mardi 23 juin 2009

"c'est une chance terrible de venir vivre à Marseille..." (Dassier)

Sarkozy a remanié son gouvernement. M'en fous. L'Olympique de Marseille a remanié sa gouvernance. Après 5 ans merveilleux, parce que Diouf prenait trop d'importance. J'en ai mal au ventre, toujours.
Jean Claude Dassier... Outre qu'il a milité pour la loi HADOPI en donnant une information partiale et militante, pas grand chose contre lui... A voir...
Mais ce soir, une phrase qui m'a touché. Interviewé par l'Equipe TV, il déclare simplement "c'est une chance de venir vivre à Marseille...". Et moi je dis simplement qu'il a raison. Marseille est une ville merveilleuse, avec des gens merveilleux. Et j'ai eu, en buvant un Corbière devant ma télé, un petit moment d'une réelle nostalgie...
J'ai aimé vivre à Marseille, j'aime cette ville. J'ai eu 20 ans à Lyon, mais Marseille... C'est chez moi.
J'aime Marseille. Bon courage Jean-Claude Dassier. Et aime Marseille autant que ceux qui supportent NOTRE club aiment cette ville, qui est un joyaux surplombant la mer...

HADOPI - Ca ne finira jamais... (les priorités du Président)

HADOPI, c'est une série qui refuse de se conclure, par cet épisode qui la rendrait culte... Au contraire, le feuilleton HADOPI s'éternise, de saisons en saisons, pour en arriver à ces actes tiédasses...
Hier, le scénariste a annoncé un nouvel arc : "j'irai jusqu'au bout". Ca vaut le coup d'être copain avec le Président doivent se dire les salariés de Gandrange qui auraient bien aimé, là aussi, que le Président aille "jusqu'au bout"... Mais voilà, l'aventure continue.

Aujourd'hui, le Monde annonce que le conseil des ministres de demain pourrait se voir présenté un texte complétant la loi Création et Internet. Dès demain... Saluons là encore les priorités du Président, et comparons les à d'autres...
Et donc le 20 Juillet, la loi retournera devant le Parlement. Avec donc les procédures judiciaires accélérées.
Là encore les priorités : mes parents attendent toujours que les connards qui les ont cambriolés en Avril durant leurs sommeils soient retrouvés. Et les prisons croupissent de personnes en attente d'être jugées, et les victimes attendent que justice soient faites. Mais les victimes n'ont qu'à jouer dans des films...

Alors qui entendra demain, en conseil de ministre, le nouveau projet de loi ? Et qui le présentera devant l'assemblée ? Visiblement, cela ne sera plus Christine Albanel. Frédéric Mitterand ? Bon courage...

Enfin, Numérama présente cette saison 3 d'HADOPI de fort belle manière :
"Le dossier est piloté directement par l'Elysée, Nicolas Sarkozy ayant assuré lundi à Versailles qu'il souhaitait aller "jusqu'au bout" avec l'Hadopi. C'est-à-dire jusqu'à la dissolution du Conseil constitutionnel ? C'est a priori la seule solution pour mettre en place la riposte graduée telle qu'il l'avait rêvée. Tout le reste ne serait qu'un maquillage destiné à prétendre que le Président de la République ne se couche pas devant les internautes, qui ont depuis très longtemps manifesté une vive opposition à l'Hadopi."
Ca ne finira jamais... Du moins pas sans un peu plus de sang sur le murs. Et de l'amertume dans la gorge... Les priorités du Président, toujours...


Edit : Numérama avance d'autres éléments sur HADOPI 2. Dans un billet qui fait frémir, Numérama cite un contact Rue de Valois qui explique que "il y aura avant l'enquête plusieurs étapes où l'internaute sera incité à avouer et transiger". En gros, ça jouera l'intimidation à fond les ballons...
Les priorités, encore, toujours... Sauver le fond de commerce d'Universal et de Christian Clavier, cela mérite t'il tout ça ?
Je suis un peu écoeuré là...

lundi 22 juin 2009

Un peu plus de 8 000 euros la minute, le caprice de Versaille...

Tiens, je vais être poujado cinq minutes. Petit calcul sur la grande messe du Président soleil. 400 k€ le moussage parlementaire. 45 minutes d'un discours qui m'a paru assez planplan personnellement... Ben ça fait 8888 euros la minutes.
Plus que Cristiano Ronaldo, qui ne gagne que 180 euros par minutes (le cave !).

Bon, j'ai retenu deux choses. D'abord les pirates du net il faut le couper le zigouigoui, et il se battra corps et âme pour HADOPI. J'aurais bien aimé la même volonté dans la lutte contre la fermeture de Gandrange ou pour le crédit d'impôt sur les emprunts immobiliers. Mais bon, ses copains artistes méritent plus que les français moyens, pirates en puissance en plus s'ils ont une connexion Internet à portée de la main. Jusqu'au bout donc, avec toutes les conséquences que cela implique...
Et puis j'ai retenu aussi que les caisses de l'état sont vides. Pas de hausse d'impôts (je dis "ouf" car cela aura frappé les classes moyennes...), mais un méga emprunt national. J'avais 16 ans en 1993, ça me rajeunit.

Enfin, les collectivités territoriales. Je n'ai pas très compris sa position. Il soutient la réforme territoriale, mais quelle est elle vraiment ? Celle du comité Balladur ? Et pour quand ? Pour faire quoi ? Limiter le nombre d'élu oui, mais si ça se fait sans supprimer le cumul des mandats, c'est idiot.
Non, c'est flou je trouve. Et un peu inquiétant, ou énervant, cette pensée "d'en haut" qui consisterait à montrer du doigt des collectivités territoriales comme exemple de "mauvaise gestion". Quand on voit les déficits de l'Etat, et le "creusons encore les déficits en chantant" du Président, cela a tendance à m'énerver terriblement...

Non, 8000 euros la minutes, c'est plus cher que le téléphone rose. Et j'ai pas pris un plaisir formidable finalement... Je reste sur ma faim. Tout ça pour ça, ça fait vraiment cher le "caprice présidentiel", je veux me faire mousser et montrer combien je suis beau.
Non, déçu. Très déçu... Mais la photo est belle. Pour l'histoire...


