lundi 17 octobre 2011

Je viens de recevoir un avertissement d'HADOPI (ouh là là)

Non, je plaisante j'ai rien reçu. Mais il n'empêche : Omar et Fred restent brillants ^__^
LOL HADOPI - SAV des émissions par partipirate

Réagir sur Hollande, alors qu'on a envie de soupirer sur l'UMP...

Je ne sais pas quoi écrire ce matin, pour parler de la désignation de François Hollande comme candidat du parti socialiste. Mais bon, ça serait dommage, pour moi en tous cas, que je n'écrive rien...
Une grande majorité de mes copines et copains de gauche fêtent aujourd’hui la désignation de leur candidat, qu’ils aient ou non voté pour lui. C’est beau, le rassemblement. Mais je ne sais pas quoi dire…

Je pourrais taper sur François Hollande, qui est donc aujourd’hui le candidat de la gauche, et celui susceptible de gouverner avec des verts et des mélenchonistes (j’espère pas plus à gauche…) qui vont lui faire la fête à la surenchère (à moins qu’ils ne se contentent de places chaudes sans moufter ?). Mais non, même pas… Je suis content que Martine Aubry ait été battue, et heureux de voir que sa manière cassante et sectaire de concevoir le combat politique n’est pas celle qui fut sélectionné par les votants au primaire. Cela me donne un peu (juste un peu) espoir en la politique…

Quand je vois, par contre, les Morano ou les Copé sur les plateaux télé, et m’attends à demain ce grand show UMP pour taper bêtement et caricaturalement sur le programme socialiste, mon espoir s’envole, et revient ainsi le désespoir…
Mais quelque part, autant j’espère que Hollande mettra au silence certains de son équipe (je pense à Peillon, toujours égal à lui-même dans la médiocrité), autant je souhaite vivement que Sarkozy élimine de son équipe ceux qui font énormément de mal à la politique, et à la droite d’une manière générale. Quand on peut compter sur un Fillon, un Juppé, un Baroin ou même une Pécresse quand elle est bien réveillée, on peut se passer sans problème de Copé, Dati, Hortefeux ou Morano…
La gauche a réussi à mettre hors jeu Ségolène Royal, pourquoi la droite n'arriverait elle pas à mettre sur la touche Jean-François Copé ? Ca serait bien pour la politique...

Il est bizarre mon billet de ce matin. Je devrais réagir sur François Hollande. Normalement, lui taper dessus. Et en fait je remarque que depuis le début de mon billet je tape sur la droite, qui hier m’aura été pathétique…
Elle sera dure, la campagne présidentielle si un peu de ménage n'est pas vite fait...

Alors je me contenterai de reprendre ma réflexion du 20 Septembre 2011, quand je remarquais que l’on ne mourrait jamais en politique. François Hollande, qui aura été un premier secrétaire mis dehors à grand coups de pieds dans le joufflu, revient triomphant. Ce Flamby qui était pour de Montebourg le pire défaut du Parti Socialiste devient, 3 ans après, son meilleurs atout.

Les choses changent. Parfois très vite. On ne meurt jamais en politique, François Hollande vient d’en apporter une nouvelle preuve… Peut être que d’autre, au pouvoir aujourd’hui mais mal en point, pourraient le prouver demain ?

dimanche 16 octobre 2011

Prenons l'autoroute pour Nazareth

Ce soir, il faudrait normalement parler des primaires, de François Hollande. Mais non, pas envie...

Par contre, mon winamp vient de me jouer "Speedway to Nazareth", de l'immense Mark Knopfler. Et oui, ce soir, j'ai envie de prendre la route...

Il sera temps, demain, de parler politique... De ces réticences dans la grande famille de gauche. Et en face, de cette UMP qui, ce soir, devrait vraiment la jouer profil bas, et empêcher des Morano, Copé ou Jacob de parler au nom de la droite...

On parlera politique demain... Ce soir, prenons l'autoroute vers ailleurs...

samedi 15 octobre 2011

Haka français

Belle matinée en perspective... (un peu de stress là, quand même). Alors rions avant le début du combat !

