Ce weekend, la Saint Valentin tombe un samedi. Ca tombe bien, comme tous les ans, ce weekend,
mon village de Roquemaure fête la Saint Valentin.
C'est en hiver, donc souvent il fait soleil, mais froid. Les arbres sont nus. Et la Tour Carrée est magnifique... Quelques photos du weekend de la Saint Valentin de 2008, pour illustrer un billet, une balade dans mon village.
Vous avez vu la place de la Pousterle, la principale, celle qui est noire de voiture en semaine
(sauf le mardi jour du marché) le samedi. Vide. Pourtant, une animation gentille, sympathique, dans les villes.
La photo qui arrive dessous est la même le dimanche. Jour du défilé en costume, où chevaux et costumes d'époque rivalisent dans un flot de nostalgie qui parfume particulièrement l'air des bords du Rhône...
Parce que nostalgie et mélancolie est vraiment un sentiment qui me domine, ces weekend de SaintValentin. J'imagine le Roquemaure de ma grand-mère quand elle était petite. Elle vivait dans les rues intérieures de Roquemaure. C'était avant la guerre.
C'est un peu un rêve que l'on a tous eu je crois. Revenir dans le passé. Voir le lieu dans lequel on vit, on évolue, au début du siècle dernier. Quand tout n'était pas encore goudronné. Quand le Rhône débordait plus souvent qu'à son tour. Quand le classement Wikio ne rithmait pas les début de mois.
Revenir dans le temps. Quelque part ce weekend de fête le permet. Et la nostalgie qui embaume les lieux est agréable, belle. Avec le froid de février, ça la colore de quelque chose de particulier. Un peu comme le bon chocolat chaud de quand on était petit, qui nous était servi à quatre heures avec quelques Pépitos...
La fête de la Saint Valentin, c'est donc principalement un saut dans le passée. Je me souviens des premières Saint Valentin, où tous les commerces de Roquemaure changeaient leurs devantures. Le coiffeur redevenait barbier, par exemple. Et le bois remplaçait les stores en aluminium.
Et le weekend, des carrousels, et jongleurs, des machines à musique, et pleins de forains, viennent animer les rues du village. Avec le dimanche, donc, la parade. Qui draine du monde.
J'ai une relation assez spéciale avec la Saint Valentin. Qui est une fête géniale quand on est amoureux, quand la vie sentimentale est ce beau fleuve tranquille au pied duquel le soleil se couche dans des clartés magiques... Mais quand il fait gris, que le fleuve est sec, et que le froid et le brouillard remplace la divine clarté, le weekend de la fête de la Saint Valentin est le moment où il faut être loin, très loin. Du moins c'était mon sentiment il y a quelques années, et pendant un moment...
Donc j'ai passé des weekends de la Saint Valentin... A Lyon, ou alors à Lyon. Et encore à Lyon. Si, une fois, à Marseille. Ou alors, et là c'est le pire, préparez les couteaux; les cordes, et les bouteilles de cyanure, dans sa chambre quand je vivais chez papa maman. Un bonheur. Les parents vont à la fête de la Saint Valentin. Et moi ? Ben j'essaie de me connecter avec le modem, pour... Pour rien, rien à faire. Et le dimanche, à la télé, si c'était pas Drucker, c'était Jacques Martin. Où ais je mis ma corde déjà ?
Bref, lapalissade facile et convenue. La Saint Valentin est une fête merveilleuse, mais il faut avoir le coeur qui va avec. Si celui ci est radieux comme le ciel bleu d'aujourd'hui, tout va à merveille. S'il a la froidure de la saison, avec des nuages gris qui viennent rajouter à la désespérance du paysage, c'est différent...
Je crois que c'est à l'intérieur des murs de Roquemaure que le paysage est le plus touchant et mélancolique. La place de la Mairie, souvent désordonnées par la somme des voitures anarchiquement posée sur le bitume, se révèle grande et belle. Légère. Des forains, comme à l'époque où le marché du mardi se passait à l'intérieur. Avec les odeurs du poisson que ma maman me préparait le mardi à midi, avec de la purée dans laquelle j'aimais à rajouter du citron.
Les arcades du Crédit Agricole sont le lieu d'accueil des marchands de bonbons anciens, ou de ménestrels divers. Balade dans le temps, toujours. Comment était cette place du temps de ma grand mère ? Toujours ces questions, mais on en a parlé plus haut...
Je profite de la boite à musique plus haut pour parler justement musique. La chanson qui accompagne ce billet est une chanson de
Serge Lama que j'aime beaucoup :
les jardins ouvriers. Là encore, je trouve un souffle de mélancolie dans cette chanson qui me touche beaucoup. Un coté peut être vieille France, qui peut énerver certains. Mais quand le texte est écrit avec cette justesse, je trouve que la magie s'opère facilement. Et divinement.
Pas facile, par contre, à mettre sur bloggueur.
Deezer évolue. Parait il, c'est merveilleux et le monde s'en trouve changé.
Deezer est ravi, fier. Excellent. Sauf que, une nouvelle fois sur le web, ça recule, ça recule. Les chansons japonaises que je trouvais sur Deezer n'existent plus, parce que non éditées en France. Et l'outil pour blogguer automatique a disparu du nouveau player qui fait leur fierté.
Apparament, les majors ont gueulé. Une fois de plus. Comme l'histoire Wizzgo, c'est une partie de ce qui fait le net qui est touché.
Rubin appelle à lutter contre la loi Hadopi, je crois en effet qu'il faudra être d'une rare vigilance. Nous ne sommes pas encore en Chine, mais bon les virages sont toujours délicats à prendre quand les pneux crissent.
