samedi 14 août 2021

Fiction politique fin

Fin de ma fiction 

Vendredi 13...
La Une du Parisien était sans équivoque. Elle rappelait un vendredi 13 où des bars et des salles de concerts se faisaient fusiller un soir de Novembre. Barré d'un filigrane rouge "fermé"
 
Le pays n'a plus de gouvernement. Sur El Pais ou sur CNN, certains parlent d'un "roi fou". D'autres ironisent sur une nation des lumières qui a les a éteintes. Plus de gouvernement. Les belges ne rigolent pas : ils comptent leur mort. L'Espagne est gênée. L'Europe est gênée.
Le photo de Jean Castex, l'inconnu de Matignon, est le symbole de Epsilon. Qui a continué à bosser et à démanteler. A la une des journaux étrangers. La rumeur dit D'Oprah Winfrey l'a invité en Septembre pour parler aux USA de ce qui s'est passé cette semaine d'Aout.
L'histoire s'accélère. Ce vendredi 13, Le Grau du Roi, Orcières Merlette et tous les lieux de vacances ont fermé leur porte. Les entreprises ont repris. Le PDG de Pfizer a été remplacé par celui de Nutella. 
 
Même le ciel a décidé de s'y mettre. Météo France a mis toute la France en alerte orage - inondation. Une "goutte froide" est en train de s'amuser dans les Alpes. 
 
Vers 11 heures, l'Elysée a décidé d'être à l'heure du 13 heures. Un nom est sorti du chapeau. 
Une dépêche. "Je démissionne du mon poste de président de groupe à l'assemblée nationale" indique Christophe Castaner. Le F5 n'a pas le temps marcher que déjà la rumeur arrive plein badin : "Castaner à Matignon". 
A côté la recomposition politique se prépare. Olivier Veran et Gabriel Attal sont confirmés à la tête de LREM pour organiser tout ce joyeux bordel.
Griset part on ne sait où mais personne ne l'avait vu arriver. Bachelot et Le Maire ont envie de partir un peu respirer. Darmanin...Nous saurons demain. La première analyse ; il a été lâché. Par tout le monde. 
 
13 heures. Christophe Castaner. Le fidèle des fidèles sera le dernier premier ministre de ce quinquennat en masque. 
 
Au moment de la sortie de piscine pour ceux qui ont piscine, Alexis Kolher vient sur le perron de l'Elysée et donne le nouveau gouvernement. En parallèle, Marseille Nantes Toulouse Lyon et Paris brulent. 
Christophe Castaner est le troisième premier ministre d'Emmanuel Macron. Son numéro deux est Jean-Michel Blanquer, dans un poste hybride sécurité santé éducation... Le préfet Lallemand est confirmé ministre de l'intérieur. Bruno Bonnel ministre de l'écolonomie, des industries et des finances. Retour de Benjamin Grivaux au budget. A qui le smartphone a été supprimé. La culture a été offerte à Marlène Schiappa. Son amitié avec Hanouna est précieuse...Carlito est un de ses secrétaires d'état. McFly n'a pas été retenu. La santé a été offerte au médiatique docteur Karine Lacombe. 
Le porte parole est la fille de LREM dont on a zappé le nom. Elle parle bien. L'homme aurait refusé. 
 
Eric Dupont-Moretti n'est plus garde des Sceaux. Il paraitrait que l'avocat Di Vizio a été contacté par l'Elysée, mais qu'il aurait raccroché en insultant son interlocuteur. Le ministère de la justice est occupé finalement par l'avocat au conseil d'Etat Frédéric Thiriez. Plus connu quand il avait une moustache ancien président de Ligue de Football Professionnel. Il n'avait pas laissé un grand souvenir, sinon celui d'un désastre dont l'épicentre à été Knysna et 2010. Pour l'After Foot qui continue le soir sur RMC, cette nomination est une provocation, l'ancien international décédé ayant eu après sa carrière des mots très durs contre la gouvernance du football français. 
 
Les surprises ont été le retour de Jean-Vincent Placé sur un poste de ministre de l'Europe, au service du ministre d'Etat Ségolène Royal dans un Quai d'Orsay aux compétences élargies. Alexandra Bennala a été nommé secrétaire d'état à on n'a pas trop compris quoi, auprès du ministère de l'intérieur. 
 
Alexis Kohler termine en expliquant que le président s'exprimera à nouveau ce soir. Trois fois en une semaine, sans parler de l'échange du dimanche avec l'âne Trotro. C'est beaucoup. 
 
Une interview de François Hollande est prévue à 19 heures sur LCI. Pas Nicolas Sarkozy, ce dernier reste silencieux. Le RN et LFI ont balancé leurs avis, Jean-Marie Bigard aussi (le mot "enculé" était présent), mais la cacophonique est générale et le flot de tweet se cogne comme des forces de l'autres et des manifestants en tongs. 
Le virus continue à s'étendre. Des célébrités annoncent leur maladie, y compris des ministres du premier gouvernement. PS et LR reste silencieux, ils attendent. 
 
Le dernier chapitre sera donc la déclaration d'Emmanuel Macron. Ce 13 Aout à 20 heures. 
 
Un évènement notable qui aura dispersé naturellement les manifestations, le déluge qui s'est abattu sur toute la France. Premières gouttes vers 15h30, puis la foudre a été accompagnée de torrent. Le 14 Aout, il y aura peu de place pour titrer sur les catastrophes naturelles dans notre pays. Comme quoi même le ciel est en colère...
*
** 
 
Vendredi 13 Aout, la fin de la journée.
C'est sous un déluge qu'Emmanuel Macron prend la parole. Dans chaque chaumière, les coups de tonnerre et le son de la pluie qui déferle oblige à monter le volume. Pourvu qu'il n'y ai pas de coupure de courant... Le Lorient Monaco de ce soir en Ligue 1 a été annulé, comme les deux matchs du lendemain.
 