HAKA Francais

vendredi 14 octobre 2011

Montebourg : "Hollande, c'est le principal défaut du parti socialiste"...

C'est toujours adorable de regarder le Petit Journal. La scène est à la 5eme minute...
Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

François Hollande, qui était à l'époque le principal défaut de Ségolène Royal, était en 2007 le principal défaut du parti socialiste pour Arnaud de Montebourg. Aujourd'hui, Martine Aubry est, apparemment, un défaut encore plus gênant...

Vive la politique, n'est ce pas... ?

(en bonus track, un merveilleux document du Monde : "Arnaud Montebourg : 10 ans d'union et de désunion politique". Un modèle de parcours...)

Deux conceptions d’une campagne politique… (Hollande vs Aubry)

Martine Aubry contre François Hollande. La finale ne concernera que peu d’électeurs (les sympathisants de gauche qui se déplaceront), mais elle montre en tous cas, à mon sens, deux manières différentes de faire et de concevoir la politique. Le fond est sans doute identique sur bien des points. Pas la forme.

Hier soir, Martine Aubry a lancé une nouvelle salve pleine d’humanisme en direction de son concurrent François Hollande. Ce n’est pas la première depuis le début de la campagne. C’est une manière de faire de la politique : centrer son discours sur l’attaque ou la moquerie de l’autre.
Un ton cassant. Une envie de faire mal. A l’autre, à l’adversaire, au camp d’en face, qu’on accusera de tous les maux.

Sur la forme toujours, cette volonté d’avoir une « gauche dure »… Combattre le mal par le mal. Remplacer la droite dure par la gauche dure ? La belle affaire… Et puis laquelle, de « gauche dure » ? Celle actuellement au pouvoir en Espagne, en Grèce ou au Portugal, qui réduit le salaire des fonctionnaires, augmente considérablement les impôts et la durée de cotisation pour la retraite ?

En face, il y a François Hollande, qui a fait une campagne que j’ai trouvé assez digne. Certains lui reprochent de ne s’être prêté au jeu préféré de Royal et d’Aubry, celui des petites phrases cassantes sur les uns et sur les autres. Certains lui reprochent de « ne pas participer pas à cette escalade. (…) Ne pas participer pas à ces dénigrements, à cette dévaluation. »… Deux conceptions de la politique.

Deux conceptions de la politique toujours sur cette histoire de gauche dure, avec pour moi, avec François Hollande, la meilleure phrase de l’ensemble de ces primaires socialistes : « Je n'ai pas envie d'une gauche dure. On sort de cinq ans d'une présidence brutale. Nous serions, nous, une candidature sectaire? Je ne le veux pas. Je pense que ce pays a besoin d’être apaisé ».
Il a complètement raison. Cette phrase l’a grandit.

Alors sans doute perdra-t-il bien des voix auprès des sectaires tenant de la « vraie gauche », celle qui fera rendre gorge à tous ceux qui ne sont pas de gauche. Les « socials traitres », ou autre conneries de ce genre. Ca sera très bien…

Je suis de ceux qui pensent qu’une élection se gagne en rassemblant au-delà de son camp. Celui qui reste arcquebouté sur son sectarisme et son camp ne dépassera jamais le nombre de voix de ses militants, de ses sympathisants. Pour gagner une élection, c’est insuffisant.
Il va de soit que je ne voterai jamais pour une personne qui me promet « une gauche dure ». Une personne qui cherche le rassemblement m’est déjà plus sympathique. Après, je ne suis pas de gauche, je ne suis pas la cible visé. Mais si, comme le fait Martine Aubry, je me sens au pire insulté, au mieux mis de coté, il va de soit que je voterai contre…