PS : le sage dirait "des liens bordel des liens", et le sage a raison. En vrac depuis ma blogroll.
* Authueil, pas le plus grand gauchiste de la blogosphère : "pas convaincu".
* Hashtable résume comme suit : "un discours, un emprunt, et au dodo". Manque le suppo...
* Monsieur Poireau relève cette seule phrase «Il faut que l'actionnaire soit justement rémunéré et que le travail soit justement considéré». Une bonne tape dans le dos... Un bon remake du "travailler plus pour gagner plus" qui aura fait long feu...
* Romain Blachier, élu lyonnais socialiste, résume parfaitement ce que je ressens au final : "Du temps perdu à Versaille"
* Nicolas enfin a tout suivi le discours, sauf deux trois minutes au début. Pétard, t'as loupé le meilleur ! Tu le dis toi même, la suite était vide...

Un résumé parmi ma blogosphère, en attendant les autres commentaires. Un gars de droite, un kiwi LHC libéral, des left-blog, et pour l'instant tous le même sentiment de "tout ça pour ça". Je relève aussi Seb sur Twitter : "Un emprunt national, pas de hausse d'impôts, ce mec est fou". Seb n'est pas un gauchiste...

Frédéric Lefebvre n'a peur de rien...

Lire la dernière déclaration du porte parole de l'UMP, le délicieux Frédéric Lefebvre. Ce dernier, sans rire et avec un sérieux confondant, dénonce "les outrances du Parti Socialiste". Le reste du communiqué, je ne l'ai pas lu, mal au ventre du rire et des larmes dans les yeux...
Frédéric Lefebvre qui dénonce les outrances d'autrui, c'est à mourir de rire. C'est comme lire Jack Lang vanter son esprit de discipline et critiquer la langue de bois de ses amis socialistes...

On rigole, puis après on soupire. Ces gens là sont élus. Enfin, Lefevbre pas tout à fait (il n'a été député que grace à la nomination de Santini au gouvernement, rappelons donc sa grande légitimitude...), mais son poste de porte parole devrait normalement l'amener à être exemplaire, aussi dans ses paroles, son comportement...

Sinon le prix du congrès sera de 400 000 euros finalement. C'est plus que 230 000 euros annoncés pour le précédent congrès. Le Président du Sénat s'en moque du prix, c'est cadeau. En plus, le président de l'Assemblée annonce sans plaisanter lui non plus que pour faire des économies, les parlementaires paieront leur repas. 50 euros, pas un menu routier hein !
Prendre les gens pour des cons, ça ne les dérange pas...

Un petit sourire quand même. Vieux mais toujours marrant, le Lefebvroton, machine à communiqué. Le ridicule ne fait pas peur aux élites de notre pays, qu'ils soient de la majorité ou de cette bien triste opposition (bôbiyé du foooteux Manu)...

dimanche 21 juin 2009

Burqa, Karachi, OM... Et un clip de FullMetal Alchemist

Cela n'aura pas été un bon dimanche. Cela ne mérite ni fleurs ni couronnes, mais à part un Côte de Blayes 1999, que j'eus ramené d'un de mes déplacements à la Centrale Nucléaire du Blayais en 2004 (déjà), ça n'aura pas été un bon weekend. Le vent, froid. Et une actualité qui n'en a pas fini de me mettre le moral dans la semelle de mes tongues...

Y aurait tellement de choses à dire. Je me suis déjà exprimé sur Karachi. Comme le Privilégié, je veux attendre, mais surtout je veux savoir. Et je ne veux pas jouer à ces jeux débilement politicien de réclamer la démission de Sarkozy comme si le poste de Président était un jouet. La haine d'un homme, quand elle fait sortir largement au delà du cadre républicain, cela me semble aussi nuisible que ce que l'on prétend combattre. C'est ma conviction...

Au moins, sur le sujet, j'en ai une... Beaucoup de discussions sur la burqa, et ce projet de loi. Aucune position personnelle sur le sujet. Enfin, aucune position rationnelle...
Epidermiquement, j'ai une position sur la burqa. Franchement, ça me fait frémir de voir des femmes vétues comme ça. Il y en a dans mon village, je n'en suis pas fier. Et je confesse avoir ce mouvement de recul qui fait tourner la tête. C'est épidermique comme réaction. Je ne la commente pas, et comme dit plus haut, je n'en suis pas fier. Je n'aime pas ça, pour pleins de raisons. Certains me traiteront d'intolérant. Tant pis pour moi.
Pour autant, et même si pour certains ce vêtement est la négation de la femme en tant qu'être humain (je ne suis pas loin d'en faire parti), faut il une loi pour interdire son port dans le cadre de notre République ? Et ensuite question subsidiaire : si loi il y a, on l'applique comment ?
Peut être est ce ma position. Je n'aime pas la burqa, et ne me sens pas en phase avec ce qu'elle représente. Mais est on capable de l'interdire ? Vu que les juges seront occupés à couper les accès Internet...

L'OM enfin... On tombe de Charybde en un tout petit Scylla dans ce billet du dimanche soir... Je n'ai rien à dire sur l'OM. J'avais écrit qu'ils avaient tué l'OM. J'en suis convaincu maintenant. Et j'en suis triste : un rêve qui meurt ne rends jamais les gens heureux. J'en suis triste, et je n'ai pas envie de me faire chambrer sur ça. On ne chambre pas une personne qui découvre qu'il est cocu, ou que sa petite amie préfère un autre qu'elle a rencontré sur ICQ. On ne se moque pas.
Et je n'ai pas envie de lire des commentaires comiques, méprisants, moqueurs, sur le supporter de l'OM que je suis, et qui voit son club détruit par... Je ne sais même pas par qui.
Triste, vraiment...

Je conclue par une Animation Music Vidéo, ou AMV pour les intimes. Parce que je l'ai trouvé belle. Clint Mansell, encore lui, a rencontré FullMetal Alchemist. Le mariage donne un beau bébé. Les images sont tirées du film "Conqueror of Chamballa". Personnellement, j'étais resté sur ma faim. Mais le film est beau.
Et le reste, le temps, l'actualité, mon moral, le sont beaucoup moins. Une meilleure semaine prochaine ?

Karachi n'est pas un ministre de relations avec le Parlement...

Je suis mauvais en titre en ce moment... Mais bon, les premières chaleurs ont ça de terribles qu'elles me ramollissent une cervelle déjà pas très active...

Rapide passage sur Karachi, et les révélations sur l'attentat de 2002. L'équipe Balladur 95' est visée par ces révélations, qui mettraient en lumière ce qui dépasse largement le folklore d'une vie politique française par d'une grande clarté. Un scandale sous roche. Pourtant, Nicolas Sarkozy dément et qualifie ces déclarations de grotesques.

