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lundi 11 avril 2011

Radicalement pas grand chose à dire sur Borloo...

De retour au travail… Le matin, les radios nationales dissertent sur les déclarations politiques du weekend, sur le paysage qui se met en place en vue de présidentielle 2012 qui vont être disputées… Et donc il y a cette offre, à droite, qui semble se diversifier. Avec en plus de Villepin, Dupont-Aignan et Bayrou (que je continue à considérer de droite), l’arrivée d’un Jean-Louis Borloo tout bien coiffé…

Je ne sais pas quoi penser de cette nouvelle offre, en fin de quinquennat. Certains trouvent qu’on ne change pas de parti politique au milieu du gué. Je remarque qu’à un an de la fin d’une législature, on arrive plus à la fin qu’au milieu, même si cinq ans, c’est court finalement.
Et aujourd'hui, je ne vois pas trop ce que cela va apporter de plus. Borloo a été pendant presque 4 ans le numéro 2 d’un gouvernement Sarkozy, et je ne le vois pas incarner une « rupture ». Surtout étant accompagné de, par exemple, Rama Yadé, qui malgré ses qualités reste une des incarnations du sarkozysme.

Pour autant, je suis content de voir la création d’un autre pôle à droite. Certains moquent le retour de l’UDF. Mais je suis de ceux qui ont toujours pensé, dès la création de l’UMP, que la droite ne pouvait et ne devait pas être organisée au sein d’un même parti. Crée un Parti Socialiste de droite, avec des courants et un premier secrétaire, ce n’est pas dans la culture des partis de droite et du centre. Et le seul dénominateur commun qui est de mettre son chef à l’Elysée n’est pas suffisant pour que l’attelage me soit séduisant.
Donc voir à coté un Bayrou entre 2002 et 2007, et aujourd’hui un Borloo, une Boutin, un Villepin ou un Dupont-Aignan, tenter de proposer une autre offre, cela pourrait être séduisant...

Aujourd'hui, la candidature Borloo me laisse franchement de glace.
Parce que le printemps dehors peut être, et que j’ai du mal à me sentir passionné par l’actualité politique. Mais aussi et surtout parce que je ne vois pas ce que peut apporter Borloo de neuf. Peut être aussi car je me sens finalement assez peu « centriste », et que j’ai du mal à vibrer pour le personnage et sa tentative d’émancipation.
Dont j’ai aussi du mal à être convaincu par la sincérité : je me souviens de ce billet que j’avais écrit : « une candidature Borloo, si le Président le veut bien... », qui témoignait de toute la force de caractère du personnage… C'était en Avril 2010...

Bref, aujourd’hui, je n’ai rien à dire sur Borloo. Je regarde, sans passion, sans enthousiasme. Sans comprendre aussi, sinon que la faiblesse importante du président actuel fait éclore des ambitions personnelles et légitimes. A droite comme à gauche, et même au centre…

Cette semaine, il parait qu’Hulot va se déclarer. Bientôt DSK sans doute. Villepin veut proposer son projet aussi. Les choses vont bouger. Attendons la suite…

vendredi 8 avril 2011

Un printemps dehors, plutôt que sur mon blog...

Une remarque de Nicolas, assez juste... La blogosphère, notre blogosphère, connait un coup de mou. Il a raison. Coup de mou dont je subis personnellement quelques effets également...

Dans les explications que j'aurais tendance à donner pour mon coup de mou à moi, je mettrai volontiers en avant cette délicieuse douceur qui s'étale sur notre jolie France Lyon aussi je vois)... Le printemps est vraiment arrivé, ça fait plaisir...Quelques photos prises de mes vignes, dans mon délicieux Gard, lors d'une balade en vélo cette après-midi. Il faisait beau, chaud. Agréable de rouler en TShirt, agréable ce sympathique vent qui vient frapper les bras et les jambes... Agréables ces odeurs d'une nature qui revient nous dire qu'elle est de retour, après un toujours long hiver...
Alors vous m'excuserez de ne pas évoquer les dernières aventures du parti présidentiel... Ainsi, Jean-Louis Borloo s'en va de l'UMP, entrainant avec lui des Rama Yadé et autres grandes personnalités... Ben non, je n'ai pas d'avis. J'ai entendu ça ce matin en me levant, et après je suis sorti dans le jardin, faire autre chose... Est ce que je pourrais être intéressé par cette offre politique d'un truc entre la gauche et l'UMP ? Le Centre quoi ? Ben je ne sais pas...

Et franchement aujourd'hui, quand j'entraperçois le Ventoux au loin, derrière ces vignes de Lirac, ben j'avoue que je m'en fous... 2012 c'est demain il parait ? Ben on verra demain...

Là, on va aller prendre l'apéritif en terrasse. Demain sera un autre jour...

mercredi 6 avril 2011

Laïcité : tout ça pour ça…

Hier, notre monde politique tournait autour d’un projet et d’un débat.

J’aurais pu écrire un rapide truc sur le lapsus de Martine Aubry, étant donné que je n’ai finalement que peu lu de choses sur l’avant projet 2012 du PS. Je pourrais jouer le couillon de droite caricatural et dire « c’est nul, c’est déjà vu, etc, etc… ». Mais bon, je ne l’ai pas lu, je ne sais pas vraiment de quoi il traite, et je n’ai pas plus envie que ça d’être caricatural.
Je remarque juste que le PS commence à proposer quelque chose pour 2012. Sans doute n’est ce pas parfait. Sans doute est ce décevant. Sans doute sans candidat ça ne sert à rien. Mais bon, il y a des propositions sur lesquelles on pourra échanger, discuter, débattre. C’est bien…

Vivement que l’UMP avance son projet pour après 2012, car pour l’instant il n’y a rien. Et ce n’est pas ce ridicule débat sur la laïcité, hier, qui éclairera plus notre modeste lanterne…

Sur ce point, j’inviterai simplement à lire l’excellent billet du libéral Hashtable, joliment intitulé « l’UMP froufroute pendant 3 heures et s’oublie sur le tapis ». Oui, 3 heures de froufrou, trois heures de vide, trois heures de rien… Et donc 26 propositions assez consternantes…
Je recopie simplement Hashtable, qui résume bien ma pensée…
« Ainsi, la première proposition : « Adopter une résolution parlementaire réaffirmant l’attachement aux principes républicains, spécialement ceux de laïcité (avant l’été)» . Ceux qui ont du gel dans les cheveux, à la lecture de cette proposition foudroyante, en seront quittes pour refaire leur coiffure. Le souffle de l’explosion est trop fort : l’UMP propose, avant toute autre chose, de faire écrire par nos députés grassement payés un petit paragraphe pour dire qu’ils sont d’accord avec un principe défini il y a des douzaines d’années que personne ne remet en cause.