Oh, il se passera du temps avant que je n’ai envie de voter pour Hollande aux présidentielles. Il va de soit que s’il m’annonce vouloir gouverner avec les amis de Mélenchon, ou avec les verts (une interview affligeante ce matin de Cécile Duflot sur Europe 1, avec encore une série de clichés et de mensonges sur le nucléaire notamment…), il n’aura pas ma voix pour lui.
Mais entre lui ou Aubry, il n’y a évidemment pas photo pour moi : deux conceptions de la politique différentes…

Pour autant, François Hollande n’a pas encore gagné dimanche. Uniquement 2,5 millions de votant, il reste encore bien de la réserve comme le rappelle Toréador sur son blog. Et on ne sait pas ce que feront, ou ne feront pas, ces gens là.
Ensuite parce que Martine Aubry a déjà prouvé qu’elle était capable de gagner des élections internes sans forcément faire plus de voix que son adversaire Et bon, on ne sait jamais…

(notre amie Shaya aura reconnu une photo du Lac d'Annecy, un souvenir de 2009... Pourquoi cette photo sur ce billet ? Pourquoi pas...)

jeudi 13 octobre 2011

Laissons le Général de Gaulle tranquille

Nicolas Sarkozy avait parlé en début de semaine : «Le général de Gaulle avait dit vouloir une élection, présidentielle à deux tours, pas à quatre tours. ».

Je suis toujours agacé quand viennent les déclarations « le Général voulait si, le Général aurait fait ça ». Toujours agacé…
Personne ne sait ce que ferait le Général de Gaulle aujourd’hui. N’en déplaise à ceux qui se considèrent les « vrais gaullistes » (oui, on a aussi nos extrémistes, nos « vrais trucs » qui donnent des leçons…).

Mais jouons à ce jeu. Lorsqu’il a crée la Veme République, à laquelle je suis très attaché, le Général de Gaulle avait prévu un mandat présidentiel de 7 ans. Pas de 5 ans.
Il avait prévu que les gouvernants respectent le choix des peuples lorsqu’ils sont sollicités par référendum. Pas qu’on vienne, en loucedé, les désavouer par les chambres parlementaires.

Peut être n’avait il pas forcément prévu que la Veme République devienne ce qu’elle est en 2011. Mais quelqu'un aujourd'hui peut il prévoir comment sera la France en 2061 ?

Nicolas Sarkozy ne s’était pas arrêté là : « Les socialistes parlent aux socialistes, nous nous devons nous occuper de l'ensemble des Français». Il n'a pas tort du tout. C'est aussi pour ça que je ne suis pas allé voter : je n'étais pas concerné.

Alors pourquoi cette idée complètement conne (je prends position) de Jean-François Copé et de l’UMP de faire, la semaine prochaine, une convention télévisée sur le Parti Socialiste ? Le Président dit une chose vraie, à savoir qu’il faut s’occuper de l’ensemble des français. Et voilà que l’UMP s’occupe du Parti Socialiste.

J’ai toujours considéré qu’une élection se gagne en parlant de soi, de son projet, mais surtout pas à parlant uniquement de l’autre, en se positionnant uniquement par rapport aux autres. Là, depuis un mois, l’UMP ne parle que du PS. C’est idiot de faire comme l’adversaire et de ne l’ouvrir que pour moquer et taper sur le camp d’en face. Et au final c'est préjudiciable : ça ne fait pas gagner une élection.
Et ensuite, j’en ai marre d’entendre parler du Parti Socialiste. J’en ai ras le bol. Et voilà que je vois que le parti majoritaire en rajoute une couche, et à la télévision s’il vous plait… Oh ? Ils ont craqué complètement à l’UMP ?

N’en déplaise au Président, les primaires socialistes sont (pour l’instant) une réussite. Elles seront d’actualité à droite pour la succession de Sarkozy (parce qu’aujourd’hui il est idiot de faire une primaire quand le candidat est le sortant). Et ça sera une bonne chose.