Je ne sais pas ce qui s'est vraiment passé à Karachi, et pourquoi des ingénieurs français ont trouvé la mort. Pour autant, il y a pour l'instant certes des révélations sur une nouvelle piste, mais rien n'est jugé. Aussi, et pour reprendre les discussions que nous avions eu en Décembre 2008 quand la machine médiatique commençait le lynchage de Julien Dray, il y a présomption de l'innoncence.
Et même si les personnes mises en cause ne sont pas les mêmes, même si les actes ne sont pas de même gravité, je veux qu'on respecte celà. Et qu'on évite de tomber dans la caricature facile de crier, une nouvelle fois, à la démission de Nicolas Sarkozy.

Par contre, je veux qu'on aille au bout de l'enquête ! Qu'il y ait un travail parlementaire et une commission d'enquête, comme le réclament deux parlementaires socialistes. Que l'extension du droit au secret défense, voté la semaine dernière à l'assemblée, ne soit pas un prétexte pour étouffer l'affaire.
Bref, je veux qu'on garde la tête froide et qu'on réserve à Balladur - Sarkozy ce que l'on doit réserver à toutes personnes, la présomption de l'innocence. Mais je veux qu'il y ait enquête et qu'on ait la vérité.

Je ne crois pas que c'est en clamant aujourd'hui, de manière purement politicienne, la démission de Sarkozy, qu'on aura sereinement la vérité...

samedi 20 juin 2009

J'avais fait un billet sur Jean Claude Dassier il y a presque un an...

C'est marrant d'utiliser Google Analytics. Depuis hier, j'ai une forte arrivée de visites du mon blog. Et la requête, c'est "Jean Claude Dassier". Depuis Google, google image, même depuis Bing. J'étais surpris, je ne me rappelais plus que j'avais parlé de Jean-Claude Dassier. Et en fait si...



Jean-Claude Dassier venait de dire une connerie grosse comme ce qui vient de se passer à l'OM, et qui consacrera la victoire des ronds de cuirs sur ceux qui ont ammené une stabilité sportive au club.
Je n'ai pas forcément envie de beaucoup blogguer, alors je remets ce billet en date du 4 Septembre 2008, qui posait une question...

Blogguer original, ou pas... Soupir d'une balade matinale quotidienne

Réédition : 4 Septembre 2008

Rapide promenade, ce matin, sur le net et les blogs, comme tous les matins quand j’arrive au boulot. Café et yaourt, ma journée commence au bureau par cette ballade, cette revue de blogs qui m’est si chère. C’est la rentrée, reprenons ces bonnes habitudes.

Ce matin,comme tous les matins d'ailleurs, les thèmes qui pullulent sur le net sont ceux que l’on retrouve sur les unes du Figaro ou de Libération, qui ont été traités hier sur les JT du soir, et ce matin par les radios qui ouvrent notre journée. Rien d’original.
Evidemment, cette enquête Corse qui, au rythme des "copains d'abord", ne fait plus rire personne. La grossesse de la garde des Sceaux avec l’interrogation de savoir qui est l’heureux futur papa ? Chacun de donner son hypothèse, même les plus farfelues. Le RSA, avec ce nouveau coup de poing sur la classe moyenne, et la mise en pratique du mal français à ne voir la solution que par des taxes supplémentaires… Le parti socialiste, enfin, qui tous les jours nous joue un « Plus Belle la Vie » Rue Solférino. Pour le plus grand plaisir des amateurs de soap et de rigolade. Et pour le plus grand soupir de ceux qui affectionnent la politique, la vraie, celle qui peut permettre que les français vivent mieux, et que la France ne soit pas que cette caricature d’elle-même.
Je ne parle pas de la blogosphère modem (pour qui je confesse une sincère sympathie) qui s’autocentre sur François Bayrou : mythe agréable mais passé, ou réelle alternative ? Mais là encore, c’est de la politique politicienne qui n’empêchera pas l’Europe de continuer à susciter le pessimisme...

Bien sur, ne soyons pas en reste, et tapons sur les cibles faciles, qu’il est agréable de taper. Sarkozy bien sur (mais il le cherche tellement). TF1 aussi, cible sur laquelle il est presque jouissif de s’acharner. Parions que l’intervention de Dassier sur les blogueurs lui vaudra probablement moult charmants billets…

L’originalité n’est pas tant dans les sujets traités que dans la manière de les aborder. Et la blogosphère regorge de vrais talents, de personnes qu’il est agréable de suivre dans leur écriture, leur coup de cœur et coup de gueule. Ma blogroll et mon petit Google Reader, liste non exhaustive, me donne une réelle satisfaction. J’aime à me balader d’une position libérale à une critique caustique de tel ou de tel sujet. C’est ça la richesse de la blogosphère, et c’est ça qui me donne ce plaisir quotidien tous les matins.

Après, quant à savoir où je me situe ? Je n’ai pas la prétention de vouloir me qualifier de « blog politique », ou encore moins « blog influent ». Simple endroit où je soupire et me triture le nombril, comme plein ici.
Evidemment, mes coups de gueule, exprimés sans le talent de mes collègues de blogs, n’ont rien de très originaux. L’abus caricatural de « commission » et de « taxes » dans la direction de l’Etat m’énerve. La bananarisation de la République française m’inquiète. Le ridicule et l’amateurisme qui semble majoritaire dans les formations politiques de notre pays m’exaspèrent.

Il faudrait éventuellement que je parle cinq minutes des élections sénatoriales. Je reçois pléthore de profession de foi de candidat qui nous jurent, le cœur sur la main, qu’ils feront ce qu’ils ont promis. Le premier de tous les élus français, notre président de la république, nous avait fait pareille promesse. Où en sommes nous, où en est il ? Pourtant, il faudra bien que j’en parle de ces sénatoriales. Ca sera peut être la première fois, en 12 ans de possession de carte d’électeur, que ma voix ira en direction de l’autre rive…

Mais là encore, faut il être original pour bien bloguer (si le "bien bloguer" existe vraiment) ? Ou encore pour se faire plaisir, faut il obligatoirement sortir des sentiers battus et maintes fois traversés par d'autres ? Une obligation, je ne sais pas... Enfin si, je sais. Si on part comme postulat que le blog est aussi un plaisir personnel, et un peu égoïste, on peut très bien faire dans le pas original du tout. Si on se considère différent de ces blogueurs stigmatisés par l'Auguste Dassier de TF1, à savoir qu'on ne prétend pas "s'enivrer d'un nouveau pouvoir", pourquoi pas ?
Le plaisir, toujours. Peut être peut on se faire plaisir via le sentiment d'aiguillonner les puissants (ça marche visiblement puisque Dassier n'est pas content). Peut être le ravissement peut il arriver par des objectifs plus modestes...