Indispensable. Monumental. Marquant.
On sent que le jeu sera serré. »
Grandiose. Vive la politique…

Pendant ce temps, le classement Wikio d'Avril sort, notamment le Wikio politique. Ca n’a rien à voir avec le sujet de plus haut, mais c’est important le classement Wikio.
Votre serviteur gardois monte au multithématique (3), et baisse au général (27eme). Le mois dernier, c’était l’inverse. Mais qu’importe le résultat, on s’amuse toujours. Et on attend le classement de Mai avec toujours le même plaisir, et c’est très bien comme ça.

mardi 5 avril 2011

Jour de projet (ou de débat, faites votre choix...)

Aujourd’hui est une faste journée pour qui aime la politique… Nous avons le choix entre la lecture des 110 pages du projet socialiste qui va révolutionner la France. Ou bien assister à un merveilleux débat UMP sur l’Islam la laïcité, qui lui aussi va changer la face du pays…

Dimanche, quelques éléments du projet socialiste ont fuité. J’ai lu, hier matin dans le train, les railleries de mes amis libéraux ou de droite, qui constataient que peu de choses changeaient. Retour à des vieilles méthodes ou propositions. Les royalistes insistant même sur la ressemblance entre le projet de Ségolène Royal 2007 et le projet d’aujourd’hui

Aujourd’hui, Nicolas propose une lecture du véritable projet. Qu’il résume d’une phrase : « retour sur le départ à la retraite à 60 ans, suppression du bouclier fiscal, des heures supplémentaires défiscalisées… ». Ajoutant que, « Rien que réparer ce que la droite a cassé en dix ans prendra du temps ».
C’est le jeu de la politique. Défaire ce que les autres avant, qui forcément ont « mal travaillé », et refaire différemment, si on a le temps... Après, est ce que le démantèlement de mesure d’un gouvernement présidentiel peut tenir lieu de projet présidentiel ? Ca parait mince...
Je remarque que cela fait 10 ans que la droite parle de « suppression » ou « aménagement » des 35 heures, mesure phare des années Jospin (10 ans déjà…). Et 10 ans que l’on a toujours des RTT, un temps de travail légal de 35 heures...

Si le projet du Parti Socialiste se résume à revenir à ce qui se faisait en 2002, en enlevant tout ce qui ne leur est pas convenable, cela sera léger. Maintenant, il faut que je lise le reste, espérant des propositions plus novatrices.
Avec un intérêt, et certains espoirs il est vrai, parce que quand on aime la politique, c’est toujours intéressant d’avoir des projets de part et d’autres de l’échiquier politique. Après, chacun vote pour qui il veut. Chacun fait campagne pour qui il veut. Choisir, c’est toujours mieux qu’éliminer (il me semble…)

De l’autre coté de la rue, l’UMP officielle Copé – Sarkozy présentera son débat sur l’islam. Ou la laïcité plutôt, parce que « stigmatiser » c’est pas bien.

J’observe simplement que d’après le sondage du Parisien de dimanche, les problèmes de laïcité et dus à une pratique intégriste d’une religion (qui existent) sont des soucis qui, pour les électeurs de droite, passent bien loin derrière des soucis tels le pouvoir d’achat, le travail, l’économie, etc… Pour les électeurs de droite, cible visée par l'UMP officielle...
Ce débat est idiot, car il répondait à un objectif à court terme : récupérer des voix UMP pour les élections cantonales. Ces dernières sont terminées, avec le pataquès que l’on a eu sur la stratégie politique de la droite républicaine, et avec les résultats que l’on connait…

Mais comme l’humilité en politique n’existe pas à un certains niveaux, et comme un homme comme Copé n’admettra que difficilement qu’il est dans l’erreur, il ne fallait pas perdre la face. Donc maintenir coute que coute un débat qui, au pire, énerve certains. Au mieux, indiffère totalement. C’est mon cas en tous cas : ce débat ne m’intéresse pas. Il y a aujourd’hui des lois, des règles de vie en société, appliquons les. Sans faire des flonflons ou des grands mouvements de bras dans le vide…
D’ailleurs, ça serait bien d’avoir une politique de sécurité comme ça… Avec un ministre de l’intérieur qui n’est pas toutes les cinq minutes en train de brailler dans le micro, et qui fasse juste appliquer la loi de manière sereine, mais efficace… Parce entendre toutes les cinq minutes des « vous allez voir ce que vous allez voir », et ne rien voir au final, ça donne des élections cantonales avec des gens qui vont à la pêche, ou qui votent très extrême…

En tous cas aujourd’hui, projet ou débat, il y aura des choix de discussions.
Mais plus on avance, plus je pense que celui qui gagnera sera celui qui arrivera à passer outre les tentations de radicalisation qu’on a dans la société, et qui arrivera à porter un projet rassembleur. Je suis sans doute idiot, idéaliste, mais convaincu que celui qui trouvera cette clef remportera la coupe haut la main…

vendredi 1 avril 2011

Une UMP en mouvement ou en désintégration ?

Je ne fais que survoler la blogosphère en ce moment… Survol rapide qui me permet de constater que la situation de l’UMP fait beaucoup parler. Certains pronostiquent (parfois avec joie) la destruction du navire amiral de la droite gouvernementale. D’autres remarquent que, de toute façon, « en face c’est au moins aussi pire ». Y a aussi énormément de blogs qui s’en foutent et parlent d’autres choses

En ce qui me concerne, je ne sais pas trop quoi penser. J’avais écrit ce billet au lendemain du premier tour des cantonales, où je pronostiquais que tant qu’il y avait des mandats en jeu, l’unité de l’UMP serait conservée. Rappelant que si un parti gouvernemental devait exploser au soir d’élections loupées, le PS ne serait aujourd’hui plus qu'un souvenir... N’oublions pas les épisodes Jospin 2002, Royal 2007, ou congrès de Reims trafiqué.

