samedi 22 mars 2008
vendredi 21 mars 2008
Repos, printemps, montagne
Il y a quatre ans, quelques jours après les élections cantonales perdues par cet ami qui deviendra après Maire de mon village, nous partîmes à Orcières Merlette, dans les Alpes du Sud. Se reposer. Changer d’air, partir. Et pour moi, retrouver l’appartement familial dans lequel j’avais passé mes vacances d’enfance. Demain matin, je ferai comme y a quatre ans. Partir un peu, changer d’air. Se reposer. Parce que le rouleau arrive au bout, et qu’il faut remettre un peu de papier.
Quelques jours de vacances. Sans PC ni Internet. Cela m’effraie autant que je réclame ce moment de diète informatique. Le téléphone portable sera avec moi, mais il ne sonnera pas de trop j’espère. La Mairie restera dans le Gard, ainsi que mon site nucléaire sur lequel je travaille. Et avec Falconette, nous irons manger des oreilles d’âne, des tourtons du Champsaur, des crêpes… un peu de ski, de marche dans la neige, et surtout le soir des films dans le petit appartement. Oui, il faut toujours avoir un lecteur DVD avec soi, parce que dans le lit quand il neige dehors, on est bien à regarder des films.
Et pendant que je serai là haut, j’essaierai de ne pas trop penser à ce corps humain, surprenant et fragile. On peut se sentir complètement seul en Février, puis la personne la plus aimée du département en début Mars, avant de se demander fin Mars si tout ceci n’était pas un rêve. Passer d’une euphorie rendant la peau et l’esprit aussi résistant que l’orichalque à une lassitude soupirante qui rappelle la mélancolie et refait ressortir les pénibles écueils cachés dans ce brouillard de bonheur. Cachés, pourtant bien présent.
Nicolas Sarkozy était parti sur un Yacht à Malte. Je préfère le calme d’une station de ski des Alpes en hors saison. Nous devions partir en Corse, mais être quand même physiquement prêt d’un lieu où j’ai du travail à faire, cela parait plus raisonnable. La Corse, attendons la fin de l’été pour aller l’admirer. Et allons un peu dans les Alpes.
Cesser un peu tout. Se reposer. Faire un peu le point, sur tout ce qui s'est passé en un rien de temps. Cette victoire personnelle, collective, politique, qui aura relégué tant de choses en second plan. Mais, au risque de se répéter, c'est tellement bon d'oublier les choses qui vous emmerde ou vous font du mal... Cette drogue est tellement plus saine qu'un joint ou des verres d'alcool, et putain qu'on est bien... Néanmoins, nos pieds se rapprochent de la terre, et l'esprit revient assez vite dans la réalité. Et la vie continue...
Mais cette drogue naturelle euphorisante n'en est pas moins épuisante. Surtout quand elle se colle sur une fatigue déjà présente ultérieurement. Aujourd'hui, est ce le fait de savoir que demain soir, nous serons "à la neige" ? Mais je suis épuisé...
C'est vraiment un message égocentrique ce soir. Celui d'un simple ingénieur qui vient de vivre des moments uniques dans une vie, et qui part un peu en vacances. Rien de transcendant. Pour autant, cela me permet d'écrire un billet un peu plus léger...
Avant de terminer, n'oublions pas que c'est le printemps... Youpi, il n'a sans doute pas aussi froid durant tout l'hiver, mais quand même, marquons le coup. Je ne mets pas une musique de Kenshin en fond de billet, mais le cerisier de mon jardin est en fleur. Il est joli et il sent bon...
Quand nous rentrerons de Merlette, promis, nous boirons un verre de saké sous le cerisier...
PS : je vais mettre les commentaires en "modéré". Non pas parce que je suis devenu un atroce censeur, mais à cause de l'absence d'un PC durant quelques jours, je préfère... Quelques précédents durant la campagne, où certaines personnes ne voulant pas que du bien et de la gentillesse "républicaine", m'a un peu vacciné... Internet n'est pas peuplé que de personnes "vous voulant du bien". Mais de toutes manières, tous les commentaires sont toujours diffusés... Et quand je reviens, je fais sauter la modération (yepe)
PS bis : Mon papa vient de m'appeler, ça neige à gros flocons à Orcières Merlettes... Pétard...
