Pas trop envie de disserter longuement sur le coté culpubalisement douloureux de la phrase "tu as tout pour être heureux !". Une autre fois peut être, on ouvrira un tag "psychologie du Faucon", d'un niveau deux euros cinquante, ou psychologie de bistrot.
Trois dessins qui m'ont amusé, sur une actualité qui décidément me navre, même personnellement quand le Président en personne vient pour rendre heureuse sa pauvra nation.
Sur les grèves d'abord. Je crois qu'on a dit beaucoup de chose sur le coté fascisament risible mais dangereux des blocages de faculté, par quelques uns habités par une envie de violence et de faire une révolution sur le dos d'une réforme qui ne va pourtant pas suffisament ni loin, ni en profondeur, pour résoudre les problèmes, nombreux, de l'université. D'autres blogs (Pierre Catalan notamment) en parlent avec talent, et lancent de bons débats là dessus.
Non, je considère la grève (peut être à tort) comme l'arme ultime, quand plus rien n'a marché. Quand les négociations ont échoué, ou n'ont pas voulu commencer. Quand le problème est vraiment réel, et non pas ni pour exprimer une crainte, encore moins pour donner du poids à une négociation comme le flingue aide à récupérer le porte monnaie de la vieille dame.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problèmes dans cette fonction publique dont je fais (un peu) parti maintenant. Je sors d'une réunion de réorganisation où mon ventre, déjà bien douloureux, ne mangera plus avant un bon moment.
Mais à la SNCF par exemple... Le gouvernement ouvre des négociations. La moindre des choses, logique, serait de cesser la grève. De travailler, autour d'une table. Voilà les problèmes, quelles solutions proposés, tour de table, et hop on est raisonnable, intelligent.
Non, le Chabal, euh secrétaire général du syndicat réformateur "Sud Rail" a dit non ! La greve, ce n'est pas la dernière issue, c'est le moyen pour faire pression. Faisons des négociations en mettant des couteaux sous la gorge des gens, ça sera plus efficace.
Je trouve ça minable. Je trouve cette radicalisation dangeureuse, intolérante. Soit tu acceptes à mes demandes, soit la France est bloquée. Un coup d'état social, avec le piquet de grève en remplacement des chars déferlant sur Grenelle.
Je déteste ce chantage. A cause de ces pratiques, l'opinion publique a une vision détestable et de la fonction publique, et des entreprises publiques, et des syndicats. Et au final, c'est le syndicalisme qui perdra toute crédibilité : la terreur n'apporte jamais respect et efficacité. Je suis écoeuré. Sans parler de ce fossé entre privé et public : je pense que ce type de comportement y contribue (au moins) autant que certains slogans caricaturalement ultra-libéraux.
Mon moral n'est pas haut, même si j'ai "tout pour être heureux". Heureusement Nicolas Sarkozy parlera, sans doute jeudi. D'aprés RMC ce matin, pour résoudre le pouvoir d'achat, deux solutions miracles. Augmentation de la prime pour l'emploi : je suis salarié à plein temps, donc pas concerné. Défiscalisation du treizieme mois : je n'ai pas de treizieme mois, un simple cadre moyen qui gagne bien sa vie mais pas plus.
Aprés le bouclier fiscal qui ne me concerne pas, les interets d'emprunts déductibles des impots que je loupe pour deux mois, je soupire avec dépit, même pas triste.
Même pas triste, mais j'en ai marre de passer toujours à travers les gouttes. Trop pauvre pour être riche, trop "privilégié" pour être aidé. Non, juste un salarié moyen, un français qui travaille, qui paye son gazoil 1,22 euros à la pompe, qui voit ses impots locaux et nationaux grimper de 30 % pendant que son salaire stagne et que son pouvoir d'achat baisse. Mais qui est honnete, qui travaille, qui essaie de ne pas faire trop de mal autour de lui...
Et qui en a marre. Qui en a vraiment marre d'être un privilégié pour qui tout va bien, et qui en a marre de ne visiblement pas savoir accepter sa position "de gars qui a tout pour être heureux". Et qui en serait presque triste s'il accepter de, décidément, se l'avouer une bonne fois pour toute en balançant un coup de pied dans une porte virtuelle...
J'ai pris ce dessin de Rançon sur un mail adressé au boulot. Tiré du Parisien. Le Parisien qui parlait hier d'une enguelade qu'a eu Devedjian par Sarkozy. Ce dernier lui reprochait d'avoir dit que, dans le peuple français, il y a avait un début de déception. Et Sarkozy de terminer par "il n'y a qu'un seul président ici, c'est moi".
Je ne suis même pas déçu : j'abandonne. Je soupire. Je me dis que de toutes manières, je ne serais là que pour payer des impots, faire des efforts. Et je soupire, désespéré. La classe moyenne dont je fais parti sera toujours la classe sacrifiée. Mais bon, j'ai une maison (pas de chien mais une maison), j'ai un boulot, la vie est belle...
Je finis par un dessin sur le Beaujolais Nouveau. C'est gras, c'est con. Mais ça me fait sourire. Finissons sur une trace d'humour. J'ai une réunion dans même pas une heure. J'y vais avec le sourire de celui qui va encore une fois voir dans le miroir l'étendue de son inutilité, mais bon...