Je ne sais pas trop quoi penser. J’oscille entre deux schémas (quelle jolie phrase). La première est la balladurisation de Sarkozy. Une baisse continue qui ne cesse qu’au moment où on dépouille les urnes…Et des risques. Celui, fort, de ne pas être au deuxième tour. Celui de faire perdre son camp. Celui de rentrer dans l’histoire, et de faire valdinguer dans les oubliettes le « au revoir » de 1981…

L’autre schéma est celui de 2002. Où Chirac a gagné une élection ingagnable. Où Jospin a perdu une élection normalement imperdable. Mars 2001, je me souviens, je suis élu dans mon village. Mais les municipales sont une bérézina pour la droite, qui perd, excusez du peu, l’historique Paris et Lyon. Toulouse, Marseille sont conservés de peu. Et Chirac, à ce moment là, il n’est pas au plus fort.
A ce moment là, la droite est en débris. Des élections régionales 3 ans avant (qui ont vu la mort politique d’un François Léotard promis au plus haut), où les polémiques entre droite et Front National ont occupé un bon moment. Quant à Sarkozy, il vient de perdre les élections européennes 2 ans avant… Autant dire il n’est pas en forme.
Pourtant, 14 mois plus tard, Chirac passe avec 82% de voix, et se pose en rassembleur d’une nation en lambeau. Et il est parti de loin : de très loin. Pourtant il gagne au final…

Je ne sais pas quel est le schéma qui l’emportera sur l’autre. Et à tout dire, aujourd’hui, je n’ai pas de préférence entre les deux.

Pour autant, le fait est bien là, l’UMP est dans une mauvaise période. Avec notamment un secrétaire général qui fait regretter Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre (c’est dire le niveau).
Maintenant, la droite est plurielle, autant que la gauche. Et elle a des ressources. Et Nicolas Sarkozy est déjà mort politiquement deux fois. Autant dire qu’une fois de plus ou de moins, ça ne lui fera pas grand-chose…
Mais là quand même, il est mal je trouve le Président... Il est très mal…

Je laisse le mot de la fin à l’excellent Toréador, dont je partage quand même le sentiment sur l’UMP.
« Jamais l'UMP n'aura plus mal porté son nom : Union pour la Majorité Présidentielle, cherchez les 3 erreurs. »
Il leur reste encore 14 mois pour changer, ou donner l’illusion d’un changement. C’est court. Mais c’est long aussi…

vendredi 25 mars 2011

L'UMP n'explosera pas... (enfin, pas tout de suite)

Dans mon billet las de hier, mon ami Nicolas faisait ce commentaire : « je trouve la période passionnante, en politique, avec ce qui ressemble à un éclatement de l'UMP ».
Ce qui ressemble à un éclatement de l’UMP. Comme je n’avais pas d’idée (et pas d’envie il faut bien le dire) de billets aujourd’hui, pourquoi ne pas réagir sur cette remarque pertinente de Nicolas, qui en appelle d’autres…

Personnellement, que l’UMP éclate pourrait me faire plaisir. Je pourrais m'en moquer aussi, vu ma motivation en ce moment...
J’ai toujours eu des réticences fortes vis-à-vis d’un « rassemblement unique de tous le centre et la droite ». Je reprends souvent cette phrase que Bayrou avait prononcé en février 2002 à Toulouse, devant l’UEM à l’époque rassemblée : « quand tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense plus rien ». Il s’était fait siffler. Mais il avait raison.
L’UEM à l’époque, l’UMP aujourd’hui, n’a jamais été un rassemblement sur des valeurs communes. A l’époque Chirac est à peu près sur de perdre. Le PS est au pouvoir, et Jospin est grand favori. La « valeur commune » de chacun qui a crée l’UEM, après UMP, n’était en fait qu’un Plus Petit Dénominateur Commun : Ne pas perdre. Ou gagner. Derrière Chirac. Mais si ça avait été Balladur, Sarkozy, ou mon cousin du bar, cela aurait été un autre…

Après on a eu 2002. Sarkozy qui revient par la grande porte, Place Beauveau, et qui commence son cinéma, son ascension, et tout le reste. Le référendum constitutionnel. Un mandat de Chirac moyennas (pas moyen non, moyennas…). Et Sarkozy en 2007. Et aujourd’hui, on pourrait prédire la chute de l’UMP…
Parce que le PPDC reste le même : gagner. Et aujourd’hui, ceux qui ne veulent pas perdre leur place, ou en gagner une, se disent que le chef de l’UMP, Nicolas Sarkozy, risque de leur faire perdre leur siège… Donc on pourrait penser que l’UMP va exploser…

Aujourd’hui, je ne pense pas que l’UMP va exploser, et qu'elle va perdurer. C'est mon coté pessimiste actuel... Sans doute pour un petit moment encore. Pour au moins deux raisons.

La jurisprudence Parti Socialiste, qui aurait du exploser 100 fois en 10 ans, me montre qu’un parti politique conçu pour prendre le pouvoir, c’est drôlement robuste.
Après le 21 Avril 2002, après le référendum constitutionnel qui a mis en avant des divergences, après la défaite de 2007… Et dernièrement encore après Reims, où fraudes et bourrages d’urne ont apparemment été stars de ce scrutin interne. Tant d’évènements qui auraient pu voir le PS exploser. Pour quel résultat ? Le départ de Jean-Luc Mélenchon…

Oui, le PS est plus vieux que l’UMP, sans doute. Mais il y a une deuxième raison. Les idées, la philosophie, la ligne politique, oui, sans doute. Mais le plus important, pour les membres de ces partis politiques, ceux sont les places. Les places à prendre, à gagner, à conserver. Les mandats.
Pour les membres de l’UMP, ont-ils plus à gagner ou à perdre d’une explosion de l’UMP ? Et Sarkozy, le virer les fera t’il conserver de sénateurs ou de députés ?