Dans la journée, sans doute, je parlerai d'autres points qui m’ont fait réagir. Promis, j’éviterai de traiter ces points déjà maintes fois traités ailleurs, avec un talent que je n’ai pas.
Billet décousu, comme souvent. Mais ma pensée l'est, décousue. Et ce blog n'est finalement que personnel et que le reflet d'un esprit encombré. Le simple plaisir d'un blog, c'est aussi ça...

vendredi 19 juin 2009

Remaniement ministériel : un casting pire que Secret Story ?

(pardon pour le titre, je le ferai plus...)

C’est amusant cette période. J’ai actuellement le nez rivé sur la Provence ou le Phocéen pour savoir ce qu’il adviendra de mon Olympique de Marseille favori, coté Direction. Diouf est parti, j’en suis terrassé. Mais qui pour diriger le club maintenant ? Des opportunistes incompétents qui ressemblent à Frédéric Lefevbre ? Basile Boli ? Dassier ? Qui ?
Ensuite, j’aurais les mêmes yeux rivés sur les mêmes fils d’information, et savoir comment va se dérouler le mercato. Quelle tête aura le 8 Août l’équipe alignée par Didier Deschamps. Quel milieu de terrain, quelle charnière centrale ? Et devant, y aura-t-il un tueur pour remplacer Zenden et aiguillonner Ben Arfa ?
Le mercato, période où il n’y a plus de foot à la télé, et où le foot prend autant de place dans l’Equipe que l’animation japonaise en prend dans Télérama. Pourtant, elle est passionnante cette période, et on rêve d’une équipe de rêve, d’une dream team qui nous fera pleurer de joie (ou de peine, souvent de peine) le printemps suivant arrivant.

Aujourd’hui, avant on parle aussi d’un autre mercato, aux plus hautes sphères de l’Etat. Reversus (ainsi que ma copine Fleche), qui m’interroge sur le sujet, parle de « Mercato Ministériel ». Le mot est pertinemment choisi. Mercato… Slate écrit d’ailleurs un délicieux billet : Sarkozy, c’est le Réal Madrid.
Je ne vais que partiellement répondre à la question. Savoir qui et à quel poste du gouvernement, honnêtement je m’en moque. L’entraîneur n’est pas le capitaine – premier ministre, c’est le Président. Et sur le coup, Sarkozy, c’est lui qui fait l’Equipe, c’est lui qui fait le jeu. Ca me rappelle l’équipe de Grèce d’Otto Renhagel. Qu’importe les joueurs, le système de jeu sera identique, et tous sont interchangeables. Le talent individuel qui ferait la différence ? Tu parles Charles…

Alors que ce soit Borloo, Woerth ou Jean-Pierre François à la Justice, je suppose que la politique menée sera exactement la même. Ce matin, j’ai entendu que Nathalie Kosciusko-Morizet pourrait aller à l’éducation. J’aime beaucoup cette fille, à qui je trouve un charme incroyable et un talent réel. Mais honnêtement, que changera t’elle par rapport à Darcos, si ce n’est des yeux qui me font un peu plus fondre ?
Le casting, je m’en moque. Parce que les jolies têtes n’influeront pas sur la politique. Je ne dis pas que je conteste ou que j’approuve la politique menée par Nicolas Sarkozy, mais simplement que le trombinoscope n’aura aucune influence sur celle là. Alors à quoi bon s’intéresser à ce trombinoscope ?

On me parle d’ouverture qui va reprendre. Je pense que le terme débauchage, bien que péjoratif, soit plus approprié. Nicolas Sarkozy ne récupère pas des idées, il récupère des individualités. Eric Besson est l’exemple le plus caricatural : ancien responsable des idées au PS, il est maintenant vice président de l’UMP. Kouchner vote UMP maintenant. Et Morin est autant centriste que je suis handballeur professionnel. Seul Martin Hirsch me semble intellectuellement honnête. Mais il n’est pas ministre.
Donc oui, prendre un Mercier à Bayrou, un socialo à Aubry, un radical de gauche, quelle importance sinon pour la photo et la colère du parti dépouillé ?

Aujourd’hui, on parlerait finalement de remaniement « à minima ». Tout ce buzz et ces noms balancés pour rien ? Peut être…

Mais plus qu’un pronostic, j’ai un souhait personnel. Que des personnes comme Alain Juppé, Philippe Seguin ou François Barouin s’abstiennent d’aller au gouvernement. Je suppose que Nicolas Dupont-Aignan n’y sera pas appelé, mais c’est tant mieux. Et que des personnes que j’aime bien, comme Koscusko-Morizet ou Alliot-Marie, le quitte (je n’imagine pas Wauquiez le quitter, pourtant je l’aime bien ce garçon). Yadé serait mise dehors ? Ben ce serait tant mieux. Qu’elle en profite pour apprendre un peu d’humilité et se rapprocher du peuple, et elle pourra être une personne très intéressante.
Bref, qu’il y ait la composition, hors du gouvernement, d’une alternative possible à droite. Avec des gens d’origine gaullistes. Je ne dis pas « gaullistes » car il y a eu trop de revirement pour certains d’entre eux. Mais lire que Juppé se dit maintenant contre le cumul des mandats m'inonde de joie. J’espère qu’il ne fera pas comme Montebourg ou Voynet qui disaient pareil avant de cumuler à la première occasion, et ainsi piétiner leurs propres convictions sur l’autel de l’opportunisme le plus vénal.

C’est mon souhait. Après, si Sarkozy veut faire du buzz et du marketing à la Secret Story, c’est son problème. Je ne suis pas sur que ça réglera les problèmes de la France, mais bon, c’est un autre débat.


PS : deux liens de billets qui m'ont touché ce matin.
Découverte d'un blog politique, et tristesse d'une militante Modem de Marseille. La tristesse du militant, qu'il soit gaulliste comme moi, socialiste, centriste, communiste, me touche. Car je la comprends, je la ressens aussi. Tristesse de se sentir trahis. Bon courage à elle, et aux autres militants du modem (et aussi aux militants socialistes...)
Et Mtislav qui nous propose de voir la lune... Il est frais son blog, merci.

jeudi 18 juin 2009

Soupirs d'un 18 juin...