Quelques jours de vacances. Sans PC ni Internet. Cela m’effraie autant que je réclame ce moment de diète informatique. Le téléphone portable sera avec moi, mais il ne sonnera pas de trop j’espère. La Mairie restera dans le Gard, ainsi que mon site nucléaire sur lequel je travaille. Et avec Falconette, nous irons manger des oreilles d’âne, des tourtons du Champsaur, des crêpes… un peu de ski, de marche dans la neige, et surtout le soir des films dans le petit appartement. Oui, il faut toujours avoir un lecteur DVD avec soi, parce que dans le lit quand il neige dehors, on est bien à regarder des films.
Et pendant que je serai là haut, j’essaierai de ne pas trop penser à ce corps humain, surprenant et fragile. On peut se sentir complètement seul en Février, puis la personne la plus aimée du département en début Mars, avant de se demander fin Mars si tout ceci n’était pas un rêve. Passer d’une euphorie rendant la peau et l’esprit aussi résistant que l’orichalque à une lassitude soupirante qui rappelle la mélancolie et refait ressortir les pénibles écueils cachés dans ce brouillard de bonheur. Cachés, pourtant bien présent.
Nicolas Sarkozy était parti sur un Yacht à Malte. Je préfère le calme d’une station de ski des Alpes en hors saison. Nous devions partir en Corse, mais être quand même physiquement prêt d’un lieu où j’ai du travail à faire, cela parait plus raisonnable. La Corse, attendons la fin de l’été pour aller l’admirer. Et allons un peu dans les Alpes.
Cesser un peu tout. Se reposer. Faire un peu le point, sur tout ce qui s'est passé en un rien de temps. Cette victoire personnelle, collective, politique, qui aura relégué tant de choses en second plan. Mais, au risque de se répéter, c'est tellement bon d'oublier les choses qui vous emmerde ou vous font du mal... Cette drogue est tellement plus saine qu'un joint ou des verres d'alcool, et putain qu'on est bien... Néanmoins, nos pieds se rapprochent de la terre, et l'esprit revient assez vite dans la réalité. Et la vie continue...
Mais cette drogue naturelle euphorisante n'en est pas moins épuisante. Surtout quand elle se colle sur une fatigue déjà présente ultérieurement. Aujourd'hui, est ce le fait de savoir que demain soir, nous serons "à la neige" ? Mais je suis épuisé...
C'est vraiment un message égocentrique ce soir. Celui d'un simple ingénieur qui vient de vivre des moments uniques dans une vie, et qui part un peu en vacances. Rien de transcendant. Pour autant, cela me permet d'écrire un billet un peu plus léger...
Avant de terminer, n'oublions pas que c'est le printemps... Youpi, il n'a sans doute pas aussi froid durant tout l'hiver, mais quand même, marquons le coup. Je ne mets pas une musique de Kenshin en fond de billet, mais le cerisier de mon jardin est en fleur. Il est joli et il sent bon...
Quand nous rentrerons de Merlette, promis, nous boirons un verre de saké sous le cerisier...
PS : je vais mettre les commentaires en "modéré". Non pas parce que je suis devenu un atroce censeur, mais à cause de l'absence d'un PC durant quelques jours, je préfère... Quelques précédents durant la campagne, où certaines personnes ne voulant pas que du bien et de la gentillesse "républicaine", m'a un peu vacciné... Internet n'est pas peuplé que de personnes "vous voulant du bien". Mais de toutes manières, tous les commentaires sont toujours diffusés... Et quand je reviens, je fais sauter la modération (yepe)
PS bis : Mon papa vient de m'appeler, ça neige à gros flocons à Orcières Merlettes... Pétard...
jeudi 20 mars 2008
Leçons d'humilité, en foot et ailleurs
J’ai toujours pensé que le manque d’humilité était un défaut mortel. L’arrogance et la prétention sont parmi les tares pour lesquelles je n’ai aucune indulgence. Intolérance totale.