Nous sommes là en discuter. En tant que militant pour certains, sympathisants pour d’autres, observateurs et passionnés enfin. Mais il y a ce paramètre que nous ne gérons pas. Le pouvoir, la place, le mandat. Tout faire pour l’obtenir. Si demain, c’est en soutenant celui sur qui on a craché hier, et ben c'est pas grave, tant qu'au bout il y a le mandat, la victoire, le petit bout d'écharpe qu'on exhibera le dimanche.
Oui, l’UMP montre des divergences fortes. Le PS en a montré aussi. Et pourtant, ces deux mastodontes sont là. Avec des gens qui vont pousser derrière parce qu’il y a une présidentielle. Un champion à trouver, espérant que cette dernière ou ce dernier sera la locomotive qui les amènera, nos notables qui polémiquent en ce moment, au Palais Bourbon, au Luxembourg, ou dans des mairies et conseils territoriaux. Et tant pis si on lui a craché dessus à un moment si au bout il y a la victoire, sa victoire, et le petit bout d'écharpe qu'on exhibera le dimanche...
Parce que ces partis sont là oui pour des idées, des valeurs, une certaine idée de la France… Mais ils sont là aussi et surtout pour gagner des élections, et octroyer des places. A des personnes qui n’ont pas forcément intérêt que les choses changent…

Un dernier point qui valide mon sentiment : l’histoire de François Bayrou. 18% des électeurs en 2007. Mais aujourd'hui un petit parti, sans grandes figures ni structures. Parce que les Morin d’abord, Cavada ensuite, ont privilégié leur place à eux. Aujourd’hui, le Modem est une coquille plus ou moins vide. Et plus que moins. Pourtant, les électeurs étaient là… Mais ceux qui avaient de jolies places n’ont pas quitté l’UMP ou une UDF affidée à l’UMP pour tenter l’aventure.

Finalement, en réflexion à une (comme toujours) intéressante remarque de Nicolas, j’en ai écrit un billet politique… Fataliste comme tout. Pas bien marrant. Qui donnerait une explication du pourquoi 60 % des électeurs ont préféré faire autre chose dimanche dernier…
Mais bon, ceux qui seront élus dimanche soir n’en auront finalement cure de ne l’être avec 30 ou 60% de participations. La place, le mandat, miam…

Et tant que les partis politiques leurs assureront cette place, ils tiendront longtemps…

samedi 5 février 2011

"Le camp d'en face pue plus que le mien"... Vive la politique

Nicolas tape sur Authueil qui tape sur le PS en mettant en avant la condamnation de Pierre Mauroy et de Lyne Cohen-Solal pour emploi fictif.
Il fait un peu comme moi, l'ami Nicolas. Un truc pas joli touche son camp, il en profite pour taper sur celui d'en face. Vive la politique...

Comme j'ai dit tout le mal que je pensais de l'affaire MAM, et comme je dis régulièrement tout le mal que je pense des trucs moches qui touche mon supposé camp, je n'aurais normalement aucun état d'âme à parler de cette affaire. Qui illustre tout ce que je déteste dans cette gauche morale qui se suppose la plus blanche et plus pure dans ce monde laid de la politique.
Lyne Cohen-Solal avait combattu Jean Tibéri à Paris, en mettant notamment sur combat sur l'axe de la morale. Avec un adversaire comme ça, elle aurait été bête de s'en priver. Elle se fait condamner au final... L'humilité...

Je pourrais parler de cette affaire qui condamne le PS, mais en fait je n'en ai pas plus envie que ça. Mais bon... Cela confirme ce que je pense, à savoir que le PS ne me semble pas plus armé que le pouvoir actuel pour mettre en place cette "République irréprochable" que l'on nous a promis, et que j'appelle de mes vœux. Lorsque j'ai fait ce constat, je ne saute pas de joie dans ma maison. Cela ne me ravi pas.

Nicolas écrit "Ils sont contents, à droite, quand ils trouvent une affaire un peu sale pour la gauche". Sans doute. Je ne me sens pas concerné par ce commentaire, un peu bête et manichéen. Je pense que Nicolas se trompe.
Lorsque Julien Dray ou Ali Soumaré s'était fait vomir dessus, j'ai écrit tout le mal que je pensais de ces boules puantes et de ces acharnements. Lorsqu'il s'est révélé que le PS trichait allégrement sur son scrutin interne, j'ai là aussi exprimé mon malaise. Je n'ai donc eu aucun état d'âme d'exprimer le dégout que m'inspirer cette chasse au Woerth durant cet été.
Alors on peut bêtement politiser et instrumentaliser, à des fins militantes, des affaires puantes. Je trouve ça abject, et dangereux.

On discutait, sur le dernier billet, avec Dadavidov. Notre conclusion était la même : notre république ne tourne pas rond. Après, là où nous sommes en désaccord, c'est que je ne crois pas que ce PS là, celui de Reims et du Languedoc Roussillon, donnera plus de morale à notre République. Après, ne me demandez pas "et qui alors ?". Je ne le sais pas, et je ne suis pas là pour donner des solutions, simplement pour exprimer ce que je ressens.

Alors non. On ne se fout pas des affaires qui touche le parti socialiste à Marseille, et on ne se fout pas des affaires qui touche des élus. De tous bords. Même s'ils ne sont pas au gouvernement : être dans l'opposition n'autorise pas à faire des trucs moches parce que le pouvoir en fait.
Non, "on" ne s'en fout pas, mais je pense que personne ne peut et ne doit s'en réjouir.

Et tiens ? Je vais reprendre la conclusion de mon dernier billet (oui je me cite), parce qu'elle me plait :
Pour autant, je cite à nouveau Antidote. Qui appelle chacun à se souvenir du proverbe africain « le singe qui monte au cocotier doit avoir le cul propre »… Davantage d’humilité et de retenue ne me choquerait pas…

(source photo)

jeudi 16 décembre 2010

« L’UMP doit s’affirmer comme le parti des classes moyennes »

« L’UMP doit s’affirmer comme le parti des classes moyennes » annonce Laurent Wauquiez. Il a du courage le petit, bon courage à lui…

On ne reviendra pas sur les augmentations et taxes nouvelles qui pullulent ci et là. Une dernière en date, les carburants qui reprennent le chemin de l’augmentation…

Un coup d’œil sur le budget 2011 adopté hier ? Suppression de l’avantage fiscal pour les couples qui se marient, hausse TVA sur les abonnements Internet, suppression de l’abattement sur les cotisations sociales pour les emplois d’aide à domicile…
Bon, sans doute l'UMP pense t'il que c'est positif pour la classe moyenne, celle qui se lève tôt le matin et qui pense, parfois, qu’un candidat se voulait celui justement de « ceux qui se lèvent tôt », du pouvoir d’achat… Mais qui a vu ce qui a vu. Des cadeaux en veux tu en voilà pour les plus gros, des annonces et mesures pour les plus faibles, et au milieu nada. Juste le droit de se taire, et de payer les taxes créées ci et là.