"Mes chers compatriotes" ouvrent un discours enregistré. Les premières minutes donnent le ton, il ne change "aucun mot, aucune ligne" à ce qu'il a dit il y a deux jours. Se contentant s'afficher les derniers chiffres de l'épidémie en France et dans le monde. Il indique que "la France ne fait plus mieux que ses voisins". Et de fait, avant même d'en venir à la partie politique, il annonce le retour du confinement dès le lundi 16 Aout, pour une durée de quatre semaines.
"Le ministre Blanquer vous fera une communication sur la manière dont le gouvernement prévoira une rentrée scolaire d'ors et déjà décalée". 
 
La partie politique. Remerciement aux vrais républicains qui l'ont soutenu. "Le reste, mes chers compatriotes, me laisse le gout de l'amertume que peut laisser dans la bouche un fruit pourri". 
 
Il annonce que l'état d'urgence sanitaire serait prolongé au delà du 31 décembre. Et qu'en l'état actuel des choses, il ne voyait pas la possibilité que la France se déchire dans une campagne présidentielle. Aussi, il annonce qu'il demandera aux assemblées le report des élections présidentielles et législatives au minima à la fin de l'année 2022, voire plus tard. Selon ce que l'épidémie sera ou non endigué. 
Il y a de la pluie sur les vitres et dans les yeux du président quand il annonce "ne pas prendre ces décisions de gaité de cœur. Mais pour sauver des vies".
 
Puis... Plus rien. Panne de courant. Les trois quart de la France sont plongés dans l'obscurité vers 20h20. La pluie continuera longtemps de tomber. 



La suite... ? La suite chacun peut l'écrire. Ou pas. Nous sommes dans le "What If" de Marvel. Un multiverse. Un univers alternatif. J'ai écrit ce texte le samedi 7 Aout, alors que justement la pluie ne cessait de tomber. L'équipe de France Olympique en hand et en volley m'a donné une belle journée, et le soir Nîmes Olympique m'a fait plaisir.

J'ai relu ce texte le dimanche. Il n'a aucune prétention. Il restera dans "mes Documents" sous le titre "2021-08-07 - Fiction Aout 2021".

 

En tous cas, sympa à écrire. Très imparfait, j'ai oublié pleins d'idées que j'avais. Mais un jour peut être j'écrirai une suite, ou je reprendrai le texte.  

jeudi 12 août 2021

Fiction sanitaire et aujourd'hui ministérielle (part 5)

  Le 12 Aout était une journée chargée. En me relisant je dis que j'ai peut être exagéré mais ça m'a amusé...

Jeudi 12 Aout. La France se réveille après une nuit d'émeute. Le nombre d'éventuelles victimes n'a pas fuité.
"Je suis peut être un meurtrier d'après toi Manu, mais franchement je vais te dire ce que je pense...". La vidéo montre un gars qui se filme en gros plan en colère. Ses spectacles sont annulés depuis le début de la semaine, et Jean-Marie Bigard fait un zoom sur son T-Shirt. "Je ne suis pas un meurtrier mais toi tu es un enculé...". Bon, ce n'est sans doute pas la réaction qui va rester dans l'histoire...
 
Stanislas Guérini a en effet quitté la présidence de LREM. Par contre, la classe politique hors LREM parle d'une voix assez commune. "Honteux", "des mots qui ont dépassé l'entendement", "besoin de revenir à une vraie démocratie". Dans une matinale, Xavier Bertrand est très dur, en gardant une posture digne. Il faut écho à beaucoup qui, dit il, ont "été choqué des attaques contre l'ancien président de la République". Mais au delà de ça, comme le précisent Olivier Faure et Laurent Wauquiez, c'est la critique insultante que ceux qui critiquent la politique sanitaire seraient responsable de l'explosion de la pandémie.
Jean-Vincent Placé, dans un tweet, félicite le courage du président de la République. De même que Ségolène qui vante le grand homme d'état. 
 
Mais l'intervention marquant a été sur RTL. François Hollande est invité de cette radio dans laquelle il venait souvent. Il a la voix grave, celle des jours de Dimanche de Janvier. D'un côté, il dit qu'il "ne comprend pas" la dureté des mots. De l'autre, il explique avoir conscience de la violence de la tâche, et explique que sans doute "son ancien ministre" (pour reprendre ses termes) est dépassé par la situation. "C'est une explication, en aucun cas une excuse". 
 
Cela parle énormément politique. D'ailleurs, LREM annonce que son nouveau chef est Olivier Veran, qui a accepté la charge de reprendre le parti présidentiel. LREM annonce également que le numéro deux du parti et porte parole est Gabriel Attal. Le communiqué se termine en indiquant que le duo aura la charge de défendre le bilan présidentiel et d'accompagner le projet qui sera présenté au français en Mars 2022. 
 
Pendant ce temps, dans beaucoup de pays le variant Epsilon est majoritaire, suivi par Zéta et Delta qui sont à touche touche. Pratiquement toute l'Europe est reconfinée. La France faisant presque office d'exception. 
Un chiffre est notable. La chute sans précédente du nombre de vaccination. Mais il fait finalement peu parler. 
 
Car après les matinales informations sort un communiqué de Jean Castex. L'accent est audible dans ses quelques lignes : "Je viens de présenter au Président de la République la démission de mon gouvernement et par là même la fin de mes fonctions". En bref, Jean Castex vient de donner sa démission. Qui est "acceptée" apprend t'on quelques instants plus tard. Cette dernière était elle prévue hier soir ? Personne ne le sait. Un éditorialiste vient de twitter que les livres d'histoire expliqueront plus tard ce qui s'est passé en quelques heures, mais que pour l'instant il est préférable de vivre heure après heure...
 
Les microtrottoirs dans les rues montrent une France abasourdie. Dans les villes côtières et de vacances,  les marchés sont vides. Les bars sont fermés. 
 
Les manifestations continuent malgré les interdictions, et en hommage au mort de Nantes. Il y a une colère réelle envers les propos. Les syndicats, des associations, l'ensemble des partis de gauche, sont solidaires des manifestations. Les sondages montrent un soutien. La droite républicaine rappelle que le combat se passera dans les urnes. "Comme l'a dit Xavier" est une phrase qui revient beaucoup au sein des partis de droite. 
Depuis dimanche Marine Le Pen n'a pas parlé. Son silence n'est pas remarquée. Florian Philippot parle mais personne ne l'entend vraiment. Ou ne l'écoute ? 
 