Il y a longtemps, longtemps, le 18 Juin était la date symbole d’un renouveau. La France n’était plus la France. Et l’espoir avait disparu. Une renaissance venait de l’autre coté de la Manche, et il réapparu l’espoir. Il réapparu.
Attention, ce billet va être très personnel. Je vous préviens d’avance : si vous voulez une grande analyse politique, ou des blagues de boules, revenez demain. Aujourd’hui, je vais gémir sur mon nombril… Mais j’ai le droit. C’est mon blog (et j’écris ce que je veux dedans), et en plus c’est un 18 juin… La Saint Léonce…

J’avais l’impression, hier soir en me couchant, que tout s’était écroulé sous mes pieds. Il y a l’OM bien sur, le départ de Pape Diouf et la victoire des opportunistes qui détestent l’OM. J’ai peur du futur, très peur. Peur que Marseille l’an prochain soit le Saint Etienne de cette année, et peur que le club disparaisse.
Mais ça n’aura été qu’une pierre de plus d’une journée qui aura été pour moi la plus difficile depuis bien longtemps. Professionnellement, politiquement, humainement, personnellement. Très difficile.
Alors aujourd’hui, j’ai envie de croire en ce renouveau de l’espoir. J’y crois sans y croire, les symboles sont les bouées de sauvetage de ceux qui n’ont plus grand-chose et se retrouvent au milieu de l’océan… Mais bon…

Quand je suis dans ce pessimisme étouffant, forcément, la mélancolie reprend le dessus. Le 18 juin eu été un jour délicat pour moi, et le début de la fin de beaucoup d’illusion. Je me revois prendre cet « appel téléphonique » du 18 Juin. Une amie (qui était une amie très chère) bien plus jeune que moi, et qui commence à me planter les coups de poignard dans le cœur. Un 18 Juin. Les symboles auront morflé dans cette période. Une joie incroyable le jour de l’anniversaire de Tchernobyl. Et ce qui me reste comme parmi mes plus grandes douleurs un 18 juin, et quelques jours après un 12 Juillet, anniversaire de la victoire de la Coupe du Monde en France…
L’Equipe de France… Robert Louis Dreyfus et Vincent Labrune auront tué le rêve, et peut être l’OM (après l’avoir sauvé pour l’un… quel sadisme, ou incompétence ?). Escalette et Domenech auront tué l’Equipe de France et ce lien d’amour entre un peuple et son maillot. Ces liens d’amour qui disparaissent, ces dates symboles…

Je me suis toujours considéré gaulliste. Le Général de Gaulle reste pour moi le symbole de la France que j’aime. Une France fière de ses valeurs et de son histoire. Indépendante aussi.
Qui sait dire merde quand il est nécessaire de dire merde, fusse t’il cela choque les amis ou les adversaires, à l’intérieur du pays ou à l’extérieur. En résumé, le symbole d’un certain courage, qui fait que quand on se regarde dans une glace, on n’a pas honte de ce qu’on est.
C’est ça, pour moi, le gaullisme, au-delà de toutes considérations politiques, économiques. C’est con, mais je considère le gaullisme comme une philosophie de courage et de respect. Respect des hommes, de ses amis comme des ses adversaires. Respect des fonctions. Respect des valeurs.
Ais je été gaulliste ces derniers jours ? La réponse est non…

Je vais parler de quelque chose dont je n’ai jamais voulu parler sur mon blog. Je n'en reparlerai pas de sitôt. Un moment de ma vie d’élu. Et un moment où je n’ai pas été fier de moi, vraiment pas… Lors du dernier conseil municipal, j’ai été léger, et faible.
J’ai lu tard l’ordre du jour. Parce que beaucoup de réunion (professionnelles et d’élus, ma vice présidence me prend du temps et de l’énergie en ce moment). Parce qu’il faisait beau. Parce que je croyais le connaître. Parce que j’ai été simplement léger, et donc de fait condamnable. Les explications ne sont pas des excuses lorsqu'il y a faute derrière. Et lorsque j’ai lu complètement l’ordre du jour, c’était en séance du conseil, et je suis devenu blanc.

Parmi mes responsabilités, il y a le personnel de la communauté de communes. Je dois être un piètre chef, mais j’aurais une sale tendance à défendre avec un acharnement coupable ceux qui sont ma responsabilité. S’ils ne sont pas à la hauteur, je leur dis, les yeux dans les yeux. Mais je ne tolère pas que d’autres personnes viennent les emmerder. Le rôle d’un chef, c’est aussi celui de fusible.
Le conseil a voté une disposition qui allait à l’encontre d’un de mes employés. Pas directement, mais au final, les conséquences d’une délibération allait toucher quelqu’un qui fait un travail remarquable pour les habitants du village. Et la conséquence risque de me couter cher. Je vais essayer de le rencontrer ce soir, je n’ai pu le voir.
Et je lui dirai, ou pas, combien j’ai été faible, combien j’ai été négligent. Négligeant de n’avoir pas analysé comme je le fais d’habitude l’ordre du jour, long et touffu.
Presque trois heures de conseil, un conseil dur avec une opposition qui voulait arrogante et violente, voulant sans doute faire passer la pilule d’un 7 juin douloureux pour Solférino et Georges Frêche. Et au milieu, une délibération…Je voulais m’abstenir, faire ce geste qui montrait que je prenais ma mission à cœur, à trippe. Quitte à ce que les conséquences « politiques » soient, pour moi, explosives. Mon amie à coté de moi, une gaulliste réelle et fidèle, m’a déconseillé de le faire. Pensant qu’ajouter de l’huile sur le feu risquait de nuire aussi à l’employé que je pensais défendre.
Et surtout parce que cette délibération était, au final, très juste. Et que mon attitude, consistant à défendre coute que coute ceux dont j'ai la responsabilité hiérarchique, n'est pas forcément la meilleure... une délibération juste qui va dans l'intérêt général donc, mais qui aura une conséquence dure pour quelqu'un qui travaille bien... Et moi au milieu. Soupir énorme...
Et donc rien au final. J’ai voté pour en ne levant jamais la main. Et le soir, j’étais mortifié par ce que je considère être de la lâcheté, de la négligence, de l’incompétence. Cette chanson que j’ai Youtubifier le lendemain aurait pu m’être chanté : l’incompétence.

Je critique ces députés godillots, qui ont le courage d’une huitre. Je suis pour HADOPI mais je vote contre parce que Jean François Copé me le demande. Je suis gaulliste mais j’écris une tribune pour signaler combien c’est bien de s’essuyer sur les valeurs d’indépendance de la France et aller faire le teckel des américains en retournant dans l’OTAN. Je suis socialiste et je demande d’être solidaire avec la ligne du parti, mais quand ça ne m’arrange pas, je vote différemment.Et moi là dedans, je suis quoi ? Je vaux vraiment mieux que Lang,
que le député Gorges, que Michelle Alliot-Marie, que Yves Jégo ?
J'ai montré que non...