Le reste, qu’on laisse le Général de Gaulle tranquille. Que l’UMP s’occupe de ses problèmes, de son projet, et nous parle du projet de Sarkozy pour le prochain mandat. Qu’il me parle du PS, je m’en moque : je n’ai pas besoin d’une convention télévision pour savoir qu’ils n’apporteraient rien de plus positif au pays.

mercredi 12 octobre 2011

C'était la France Présidente... (stigmates de 2007)

Retour du boulot en vélo hier soir... Et au détour d'un chemin, passant sous l'autoroute A9, un souvenir affiché, qui a passé les ans... La France Présidente...
La photo a vieilli, le cadre est moche... Ca doit faire 5 ans que cette affiche est là, je ne l'avais jamais remarqué...

Amusant de passer derrière le pylône...
C'était la France Présidente. C'était il y a 5 ans. Une éternité, mais finalement pas tant que ça...

mardi 11 octobre 2011

La leçon de démocratie d'une vraiment très démocrate... (Martine Aubry)

Une phrase de Martine Aubry (à 12h41) : "La droite n'aime pas la démocratie"...

Que répondre ? Rappeler que Martine Aubry a été "élue" première secrétaire de son parti suite à une forte présomption de bourrage des urnes ? Rappeler que Martine Aubry n'en a eu cure de la démocratie des militants Languedoc Roussillon, excluant ceux qui avaient choisi Georges Frêche ?

Le mépris de Martine Aubry vis à vis des personnes de droite me laissera toujours perplexe... Je me souviens de ses phrases insultantes lors des élections régionales...
Ensuite, politiquement parlant, je me suis toujours demandé si insulter le camp d'en face, comme elle à le faire Martine Aubry et d'autres à gauche est une bonne méthode pour gagner une élection (réflexion qui vaut aussi pour la droite)... Rassembler son camp oui, mais après ?

François Hollande a lancé cette petite phrase qui résume bien des choses : "j'ai conquis tous les mandats je n'ai hérité de rien".
En tous cas, Martine Aubry n'a pas hérité de l'humilité et de la grandeur d'âme de son papa. C'est bien dommage...

Mais bon, si c'est Martine Aubry qui est désignée candidate du Parti Socialiste pour 2012, peut être serait ce une excellente chose pour la droite et le centre de notre pays... (qui sait ?)

Buzz primaire

C'est un excellent article de l'ami Jean Véronis, hier sur son blog. Il nous analyse le buzz fait autour des primaires. Les résultats sont très intéressants, et valent bien des sondages.

Sur le petit tableau à droite, Jean a analysé le nombre de citations des 6 candidats sur près de 3000 sources (des sites d'informations, des pure players, des blogs). Il a un sacré outil d'analyse de la presse...

Cela donne les résultats suivants. En tous cas, il a le sixté dans l'ordre ! Il est en tous cas très intéressant aussi de voir que Ségolène Royal a bien plus de poids sur les blogs que dans les urnes aujourd'hui, et que peut être ses supporters ont masqué la réalité.

Jean conclue de la manière suivante : "L'étude des tendances du buzz est un domaine quasiment inexploré (et il faut bien se garder de tirer des conclusions à l'emporte-pièce sur la base de quelques exemples), mais l'effet prédictif du buzz mérite certainement qu'on s'y penche de plus près". Il a tès certainement raison.

En tous cas, sur ce coup là (comme sur ses exemples de 2007), cela donne des résultats qui méritent l'intérêt. A suivre...

lundi 10 octobre 2011

Overdose...

Bon... Ce soir, c'était l'overdose.

Canal + Grand journal, Laurent Fabius et Pierre Moscovici. I Télévision, Jean Christophe Cambadelis. BFM TV, Michel Sapin.

Et ce soir, sur TF1, Martine Aubry. Sur la 3, il y avait François Hollande. Je n'ose pas regarder la 2...
Et demain, ça sera pareil... Et après demain, aussi, j'en ai peur.

Le discours de Montebourg et sa Nouvelle France qui passe en boucle (et commence à m'effrayer un peu mais bon), ainsi que les larmes de Royal...

Et sur les journaux, les blogs, Twitter, tout ça... Du PS, du PS, du PS...

Et ça fait des jours (des semaines) que ça dure...

