pour sa famille...

Donc au pied de l'Eglise, là encore, il se passe des choses. Ca jongle, ça chante, ça prend de photos.
L'année dernière, je n'avais pas encore les clefs de la Mairie. Cette année, j'essaierai d'aller prendre des photos depuis le bureau du Maire ou des adjoints : on a des vues magnifiques tout en hauteur...
La balade se termine bientôt. En Février, quand l'après midi se termine, il fait froid... Très froid. Mais ça ne dérange apparemment pas les chevaux, qui ont un énorme travail en ce moment.

Mais bon, une balade sur mon blog nous donne l'occasion d'aller ci et là dans l'actualité et dans les méandres de ma pauvre cervelle. Argentine - France, hier soir au Stade de France... Les argentins ont gagné, soit. Domenech est ce qu'il est. Je ne l'aime pas. Je trouve assez scandaleuse l'appel de Dabo en sélection (Chalmé, Bonnart, Cheyrou, attendrons...), mais soit encore.
Par contre, article de l'Equipe : "un Stade Vélodrome sélectif". Je trouve les sifflets du Vélodrome envers les joueurs de Lyon cons, trés cons. On ne va pas demander à un ane de participer au prix d'Amérique remarquez...
Mais je trouve scandaleux l'amalgame qui est fait "public marseillais = gros cons sectaires". Ils ont sifflé des joueurs lyonnais, c'est con, c'est nul, d'accord. Mais quand Cissé, ou tout autre joueurs marseillais, entre sur la pelouse du Stade de France, les sifflets qu'on entend, ce n'est pas quelque chose d'aussi con et d'aussi "sélectif" ? Je ne reviens pas sur les sifflets de France Tunisie, match qui ne s'est pas joué en Provence méditerranéenne. Non, je trouve ce débat, cette discussion scandaleuse. Du moins de la manière dont les termes du débat sont posés. C'est simplement malhonnête.

Après, les sifflets pour Raymond Domenech ? Escalette et l'ensemble de la Fédération Française mériteraient d'être sifflés et hués eux aussi. Ceux sont eux qui laissent une personne arrogante et impopulaire à la tête de ce qui devrait être soutenu par tout un peuple. Et qui au final est sifflé, raillé. Je ne parle pas du ridicule spot "Yes we can" de la FFF, qui est un moment de foutage de gueule exceptionnel.
Raymond Domenech sera sur le plateau du Grand Journal ce soir. Quand il vient sur Canal +, on enlève du plateau ceux que le sélectionneur ne veut pas voir (Deschamps, Lizarazu...). Et comme il ne veut pas discuter avec ceux qui le critiquent pas, il ne passe ni par RMC, ni par Stade 2. C'est un choix détestable. Mais plus détestable est Canal + qui accède à ce caprice.

Hier soir, la France du foot qui a regardé le match a regardé Diego Maradona et une superbe équipe d'Argentine. Par contre, majoritairement, la France du foot n'aime pas l'Equipe de France. De ce désaveux et ce désamour, des conclusions auraient du être tirées de la part des responsables de ce fiasco. Mais non, Escalette s'est représenté en automne 2008, et a été réélu sans problème. Et Domenech s'accroche à sa place.
La fierté, et se regarder dans une glace sans honte. Les scrupules ne sont pas l'apanage de tout le monde...
Mais les chevaux s'en foutent de tout ça. Ils seront à nouveau de sortie ce weekend. Moi aussi. Pas en tant qu'élu, mais en tant que roquemaurois qui aime son village et ses traditions.

J'espère juste qu'il fera beau. Et si vous, amis de ouèbes et autres, vous passez par là, faite signe au Faucon. Il y a toujours un verre de vin à partager.

mercredi 11 février 2009

Je suis dans le Wikio et je lis Vendredi : Deviendrais je un bloggueur influent ?

La semaine dernière fut pour moi une riche semaine dans la blogosphère. J’ai fait mon apparition dans un Top 100 du Wikio (catégorie Divers, à une honorable 79eme place). Et j’apparais dans le top 300 à une amicale 292eme place. Pétard, j’apparais maintenant, c’est fou, c’est la fête, champagne.
Pour fêter ça, et la victoire de l’OM contre Bordeaux, c’était choucroute, bujitos, Goudale et Domaine de la Réméjane rouge 2001 ce week-end ! (et ce soir, c’est soupe comme tous les soirs cette semaine, bravo gros Faucon !).