« L’UMP doit s’affirmer comme le parti des classes moyennes », d’accord. Ben on verra, puisque jusqu’à maintenant nous n’avons rien vu…

(PS de service : Tiens ? tu as vu Nicolas ? Je n’ai rien dit sur le PS :-) )

mardi 7 décembre 2010

Toujours les mêmes indignations ou coup de gueule... Mais c'est mon blog...

J’ai l’impression de toujours dire les mêmes choses depuis que j’ai commencé à bloguer de manière plus « politique »… Rabâcher les mêmes sujets, les mêmes soupirs, les mêmes indignations…

Hier, c’était ces nouvelles augmentations qui pullulent ci et là. Des taxes, essentiellement. Et à coté, des billets de train, du gaz, des fruits et légumes… Mais pas le pouvoir d’achat des classes moyennes, ça non ça n’augmente pas… On en soupire. Une fois, deux fois, et puis après… ?
D’habitude aussi, j’écris tout le mal que je pense de cette UMP sarkozyste officielle… Les dérapages du président, les positions clivantes et violentes de ses portes paroles, ou les déclarations qui font tomber de la chaise d’un Mariani, Vanneste, Morano ou Bachelot… Ca nous amuse. Ou nous hérisse. Moi c’est plutôt le deuxième point : je suis de droite, et ne supporte pas d’avoir des amateurs « fils de com’ » pour la représenter…
Mais là encore, quand on écrit 15 billets par mois sur l’UMP officielle, que dire d’autres ?

Alors je parle aussi du Parti Socialiste. Souvent. Celui de Ségolène Royal, qui donne à la terre des leçons de morale qu’elle ne s’applique pas à elle. Ou Arnaud de Montebourg, chevalier blanc pas si blanc qui fait pareil que Ségolène Royal… Et puis y a les autres, Hamon aussi sectaire et clivant que son ancien vis-à-vis Lefebvre.
Et Martine Aubry… J’avais critiqué là aussi son sectarisme vis-à-vis de tout ce qui n’est pas de gauche durant la campagne des régionales. Pourtant, j’ai un à priori pas défavorable sur la personne. Même si une autre chose m’amuse : Aubry a été « désigné » première secrétaire du Parti Socialiste à l’issu d’un scrutin qui amuserait la Côte d’Ivoire… Gbagbo et Ouattara ont leurs sœurs jumelles en France avec Aubry et Royal, en face à face dans un vote où la fraude était juge de paix…
Après, on entend des militants et élus PS que le système Sarkozy est « antidémocratique »… Et il faudrait que ça soit eux qui soient au pouvoir à la place ? Donc ça aussi, je le dis régulièrement. J’en ai fait le tour…

Finalement, le coté « politique » de mon blog tourne en rond. Les mêmes sujets. Un président et une majorité indigne, une opposition officielle qui l’est autant. Quand on l’a exprimé une fois, cinq fois, dix fois, à quoi bon continuer ? Surtout quand notre objectif n'est pas celui de faire changer autrui d'avis, ni même vraiment de le convaincre...

J’avais commencé à ouvrir ce blog à une époque où je voulais m’essayer à l’exercice de l’expression directe via ce média, nouveau. C’était en 2004. Je voulais aussi entreprendre une sorte de discussion avec une personne qui existe sans doute toujours sur le web, mais plus dans mon horizon. Je le regrette, mais c’est comme ça, je suis de ces iles fantômes que certains aiment à fuir probablement…
Par suite, forcément de part mes implications et mon gouts pour les choses de la politique, ce blog a mué, muté. J’ai découvert le DEL de Guy Birenbaum. J’ai rencontré des blogueurs. Nous avons échangé, débattu. J’ai rencontré des cons authentiques également, sectaires, puants. Comme dans la vraie vie. Il y a le gars sympa avec qui on n’est pas forcément d’accord, mais que l’on invite volontiers chez soit à partager les godiveaux et le rosé. Il y a le con qui respire la haine de l’autre et qui est convaincu d’avoir raison sur tout. Évitons-le…

Et il y a nous. Il y a moi. On reprend les dépêches d’actualité. Les commenter ou les analyser ? Non, ne soyons pas prétentieux. Comme faisait remarquer Prof Mathieu, des éditorialistes y en a pleins les journaux, pas la peine de prétendre l’être également…Non, on donne notre avis, notre sentiment, à nous. Qui est parfois bourré d’erreurs et d’inexactitudes, mais c’est le notre d’avis…
Et on donne nos indignations, nos coups de cœur, ou de gueule, ou parfois les deux en même temps… Sans avoir la prétention de changer le monde, ou d’être original…

C’est en tous cas ma manière de bloguer. Même si des fois elle m’ennuie. Car ce n’est jamais marrant ou malin de réitérer ses mêmes indignations, d’insister sur les mêmes sujets… Même si des fois elle me frustre, car je blogue d’une manière différente du début, sans doute moins instinctive et personnelle qu’avant.
Une manière de bloguer qui n’est pas influente, mais influencée. Et qui est la mienne… Un blog est un outil personnel. Tachons de garder ça un petit peu à l’esprit, ça donnera en plus, peut être, ce surplus d’humilité qui manque à quelques uns…


PS : joyeux anniversaire Falconette...

dimanche 14 novembre 2010

Annonce future et du nouveau gouvernement, et du chef de l'UMP... (JF Copé...)

Je suis comme Nicolas, je trouve cela affligeant et insupportable. Je reprend sa conclusion (il me le pardonnera puisque je lui offrirai du Chinon lors de ma prochaine montée...) : "Pour l'instant, ce qui m'amuse, c'est d'attendre de l'Elysée la nomination du chef du premier parti politique de France. Bonjour la démocratie...".
Cela ne m'amuse pas, je trouve ça... soupir... Enfin, c'est aux militants UMP de gueuler (quoiqu'ils en sont peut être ravis d'être des moutons, qui sait ?)

J'ajoute juste ce que je pense de Jean-François Copé. En recopiant des commentaires de journalistes politiques que j'avais reproduit dans ce billet là :
Il a un gros handicap, c’est son image très politicienne, à la limite arriviste : il a l’air de penser plus à sa carrière qu’aux Français (...) Son ambition paraît démesurée. Il donne l’impression que sa propre gloire l’emporte sur tout. C’est quelque chose qui irrite le peuple, qui n’a pas envie d’un Sarkozy bis ».