Ce soir, j’irai à la cérémonie du 18 Juin, dans mon village. Depuis plus de 10 ans, je n’en ai loupé aucune. A l’époque, je voyageais souvent, pour mon travail. Aussi, j’ai fait des cérémonies à Lyon, quand j’étais jeune étudiant à l’ECAM. A Marseille, à Nîmes. Mais aussi à Paris, à Gien, à Saint Quentin, à Saint Valéry en Caux, et à Blayes enfin. Ce soir, ça sera ma deuxième dans mon village. C’est tout. Je féterai aussi l’anniversaire d’une amie, celle qui est à coté de moi en conseil… Elle est née un 18 Juin.
J’aurais aimé être né un 18 Juin… Puisque la philosophie que j’aimerais essayais de suivre, et dont j’aimerais être digne, est né ce jour là…


J’avais dit que je parlerai de moi aujourd’hui. Je finis l’écriture de ce billet, qui paraitra plus tard dans la journée, avec quelques frissons dans les poignets. Hier, j’ai donc perdu un compagnon gaulliste, un peu plus vieux que mon père (ils se connaissaient, ce compagnon a eu une aventure avec ma tante…), et qui a l’âge de mon maire. Et j’ai perdu un peu de fierté quand je me suis regardé dans la glace pour me brosser les dents…
Un ami qui lit mon blog m’avait dit « on n’imagine pas ce qui se cache derrière le garçon sans allure que tu es ». Sans allure… Depuis le début de la semaine, c’est évident... Mais même derrière, en ce moment y a pas pléthores de qualités...

Sinon, pour finir sur un peu d’humour, Christine Albanel annonce qu’elle est prête à continuer. Je parlais de fierté personnelle, et de respect de ses convictions et de ses valeurs. Christine Albanel est de ces personnes qui en sont totalement dépourvues. J’espère ne pas ressembler à elle.
J’espère plutôt avoir la sensibilité du Coucou de Clavier, qui aura écrit l’un des plus beaux billets de Juin sur la blogosphère…

C’est le 18 Juin. J'ai mis les fiers Aiolos et son disciple. Mes autres références, Saint Seiya... Reprenons des forces et du courage !

mercredi 17 juin 2009

Ils auront tué l'OM...

Ce soir, je suis très triste...

HADOPI & Albanel : pas les mêmes priorités...

HADOPI encore. Je ne vais pas stigmatiser, une nouvelle fois, le mépris de cette ministre vis à vis de ceux exprimant des réserves quant à celle loi inique et dangereuse. Hier, Christine Albanel en remet une couche dans la caricature : combattre le "jeunisme" qu'elle clame. Les sages du conseil constitutionnel apprécieront.
J'en ai marre de ce débat d'HADOPI, j'en ai marre des amalgames, des caricatures, du mépris de nos gouvernants !

Mais je suis davantage écœuré de voir les priorités de ce dernier. Il y a deux ans, le conseil constitutionnel avait retoqué la mesure sur la rétro-activité des crédits d'impots sur les emprunts mobilier. Cela m'a profondément touché, le portefeuille en tous cas. François Fillon, non sans tacler les affreux socialistes qui en avaient appeler au conseil constitutionnel, avait pris acte. Et basta. Paye tes impôts et bosse en fermant la gueule connard, tu avais qu'à attendre l'élection du Roi Soleil pour acheter ta maison.

Le pire est la déclaration d'Albanel : "je veux des jugements expéditifs et sans audience pour HADOPI". Parce que vous, sales petits délinquants du net, vous allez payer ! Je veux que vous payez, le gouvernement veut que vous payez ! Pour nos amis les artistes et les producteurs de films et de musique !

Pendant ce temps, on rappellera que la politique de sécurité menée depuis 7 ans est un échec. J'en suis malheureux car j'ai tendance à penser que la droite a les armes pour réussir dans ce domaine. Donc ne disons pas depuis 7 ans : rajoutons les 5 ans de Jospin (et d'accord, les deux ans de Debré aussi...).
Je viens d'apprendre que mes beaux parents se sont à nouveau fait cambrioler ! Mes parents se sont fait, eux, cambrioler il y a deux mois. Ils n'ont aucunes nouvelles, de personne. La justice sera elle aussi expéditive pour punir dans ce cas là ? Sera elle aussi expéditive pour défendre les honnêtes gens que pour défendre les grandes maisons de disques ?

Et puis même je pose mal la question. Je ne veux pas une justice expéditive, je veux une justice juste et efficace. Ca fait peut être plaisir à Ségolène Royal une justice à la chinoise, mais moi je n'en veux pas. Mais je veux que ceux qui ont empêché mes parents de dormir pendant de nombreuses semaines soient punis ! Je veux que ceux qui ont cambriolé mes beaux parents (troisième fois qu'ils se font cambriolés !) soient punis. Je veux que ceux qui emmerdent les populations par des actes répétées de délinquance soient efficacement punis.
Je m'en moque qu'on mette des moyens pour punir ces délinquants d'internautes. Mais merde, en matière d'insécurité, il n'y a pas d'autres priorités ?

Je suis écœuré aujourd'hui. Je viens en plus d'apprendre le décès d'un compagnon militant de Nimes, de cette époque où j'étais un jeune militant gaulliste plein d'enthousiasme et de naïveté. Il ne manquerait plus que j'apprenne le licenciement de Diouf...
La journée commence mal...

mardi 16 juin 2009

Dépense de fonctionnement de l'Elysée : c'est pas la crise pour tout le monde...

On en rajoute dans le poujadisme. Le Monde.fr l'annonce : les dépenses de l'Elysée ont augmenté de 21,7% en 2008 !!!
Est ce que l'an prochain le caprice présidentiel d'un triomphe romain dans les ors de la République Royale à 250 000 euros seront pris en compte dans budget 2009 ?

Il y a vraiment des moments où on ne sait pas s'il faut être affligé, en colère, révolté, triste... Moi en tous cas, je ne sais pas... Mais je suis écœuré. Simplement écœuré.
Rien à rajouter
Journée de merde...

les socialistes iront la cérémonie, mais pas à l'apéro...

