Bleu et blanc. Deux couleurs, deux humeurs. Mardi soir la mer et Notre Dame de la Garde n’a pas sauvé le résultat, mais elle m’a appris à regarder (ou imaginer) la montagne qui ne bouge pas. J’écris pour poser la fatigue et laisser le ciel finir le reste.
Hier soir, je m'amusais avec les générations d'images de chat. Je lui ai demandé de me prendre la vue que je vois de mon appartement d'Orcières Merlette (les Autanes) et d'en faire un "Michel Ange" bleu et blanc. Il a fait ce que je lui ai demandé...
Bon, j'ai mal formulé mon prompt. Et pourtant, cette image m'a évoqué pas mal de chose.
Le bleu n’est plus seulement la couleur du ciel ou de la mer. Il est d'ailleurs taquin, le bleu. Dans le drapeau français, il est la couleur de la ville de Paris. Et c'est une des deux couleurs principales du drapeau emblême de Marseille : la mer certes, mais aussi la protection, signe que la cité phocéenne était protégée par le pape, par la chrétienneté. Ce grand port qui ammenait les croisées avait donc cette croix d'azur
Le blanc, lui, c'est déjà la page Blogger quand je l'ouvre que je n'ai aucune idée. Parler de la journée de manifestation d'aujourd'hui, ça aurait été d'un facile...
Non, dans le drapeau français c'est le symbole des rois. Le rouge à coté signifie qu'il n'ont pas fini trés en forme. A Marseille, c'est la pureté, la paix et la foi chrétienne. Et aussi symboliquement l'accueil, comme l'est cette ville.
Mardi soir je n'avais aucun espoir avant Real Marseille. Les 15 premières minutes ont été un quart d'heure de tourment. Puis Weah marque. Marseille mene à Madrid. Mais l'expérimenté Kondogbia fait une faute dans la surface. Penalty pour le Real qui égalise.
Le match a été chouette. Le gardien de Marseille, Rulli, énorme. Mais il n'a rien pu faire contre le deuxième pénalty, franchement scandaleux, de Madrid à la fin. Marseille perd 2-1 à Madrid, rien de choquant.
Au vu du résultat de la création de chat GPT, j'ai pensé au match. Un peu lesté par les espoirs jetés en deux mi-temps. La montagne au loin ne bouge pas. Elle regarde. C’est rassurant et cruel à la fois — elle sait que les choses reprennent leur place, que la tempête passe, que le stade se vide, que les discussions recommencent.
Les anges peints ne consolent pas, ils observent. Ils ont des visages calmes, on dirait des sculptures.
Le bleu, ici, est mélancolie assumée. Le blanc, une hésitation d’espoir.
Entre les deux, il y a mon état d'esprit du moment. Il n'y a pas de black dog dans ce tableau. Parce qu'il est noir. Je ne suis pas raciste mais j'ai demandé du bleu et blanc.
Je pense à mes espoirs et mes rêves passés. A mes enfants qui grandissent vite, l'un qui souhaite quitter la maison dès la seconde pour vivre un rêve que je ne lui empêchera d'essayer d'atteindre, même si ça me coute.
Le monde n'est pas qu'en noir est blanc. Il est aussi en bleu et blanc.
PS : cette photo est celle que j'avais en tête : un contraste de couleur. On reconnait peu Merlette mais sous Michel Ange ça devait ressembler à ça...