Finalement le seul intérêt de ce remaniement risque d'être là. Et appellera pour moi ce même espoir : que la droite propose une autre alternative à cette UMP aux bottes d'un Sarkozy, ou de son clone...
(sinon apprendre que Bachelot et surtout Riester risque d'arriver à la culture... Manque plus que Lefebvre, et la sauce est prête pour les pâtes...)


mercredi 27 octobre 2010

Nadine Morano s'estime capable de diriger l'UMP...

Interview du jour à Auourd'hui En France. Et cette phrase merveilleuse de la secrétaire d'état Nadine Morano.
Comme d'autres, je m'en sens capable [d'être chef de l'UMP]. Ministre je suis et militante dans l'âme, je reste. Je serai prête à exercer la responsabilité que Nicolas Sarkozy voudra me confier...
Ma première réaction a été de sourire, et de me dire que décidément certains ne doutent de rien... Surtout pas d'eux... Et puis je me suis souvenu qu'à une fraude près, Ségolène Royal a failli être la chef du premier parti d'opposition...
Triste classe politique...

mercredi 29 septembre 2010

Budget 2011, une classe moyenne qui va encore trinquer...

Rapidement car je rentre à l'instant de Paris. Pour voir les grandes lignes du budget 2011, allez chez Nicolas. Il vote à gauche, il cite les documents de travail de François Hollande quand il parle du bilan fiscal de l'UMP depuis 2002, mais c'est difficile d'être en désaccord avec lui.

Le budget 2011 montre que les collectivités locales devront augmenter leurs impôts locaux auprès des ménages pour continuer à fonctionner. Non pas pour "dépenser de l'argent public", mais juste répondre à leur mission, toutes bêtes, qui sont entre autre que les gens dans les villages ou les petits villes vivent mieux.
Le budget 2011 montre aussi que les classes moyennes seront celles qui devront mettre la main à la poche. Je trouve cela insupportable, mais c'est ainsi.

Je suis assez en colère. En tant que français moyen. En tant que petit élu local de village. En tant que personne de sensibilité de droite qui pense qu'on fonctionne n'importe comment en haut de l'Etat. Aucune vision directrice, une gestion à la "petite semaine". Un coup par ci, un coup par là...
Et qui pense que les députés UMP devraient refuser de voter ce budget s'ils veulent espérer avoir une chance de réélection dans moins de 18 mois...

Au fait ? Les élus locaux renouvelleront ils leurs confiance aux sénateurs renouvelables provenant de l'UMP l'an prochain ? Avec toutes les couleuvres qu'ils avalent... ?

mardi 14 septembre 2010

Villepin et Sarkozy au coude à coude à droite... 2012 c'est demain...

Ca valait le coup de lire le Parisien aujourd'hui... D'après un sondage, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy seraient les deux candidats préférés des Français, à égalité, pour représenter la droite en 2012...Nous remarquons aussi la très bonne tenue de François Fillon, qui talonne. Et d'Alain Juppé, que j'aime beaucoup. D'une manière générale, ces trois personnes marquent le renouveau possible d'une droite républicaine et traditionnelle, dont je me sens très proche. Cela me réjouit.
Davantage que de cette droite bling bling sarkoberlusconobushiste que nous avons au pouvoir. Et dont, je trouve, Jean-François Copé est un digne successeur possible... Par charité chrétienne, je ne parlerai pas de Xavier Bertrand ou Christine Boutin...

Je ne parlerais pas trop de Nicolas Dupont-Aignan, qui se prépare pour 2012. Dans la blogosphère gaulliste, certains le soutiennent. D'autres pensent qu'il se radicalise trop pour être crédible. En ce qui me concerne, je n'ai jamais caché ma sympathie pour le personnage, qui a des positions globales dont je me sens proche (Hadopi, la sécurité, le coté antidémocratique de l'Europe aujourd'hui). mais j'avoue que je suis peu en phase avec sa campagne pour faire sortir la France de l'Euro. Et je partage l'avis de Reversus : "En politique, les chevauchées solitaires ont rarement débouché sur des coups d’éclats".
Aujourd'hui, je crois que ceux à droite et au centre droit en ont marre de Sarkozy ont besoin d'une unité, et pas de quelques cavaliers solitaires, solidaires que de leur destin personnel. C'est mon avis aujourd'hui, il pourra changer demain...

Alors il reste un truc. Pourquoi Dominique de Villepin ne quitte-t'il pas l'UMP ? J'ai lu un article intéressant sur le Post aujourd'hui (de la part du blogueur postpolitique) : "Si Dominique de Villepin quitte l'UMP il fera un grave erreur et se retrouvera tôt ou tard dans la même position que Bayrou. En restant à l'UMP, Dominique de Villepin bénéficie des militants qui ne souhaitent pas avoir Sarkozy comme candidat en 2012. Si les militants choississent Sarkozy pour 2012, de Villepin ne pourrait certes ne pas bénéficier de la machine életoral UMP mais cela n'empêchera pas tout simplement d'avoir un bon réservoir d'électeur d'UMP". Rester à l'UMP pour capitaliser sur le ras le bol interne vis à vis de Sarkozy ? Pourquoi pas...

Il ajoute un point qui me titille, car je me sens visé : "L'électorat de droite n'est pas du tout le même que celui de gauche. L'électorat socialiste est parfaitement capable de voter à droite, par contre ce n'est pas le cas pour l'électorat de droite qui ira au pire au nouveau centre mais aura déja beaucoup plus de problème a voter pour le modem. Au pire c'est l'abstention mais là encore peu de chance puisque les électeurs de droite ne sont pas du tout comme ceux de gauche quoiqu'il arrive, ils votent, même si leur candidat et programme ne leur plait pas, ils voteront pour lui.". Ca donnera raison à mon copain Nicolas quand il me chambre.

Bon, au final quand même, j'en pense quoi de tout ça ? Une chaîne est lancée sur ma blogosphère : quels sont les 5 raisons pour lesquelles Sarkozy sera battu en 2012 ? Cela répond à Jean-François Kahn, qui avait exposé 5 raisons qui pourraient faire que Sarkozy pourrait être réélu en 2012. Et j'avais rappelé ce que le Point avait appelé "les 10 boulets du futur candidat Sarkozy". Pour 2012.
Aujourd'hui, nous sommes en 2010. 18 mois plus tôt. J'avais 15 ans quand, en 1993', nous devions avoir un combat entre Balladur et Jacques Delors pour succéder à François Mitterrand... Et je me souviens qu'en septembre 2005, si Ségolène Royal commençait tout juste à grandir politiquement, c'était Dominique de Villepin le héraut de la droite française...
On adore écrire, en ce moment, sur ce que sera la présidentielle 2012. Mais c'est vraiment pour s'amuser : personne ne sait rien. Sans doute est ce pour ça aussi que la politique est passionnante...