Le calendrier politique s'accélère. Par Twitter ou des confidences, la France comprend qu'il y a de grandes chances de Blanquer soit toujours ministre. Par contre Le Maire jette l'éponge. Personne ne se souvient que Pompili ou Le Drian sont ministres, mais à vrai dire tout le monde s'en fout. 
 
Ce 12 Aout se termine dans la confusion générale. Les manifestations sont violentes. Des appels à la grève. Arrêt de toute circulation. Les avions cloués au sol. Pleins de pays ferment leurs frontières. Le soir aux heures des débrifings de l'actualité, personne ne sait comment se terminera la semaine. La France n'a plus de gouvernement. François Bayrou, silencieux, est un recours possible, en tous cas numéro 1 des bookmakers. Alain Juppé revient également. 
Dans un communiqué lapidaire rendu public vers 19 heures, Nicolas Sarkozy confirme qu'il ne soutient pas le discours du président de la République. Néanmoins, il appelle chacun à "revenir à la raison et appelle au calme". "La République doit être plus forte que la folie et que le virus". 

La suite demain

mercredi 11 août 2021

Fiction présidentielle et sanitaire acte 4-2 (intervention présidentielle)

 La suite du 11 Aout. 

Mercredi 11 Aout, 20 heures. La Marseillaise a été écourtée. Le mot "direct" est présent. Le TShirt de Brégançon a laissé place au costume. Le ton est grave. Solennel. Comme le porte parole d'en Marche, Emmanuel Macron semble avoir pris de l'âge depuis son entretien du dimanche avec l'âne Trotro. Certains verraient quelques cheveux blancs, comme Sarkozy en fin de mandat.
 
Le début est un état des lieux sanitaire. Il est à la fois Olivier Veran et Jérôme Salomon. En même temps qu'il parle, des Powerpoints et des cartes défilent. La France est rouge. L'Europe est rouge. Le monde aussi l'est. La Chine, nous explique t'il, est repartie dans son cauchemar. 
Bien sur que les choix du 12 Juillet étaient bon. Oui, ceux qui manifestent sont irresponsables et portent le poids des morts ces derniers jours. Il n'hésite pas à faire le lien entre les manifestations anti pass sanitaire et la mort de notre champion du monde de football 1998. 
 
Il confirme la mort d'un manifestant à Nantes. A cause de cette même irresponsabilité de manifestants qui ont "voulu aller au delà des limites", bravant les interdictions de manifester.
 
"Oui, les vacances sont finies" soupire t'il en dodelinant de la tête. Le couvre feu, le retour du temps de guerre, le plan blanc qui rappelle les soignants de leurs vacances. Il constate que les plages se vident. Il rappelle que dans une heure les restaurant devront fermer leur porte. Sinon, "nous aurons le destin de la Belgique qui a repris la route du confinement". 
 
"J'ai accepté la démission de Monsieur le Ministre de l'Intérieur, dont je salue le travail au sein de nos gouvernements patati patata...". Il confirme également le départ de Gabriel Atal, dont il loue la fidélité, la loyauté, la pédagogie. Etc...
Il annonce qu'il a également accepté la démission d'Olivier Veran. Nous sommes autour de 20h20 quand arrive cette information qui fait exploser les compteurs des telex d'informations. Aucun mot pour Alain Griset mais le départ est officiel. Par contre, il remercie Roselyne Bachelot qui quitte le gouvernement pour "convenance personnelle". 
 
'j'ai décidé de confier les missions de ministre de l'intérieur au préfet Didier Lallemand" embraie le président. Il laissera au premier ministre le choix proposer des remplaçants aux ministres démissionnaires. 
 
Concernant Pfizer, le président attaque "l'irresponsabilité morale de Pfizer de lancer une communication anxiogène". Dans une série de phrases avec un mot sur quatre qui sortent du vieux Littré, le président accuse les laboratoires (sans distinction) d'être les responsables de ce chaos qui secoue le monde depuis le début de semaine. Non sans noter que "le coupable principal a maintenant plusieurs visages, ceux des variants...". 
 
20h30, cela fait une demi heure que le président parle sans filet. Le texte a t'il été écrit ? En tous cas, le ton calme prend de l'énervement lorsqu'il revient sur les manifestants et sur ceux qui étaient contre le pass sanitaire. Des "révisionnistes qui ont joué avec les symboles  pour des intérêts politiciens". Sont épinglés également les oppositions républicaines. A noter une attaque cinglante contre son prédécesseur qui "avait pourtant connu le poids de la fonction et celui de la vie". 
"Je vous le dit les yeux dans les yeux : l'histoire retiendra de vous que vous avez sur sang sur les mains et êtes responsables de la mort de Nantes et de ces nombreuses nouvelles victimes de différents Covid". Le texte était il écrit ? En tous cas, sans citer de nom, il accuse "ceux qui étaient aux premiers comme au dernier rang des manifestations d'avoir tué notre champion du monde 1998". 
 
20h35 lorsqu'il termine son réquisitoire par un "la république gagnera contre ses adversaires : le virus et ceux qui lui permettent de muter et de perdurer. Vive la République, vive la France...". 
 
Le retour aux chaînes informations est particulier. Les bars se vident au même moment qu'une foule commence à se rassembler dans certains endroits stratégiques. La Place de la République est en train de noircir. Le forces de l'ordre, qui connaissent leur nouveau chef, n'ont pas vraiment d'ordre. Mais chacun se doute que la nuit sera difficile. 
Les réactions politiques ? Chacun en a pris pour son grade, elles sont d'une violence rare. Par contre, côté la République en Marche, peu pour défendre le président. D'ailleurs, il paraitrait que Stanislas Guérini est démissionnaire (ou démis) de ses fonctions de chef de LREM. Mais tout le monde s'en fout.