Hier soir, Marseille a perdu contre Carquefou. Une composition d’équipe composée de « remplaçants », ou de pseudo stars ayant perdues leurs places en début de saison. Avec le résultat que l’on a vu : élimination sans panache de mon club préféré.
Applaudissons les « petits » et soyons à la fois bon joueur et politiquement correct. Gardons pour nous l’énervement à l’écoute des commentaires d’Eurosport, davantage insupportable qu’un match commenté par France Télévision et Daniel Auclair. Politiquement correct, louons la magie de la Coupe qui permet à des barmen et des employés d’humilier des « stars ».
Et puis après, soyons scandalisés de ce manque d’humilité du club et des joueurs et dirigeants marseillais. De pseudo stars qui préfèrent garder leur influx pour renégocier un contrat à la hausse au sortir de leur 20 ans, et de dirigeants pensant que l’équipe réserve sera suffisante pour passer l’épine de Loire Atlantique. Sauf que Carquefou aura été un peu plus qu’une brindille, et la honte est pour les champions d’Europe 1993’.
L’humilité, qui permet de faire des miracles… Toujours.
Au niveau politique aussi, l’humilité me semble importante. La campagne des municipales, dans mon village, aura été dure. Et « nos » adversaires en ont sérieusement manqué, d’humilité. La liste que je soutenais a décidé de faire une campagne sans parler des autres listes. Préférant se consacrer à son projet d’une part. Et d’autre part parce que certains partagent ma vision de la politique, à savoir que respecter des autres « listes concurrentes » (dans lesquelles j'avais des amis et des gens que j'apprécie), c’est aussi respecter les électeurs qui feront leur choix. Je ne crois pas que c’est respecter le peuple, unique souverain, que de faire une campagne en préférant l’insulte à l’argumentation, et le mépris des adversaires à la défense de son projet. Les électeurs méritent mieux que des lancers de boue.
Durant cette campagne, et jusqu’au dernier tract du samedi avant le premier tour, mon candidat et ma liste auront été l’objet d’attaques abaissantes, humiliantes, insultantes, presque diffamantes. Avec un mépris assez incroyable pour mon ami candidat maintenant maire. Et derrière, les électeurs ont fait leur choix...
Je trouve personnellement affligeant cette manière de faire de la politique en méprisant et abaissant ses adversaires, plutôt que de chercher à défendre son programme et finalement convaincre sur soit. En tous cas, ce n’est pas ma manière de concevoir la politique, et je ne trouve pas cela très « républicain ». Sans doute est ce pour ça que je prends très mal les « leçons » de « républicanisme » que peuvent porter certaines personnes ayant usé et abusé de ces méthodes que je ne trouve, pour ma part, pas très républicaines…
L’humilité aussi en politique. Parce que l’élu ou le candidat n’est finalement rien sans l’approbation du peuple. Le Maire n’est rien si sa ville ou son village le lâche. Les élus ne sont rien ceux qui les ont fait ont envie de les défaire, parce qu’ils ne les jugent pas à la hauteur de la mission qu’on leur a confié.
L'humilité, parce que "vous allez voir ce que vous allez voir quand on sera élu", on le voit aujourd'hui au sommet de l'Etat, ça n'apporte que des désillusions. L'humilité enfin, car si le peuple choisi quelqu'un d'autre, quelle face aurons nous si nous avons passé une campagne avant à le décrédibiliser et l'insulter ? Insulter une personne pouvant être choisi par le peuple, n'est ce pas insulter le peuple ?
Un match de foot ou une campagne politique peuvent montrer combien l’humilité est importante. Parce que personne n’est parfait. Aussi, peut être est il préférable d’éviter de donner des leçons à autrui, lorsque l’on est soit même imparfait. Comme tout le monde, personne n’est parfait.