Ca m’a rappelé un billet que j’avais écrit début Novembre, au retour de Rome. Suis-je blog politique ? Je répondais à copain Mtislav. Ben visiblement, d’après Wikio, non. Peut être devrais je poliment demandé d’aller dans la catégorie politique, pour être avec mes copains politiques ? Je ne sais pas, et à vrai dire cela ne m’intéresse pas plus que ça… ^__^

Mais quand même… Tiens, samedi matin, j’écris un modeste billet sur les sondages contradictoires à propos de la prestation de Sarkozy. Et là, honneur du nouveau bloggueur influent que je deviens, cette capture d’écran. Nous sommes le 7 février 2009, à 12h37. Je reviens de Carrefour Avignon, et je jouis de mon heure de gloire sur la une de Wikio.fr:Et Vendredi dernier, j’ai fait comme tous mes copains bloggueurs. Je suis allé chez mon marchand de journaux, et enfin, il avait un numéro du magasine des blogs « Vendredi Hebdo » … Fallait que je le lise, moi aussi. Pour paraphraser le copain « Nico the number one » (deux points ouvrez les guillemets)
« c’est un plaisir rare de lire ses copains de blogs en faisant caca »

Oui, Vendredi Hebdo c’est le blog sur papier. Dans le numéro de Vendredi de ce dernier vendredi, j’ai retrouvé des copains de ouèbe. Farid le Picard , Toréador le Toréador. Y avait les femmes engagées aussi, et Mrs Clooney ma copine d’à coté pour une République des Blogs en Avignon, chouette… Non, bien de retrouver ses amis. En faisant l’activité décrite par Nicolas ou, ce que j’avoue préférer pour la lecture, en prenant mon bain (donc bon oui on lit ses copains de ouèbe tout nu sous quelques centimètres de mousse senteur vanille, c’est spécial aussi).

Je ne ferai pas de commentaires grandiloquant sur ce journal. Sinon que le format à la suédoise, comme un site web d’information, m’a assez surpris. C’est long, très long, et forcément ça trempe dans la mousse du bain. Ce n’est pas top. Mais pourquoi pas…
Et le ton éditorial, oh il ne m’a pas déplu. Je crois que c’était Toréador qui avait dit que Vendredi Hebdo, c’était un peu comme Marianne, une critique perpétuelle du système. C’est vrai. Mais c’est vrai aussi que rares sont les blogs qui valident le système actuel. Et d’une manière générale, sauf ceux qui vivent dans des grottes et qui ont quitté la société il y a quelques années quand l’Equipe de France gagnait la Coupe du Monde, rares sont ceux qui le défendent à corps et à cri…
Enfin, j’ai adoré l’article sur « la mort du le web ». Question idiote par exemple, que devient les comptes Facebook des personnes décédées ? C’est gai comme tout, ça fait passer un super week-end après en s’ouvrant les veines. Mais c’est un bon billet.

Est-ce que j’achèterai Vendredi tous les vendredis ? Honnêtement, c’est probable que ça m’arrive d’oublier, et ce n’est pas sur que ça me manque le week-end. Mais quand il y a une journée de championnat, j’aime bien acheter le France Football Vendredi. J’en profiterai pour prendre le Vendredi Hebdo : en plus ils sont à coté chez mon marchand de journaux…

Au final, ce billet un peu « je montre mon nombril, et combien elle est grosse la mienne aussi » me fait sourire pendant que je l’écris. La relecture ne devrait pas l’atténuer. Mais c’est vrai, c’est marrant. On se prend au jeu des blogs et de la blogosphère, ce jeu qu’on se plait à moquer et à critiquer. Et on le fait parce que finalement c’est marrant, c’est sympa.
Il y a quelques années, quand j’écrivais des fictions Saint Seiya (Arion pour ne pas la citer), on avait toujours plaisir à recevoir sur le newsgroup des commentaires agréables et sympathiques. Être lu. Ben aujourd’hui, avec les blogs, c’est un peu pareil.

Encore faut il toujours que le plaisir demeure. Le plaisir d’écrire, le plaisir de discuter. Je sais très bien que la Maison du Faucon ne révolutionnera pas le monde. Ce n’est pas mon objectif, et je n’ai finalement aucune idée à faire passer, aucune leçon à donner. Simplement une expression. Personnelle, imparfaite.
Du plaisir à écrire, j’en prends. A discuter, en rencontrer des nouvelles personnes. Et si je retourne dans les méandres du Wikio, je ne le perdrai pas, ce plaisir.

Parce qu’au final, c’est ça un blog. Un plaisir. Et il faut que ça le reste.