La suite demain

Fiction présidentielle et sanitaire acte 4-1

Partie 4 comme les Avengers, en deux parties. Le texte est long. Dans ma fiction, le mercredi 11 Aout, en plus d'être la date de sortie de "What If" sur Disney + (je ne pensais que Messi parlerait), est une grosse journée

Le Mercredi 11 Aout commence par une déclaration de Pfizer qui annonce un doute sur l'efficacité de son vaccin contre le variant Epsilon. Il ne parle pas du variant Zêta mais la sphère complotiste indique que les vaccins ne lui font ni chaud ni froid. Les chiffres sanitaires sont alarmants. Le plan blanc est annoncé sur toute la France, au même moment où est annoncé une grève des services hospitaliers et des forces de l'ordre. Les rassemblements se font dès midi.
 
Le conseil des ministres a été réuni le matin. Les mines sont graves quand arrivent les ministres dans la cour de l'Elysée. Les masques ne cachent rien de l'absence de sourire. 
 
Le décès foudroyant d'un ancien international de football, champion du monde France 1998, a été annoncé tôt le matin. Il était en pleine forme, mais a été fauché par un de ces deux variants. Il était doublement vacciné. Les informations annoncent que "son état s'est dégradé en 48 heures", et qu'il est passé d'un weekend à assister à un match de Ligue 1 au stade à une entrée en hôpital dès le lendemain. "I will survive" est triste. 
 
A 12 heures, les journalistes attendent le porte parole Gabriel Attal à la sortie du conseil des ministres. La seule information qui a filtré est que le soir, Jean Castex et ses ministres parleraient normalement. Mais c'est tout. Et encore ce n'est pas confirmé. 
 
13 heures, toujours rien. Les éditorialistes parlent sur les chaines infos. Les journaux de 13 heures de TF1 et France 2 se terminent plus tard que prévu, et toujours pas de Gabriel Attal. 
14h30 le conseil des ministres va se terminer. Mais tous les regards sont tournés vers le perron de l'Elysée où se monte, à la hâte, un pupitre et des micros. La salle de presse de l'Elysées se vide, un bruit a indiqué que l'information ne se passerait pas là. Le ciel est gris sur Paris.
 
Les manifestations ont commencé dans la confusion, et les arrêtés d'interdiction ont bon dos. Affrontement entre manifestants et force de l'ordre. Le bon préfet Lallemand avait pourtant sa casquette sur la tête quand le matin il jurait que rien de rien non on ne verrait rien. 
15 heures un ministre sort. Du mal à se rappeler mais apparemment certains reconnaissent Alain Griset qui s'enfonce de suite dans sa voiture avec chauffeur. Plus vif qu'au moment de prendre un café en terrasse 48 heures plus tôt. Les questions fusent, mais tous les ministres sortent les uns derrière les autres comme une meute de moutons, silencieux. Les voitures sont parechocs contre parechocs.
 
Moment de silence, mais aussi de stupéfaction. Les journalistes font état de pleins de suppositions, on ne comprend plus rien. Lorsqu'arrive le secrétaire général de l'Elysée, le calme revient. Alexis Kohler parle, pour ne pas dire grand chose. Il annonce que le président de la République s'exprimera ce soir pour faire des annonces. Plus de Jean Castex et sa bande donc...
Les journalistes en veulent plus mais ils n'auront rien. Alexis Kohler précise simplement que le gouvernement et le président de la République appellent solennellement au calme. 
Pendant qu'il dit ça, ça casse des vitres et des abris bus quelques centaines de mètres plus loin...
 
Ce 11 Aout est particulier. Les chiffres du nombre de manifestants est d'autant plus édifiant que les manifestations, interdites, ont été rejointes par des membres d'organisations syndicales. Elles ne se sont pas faites huer.
 
Vers 18 heures, à 3 heures du couvre feu et au moment où commence à couler le rosé et les alcools un peu plus forts pour rendre plus courte la journée tombe un push. Suivi de dépêche AFP. Annonce de la démissions de Gabriel Attal du porte parolat du gouvernement. Sur BFM, LCI et CNews, revenus en mode "normaux" (les journalistes stars sont revenus de la plage), les analystes de la vie politique rivalisent d'hypothèses. 
Mais ils n'ont pas tellement le temps de tergiverser. Vers 18h30, une rumeur prend corps de la démission de Gérald Darmanin. Au même moment où les réseaux sociaux diffusent la rumeur d'un mort dans les manifestations à Nantes... Cette deuxième information est consolidée à 18h45. Suivi de l'annonce officielle de la démission de Gérald Darmanin mais aussi d'Alain Griset. Cette dernière passe inaperçue...
 
Le président parlera en direct, c'est ce qui est annoncé à 19 heures. Les caméras Place Beauvau filment un ministère de l'intérieur comme un bunker. Silencieux. Les rues sont par contre en feu. La mort du manifestant à Nantes ont provoqué un émoi terrible. La gauche et l'extrême gauche sont prises de cours, elles qui auraient bien demandée la démission du ministre de l'intérieur. 
Jean-Luc Mélenchon, dans une prise de parole improvisée et théâtrale, demande la démission du gouvernement et la dissolution de l'assemblée nationale. Silence à droite. Un communiqué en provenance de LR, signé de Christian Jacob, est lapidaire. Aucune déclaration ne sera faite à chaud. Visiblement les ténors de la droite respectent. A gauche c'est pareil. Au Rassemblement National, les prises de parole sont assourdissantes de vide. En fait, personne ne semble comprendre ce qui se passe.
 
On revoit sur BFM le porte parole de LREM qui y a quelques jours était venu. Il a l'air d'avoir pris 15 an de plus. Les éléments de langage se perdent dans une émotion feinte, et les condoléance faite à la victime et les appels au calme. Il aurait envie que 20 heure arrive vite.
 
Pendant que la classe politique s'énerve, la situation sanitaire dans le monde est catastrophique.
L'Italie parle de reconfiner. Les images de Bruxelles vide n'ont pas fait le tour des télés françaises, mais en Europe elles ont choqué. L'Europe de l'Est se prend de plein fouet ces nouveaux variants. Ils sont qualifiés de "violents" et "virulents". Le R0 revient une mesure à la mode et il dépasse les chiffres de l'année passé. 
 