Je boirai peut être du vin en rentrant
Trois dessins qui m'ont amusé, sur une actualité qui décidément me navre, même personnellement quand le Président en personne vient pour rendre heureuse sa pauvra nation.
Sur les grèves d'abord. Je crois qu'on a dit beaucoup de chose sur le coté fascisament risible mais dangereux des blocages de faculté, par quelques uns habités par une envie de violence et de faire une révolution sur le dos d'une réforme qui ne va pourtant pas suffisament ni loin, ni en profondeur, pour résoudre les problèmes, nombreux, de l'université. D'autres blogs (Pierre Catalan notamment) en parlent avec talent, et lancent de bons débats là dessus.
Non, je considère la grève (peut être à tort) comme l'arme ultime, quand plus rien n'a marché. Quand les négociations ont échoué, ou n'ont pas voulu commencer. Quand le problème est vraiment réel, et non pas ni pour exprimer une crainte, encore moins pour donner du poids à une négociation comme le flingue aide à récupérer le porte monnaie de la vieille dame.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problèmes dans cette fonction publique dont je fais (un peu) parti maintenant. Je sors d'une réunion de réorganisation où mon ventre, déjà bien douloureux, ne mangera plus avant un bon moment.
Mais à la SNCF par exemple... Le gouvernement ouvre des négociations. La moindre des choses, logique, serait de cesser la grève. De travailler, autour d'une table. Voilà les problèmes, quelles solutions proposés, tour de table, et hop on est raisonnable, intelligent.
Non, le Chabal, euh secrétaire général du syndicat réformateur "Sud Rail" a dit non ! La greve, ce n'est pas la dernière issue, c'est le moyen pour faire pression. Faisons des négociations en mettant des couteaux sous la gorge des gens, ça sera plus efficace.
Je trouve ça minable. Je trouve cette radicalisation dangeureuse, intolérante. Soit tu acceptes à mes demandes, soit la France est bloquée. Un coup d'état social, avec le piquet de grève en remplacement des chars déferlant sur Grenelle.
Je déteste ce chantage. A cause de ces pratiques, l'opinion publique a une vision détestable et de la fonction publique, et des entreprises publiques, et des syndicats. Et au final, c'est le syndicalisme qui perdra toute crédibilité : la terreur n'apporte jamais respect et efficacité. Je suis écoeuré. Sans parler de ce fossé entre privé et public : je pense que ce type de comportement y contribue (au moins) autant que certains slogans caricaturalement ultra-libéraux.
Mon moral n'est pas haut, même si j'ai "tout pour être heureux". Heureusement Nicolas Sarkozy parlera, sans doute jeudi. D'aprés RMC ce matin, pour résoudre le pouvoir d'achat, deux solutions miracles. Augmentation de la prime pour l'emploi : je suis salarié à plein temps, donc pas concerné. Défiscalisation du treizieme mois : je n'ai pas de treizieme mois, un simple cadre moyen qui gagne bien sa vie mais pas plus.
Aprés le bouclier fiscal qui ne me concerne pas, les interets d'emprunts déductibles des impots que je loupe pour deux mois, je soupire avec dépit, même pas triste.
Même pas triste, mais j'en ai marre de passer toujours à travers les gouttes. Trop pauvre pour être riche, trop "privilégié" pour être aidé. Non, juste un salarié moyen, un français qui travaille, qui paye son gazoil 1,22 euros à la pompe, qui voit ses impots locaux et nationaux grimper de 30 % pendant que son salaire stagne et que son pouvoir d'achat baisse. Mais qui est honnete, qui travaille, qui essaie de ne pas faire trop de mal autour de lui...
Et qui en a marre. Qui en a vraiment marre d'être un privilégié pour qui tout va bien, et qui en a marre de ne visiblement pas savoir accepter sa position "de gars qui a tout pour être heureux". Et qui en serait presque triste s'il accepter de, décidément, se l'avouer une bonne fois pour toute en balançant un coup de pied dans une porte virtuelle...
J'ai pris ce dessin de Rançon sur un mail adressé au boulot. Tiré du Parisien. Le Parisien qui parlait hier d'une enguelade qu'a eu Devedjian par Sarkozy. Ce dernier lui reprochait d'avoir dit que, dans le peuple français, il y a avait un début de déception. Et Sarkozy de terminer par "il n'y a qu'un seul président ici, c'est moi".
Je ne suis même pas déçu : j'abandonne. Je soupire. Je me dis que de toutes manières, je ne serais là que pour payer des impots, faire des efforts. Et je soupire, désespéré. La classe moyenne dont je fais parti sera toujours la classe sacrifiée. Mais bon, j'ai une maison (pas de chien mais une maison), j'ai un boulot, la vie est belle...
Je finis par un dessin sur le Beaujolais Nouveau. C'est gras, c'est con. Mais ça me fait sourire. Finissons sur une trace d'humour. J'ai une réunion dans même pas une heure. J'y vais avec le sourire de celui qui va encore une fois voir dans le miroir l'étendue de son inutilité, mais bon...
Je boirai peut être du vin en rentrant