mardi 5 janvier 2016

Délinquance entre Corse et Cévennes.

Un ami m’a interpellé sur un Midi Libre de la semaine dernière. Avec cet article qui se passe de commentaire : « Les pompiers d’Alès caillassés à Noël ».

La nuit de Noël, vers 22h, les sapeurs-pompiers d’Alès sont appelés pour un incendie, quartier des près Saint-Jean. Un scooter est en feu. En approchant de la zone du sinistre, les hommes du feu sont accueillis par des jets de pierre. Si aucun blessé, ni aucun dégât ne sont à déplorer, ce genre de situations, qui ont tendance à se multiplier commence à excéder les secouristes. 
«Dans les quartiers des près Saint-Jean, des Cévennes et de Rochebelle, on a du mal à faire entendre aux riverains que lorsqu’on intervient, c’est pour porter secours. Si on continue à nous agresser, comment va-t-on porter secours à une personne qui a besoin de soins urgents ? »Du côté de la hiérarchie, on assure que des procédures existent. «On a porté plainte, comme à chaque fois qu’on subit ce genre d’agression. » Les sapeurs-pompiers réclament régulièrement l’escorte des policiers du commissariat d’Alès

Globalement le même soir qu’en Corse, un événement quasi-similaire s’est déroulé au pied des Cévennes. Dans une indifférence totale : le cévenol est visiblement moins belliqueux que le Corse, quand bien même la délinquance dans le Gard est insupportable.

Deux questions me viennent à l’esprit :
  • Pourquoi cet emballement médiatique pour Evènement en Corse (avec réactions et déplacement des ministres, débats et direct à la télé, etc…), et cette indifférence sur ce même événement dans le Gard ?
  • Y aurait-il eu pareil déchaînement médiatique en Corse si une salle de prière musulmane n’avait pas vandalisée après le tabassage des pompiers ?
Ces questions me paraissent légitimes. Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que ce n’est pas guet-apens des pompiers qui ont fait réagir le premier ministre, le ministre de l’intérieur et le premier secrétaire du Parti Socialiste. Mais la salle de prière musulmane vandalisée. Leur silence et leur indifférence devant un acte similaire à Alès valide cette perception…


Il y a matière à une certaine indignation devant cette indignation sélective… 

8 commentaires:

  1. Je pense que tu as entièrement raison et je partage ton indignation.

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    1. Merci Estelle,

      Je trouve quand même surprenant qu'aussi peu de voix se soient élevées contre ces faits.

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  2. Bonjour,

    J'aurais tendance à penser que ce qui a particulièrement inquiété le gouvernement et intéressé les médias, c'est la réaction spontanée d'habitants décidés à faire justice eux-mêmes sur une affaire d'hostilité ouverte entre communautés…
    La mise à sac d'une "salle de prière" non-officielle n'était qu'accessoire, ce qui venait fracasser brutalement le "vivre-ensemble" psalmodié sans fin par la gauche, c'est la prise en main par les corses eux-mêmes d'une vengeance immédiate sans attendre ni enquête policière ni décision judiciaire.
    Il n'y a que quelques régions où cette forme larvée d'insurrection est possible, la Corse, la Bretagne, le Pays Basque, ailleurs, le sentiment régional n'est pas assez fort.
    Sur le fond, les attaques contre les pompiers ont toutes la même gravité, je suis bien d'accord avec vous.
    libresechanges

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    1. Oui, je crois aussi que c'est l'attaque de la salle de prière (qui n'était pas une mosquée officiellement) qui a mis le feu médiatique. Sinon je pense en effet que l'attaque des pompiers aurait autant intéressé qu'à Alès.

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  3. Vous répondez vous même à la question finalement : "Y aurait-il eu pareil déchaînement médiatique en Corse si une salle de prière musulmane n’avait pas vandalisée après le tabassage des pompiers ?"

    Bien sur que non...

    Encore une preuve que l'Etat n'est même plus capable d'assurer la sécurité des pompiers et qu'en plus il s'en cogne...

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    1. Non, je n'ai pas la prétention de répondre à la question que je pose (mais j'ai un avis sur la réponse quand même, ma réponse...)

      Sinon je suis assez tristement d'accord avec la dernière phrase. Mais je crois que d'une manière générale, l'Etat est incapable aujourd'hui d'assurer la sécurité de ses propres citoyens face à ce type de délinquance. Mais je me demande s'il y a une volonté de la combattre (puisque politiquement elle aide bien cette délinquance là)

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    2. "Mais je me demande s'il y a une volonté de la combattre"

      Honnêtement je ne sais pas...

      Pendant longtemps la délinquance a arrangé la gauche car "elle faisait le jeux du FN" (surtout si la délinquance est "étrangère"...) et donc faisiant baisser la droite.

      Est ce voulu ? Je ne sais pas. Je ne suis pas un fan des théories du "complot" mais dans la bassesse politicien, rien ne m'étonne...

      Aujourd'hui ce n'est plus vrai puisque le FN prend aussi largement ses électeurs à gauche.

      Je pense qu'ils s'en foutent tout simplement parce que cela ne les touche pas et qu'ils vivent dans une autre réalité.

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    3. C'est une vision des choses qui se défend la tienne. Peut être ne vois je que l'aspect politicien de la chose, et c'est sans doute un peu bête.

      Mais en effet, ce n'est pas leur réalité. Donc ils s'en foutent. C'est une bonne vision aussi.

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