Côté bourse, les actions Pfizer se sont effondrées, entrainant avec elle les autres laboratoires. 
L'état sanitaire est passé sous silence pendant que la classe politique a fait son psychodrame et que la rue s'est embrasée et s'est tuée. Les chiffres sanitaires sont pourtant horribles, et le nombre de mort est en nette augmentation. 
 
Avant 20 heures une pancarte passe en boucle sur les chaines infos en fond d'image. Une pancarte qui dit "merci" à l'infirmière qui aurait du se faire virer dans un mois, mais qui aujourd'hui "sauve des vies". Les conseillers médicaux des chaines informations et les médecins présents mettent des bémols à cette pancarte. Et rappellent l'importance des gestes barrières. La vaccination ? Oui, si, elle permet quand même d'éviter que le alpha à delta ne fasse encore plus de ravages. 
 
20 heures. Emmanuel Macron arrive...

La suite ce soir

mardi 10 août 2021

Fiction présentielle et sanitaire partie 3

 Je continue ma "fiction de l'été". Je l'avais écrit d'une traite samedi sous la pluie. Aujourd'hui c'est caniculaire. Et apparemment l'avion de Messi est en train d'arriver en France


Mardi 10 Aout, La France se réveille avec des douleurs de partout. Les unes des journaux sont globalement à charge. Même l'Equipe titre sur le retour du silence dans les stades (alors que la signature de Lionel Messi est attendue dans la journée)
 
Dans le Figaro, une tribune commune de Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et François Barnier mettent en avant l'irresponsabilité d'un état qui s'est laissé à la fois débordé et grisé par une sorte de "tout est permis" qui fait perdre totalement le sens des réalités. Ils annoncent politiquement une union dans le but de proposer une alternative démocratique, républicaine et censée. Revenir dans la lumière et dans l'intelligence, dans la raison plutôt que dans la folie. Dans le Parisien Aujourd'hui en France, Christian Jacob fait écho à cette tribune présidentielle avec des mots très forts contre le pouvoir. Rappelant que gouverner ne se fait pas sur Instagram et sur Youtube.
Le Monde relaie une interview très forte et très grave de Benoit Cazeneuve. Qui rappelle que dans les pires moments des attentats, jamais l'état n'a sombré comme aujourd'hui. Il rend un hommage appuyé au président Hollande qui le remercie via un communiqué de presse dans la matinée, mettant en avant "l'homme d'état responsable" qu'est son ancien ministre de l'intérieur. 
 
Les partis de gouvernement d'alternance font preuve d'une grande hauteur. Les présidents de région et maire de grandes villes, autour de Carole Delga, Anne Hidalgo, Renaud Muselier et (encore lui) Laurent Wauquiez, mettent eux aussi en avant l'irresponsabilité du gouvernement. Leurs déclarations communes fait apparaitre le risque que les pouvoirs locaux ne suivront pas l'état parisien s'il s'obstine dans un "stop & go" délirant, où les règles du jeu changent "tous les matins". 
 
Dans la rue, des manifestations explosent de partout. Violentes. Les forces de l'ordre sont dépassées. Dans la journée, un chiffre fait état que les plages étaient bien moins remplies que ne l'étaient les pavés, un "jour de vacances et de trêve estivale". Comme à la grande époque, des gilets jaunes ont envahis des ronds points et les péages d'autoroutes. Des restaurateurs arborent un badge "non au n'importe quoi sanitaire". 
L'ambiance est comme le temps. Surchauffé. Chaude et pluvieuse. Une instabilité qui prépare non pas un orage mais un déluge. 
 
Le soir, les syndicats unis de la police nationale expriment leurs inquiétudes devant les circulaires qui ont été émis dans la journée demandant d'être intransigeants contre les manifestants et sur le respect du pass sanitaire.
Les chiffres sanitaires continuent quant à eux d'exploser. Les reportages montrent les pays du nord en proie à une épidémie d'une violence et d'une rapidité incroyable. La Belgique reconfine ainsi que d'autres pays du Nord. Des pays méditerranéens comme la Grèce, l'Italie ou l'Espagne revivent le chaos de Mars 2020. Le couvre feu à 22 heures annoncé dans ces pays.
 
22 heures ce mardi 10 Aout. Dans les lieux de vacances, des vacanciers se font expulser des plages et des lieux de rencontres par des gaz lacrymogènes. Ca pique les yeux et le nez à Palavas-les-Flots et à Hendaye. Sur les plages les CRS font des rondes. Les campings sont silencieux. Il ne fait pas encore nuit alors que le pays replonge dans une torpeur bizarre. 
Par contre, dans certains "quartiers" explosent des émeutes. Mais aussi dans des zones calmes. Des villes moyennes également. Des gens sortent et bravent le couvre feu. Dans certains villages se retrouvent certains autour des manèges éteints. Les fêtes d'été qui avait commencé dimanche n'ont pas envie de s'éteindre. Mais non, les auto-tamponantes ne rouleront pas et l'orchestre ne jouera pas ce soir. 
 
Cette soirée est pénible, et chacun s'endort avec un sentiment que demain ne peut pas être pire, est pourtant... Vers 23 heures les push annoncent qu'un chanteur populaire français vient de s'éteindre. 


La suite demain. 

lundi 9 août 2021

Fiction présidentielle et sanitaire partie 2

Je continue ma "fiction de l'été". Avec une preuve, une fiction ne battra jamais la réalité... Je n'aurais pas pensé mettre l'assassinat d'un prêtre par une personne qui aurait pu (du ?) être expulsé y a un an pour avoir incendié une église. 

En tous cas, j'ai pu constater sur les rézosocios et ailleurs que décidément notre pays était ravagé par une intolérance incroyable. Des "pro" qui accusent les "antis" de maux délirants. Les "anti" qui se caricaturent eux même, dans leurs attitudes et leurs propos.

J'ai écrit ce texte samedi, d'une seule traite. Aujourd'hui je suis dans un "multiverse". Je ne savais pas Marseille serait renversant à Montpellier. Je n'ai pas eu l'occasion de voir si le pass sanitaire marche bien. Je me suis souvenu de mettre dans un portefeuille que je n'ai jamais sur moi le papier de la vaccination. Je verrai mercredi si je peux aller manger une pizza dans le restaurant de mon village.