Nous ne commentons qu'un sondage de Septembre 2010... Qui valide entre autre le fait que Sarkozy s'est crée des adversaires dans son propre camp. Par arrogance, par suffisance, par manque d'écoute, par haine viscérale et incontrôlée (sacré Clearstream...) aussi....
Et que cela risque de lui couter bien cher : n'est ce pas ce qui a disqualifié Lionel Jospin en 2002 pour le second tour ?

Plus ça va, plus je me pose une question, bête... Nicolas Sarkozy sera t'il vraiment en mesure d'être candidat en 2012 ? J'attends de voir... Mais il parait que le pouvoir, quand on y goutte, on ne peut vraiment pas s'en passer...

mardi 31 août 2010

La politique expliquée aux enfants : proposer, c'est parfois mieux que de "taper"...

J'ai ici dit tout le pas forcément bien que je pense de Benjamin Lancar, président des "jeunes UMP". Benjamin Lancar, de la même manière que Frédéric Lefebvre ou Dominique Paillé, représente une droite qui n'est pas la mienne. Et qui, en tous cas, est tout sauf populaire...
Mais ce Benjamin Lancar a été "confortablement réélu" à la tête des jeunes UMP, donc il parle...

Quand je dis que je suis tout sauf en phase avec Benjamin Lancar, son interview au Figaro.fr montre que je n'ai vraiment pas la même vision de la politique que la droite actuelle.
"Mon but ? Taper sur la gauche...". En tant qu'électeur de droite qui n'est pas convaincu par la gauche, mais encore moins par la droite actuelle, j'attendrai des propositions, des explications, un projet. Pas forcément un cassage du camp d'en face...
Mais voilà, nous sommes dans la politique. Benjamin Lancar veut lancer une "iRiposte". Pétard quel projet ! Ma foi, il a raison, une majorité de blog de gauche ne sait faire que reprendre les bonnes phrases de Solférino contre le gouvernement... Donc "il faut faire pareil" pense le chef des jeunes UMP.

Et youpi voilà que toutes les forces militantes vont se lancer dans une véritable guerre, où le but sera de "taper sur l'autre". Pas de convaincre l'électeur que notre projet est le meilleurs, mais de lui montrer que le camp d'en face c'est des gros nazes...

Benjamin Lancar parait fier de son idée. Comme il était fier de son lipdub. Je ne suis pas sur, au final, que la politique en sortira grandit, et que ça sera profitable pour les français, cette manière de faire de la politique... L'UMP officielle aura beau jeu de dire "c'est les gaucho qui ont commencé", répondre au feu par le feu n'est jamais très profitable...
Elle risque d'être longue la campagne présidentielle. Et la "démocratie apaisée", c'est pas pour demain...

lundi 23 août 2010

Envie d'une gauche qui ne fera pas mieux que la droite ? Vraiment...

Certains s'en réjouissent ce matin, de cette Une de Libération : "Une Envie de Gauche". 55%, oui. Les sondages sont toujours quelque chose de remarquable...

Dire qu'il y en a qui disent que certains journaux sont "politisés et dépendant", et d'autres "objectifs et indépendants"... Quand le Figaro titre à sa Une "les français plébiscitent Nicolas Sarkozy", parce que 51% de sonderés (faute de frappe, ça arrive même aux meilleurs, et aux prétentieux insupportables...) répondent ne pas être en désaccord avec un point de sa politique, c'est un peu du même niveau que cette Une de Libération. Mais passons.

55% ont envie de la gauche au pouvoir. Et dans ce même sondage, 57% pensent qu'elle ne fera pas mieux que la droite si elle arrivait au sommet.
Je suis minoritaire sur la première question, je n'ai aucune envie de la gauche au pouvoir. Et laquelle d'ailleurs ? Celle de Mélenchon, de Royal, de DSK, de Montebourg, de Mamère ? Par contre, je suis majoritaire dans la deuxième question, je pense qu'elle ne fera pas mieux que la droite.
Mais c'est la droite sarkozyste qui est au pouvoir en ce moment, et c'est elle qui se plante... Et j'aimerais bien ne plus la voir au pouvoir. Mais la remplacer par qui ? Voilà le soucis...

Non, je ne reviendrai pas sur le coté partisan d'un Libération (le Figaro fait pareil). Mais sur finalement ma réponse à cette question : je n'ai envie de rien en ce moment à la tête de l'Etat, parce que personne ne me séduit et ne me donne confiance. J'avoue, ça m'embête un peu...

lundi 16 août 2010

Ligue 1 et Ligue 2 : la gauche gagne largement...

Chouette billet sur le blog de statistiques et foot, Poteau rentrant. Ces blogueurs malins se sont amusés à voir la couleur politique des villes dont les clubs participent au championnat de Ligue 1 et Ligue 2. Et on obtient les résultats suivants :

Ligue 1 :
  • 1 hors-sujet (5%) : Monaco
  • 1 PCF (5%) : Arles
  • 5 UMP (25%) : Bordeaux, Marseille, Nancy, Nice, Valenciennes
  • 13 PS (65%) : tout le reste

Ligue 2 :
  • 1 MSCD, force socialiste en Corse (5%) : Ajaccio
  • 5 UMP (25%) : Châteauroux, Le Havre, Nîmes, Troyes, Vannes
  • 1 Divers Droite (5%) : Thonon
  • 13 PS (65%) : tout le reste

Soit, pour les 40 clubs de Ligue 1 et Ligue 2, 72% des villes à gauche, et 28% des villes à droite. (Au niveau national le rapport de force serait plus à 58-42% pour 150 plus grandes villes).

Quelles conclusions en tirer... ? (aucune peut être... ^^)

dimanche 15 août 2010

Est ce bien sain, l'insulte en politique ? (voyou et le reste...)