PS : ma copine Sublimette me fait l’honneur de son billet du mercredi. La présentation est romancée et m’honore avantageusement (est ce que je le mérite vraiment ?), mais les réponses que j’ai faites ont été fidèlement retranscrite.
Milles mercis à elle. Et à ce blog qui est aussi un plaisir réel à lire.

lundi 9 février 2009

Ciels d'hiver

Je n'arrive pas aujourd'hui...
Ni à blogguer, ni à travailler efficacement. Fatigue du début de semaine, déjà.
Pourtant Marseille a battu Bordeaux, je devrais être ravi...
Je devrais être ravi d'être rentré dans le Top 100 d'une catégorie Wikio, et d'apparaitre dans le top 300 général.
J'ai installé SiteMeter pour voir ce que ça donne (c'est bordélique), je devrais être ravi de voir le nombre de visiteurs que j'ai eu aujourd'hui, en plus à d'habitude... (bon, ils ont tapé sur Google "Cul de Civelli", c'est pas très valorisant, mais bonjour à eux, Civelli vous embrasse...)

Non, j'ai pas la grande forme. A la différence de Mrs Clooney, je me suis trouvé énorme ce matin. Et non, j'ai pas envie. Sinon d'aller me recoucher, que lundi n'ait jamais existé, qu'on passe du dimanche soir au mardi matin. En plus, mardi, c'est jour de marché à Roquemaure, c'est sympa le marché...

Alors je poste une image d'un ciel d'hiver. C'était vendredi matin depuis mon bureau. Je trouve ça joli. Et je ne suis capable que de ça aujourd'hui...
Demain, je posterai une image du postérieur glabre de Renato Civelli (1er carton jaune avant sa première minute de jeu de la saison : cet homme est une idole en puissance) si personne ne l'a trouvé sur le net... (soupir...)

Bonus Track : une photo prise ce soir, finissant de courir (oui, je suis gros : je cours !). Un rouge ciel qui n'annonce je ne sais pas quoi (je demanderai au vieux sage ce qu'annonce le rouge ciel du soir ?), mais qui est joli. Le N95 s'est pas trop mal démerdé sur la photo...
PS bis : pourquoi c'est écrit en petit ce message ? Je sais pas, mais c'est comme ça... A message inninterressant, police insignifiante. Demain, j'écrirai en aussi gros que mon bidon après un weekend de choucroute, de bujitos, et de Lirac nouveau...

dimanche 8 février 2009

Saines lectures, et chouette musique (Sakasama no Chou, Jigoku Shojo)

Il fait trop de vent pour aller courir. Les premiers mètres m'ont été insupportables : venons donc blogguer. Et faire partager nos belles rencontres du net cette semaine...
Enfin, deux bonnes critique de l’émission de Sarkozy :
Et avant le Marseille Bordeaux de ce soir... Mieux que Brandao et Wiltord : Dalton le Jack Russel qui joue au ballon.

Je conclus par un clip japonais. La groupe Snow, qui joue l'opening d'un merveilleux dessin animé (Jigoku Shojo, connu en France sous le titre "la Fille de l'enfer"). La chanson, Sakasama no Chou, est une petite ballade adorable, et un peu pop sur les bords. Pour passer un agréable dimanche...

samedi 7 février 2009

Nicolas Sarkozy, alors, c'était comment ?

Ou comment faire dire ce qu'on veut aux sondages... (et en corolaire, les journaux d'opinions, à force d'être ridiculement caricaturaux, n'ajoutent ils pas à la suspicion des français face à leur presse ?)

Le Figaro, avec le très crédible OpinionWays : "Nicolas Sarkozy a convaincu". 53% des français l'ont trouvé convaincant. Quasiment la moitié l'ont trouvé donc fatalement "peu convaincant", mais le titre est ce qu'il est.
Le Parisien. Titre en gros : "EXCLUSIF : 52 % des français pas convaincus par Sarkozy". Exclusif, en effet... Résultat tout à fait contraire à celui du Figaro. Le titre aussi. Sauf que là, finalement, presque la moitié des français ont été "pas forcément pas convaincus". Donc on fait quoi ?

On attends les sondages réalisés par Libération, l'Humanité, ou le site Internet de l'UMP, pour voir qui gagne le match ?

vendredi 6 février 2009

Nicolas Sarkozy : je n'ai pas vu le show, mais je commente quand même...