Suite du billet sur le boycott du caprice présidentiel. Finalement, on sait ce que fera l'officielle opposition (puisque les gars de droite et du Modem, qui en ont un peu marre de cette manière de faire de la politique, seront présents). Les verts et le PC, c'est clair, ils n'iront pas. Et le Parti Socialiste... C'est à mourir de rire.
Le Parti Socialiste ira mais ne parlera pas ! Donc les socialistes iront au discours du Président Soleil, mais ils n'assisteront pas au débat ! En gros, ils vont se farcir la pompeuse cérémonie qui permettra à l'Empereur de jouir de son triomphe romain, mais ils partiront avant l'apéro et les petits gâteaux... C'est... Oui, c'est n'importe quoi.

Le Parlement doit être un lieu de débat, et surement pas un lieu où le Président peut venir se faire mousser. Les socialistes, de part leur incroyable attitude, valident la démonstration inverse. En gros, on cautionne le moussage présidentiel, mais on ne débat pas. "Nous ne nous exprimerons pas en signe de protestation" explique Jean Marc Ayrault le président des socialistes à l'assemblée...
Je trouve que c'est n'importe quoi, et que c'est se tirer une terrible balle dans le pied. Le badaud de base au café du commerce (qui a son vote qui compte autant que celui du très intelligent là bas en face) dira "bah, ils ont rien à dire de toutes façons, autant qu'ils se tirent". Tirent une balle dans le pied, tous ensemble...

Ça fait depuis le 21 Avril 2001 que mes amis socialistes attendent une rénovation... Ben bon courage les gars, c'est pas gagné. Ça peut faire hurler de rire. Moi ça me fait profondément soupirer (sans doute je ne suis pas en forme, c'est pour ça...)

Retraite à 67 ans, remise en cause des droits des mères... etc...

La retraite à 67 ans est le buzz du moment. Une phrase lancée comme ça par Brice Hortefeux. Qui relaie un discours de François Fillon qui évoquait déjà cette hypothèse. Et la blogosphère de s’enflammer. Des copains encore, Elmone ne comprend pas, et c’est n’importe quoi pour Nicolas. Et moi ?

D’abord Brice Hortefeux… Je vais faire une confession, cela aurait été Frédéric Lefebvre qui aurait lancé ce pavé, j’aurais foncé dans le tas de la critique. Un billet dans l’heure de la déclaration. Avec condamnation de cette manière de faire de la politique en allumant tous les incendies possibles et imaginables, avec ce ton dans la voix qui méprise celui qui émet des réserves. Cette manière de ne concevoir la politique que par le clivage, l’affrontement, et la provocation.
Je l’admets. Cela aurait été Frédéric Lefebvre, j’aurais foncé dans le tas comme la dernière fois. Délit de sale gueule ? Plutôt inimitié que j’assume, sans pour autant en être fier.

Mais voilà, c’est Brice Hortefeux. Et moi, je n’ai rien contre Brice Hortefeux. Pour certains, il est l’alpha et l’oméga du mal en politique, du sarkozysme. Il a baigné dans ce ministère indigne et sale, donc il devrait être banni. Je trouve pour ma part, sincèrement, qu’il a une image profondément injuste et injustifiée. Oui, c’est un homme de droite, mais je le trouve honorable et républicain. Oui, il a trempé dans un ministère que certains trouvent honteux : je le trouve pour ma part inapproprié. Mais bon, sans avoir une quelconque affection pour lui, je n’ai pas cette antipathie que j’ai pour Jack Lang ou pour le porte parole de l’UMP.
Et je trouve en plus que la parole d’Hortefeux est assez modérée. Donc ce pavé lancé sur la retraite à 67 ans, je suis assez contre l’idée bien sur, mais je n’ai pas envie de tomber à bras raccourci sur lui.

Ensuite, la retraite. J’ai l’impression que cela fait des années que l’on pond des plans pour « sauver les retraites ». 2003 et François Fillon, qui auront mis Marseille dans la rue. Je parle de Marseille, j’étais à Marseille (aujourd’hui, c’est d’autres qui risquent de mettre Marseille dans la rue…). Et puis combien d’autres réformes derrière ? Pour apprendre aujourd’hui « qu’il faut faire des choses désagréables pour sauver les retraites ». Des choses désagréables, comme il y a deux ans, comme il y a quatre ans, comme toujours.
Comme la sécurité sociale d’ailleurs. Combien de plans pour la sauver ?

Sur l’augmentation des durées de cotisationSur le fond, j’y serai plus favorable qu’une augmentation des cotisations (les travailleurs en prennent déjà suffisamment sur le pif) ou qu’une baisse des traitements de retraite. Mais là, un septennat de plus à travailler, c’est tellement gros et énorme que ça ne peut susciter que réprobation. Pas crédible. A moins qu’ils annoncent 7 ans de plus pour que ça se finisse à 3 ans de cotisation supplémentaires ? On sort un chiffre exorbitant pour permettre des marges de négociation, et puis on se retrouve tous joyeux sur une durée moyenne et décente ?
Quoiqu’il en soit, travailler plus, mouais… Ca m’emmerde, mais je tiens à mon système de retraite, donc… Par contre, je trouverai injuste que seuls les travailleurs fassent l’effort. Qu’ils y contribuent oui. Mais qu’il y ait une gestion plus saine des deniers publics (donc on évite de balancer 250 k€ dans une chouille stalinienne à Versaille !). Et que les entreprises, ou plutôt l’actionnariat qui jouit du travail de tout un chacun, y contribuent également. Et j’en entends qui secouent le marronnier du bouclier fiscal… Ben oui, pas uniquement doit faire l’effort. Ca parait logique.

Mais sur cette histoire, ce qui m’a choqué est moins les 67 ans de retraite en plus que la mise en cause des droits accordés aux mères de famille. Après le scud lancé sur la remise en cause du congé maternité, c’est un nouveau coup porté à la famille. Et je trouve ça inquiétant. Ça vient avec cette idée évoquée plus haut par le triste Lefebvre de permettre aux jeunes mamans de bosser quand même en étant en arrêt maladie, et ça me dérange. Parce qu’élever un enfant est une mission noble, et importante pour la société.
Donc ça, plus ça, plus ça, plus Rachida Dati qui bosse le sur lendemain de son accouchement, plus pleins de choses contre cette idée d’une société qui sacralise la naissance, ça me dérange beaucoup.

Donc travailler plus, si ça peut vraiment sauver les retraites et éviter d’avoir deux ans plus tard un ministre qui pond le « plan de la mort pour sauver les retraites », bien je ne suis pas opposé. Mais que ça ne soit pas uniquement les salariés qui fassent l’effort. Mais par contre remettre en cause tous les mois les droits familiaux, non.
Le reste est à la discussion. En tous cas, on a un gouvernement formidable : tous les jours un sujet de débat. Pétard, on s’est fait chier avant 2007, comment faisions nous avant ?

lundi 15 juin 2009

Congrès - boycotter ou célébrer le caprice présidentiel ?