Ras le bol. Sarkozy me manquerait presque... D'ailleurs il va bien ?

Enfin bon, dimanche prochain, c'est fini, on verra (peut être) moins de Parti Socialiste sur les médias...

(mais bon, quelque chose me dit que je ne suis pas le seul à être overdosé de Parti Socialiste...)

Réussite primaire (vivement dimanche prochain)

Ces primaires du Parti Socialiste sont une réussite. 2,5 millions de gens qui se sont déplacés pour aller voter, c’est un très bon résultat. Qu’ils en soient félicités. Les militants se sont bougés pour que les choses se passent bien, pour l’instant ça se passe très bien. C’est positif pour tout le monde…

Cela démontre une première évidence, qu’il est important de rappeler. Les français aiment la politique. Quand on leur donne le choix, et les éléments pour débattre, réfléchir, discuter, ils s’en emparent, ils se régalent et se déplacent. Ce fut le cas au référendum européen de 2005, aux présidentielles de 2007… Quand ils ont l’impression, par contre, qu’on se moque de leur avis, qu’on les prend pour des cons, ils montrent leur ras le bol en désertant les urnes, ou en proposant des 21 Avril 2002…
Les débats du parti socialiste ont fait des succès d’audience. Le vote d’hier à confirmé cette impression que les gens veulent de la politique, de la vraie. Et c’est bien.

Je fais deux trois petites analyses de ce résultat de scrutin, qui personnellement me convient parfaitement. Je le dis avec d’autant plus de distance que comme je l’ai exprimé vendredi, je ne suis pas allé voter. Et je n’irai pas dimanche prochain.
J’adhère à 95% de la charte, j’ai pleins de pièces de 1 euros dans mon portefeuille, mais je n’aurais pas été le bienvenu au bureau de vote des socialistes de mon village. Je ne supporte pas la provocation, et les gens qui vont à des endroits où ils ne sont pas les bienvenus pour se faire voir. Donc je ne provoque pas : je suis resté chez moi. Et c’était très bien comme ça (mes primaires « vraiment citoyennes » à moi, ça sera le premier tour des présidentielles).

Un résultat qui me convient donc. J’avais parié au début de l’été que Ségolène Royal se prendrait une rouste ? Elle s’est pris une rouste. Et je le confesse bien tristement mon absence d’humanité de ce lundi matin, mais ses larmes Royales ne m’ont pas touché… A mon avis, elle paie un parcours de cinq ans fait de coups, de mensonges, de provocations multiples. Elle paie 5 ans de politique de trash et de clash…
Le mensonge initial au soir de l’élection présidentielle, le « Je présente mes excuses au nom de la France », la candidature au frigo qui ressort au début de l’hiver, le cambriolage mis en scène, etc, etc... Et ces derniers jours faits de racolage en tous genre et de phrases désagréables en direction de tel ou d’un tel autre candidat
L’idole politique a fini son parcours hier soir : une des bonnes choses de ce dimanche…

J’avais parié que Montebourg passerait devant Royal. Je ne l’aime pas Montebourg, parce que là encore la politique du rentre dedans, du clivage et du toupet provoquant, ce n’est pas mon trip. Mais il a bien joué. Montebourg est un acteur brillant, défendant des positions contraire à ses actes, mais il s’en moque, des contradictions. Défendre le non cumul des mandats en cumulant à la première occasion ne le dérange nullement. Et il a raison : il a le talent pour que ça passe…
Je n’aime pas Montebourg, mais j’ai trouvé qu’il avait fait une campagne des primaires remarquable. Insupportable, donc au final réussi. Certains blogueurs ont changé d’avis sur la dernière semaine pour le soutenir ont rajouté une preuve de la qualité de sa campagne.
Beaucoup de débat se sont positionnés autour de sa personne, autour de ses propos. Il était un des centre important de cette primaire : il sera le centre du second tour.