Je n’ai pas regardé Sarkozy hier soir. J’avais soirée crèpes, et c’était très bien. Mais quand même, avant de me coucher hier soir, difficile de ne pas vite voir sur le net les points principaux de la conférence de presse…
C’est un commentaire un peu à chaud, sur quelque chose que je n’ai pas vu. Avec deux points principaux qui m’ont sauté aux yeux ce matin. Et qui, d’après lectures ci et là, n’ont pas manqué de faire réactions…


Suppression de la Taxe Professionnelle (volet fiscal)
Je suis un citoyen français, victime comme tous le monde de la crise. Toute solution qui peut permettre de garder de l’activité dans notre pays est, en première approche, une bonne solution. Mais pas forcément à n’importe quel prix. La suppression de la taxe professionnelle en 2010 n'en reste peut être pas moins une fausse bonne idée…
Je suis aussi le vice président d’une communauté de communes. Et cette dernière, les projets d’investissement ainsi que le fonctionnement (en vrac la petite enfance, les déchetteries et ramassage d’ordures ménagères, l’urbanisme & droit du sol, les bois et forets…) sont financés en immenses partie par la taxe professionnelle. Et par deux zones d’activités que l’on essaie de valoriser, de développer, de promouvoir.

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy parle de 8 milliards d’euros qu’il faudra compenser. Bataille d’expert, certains (Martine Aubry) parlent plus de 20 milliard d’euros. Enfin, moi, sur mon budget ridicule de 4,5 M€ (dont 3 en investissement, investissons chers amis…), la TP représente environ 1,5 M€. Pour l’instant, le développement de nos deux zones d’activités nous amène à voir la vie en rose… Enfin, nous amenaient, puisque hier Nicolas Sarkozy nous a remercie d’avoir développé le territoire, mais les recettes, ça ne sera pas pour nous…
Travailler pour la patrie c’est fabuleux, mais tant pis pour nos villages.

J’ai le souvenir du débat de 2002 sur la décentralisation. Raffarin avait promis que tous les transferts de compétence étaient financés. La gauche a massivement gagné les régionale de 2004 : les hausses d’impôts locaux ont été pharamineux. Non, visiblement, soit les compétences supplémentaires n’ont pas été financées par Paris, soit les élus locaux de gauche en ont politiquement profité pour gonfler la note. Quoiqu’il en soit, un des deux ment. Est-ce l’UMP à Paris ou le PS-PC-Verts en région ? Selon sa sensibilité politique, la réponse peut être différente.
Mais ce qui reste identique, c’est la feuille d’impôts du particulier languedocien ou bourguignon qui l’aura senti passer, la décentralisation...
Aura-t-on le même phénomène ? Il y a 20 milliards (ou 8) à trouver qu’on ne prendra plus chez les entreprises ? Va-t-on les prendre dans les foyers de ceux qui travaillent, en augmentant les impôts locaux ? Où vais-je prendre les 1,4 M€ qu’il me manque, chez les quelques 10000 habitants de ma modeste communauté de communes rurale ?

Ajoutons le dangereux de substituer la Taxe Professionnelle par une Taxe Carbone. Soyons abrutis jusqu'au bout (mais c'est pas nous qu'avons commencé). Les collectivités devront elles privilégier les entreprises et industries polluantes pour se financer ? Fausse bonne idée, vraiment...

Et question subsidiaire : plutôt que suppression radicale, ne peut on pas envisager une réforme plus juste, pour l’ensemble des acteurs ? Est-ce la TP qui fait que l’Allemagne est dotée de plus de « manufactures » que la France ?

Je reste sur le volet fiscal par le projet de suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu. Par un simple constat. Aider les plus modestes, c’est bien, c’est noble, c’est généreux. En début de mandat, la loi TEPA a aidé les plus fortunés. J’aurais pu être aussi bénéficiaire, mais la direction des impôts m’a rappelé que comme j’ai contracté mon prêt immobilier un mois et demi avant l’élection du divin président, c’est mort pour moi le crédit d’impôt…
Donc on résume : on va aider les plus modestes. Après avoir aidé les plus fortunés. Et au milieu, demeure les éternels cocus, dindons de la farce, la « classe moyenne », qui devient de moins en moins moyenne. Qui bosse, qui paye, qui se prend la crise en pleine gueule… Et qui va finir par vite en avoir plein le coquelicot…

L’humilité du chef d’Etat : « de Gaulle et Mitterrand l’ont fait, donc… »