Dans un très bon billet, Yann Savidan se pose la question "Voyou de la République, est ce bien utile ?". Yann n'est ni un militant UMP convaincu que la parole du Roy de l'Elysée est la bonne, ni un ami personnel de Nadine Morano. C'est une chouette gars qui affiche fièrement ses conviction de gauche, et on ne peut pas forcément l'accuser d'être le dernier des sarkozystes convaincus dans cette blogosphère.
Dans son billet, il se pose la question. Il cite Nicolas ("arrêtons de stigmatiser le Président"), et il tiens un discours que je trouve assez juste. Après avoir rappelé que de son point de vue d'homme de gauche, "Nicolas Sarkozy a tout loupé depuis 2007", Il conclue son billet comme suit "Le traiter de voyou de la république est lui donner un réel levier pour jouer par la suite sur la victimisation. Cette technique a été la préférée de Jean-Marie Le Pen. Je ne suis pas convaincu que cela lui fasse tort."

Je suis convaincu qu'il a raison.

Marianne a réussi son buzz en tous cas avec sa une tapageuse. Bon, je suis abonné, je l'ai reçu. Je ne suis loin d'être d'accord avec l'ensemble de la thèse. Mais j'apprécie le billet de Guy Sitbon intitulé "Président, pas voyou", en page 23. Un peu de modération fait du bien.
Il dit notamment :
"Traiter quelqu'un de voyou, c'est l'injurier. Si tu insultes le président, tu m'insultes. S'il trahit le pays (Pétain), en prison. S'il mène une politique exécrable, je combats sa politique, mais je le respecte. En le respectant, c'est moi même que je préserve. Sans chef de l'Etat, pas d'Etat, pas de droit, la loi de la jungle. N'importe qui pourrait me cracher à la gueule, m'insulter, me rouer de coups, me dépouiller, et je n'aurais que toutes les larmes de mon corps pour me consoler

Nicolas Sarkozy n'honore pas sa fonction ? Sans doute. Moi, je la respecte pour deux. Non pas grandeur d'âme, mais pas besoin de France."
Je trouve son éditorial magnifique. On est loin de ces grandes gueules de la politique qui n'existent que par l'insulte et le clivage, le "buzz". Les Montebourg - Lefebvre qui pensent que la politique se résume à ce combat de chiens, où celui qui aboiera le plus fort gagnera...
Alors oui, on me répondra "c'est Sarkozy qui a commencé". Sans doute. Mais celui qui répond, vaut il vraiment mieux que celui à qui il répond ? "c'est pas moi qui ait commencé c'est lui" disait on dans les cours de récréation de primaire... Généralement, les deux sont punis. Injustice ? Non, logique...

Je suis sans doute un Bisounours, mais je crois qu'on peut faire de la politique avec une certaine noblesse. Aujourd'hui, on est bien loin... C'est dommage.

lundi 9 août 2010

Un été politique où on s'insulte... Et le français moyen attend

Arnaud Montebourg dans le Parisien : "Sarkozy est à ranger au rang des incapables". La phrase est belle. Venant d'Arnaud Montebourg, cela m'amuserait presque d'entendre le munster dire au roquefort qu'il sent un peu fort. Je n'aime pas Arnaud Montebourg, et ne le juge guère plus capable que les autres...

Frédéric Lefebvre, que j'apprécie autant qu'Arnaud Montebourg, se lâche dans une interview édifiante au Figaro : "je dénonce la faute lourde du PS". Faute lourde, ça ferait presque peur. Et ça ferait presque oublier que le PS, même si sur la sécurité ne propose rien et hurle beaucoup, n'est plus chef de la police et de la justice depuis un petit moment...

Je passe sur la Une du Marianne auquel je suis abonné : "Voyou de la République", avec photo de Sarkozy à la Une...

Bref l'été politique continue. Pendant ce temps, un proche ami a été cambriolé hier alors qu'il était allé faire une heure de vélo avec sa femme. Il habite à quelques minutes de chez moi à pied, et s'est fait piquer bijou et argent liquide... Un petit larcin estival, comme il y en a trop souvent.
Pendant que la classe politique s'insulte d'un camps sur l'autre, nous risquons toujours de se faire cambrioler pendant qu'on va faire du vélo ou qu'on va acheter le journal. Enfin... Acheter le journal pour lire les exploits de cette triste classe politique, est ce bien la peine ?

Rien ne change durant l'été. C'est bien dommage... C'est juste le français moyen, celui qui va payer son électricité plus cher et sauvera la nation par son travail et ses impôts, qui continue à s'en prendre plein les dents...
Mais tout va bien, c'est l'été...

mercredi 4 août 2010

Dominique de Villepin renouvelle son adhésion à l'UMP...

Dixit l'information du Figaro. Il a envoyé un joli chèque de 100 euros à Xavier Bertrand, accompagné d'un petit mot indiquant qu'il serait opportun que l'exécutif se sorte les doigts du cul (pas dit forcément en ces termes, mais l'idée générale est là), et d'une copie de son discours du 19 Juin, à l'occasion du lancement de son mouvement "République Solidaire".

Donc je me questionne. Dominique de Villepin lance un mouvement, mais continue à adhérer à un parti. Bon... L'été et la fatigue, sans doute pour ça que je ne comprend pas tout...

Mais c'est bien pour l'UMP : ça fait au moins un militant qui ne part pas. En ces temps ombrageux...

jeudi 22 juillet 2010

Frédéric Lefebvre se rend t'il compte du mal qu'il fait à la droite ?

Aujourd'hui, le porte parole Frédéric Lefebvre s'exprime à propos de "l'affaire Woerth". C'est Olympe qui nous narre cette divine phrase :
"Les médias font subir à Eric Woerth un viol collectif"
Viol collectif. La demi mesure, la raison, la nuance, on verra ça plus tard. Il est comme ça Frédéric Lefebvre. Il est lourd et il balance du lourd. Il parait que les militants "de base" adorent ça.
Mais les électeurs de droite comme moi, ils en pensent quoi ? Et ben ils sont profondément gênés d'entendre ça...

Pour rappel à la fin de mois de décembre, nous constations une réelle baisse des effectifs au sein de l'UMP. Frédéric Lefebvre nous avait sorti des excuses à la con, se moquant de nous comme à son habitude. Mais les faits sont là.
Derrière, il y a eu des élections régionales. Avec une vraie gifle pour l'UMP officielle, qui continue quand même à faire parler ceux qui font que les gens de droite ont honte de la droite. Les Xavier Bertrand, Nadine Morano, et donc c'est extraordinaire Frédéric Lefebvre, qui voit des viols collectifs de partout, sans doute même sur ce net qu'il exècre...

Que l'UMP change vite ses cadres s'il veut vraiment être "populaire", et pas "vulgaire" et insupportable...