Maintenant, le gagnant du premier tour… Les français aiment le politique. Je crois qu’ils aiment aussi voter pour ceux qui rassemblent, et ne balancent pas des saloperies sur les autres chaque fois qu’on leur tend un micro. Les campagnes de Hollande et de Royal étaient, de ce point de vue, diamétralement opposées. Quand une lâchait une vacherie sur ses camarades, l’autre essayait de garder de la hauteur, et une certaine noblesse. Quitte à paraitre « mou », comme l’attaquent certains de ses adversaires.
Évidemment, François Hollande n’a pas encore gagné. Parce que la deuxième est Martine Aubry, celle qui tient l’appareil. Et bon, quand on a l’appareil, ça aide… Ne remettons pas Reims sur le tapis, mais bon, quand on y est arrivé une fois
Ensuite parce que arithmétiquement, il faut faire plus de 50% pour gagner. Aujourd’hui, les compteurs sont remis à zéro. Personne n’est propriétaire de ses voix, mais pour qui voteront Montebourg, Royal, et leurs supporters ? Pour celle qui veut mettre face à Sarkozy une « gauche dure », ou pour celui qui me parait avoir le discours le plus raisonnable et le plus rassembleur ?

Juste un commentaire personnel. Si Martine Aubry est candidate du Parti Socialiste, il est évident que je voterai contre elle au deuxième tour de l’élection présidentielle. Si c’est François Hollande, de la même manière qui cela avait été DSK, je pourrais réfléchir…
Je parlais plus haut de « fraternité qui s’arrête au bureau de vote ». Certains, la vraie gauche qui ne pèse finalement pas énormément dans les urnes, se servent de l’argument que j’exprime. La vraie gauche n’est pas celle pour qui je pourrais avoir de la sympathie, ou même envie de voter. La vraie gauche, c’est celle qui me fera rendre gorge…

Sauf que pour gagner une élection, il faut rassembler… Le sectarisme ne fait jamais gagner une élection. Il rassemble son camp, à la rigueur, mais c'est insuffisant pour gagner.

A voir donc le deuxième tour. Le risque d’une victoire serrée d’un des deux candidats est toujours possible. Mais pour l’instant, l’exercice primaire socialiste est réussi.
Pour autant, je laisserai le dernier mot au blogueur Toréador, toujours pertinent dans ses analyses :
« N’oublions pas que les primaires italiennes à Gauche avaient réuni… le double… et que la Gauche avait perdu contre Berlusconi. »
Primaires réussies. Mais la vraie « élection citoyenne », c’est la présidentielle de 2012…

dimanche 9 octobre 2011

"Plus rien ne sera comme avant" --> Royal a raison...

"plus rien ne sera comme avant après cette très forte participation" estime Ségolène Royal. Elle a raison.

Elle finit loin, en 4eme position de la primaire socialiste. C'est très bien.

Plus rien ne sera comme avant. Peut être que les deux principaux partis de France éviteront de mettre, comme candidat à la présidentielle, des Sarkozy ou des Royal.

Et là, plus rien ne serait comme avant. Comme il n'y a pas longtemps. Et ça serait très bien pour tout le monde...

vendredi 7 octobre 2011

Je pourrais signer la charte des valeurs... Mais non

« Je me reconnais dans les valeurs de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire ».

Je pourrais sans aucun problème signer et adhérer à cette charte.
Je suis extrêmement attaché aux valeurs de la République. Et j’adhère au projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de justice et de progrès solidaire.
J’ai la prétention de penser que mes – biens modestes – actions, dans mes engagements personnels, professionnels, extraprofessionnels, ont toujours tendu à défendre ces valeurs. Et c’est sans aucune modestie que je considère que mes attachements à ces valeurs et ces projets sont forts.

J’avoue cependant avoir tronqué cette charte. J’ai enlevé un mot important, avec les pronoms et trucs de liaisons qui vont avec. La vraie phrase, c’est « Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République… ». Ca me dérange déjà un peu plus...