Non, pas de critique de Nicolas Sarkozy sur ce coup là. Parce que les taxes sur la copie privée qui touchent les médias vierges ont été crée sous Jospin. Je crois que la gauche et la droite, vis à vis de ces questions médias, internet, informatique, ne sont pas très friands de liberté tous les deux. Avec un degré différent de l'un à l'autre, c'est vrai. Mais cette volonté de criminaliser l'internaute, qui est automatiquement un "pirate", elle est présente dans les deux camps.
Maintenant, c'est Nicolas Sarkozy qui est aux commandes, et c'est son gouvernement qui propose la loi Hadopi, et qui fait un peu régner sur le net un sentiment qu'on est tous présumé coupable. Je constate le silence assourdissant de l'opposition sur la question. Assourdissant.
Et donc on revient à Deezer. Si on veut illustrer son blog par une musique, récuperez sur vos anciens messages le code du player blog. Il marche toujours. Et il faut récupérer l'adresse web de là où est le fichier musical du Deezer, et la magie du web s'opère. Avec un début de cauchemar pour ceux qui ne supportent pas Serge Lama. La prochaine fois je mettrais autre chose, promis.
Vite venir au pied de l'Eglise de Roquemaure, pour se calmer un peu. Parce qu'énervant ces discussions sur les lois qui veulent réglementer tout, tout, tout. Y compris Internet qui n'est pas non plus cette zone diabolique que les Olivennes ou Pascal Nègre se plaisent à décrire... Enfin, certains ont des intêrets personnels. Les lobbies, soupir...
L'église de Roquemaure donc. Appelé
Collégiale Saint Jean Baptiste de Roquemaure. Un édifice qui possède en son sein
les reliques de Saint Valentin. L'histoire dit qu'elles ont été achetées par Maximilien Richard pour conjurer un mauvais sort qui a ravagé les vignes de Roquemaure. Le phylloxera. Beurk.
A l'intérieur, un orgue remarquable. Et le buste du
pape Clément V, époque où Avignon était la capitale de la chrétienneté. Clément V est venu mourir à Roquemaure, désolé pour sa famille...
Donc au pied de l'Eglise, là encore, il se passe des choses. Ca jongle, ça chante, ça prend de photos.
L'année dernière, je n'avais pas encore les clefs de la Mairie. Cette année, j'essaierai d'aller prendre des photos depuis le bureau du Maire ou des adjoints : on a des vues magnifiques tout en hauteur...
La balade se termine bientôt. En Février, quand l'après midi se termine, il fait froid... Très froid. Mais ça ne dérange apparemment pas les chevaux, qui ont un énorme travail en ce moment.
Mais bon, une balade sur mon blog nous donne l'occasion d'aller ci et là dans l'actualité et dans les méandres de ma pauvre cervelle.
Argentine - France, hier soir au Stade de France... Les
argentins ont gagné, soit. Domenech est ce qu'il est. Je ne l'aime pas. Je trouve assez scandaleuse l'appel de Dabo en sélection (Chalmé, Bonnart, Cheyrou, attendrons...), mais soit encore.
Par contre, article de l'Equipe : "
un Stade Vélodrome sélectif". Je trouve les sifflets du Vélodrome envers les joueurs de Lyon cons, trés cons. On ne va pas demander à un ane de participer au prix d'Amérique remarquez...
Mais je trouve
scandaleux l'amalgame qui est fait "public marseillais = gros cons sectaires". Ils ont sifflé des joueurs lyonnais, c'est con, c'est nul, d'accord. Mais quand Cissé, ou tout autre joueurs marseillais, entre sur la pelouse du Stade de France, les sifflets qu'on entend, ce n'est pas quelque chose d'aussi con et d'aussi "sélectif" ? Je ne reviens pas sur les sifflets de France Tunisie, match qui ne s'est pas joué en Provence méditerranéenne. Non, je trouve ce débat, cette discussion scandaleuse. Du moins de la manière dont les termes du débat sont posés. C'est simplement malhonnête.
Après, les sifflets pour Raymond Domenech ? Escalette et l'ensemble de la Fédération Française mériteraient d'être sifflés et hués eux aussi. Ceux sont eux qui laissent une personne arrogante et impopulaire à la tête de ce qui devrait être soutenu par tout un peuple. Et qui au final est sifflé, raillé. Je ne parle pas du
ridicule spot "Yes we can" de la FFF, qui est un moment de foutage de gueule exceptionnel.
Raymond Domenech sera sur le plateau du Grand Journal ce soir. Quand il vient sur Canal +, on enlève du plateau ceux que le sélectionneur ne veut pas voir (Deschamps, Lizarazu...). Et comme il ne veut pas discuter avec ceux qui le critiquent pas, il ne passe ni par RMC, ni par Stade 2. C'est un choix détestable. Mais plus détestable est Canal + qui accède à ce caprice.
Hier soir, la France du foot qui a regardé le match a regardé Diego Maradona et une superbe équipe d'Argentine. Par contre, majoritairement, la France du foot n'aime pas l'Equipe de France. De ce désaveux et ce désamour, des conclusions auraient du être tirées de la part des responsables de ce fiasco. Mais non, Escalette s'est représenté en automne 2008, et a été réélu sans problème. Et Domenech s'accroche à sa place.
La fierté, et se regarder dans une glace sans honte. Les scrupules ne sont pas l'apanage de tout le monde...
Mais les chevaux s'en foutent de tout ça. Ils seront à nouveau de sortie ce weekend. Moi aussi. Pas en tant qu'élu, mais en tant que roquemaurois qui aime son village et ses traditions.
J'espère juste qu'il fera beau. Et si vous, amis de ouèbes et autres, vous passez par là, faite signe au Faucon. Il y a toujours un verre de vin à partager.