Copain des vaches l’avait aussi espéré. Un peu d’humilité. Visiblement, ben non, la prochaine fois peut être… « Vous croyez vraiment que De Gaulle ne décidait pas ? ». Ca coupe court à toutes discussions, surtout quand ensuite il cite pêle-mêle Pompidou et Chaban, le duo Pipo et Bibo Giscard – Chirac, Mitterrand devant Fabius et Rocard, etc…
La question n’était pas tant l’omniprésidence, mais le fait de décider tout, tout seul, sans écouter, même pas des gens qui ne lui veulent pas forcément du mal… Au risque de faire de grosses conneries. En vrac Kadhafi, la suppression de la pub du France Télévision qui aura crée une année 2008 fabuleuse sur le sujet, et aujourd’hui encore la suppression de la TP qui fait grincer les dents d’élus locaux à qui on a déjà imposé un inapplicable service minimum dans les écoles.
Décider tout, tout seul, en haut. Et rester enferré dans ses erreurs.

Je ne sais pas ce qu’attendent les gens. Peut être un chef « à la de Gaulle », qui montre la voie. De Gaulle écoutait quand même, et surtout de Gaulle doutait. Beaucoup, souvent. Sarkozy non, il ne doute pas. Aubry, cruelle, avait lancé un « il ne suffit pas d’évoquer de Gaulle pour être de Gaulle », une évidence, et une belle phrase. Je citerai souvent Martine Aubry.
Est-ce que les gens attendent aujourd’hui une caricature de de Gaulle ? Ou, pour aller dans le sens d’une critique de Sarkozy en ce moment, un « Poutino – Bonaparte » ?

J’ai toujours tendance à penser que, des fois, l’humilité pouvait déplacer des montagnes et fédérer des énergies. L’humilité, mais surtout l’écoute. Pas le mépris. Pas la suffisance. Etre un « petit chef », c’est tout sauf être méprisant et suffisant. Malheureusement, sur beaucoup de points, Nicolas Sarkozy se comporte en public comme « un petit chef ». Celui qui limoge les préfets de la Manche ou de la Corse, parce que son image ou son copain ont été touchés. Celui qui marche seul sans écouter même ses plus proches amis.
Et les retours que j’ai eu ou lu de cette interview, ou show présidentiel, ne semblent pas amorcer une amélioration sur ce point là. Je trouve cela inquiétant.


Je reste une minute sur le « écouter ses amis ». J’ai entendu beaucoup de députés de la majorité se ranger et reprendre à leurs comptes des propositions socialistes. Quand ces dernières sont marquées du sceau du bon sens, laissons la politicaillerie de coté : nous sommes en crise (merde).
Suspendre le bouclier fiscal pendant deux ans et remettre dans la consommation les recettes qui en découleront. Pourquoi pas par une baisse de la TVA ? Certains, à l’UMP, l’ont appelé de leurs vœux. Et pas que des affreux gauchistes.
Réponse de Sarkozy « il faut l’accord des européens pour la baisse de la TVA, donc non ! ». Euh, Allemagne et Angleterre le font. Et lorsqu’il s’agit de passer en force sans demander l’avis d’autres, le président Sarkozy ne se gène pas…

Donc ce problème du « je rends des comptes donc je décide seul » reste identique. Si ça marche au final cette méthode, j’en serai ravi. Je sais très bien que certains anti Sarkozy pavlovien (copyright Valls) n’attendent que le plantage de ce dernier. Fusse t’il amener avec lui dans chute des millions de familles françaises… Je sais très bien aussi que certains, parce que Sarkozy est de droite (ou pas de gauche), continueront à ne lui vouer que haine ou je ne sais quoi qui rendront invalides toutes les propositions qu’il pourra faire.
Pourtant, j’espère qu’on se sortira, par le haut, de ces écueils, de cette crise. Et si c’est Sarkozy qui doit en tirer les fruits, qu’importe… Enfin, moi, je m’en fous, je veux juste que demain soit plus brillant qu’aujourd’hui. Que ça soit avec Sarkozy, avec Aubry, avec Douste Blazy, avec n’importe qui…

Après, sourions ou soupirons devant la valse des réactions. Un exemple de caricature et, je trouve, de bêtise, à chaque fois renouvelée…
Plus factuel le billet de 20 Minutes « Nicolas Sarkozy n’a ni convaincu, ni rassuré ». Je reste sur cette dernière image. Moins caricaturale.
Et une inquiétude face à la crise, et à des demains moins mignons qu’aujourd’hui, qui personnellement demeure…

PS : un résumé efficace de la prestation de Sarkozy chez Philippe Sage... Tristement juste...