Mais peut être aussi que la politique n’est elle-même pas très morale… Aussi l’humilité ne demeure qu’un mythe. Et c’est bien dommage…
Et cela donne Carquefou en ¼ de finale. Bravo à eux. Et merci pour la leçon.
Hier soir, Marseille a perdu contre Carquefou. Une composition d’équipe composée de « remplaçants », ou de pseudo stars ayant perdues leurs places en début de saison. Avec le résultat que l’on a vu : élimination sans panache de mon club préféré.
Applaudissons les « petits » et soyons à la fois bon joueur et politiquement correct. Gardons pour nous l’énervement à l’écoute des commentaires d’Eurosport, davantage insupportable qu’un match commenté par France Télévision et Daniel Auclair. Politiquement correct, louons la magie de la Coupe qui permet à des barmen et des employés d’humilier des « stars ».
Et puis après, soyons scandalisés de ce manque d’humilité du club et des joueurs et dirigeants marseillais. De pseudo stars qui préfèrent garder leur influx pour renégocier un contrat à la hausse au sortir de leur 20 ans, et de dirigeants pensant que l’équipe réserve sera suffisante pour passer l’épine de Loire Atlantique. Sauf que Carquefou aura été un peu plus qu’une brindille, et la honte est pour les champions d’Europe 1993’.
L’humilité, qui permet de faire des miracles… Toujours.
Au niveau politique aussi, l’humilité me semble importante. La campagne des municipales, dans mon village, aura été dure. Et « nos » adversaires en ont sérieusement manqué, d’humilité. La liste que je soutenais a décidé de faire une campagne sans parler des autres listes. Préférant se consacrer à son projet d’une part. Et d’autre part parce que certains partagent ma vision de la politique, à savoir que respecter des autres « listes concurrentes » (dans lesquelles j'avais des amis et des gens que j'apprécie), c’est aussi respecter les électeurs qui feront leur choix. Je ne crois pas que c’est respecter le peuple, unique souverain, que de faire une campagne en préférant l’insulte à l’argumentation, et le mépris des adversaires à la défense de son projet. Les électeurs méritent mieux que des lancers de boue.
Durant cette campagne, et jusqu’au dernier tract du samedi avant le premier tour, mon candidat et ma liste auront été l’objet d’attaques abaissantes, humiliantes, insultantes, presque diffamantes. Avec un mépris assez incroyable pour mon ami candidat maintenant maire. Et derrière, les électeurs ont fait leur choix...
Je trouve personnellement affligeant cette manière de faire de la politique en méprisant et abaissant ses adversaires, plutôt que de chercher à défendre son programme et finalement convaincre sur soit. En tous cas, ce n’est pas ma manière de concevoir la politique, et je ne trouve pas cela très « républicain ». Sans doute est ce pour ça que je prends très mal les « leçons » de « républicanisme » que peuvent porter certaines personnes ayant usé et abusé de ces méthodes que je ne trouve, pour ma part, pas très républicaines…
L’humilité aussi en politique. Parce que l’élu ou le candidat n’est finalement rien sans l’approbation du peuple. Le Maire n’est rien si sa ville ou son village le lâche. Les élus ne sont rien ceux qui les ont fait ont envie de les défaire, parce qu’ils ne les jugent pas à la hauteur de la mission qu’on leur a confié.
L'humilité, parce que "vous allez voir ce que vous allez voir quand on sera élu", on le voit aujourd'hui au sommet de l'Etat, ça n'apporte que des désillusions. L'humilité enfin, car si le peuple choisi quelqu'un d'autre, quelle face aurons nous si nous avons passé une campagne avant à le décrédibiliser et l'insulter ? Insulter une personne pouvant être choisi par le peuple, n'est ce pas insulter le peuple ?
Un match de foot ou une campagne politique peuvent montrer combien l’humilité est importante. Parce que personne n’est parfait. Aussi, peut être est il préférable d’éviter de donner des leçons à autrui, lorsque l’on est soit même imparfait. Comme tout le monde, personne n’est parfait.