Parce que je ne considère pas la Gauche qualifiée pour se poser en garante exclusive des « valeurs de la République ». Tant qu'à y être, pas plus en tous cas que la droite ou que le centre. Et je ne vois pas le « projet d’une société de liberté, d’égalité de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire » être porté par le Parti Socialiste et ses partenaires. La liberté, l’égalité, la laïcité, ne me paraissent pas mieux défendues (au contraire) par Montebourg, Aubry ou Royal.
Je ne dirais rien sur la valeur de « fraternité ». Certains commentaires ci et là auraient plutôt tendance à me montrer, de la part de certains qui se posent comme des chantres de la Gauche (la vraie), une volonté d’exclusion et une forte tendance au mépris vis-à-vis de ceux qui ne pensent pas comme eux… Des comportements bien peu fraternels, mais peut être pour certains la fraternité n'est elle réservée qu'à ceux "qui pensent et votent bien" ?

Enfin, « valeurs de la Gauche »... Les valeurs défendues par Dominique Strauss-Kahn ? Celles de Jean-Luc Mélenchon ? Celles de Jack Lang ? Les valeurs de ceux qui insultent toute personne qui « n’est pas de gauche » sur Twitter ou dans les blogs ?

Si on veut voter aux primaires socialistes dimanche, il faudra signer cette charte. Une charte que je pourrais signer. Qui défend des valeurs en lesquelles je suis attaché.
Mais je ne juge ni les candidats présents à cette primaire, encore moins le parti, compétent ni légitime pour défendre ces valeurs et ce projet…

Alors je fais comment ? Bah, je ne fais rien de plus. Dimanche, je regarderai le soir, avec intérêt, le résultat du premier tour des primaires. Et puis je le commenterai sans doute lundi. Ca sera tout.

Bien sur que non je n’irai pas voter. La fraternité de certains s’arrêtant au bureau de vote, je ne serai pas le bienvenu pour aller voter. Donc restons chez soi.
Et puis de toute façon, je n’en ai pas de regrets : ces primaires ne s’adressent pas à moi. Durant tous les débats, les candidats et leurs militants d’adressaient aux « gens de gauche ». Si, comme Manuel Valls, on pouvait montrer une convergence d’idée avec des gens de droite, on était traité (avec mépris) par un de Montebourg.
Donc je les laisse, sans aucune rancœur ni amertume, discuter entre eux, mes amis de gauche. Voter entre eux. Que durant une primaire socialiste, les candidats et leurs supporters s’adressent aux sympathisants de gauche n’est évidemment pas quelque chose qui me choque. Que l’on galvaude une nouvelle fois le terme « citoyen » aurait tendance à me titiller déjà un peu plus, mais ce n’est finalement qu’un détail.

J’attendrai les véritables primaires. Véritablement « citoyennes » celle là. Républicaines en tous cas. Le premier tour de l’élection présidentielle. Où j’aurais le choix, le vrai. Si j’avais eu l’âge en 1995, j’aurais eu une magnifique primaire entre Balladur et Chirac. En 2002, j’avais le choix entre 16 candidats, donc 4 issus de la droite républicaine et gouvernementale. En 2007, ceux qui pensent comme moi que la droite est plurielle pouvaient choisir entre Sarkozy et Bayrou (à un degré moindre de Villiers ou les chasseurs).

En plus, j’aurais des gens qui me parleront aussi à moi. Celui qui sortira des primaires socialistes devra essayer de me convaincre de voter pour lui, alors je sais qu’il me parlera. Parce qu’il faudra faire ces 50% plus une voix, qui font que tu es majoritaire. Et pour les faire, il faut parler à tout le monde, et dépasser son seul camp. Je vais donc attendre ce moment, puisque aujourd’hui je ne suis pas invité, et pas concerné.

Finalement, à un mot près, j’aurais pu aller voter ce dimanche. Comme il risque de faire frais et nuageux, je resterai devant la télé (je trouverai toujours un bon dessin animé à regarder, ou alors je jouerai à FIFA 12…). Et de toutes manières, je passerai un bon dimanche…
(que je souhaite quand même excellent à mes amis qui iront voter)

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