Suite de ma modeste "fiction". 


Lundi 9 Aout, jour de mise en place en France du « pass sanitaire ».
Les chiffres cumulés du weekend sont horribles. De 20000 cas on passe à 35000, avec les deux variants epsilon et zéta. L'Allemagne, les Pays Bas, le Danemark et la Suède ferment leurs frontières. Boris Jonhson accuse Oslo d'irresponsabilité. Les USA voient aussi leurs taux exploser et remettent les barbelés. 
Le ministre des PME Alain Griset boit un café en terrasse de son lieu de villégiature, à quelques heures de rentrer à Paris. Sous les caméras officielles. Les téléphones laissent fuiter sur les réseaux sociaux des individus lui demandant quand est ce qu'il ira en prison. La manière dont les gens sont exfiltrés laisse place à une polémique qui ne dure que quelques heures.

 

Le temps que vers 15 heures les nouvelles sanitaires soient catastrophiques, et que vers 17 heures, les dépêches annoncent que Jean Castex va parler à 18h30 avec Darmanin et Veran. Bachelot et Le Maire ne sont pas annoncés, ce qui laisse place à des conjectures de la part des quelques éditorialistes politiques n'étant pas en vacances. 
 
A 18h30, Jean Castex laisse à Gérald Darmanin le soin d'annoncer le retour du couvre feu à 21 heures dès le lendemain et l'interdiction des manifestations anti pass sanitaire. Olivier Veran parle d'un texte de loi en préparation durcissant le pass sanitaire et parle de rendre obligatoire le vaccin. Le port du masque dans les rues revient. Annulation de tous les rassemblements de plus de 50 personnes, fermeture des cinémas et des fêtes votives. Huis clos dans les matchs de foot. Retour en arrière général. 
Castex parle enfin de sanctions vis à vis des contres et des antis, d'une lutte "pour la vie", et de ne "rien laisser passer". Il annonce enfin la fin des vacances parlementaires : les assemblées sont attendues à la fin de semaine. Les vacances sont terminés. Pour certains français, elles n'ont toujours pas commencé... Et promettent d'être un joyeux cauchemar, qui commencera dès le lendemain, 21 heures.
 
Les réactions sont dépités. Des restaurateurs et des vacanciers sont en pleurs. Les oppositions politiques sont unanimes globalement pour dénoncer un pouvoir aux abois. Même au sein de la très disciplinée LREM peu arrivent à défendre. Oh, toujours des députés bien comme il faut récitent le précis pro-gouvernemental. 
 
Par contre sur les chaines infos, ceux sont de nouveaux porte parole LREM autour de 30 ans qui sont dépêchés pour prôner la sainte parole. L'un sur LCI avec un joli polo et pull sur les épaules doit se défendre devant un Emmanuel Bompard énervé de LFI, un inconnu du RN plutôt en verve, et un maire Libre proche de Pécresse qui fait parler une colère froide devant des décisions qui sont "impossible à mettre en place par les élus locaux responsables". Sur BFM TV, une jeune dame à lunette avec un débit de parole parfait au début a du mal devant des cadres politiques tous unanimes pour mettre en avant le durcissement qui témoigne d'un pilotage incontrôlée.
 
Les chaines informations terminent la nuit sur des micro-trottoir dans des bars de nuit et des terrasses de restaurants remplis de zombis hébétés et hagard, cherchant un réconfort dans le mojito ou leur bière tiède... 


La suite demain. 

dimanche 8 août 2021

Et si des variants...(Fiction présidentielle et sanitaire part 1)

Je me suis prêté un exercice à la con. Ecrire une fiction. Il pleuvait hier, et j'avais envie d'écrire. Un texte sur une semaine où la politique et la crise sanitaire nous ferait partir plein badin. 

Je ne serais jamais ni Harlan Coben ni personne d'autres. J'avais envie d'écrire. Ici je peux partager.

Je trouverai un jour un titre. En tous cas j'ai terminé une nouvelle.... 

Samedi 7 Aout. La France est en chassé croisée estival. La France politique est en vacances. Pourtant, au Fort de Brégançon où le président Macron vient de tourner une vidéo avec l'âne Trotro, Jet des SuperWings et Marcus de la Patpatrouille pour s'adresser aux jeunes forces vives de la nation, l'ambiance n'est déjà plus aux vacances.

 

La veille, la Belgique a fermé ses frontières. Deux nouveaux variants ont explosé. Le variant dit "colombien", et un variant appelé "scandinave", sans trop savoir d'où il vient. En France, au Grau-du-Roi (Gard), la Cap-d'Age (Hérault), Libournes (Gironde), Calvi (Corse), Mimizan (Landes), Gap (Hautes-Alpes) et dans plusieurs villes de l'Essonne, le variant dit scandinave a été trouvé (en tous cas pas un des variants connus) et est devenu majoritaire. Il est virulent et frappe fort. La fièvre est immédiate et le passage problème respiration survient en moins de 24 heures.

Le pire, environ deux-tiers des patients atteints avaient leur schéma vaccinal complet. L'enquête ne dit rien sur les gestes barrières et la présence de clusters. Mais les villes de brassage et de vacances sont forcément scrutées. 

 

Le dimanche 8 Aout au matin, les chaînes infos annoncent, à l'heure de la messe dominicale, que le président parlera le soir.

La signature imminente de Lionel Messi au PSG est passé dessous ces deux informations principales. Le nord de l'Europe (et la Belgique) sont en train de subir une 5eme vague inattendue et inédite. Et les manifestations en France ce weekend n'ont pas cessé. Elles mélangent sanitaire, politique, anarchie. Et elles finissent toujours un peu mal.


Lorsque le président Macron se présente ce dimanche soir devant un drapeau français et un drapeau européen, il est grave. La tenue n'est plus estivale. Les jeux Olympiques sont à peine finis.