Ainsi le 22 Juin, le Président Soleil entrera à Versaille pour se faire mousser. Triomphe Romain dans les ors de la Monarchie dans le cadre de la République : entrechocs historiques et pataquès politique.
Et forcément, sur la blogosphère, ça gueule. Notamment parmi les Left-blogs. Nicolas, SarkoFrance, le Privilégié, Gaël par exemple, qui demandent aux députés PS de boycotter ce congrès.
Mes copains bloggueurs sont influents : les députés PS songent sérieusement à boycotter ce caprice présidentiel . Caprice à 250 000 euros rappelle justement Olivier Porret (qui appelle aussi au boycott). Quand le gasoil repasse au dessus de 1 euro le litre et que la déclaration d’impôts est partie, cela flatte le poujadisme à l’intérieur de nos intestins…

Je songeais également à relayer moi cet appel au boycott en début de week-end. Pas auprès des élus de gauche, non. Mais auprès de ceux de mon camp, à droite, qui trouvent ce culte de la personnalité dangereux, et ce congrès profondément et indécemment inutile.
Et puis je suis allé courir. Le soleil fort sans doute, mais en courant, je réfléchis… Y a que ça à faire quand on court, réfléchir. Et puis non, je ne suis plus sur que le boycott soit vraiment une bonne idée… Pour plusieurs raisons.

D’abord, le fait que le Président puisse s’exprimer devant le congrès… L’idée me dérange. Pourtant, je trouvais con de chez con le fait que le Président puisse faire lire au Premier Ministre une lettre aux députés et sénateurs. Et que ces derniers soient dans l’obligation de l’écouter debout. Ridicule grandiloquence. Mais bon, le Président ne préside pas les assemblées, et je trouve la séparation des pouvoirs suffisamment importante pour ne pas avoir le Président à l’intérieur des Assemblées, image bandante pour certains, mais dérangeante pour moi.
Et puis on a vu comment le Président considère les assemblées. Cf l’épisode HADOPI…

Finalement, la révision constitutionnelle est passée. De peu. Merci Jack Lang. Donc le Président a le droit de s’exprimer devant le Congrès. J’aurais aimé que ça soit pour quelque chose d’important, de solennel. Que la parole présidentielle garde un peu de cette valeur quasi divine. Qu’il s’exprime devant le Congrès pour justifier la participation (ou non participation) à une guerre par exemple. J’aurais bien vu Chirac expliquer en 2003 pourquoi ne pas partir en Irak, ou Mitterrand pourquoi partir au début des années 90. J’aurais compris que Sarkozy s’exprime pour le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, ou pour la ratification du Traité de Lisbonne (quand bien même je sois opposé à ces deux points).
Mais que le Président se serve de ce joujou constitutionnel pour un pur caprice politicien, pour se faire mousser après une non-défaite aux élections européennes, je trouve ça purement scandaleux, indécent, indigne. Et je suis écœuré de voir comment on dénigre la fonction présidentielle par ce genre de jeu politichien. Que le Président de la République utilise les Assemblées comme faire valoir, c’est indigne de la fonction présidentielle.

Après, faut il boycotter ce caprice ? Au départ, je trouvais ça tellement grossier comme démarche de venir se faire mousser devant les assemblées (250 k€ le moussage, rappelons le…) que le boycott m’aurait paru une juste réponse. Et puis… Et puis non en fait, je n’en suis plus très sur.

D’abord un fait établi. Ça en emmerde certains, à moi aussi des fois, mais Nicolas Sarkozy est Président de la République. Le combattre politiquement oui. Condamner ses attitudes quand elle porte atteinte à la France ou l’image qu’on se fait de la politique et d’un Président de la République, oui. Je ne suis pas avare de critique... Mais contribuer à salir davantage cette image, non. Et l’image d’un Président boycotté par une partie de ses députés, je crains de la voir. Que ce Président s’appelle Sarkozy, Chirac, Bayrou, même Royal.
Ensuite quelle sera l’image d'un boycott auprès d'une population qui n’est pas autant politisé que nous nous le sommes ? « ils ne viennent pas ? ils sont mauvais joueurs… ou lâches… bandes de cons, j’irai pas voter la prochaine fois ! ». En ajoutant le fait que l'absentéisme parlementaire est une polémique marronnier souvent agitée (accompagnée des indemnités d'élus que touchent un député, poujadisons à fond à fond à fond...).
N’oublions pas que nous sommes nous passionnés de politique. Mais nous sommes une minorité… Et l’image lancée dans le pays n’est pas forcément celle que nous nous avons. Et Nicolas Sarkozy, pour le pays, est quand même LE Président de la République.
Et en plus les urnes ne l’ont pas sanctionné, alors que certains l’espérait, et que moi je le pensais.

Après, je dis ça… Si j’étais un député, je serai sans doute avec les rouscailleurs type Dupont-Aignan, Mariton, ou le petit Tardy (la bonne surprise d’HADOPI). Les un peu ronchons rebelles à deux francs cinquante. Dans mon travail ou mes fonctions électives, je suis un peu comme ça aussi… Quand ça ne me plait pas, ben j’ai du mal à aller avec le sourire et la poignée de main affable. Il n’y a pas longtemps, j’étais invité à un pot avec champagne pour fêter quelque chose que je condamnais fermement. Ben j’ai bu un verre d’eau et je me suis barré… Mauvaise tête le Faucon des fois…
Qu’est ce que je ferai si j’étais député ? Avec le même logiciel ronchon qui est le mien en ce moment, j’aurais fait comme Pape Diouf : j’aurais envoyé un certificat médical. Les tripes qui parlent. Mais la raison m’imposerait d’être présent, car on ne peut pas s’opposer en étant dehors.

Quelque part, je suis emmerdé sur cette histoire de boycott. Mais je crois que c’est comme l’abstention. On croit lancer un message en allant pas voter, mais en fait on se tire la balle dans le pied au final. On ne s’en rend pas compte de suite…
Je ne sais pas si les députés qui boycotteront seront plus audibles ou plus plausibles. Surtout ceux de gauche, pas au faîte de leur gloire niveau crédibilité en ce moment.

Donc je ne sais pas. Un billet long pour finir par un « je ne sais pas ». Samedi j’étais favorable au boycott. Hier plus du tout. Et aujourd’hui, ben je ne sais pas… Je me garde encore la semaine pour réfléchir, d’accord ?