Il nous parle de l'arrivée en force des variants Epsilon et Zeta. Deux formes inconnues, hautement transmissibles, et dangereuses. Il annonce qu'il réunira demain son gouvernement, stoppant net les vacances de ses ministres. Il se félicite du pass sanitaire et accuse de manière forte les "irresponsables" qui ont manifesté dans les rues ce samedi et ce dimanche. Il les accuse "d'avoir du sang sur les mains et d'avoir demain des futurs morts sur la conscience". Les mots sont graves. Il va même jusqu'à parler de sanctions et pense demander aux préfets l'interdiction de ses manifestations.

Point positif, il termine de parler quelques minutes avant le début du match Montpellier Marseille que personne ne pourra voir, Amazon Prime Ligue 1 tombant en rade pour ses quelques abonnés aux moments où les deux équipes arrivent sur le terrain de la Mosson...


La suite au prochain épisode... Je ne connais pas le match de Montpellier Marseille...

vendredi 6 août 2021

Gary Moore-Johnny Boy (Live at Montreux 2010)


En vacances ce soir. Retour sur des albums de quand j'avais 20 ans. Avant de Covid, en Marche, et toutes ces merdes qui ruinent notre société.
A l'époque Juppé était droit dans ses bottes. Il ne tiktokisait pas en TShirt pérave.

Je suis épuisé. Physiquement. Moralement. La Ligue 1 reprend, je m'en fous. 

Cette chanson me rappelle ma MathSpé. Chansons écoutées sur un CD le soir, quand je me demandais si j'y arriverai, ou pas.
23 ans après je me pose la même question. Je sais que ma femme, mes enfants, c'est gagné. Le reste ?

jeudi 5 août 2021

Le petit bonhomme droit sanitaire et personnel

Un ami du boulot, un guide, a souvent utilisé cette expression. "Remettre le petit bonhomme droit". 

Je ne sais d'où elle vient. Je l'ai souvent entendu, et je l'aime bien. Je l'utilise forcément souvent dans mon univers universitaire ou professionnel. Rien d'anormal à ce qu'elle me revienne.
Souvent nos sources deviennent nos ruisseaux. J'ai souvent retourné des choses que ceux que je considère comme des guides m'ont dit et appris. A mon âge, ce miroir me revient aussi.

Il est à la fois agréable, et inquiétant. Il rappelle que nous avons moins d'avenir que de passé

J'ai écris beaucoup de billets très "ouverture de veines compatible". Je l'assume. Mais je sais que notre environnement global est favorable à l'ouverture des veines.

Je suis en vacances demain. Je n'ai à le dire à personne (quoique la décision du conseil constitutionnel lève le secret médical). Je suis doublement vacciné. Je n'ai pas ni égo ni temps à faire une vidéo en TShirt pour dire quoique ce soit.

Je n'ai pas envie que mon restaurateur préféré me demande si je suis vacciné et si je suis fidèle à ma femme et séronégatif. Mais à mon ami, je dirais oui à ces trois questions.

J'ai aimé la tribune de FX Bellamy. En résumé, c'est en temps de guerre que l'on affirme nos valeurs. Nous sommes en guerre, et j'ai l'impression que nous lâchons tout. 

Je n'arrive pas à mettre mon petit bonhomme droit personnel. Je suis en contradiction permanente... Avec moi même. C'est dur. 

mardi 3 août 2021

La loi du silence

Reprendre l'interface Blogger a quelque chose de particulier. Je me rends compte combien le silence et le fait de ne plus écrire a quelque chose d'inversement proportionnel à l'adrénaline que propose l'écriture.

Je vois aussi que peut être je ne suis pas bien gaillard. Mon fils de 10 ans me rappelle des soirs à 20 heures, me disant sa peur de la mort. De nos morts. Mes docteurs ont des doses à injecter et dans mon équipe deux personne ont depuis deux semaines un Covid à 40°...

Mais j'entends les démons de mon fils. Ils me rassurent : il est bien mon fils. Il va déguster mon pauvre bébé... J'aimerais que mon ami Guy vienne à la maison. Pas que pour moi... Je deviens un peu sans arme face à un enfant (son petit frère aussi) qui ont des questions que bon... 


Nicolas j'aurais besoin de toi aussi. D'autres personnes qui n'ont pas de blogs. 

La loi du silence était un film. Que je n'ai pas vu. Par contre Johnny change tout. La dernière séance reste dans mon coeur.
Mais en revenant sur mon début. A titre personnel je peux aller vers la destruction. A titre de mari et de père, puis je rester avec un verre de rosé à regarder Monaco ?

J'écris ça, ce n'est pas ce que je fais. Et ce que j'ai fait. J'ai inquiété les trois personnes qui m'ont lu ? Je les rassure. Le chef du gars au Covid long a fait son devoir de chef, de manager, d'ami et simplement d'homme. La mari a respecté le contrat. Le père sera toujours au délà. 


Par contre j'ai besoin de parler. Même en restant silencieux...

mardi 27 juillet 2021

J'aurais écrit un billet finalement

Je n’écris plus sur ce blog. L’écriture est comme la course à pied. Quand on s’arrête, reprendre est difficile. Je n’écris plus. Plus de mails, plus rien. Plus rien à dire. Plus rien à partager.
 
Oh, des avis j’en ai. Politiquement, je pourrais écrire des positions qui sont les miennes, avec les interrogations voire les contradictions qui sont les miennes. Sur le sport, j’aurais tant à écrire. Syndicalement aussi, l’actualité dans mon secteur d’activité est riche.
Mais je n’y arrive pas. Sur la vie, ce déconfinement qui tourne au fiasco et la 4eme vague qui arrive. Sur ce que je ressens mais que je n’arrive pas à décrire.
 
Sur le retour au bureau, que je suis obligé d’occuper deux à trois jours par semaines, pour rien. Interdit de faire des réunions à plusieurs. Un gars de mon équipe est tombé malade du Covid hier. J’ai ouvert une fenêtre Outlook et j’écris ce qui me passe par la tête…
 
Y a une époque j’écrivais une fois par jour minimum sur mon blog. J’arrivais tôt au bureau pour écrire un billet. « Le » billet, celui qui ferait des commentaires, qui serait repris par les copains. On était con mais c’était rigolo.
 
Aujourd’hui, alors qu’écrire hier était un plaisir naturel, j’ai l’impression d’un effort sur-humain. Même écrire un mail pour le boulot m’est difficile. Alors écrire à un copain ou une amie…
 
Lassitude, fatigue générale. Je ne sais pas quel mot mettre dessus. Je pourrais me contenter de poster des photos, mais je n’en prends même plus des photos…
 
Je sais que ce n’est pas une déprime ou un épisode dépressif. Je connais les sinusoïdes haut bas. Aujourd’hui elle ne monte plus (mais depuis le premier confinement, qui date d’une réorganisation au boulot qui a été violente et douloureuse elle n’est jamais trop montée haut). Elle peut descendre, mais je sens quand elle descend, et j’arrive à me connaitre pour éviter les choses que l’on regrette (un mail un dimanche soir à sa N+2 en vidant le famas). Je vois quand je tombe.
Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Fatigue, simplement. Hier un docteur m’a parlé d’un spleen qui m’est familier. Cette recherche d’un idéal fantasmé qui est de fait inaccessible car idéal et fantasmatique. Le romantique à deux balles dans toute sa splendeur.
 
Finalement, j’ai un peu réussi à écrire ce que je ressens. Peut-être que cela me remettra en selle…
J’avais commencé en début d’année l’écriture de deux bouquins (en parallèle oui…), j’ai arrêté car c’est vraiment un truc qui me prenait toute mon énergie et je ne pensais qu’à ça. Ca m’a fait peur. J’ai peur d’être déçu par ce que je vais produire aussi, sans doute est-ce ça le pire…
 
Finalement j’aurais écrit un billet aujourd’hui


dimanche 18 juillet 2021

Chat va bien mais…

Un mot pour dire que je ne suis pas mort, je dors...

Joli weekend. Un restaurant que nous aimons. Des amis proches. Un Grand Prix fantastique, même si le vainqueur ne le mérite pas. 
Des enfants adorables






La crainte d'un lundi matin au boulot, en présentiel. Mais bon, le Gard remonte...

Je n'ai pas pris de positions suite aux annonces de Macron. Pour deux raisons. La première est que mon avis ne vaut rien et on s'en fout. La deuxième car mes amis chez LR ont fait le boulot, en mettant en avant que la forme était forte, mais sur le fond tout le monde est dans la merde. Inapplicable. Sauf à accepter que nous sommes tous le gendarme de l'autre.

Epoque où on dénonçait...

A titre personnel, j'ai de la chance d'avoir un ami médecin. Si j'avais du passer par la voix normale, je serai con. J'ai eu droit d'être vacciné il y a 6 semaines, et mon ami m'a mis au début.
Je suis fasciné de voir ce jeune président élu grace au Canard Enchainé venir me faire la leçon, alors que ça fait 7 mois qu'il m'empêche d'être vacciné.

Et malgré lui je le suis. Je suis de ceux des vaccinés, qui trouvent que son intervention était insupportable et insupportable. 

Je reste de ceux qui pense que En Marche (En Mentant disent d'autres) ont volé l'élection de 2017. L'an prochain régularisons les choses. 

jeudi 1 juillet 2021

Abstention de l'analyse (mais quand même)

Je viens de me rendre compte que ça fait un moment que je n'ai plus rien écris. Je ne suis pas mort. Je dors (un peu), et je n'ai rien à dire.

Politiquement la période aura été fantastique pour moi. Mon amie a été réélue dans mon canton. Elle est de gauche mais c'est une personne fidèle, précieuse. 

Le Vaucluse est passée à droite, avec à sa tête une amie de mon copain Julien Aubert. Avignon et le Ventoux sont en de bonnes mains.

A droite tout va bien. Wauquiez a fait un malheur. Bertrand, Pecresse aussi. Avec Retailleau et la bande autour, s'ils ne sont pas cons, ils s'entendront et feront sortir cette bande d'opportunistes.


Les extrêmes vont moins bien. Pour répondre à mon ami Nicolas (que j'embrasse et dont je partage l'agacement d'une industrie qui arrête un télétravail qui était cool), Yannick Jadot ne me fait pas peur. Conh-Bendit non plus. Robert Menard ou Jacques Bompard pas plus d'ailleurs (j'ai eu à travailler avec le deuxième et bon je n'ai pas été mangé).
Par contre, Mélenchon, Obono, Piolle, Hamon, Autain... Ils me font très peur. Autant que la famille Le Pen, sinon plus car les premiers ont une extrême onction de nos leaders d'opinion.

Donc si j'étais de gauche, je me réfugierais derrière Carole Delga. Super bien élue, en refusant toute compromission et collaboration avec une extrême gauche racialiste et très open vis à vis de déviances radicales. 
Manuel Valls a raison, il y a deux gauches irréconciliables.

Il y aussi une droite républicaine. Avec son allié centriste. Et le reste. On ne confond pas une Formule 1 et un karting.
Mais pire, on ne mélange pas l'huile et le vinaigre. Dans ma droite, les choses ont été claires. Le résultat me convient parfaitement. 

Sinon j'essais d'aller bien. 

samedi 26 juin 2021

Samedi soir sur ma terre

Une bière de Sabran, achetée chez un épicier local dans mon village (qui fermera faute de client, mais j’ai des griefs face à la population de mon village d’enfance… ). Mi temps d’un très beau Pays de Galles - Danemark (je mettrai un billet sur les danois demain en pari), et jolies images de Toulouse et de la fête d’après Brenus (qui reste un morceau de bois, il flotte)

J’ai une pensée pour les parents de Lucas Tronche. L’enfant que l’on sans doute malheureusement retrouvé. Nous travaillons avec ses parents au même endroit, et ils ont vécu un enfer.
L’endroit où les ossements ont été retrouvé, je le connais bien. En haut en bas je l’ai visité. Bon, je ne fais pas d’escalade…

Je suis papa de deux enfants que j’aime. je voulais lâcher mais non, le grand nous l’accompagnerons à l’école. Il a 10 ans je m’en fous.