Mais peut être aussi que la politique n’est elle-même pas très morale… Aussi l’humilité ne demeure qu’un mythe. Et c’est bien dommage…
Et cela donne Carquefou en ¼ de finale. Bravo à eux. Et merci pour la leçon.
mardi 18 mars 2008
Le « dispositif » s’en portera t’il mieux ?
C’était un peu la phrase du week-end. « Tu ne fais plus parti du dispositif ». Au revoir et merci. Salut Paris, bonjour New York. Et le « dispositif » s’en portera mieux.
Il avait la tête de l’emploi, David Martinon. La tête à claque du premier de la classe tout propre sur lui. Fayot de première, dont l’absence d’honneur lui permettait de se faire traiter de « quel imbécile ! » par son patron de président de la République. Avec l’énarque arrogance, en plus, de croire qu’il pouvait être désigné maire d’une grande ville sans mouiller un peu sa chemise… Que le bleu sang permettait la nomination et l'élection.
La tête de l’emploi il avait David Martinon, le bouc émissaire parfait. Il ne fait plus parti du dispositif, donc tout ira mieux en France. Salut, au revoir.
Je n’ai pas une affection débordante pour David Martinon, qui représente beaucoup de ce que je n’aime pas. Pour autant, une chose que j’aime encore moins, c’est la politique facile et scandaleuse du « bouc émissaire ». Je déteste ça. Qu’il s’appelle François Hollande, Hervé Gaymard, ou David Martinon. Ce serait donc lui, et lui seul, qui aurait fait déconner le dispositif… Ben mince alors…
C’est un management surprenant que nous avons là. Est-ce la faute de Martinon si la première image du président « du pouvoir d’achat » a été le Fouquet’s et une ballade au yacht au frais de Bolloré ? Est-ce la faute de Martinon si le « Président du pouvoir d’achat » (le même que plus haut mais en Président) nous répond le 8 Janvier un « mais que voulez vous que j’y fasse », à propos du pouvoir d’achat justement ? Est-ce la faute de Martinon si le « président du pouvoir d’achat » n’est pas jugé par l’opinion à la hauteur qu’exige la fonction de président de la République ?
Allons plus loin. Est-ce la faute de David Martinon si les promesses d’un Etat responsable et raisonnable ne sont pas tenues ? Ce "dispositif" que l’on parle d’alourdir par l’adjonction de secrétaires d’Etat improbables, au Grand Paris ou à l’économie numérique, alors qu’une vraie réforme de l’Etat (et le bon sens) imposerait un gouvernement plus resserré… Est-ce la faute de David Martinon s’il faut emprunter pour acheter des yaourts à la fraise ou faire le plein de sa Clio ? Est-ce la faute à David Martinon si le sentiment global qui domine est celui d’un grand « n’importe quoi » ?
Peut être en parti. Parce que l’Elysée, loin de suivre la logique raisonnable d’une gestion efficace des ressources de l’Etat, aura multiplié les conseillers. Aucune légitimé, sinon une école "qui fait bien dans le CV", et une proximité affective avec le Président, son ex femme, ses proches... On en vire un du dispositif, l’as du « No Comment », mais pour en mettre combien d’autres à la place ?
Et enfin le symbole. Celui détestable qu’il faut trancher chez les fusibles d’une « classe moyenne » quand les choses ne vont mal. Sans retour sur soit même, ni auto-critique : et si j’étais, en tant que principal dirigeant, une des personnes ayant fait déconner ce génial dispositif ?
L’humilité et le respect, non, un autre jour. Bel exemple à reproduire en entreprise : le dispositif déconne ? Chamboulons tout et tranchons les têtes, après une période de stress général et d’ambiance délétère où tout le monde aura peur pour sa place. Et ouvrons des colloques sur « le stress au travail » ensuite pour se donner bonne conscience.
David Martinon était peut être ce que l’on peut qualifier au café du Bessat un « nul ». C’était en tous cas un bouc émissaire facile. Le dispositif s’en portera t’il mieux ? La question est posée…
Il avait la tête de l’emploi, David Martinon. La tête à claque du premier de la classe tout propre sur lui. Fayot de première, dont l’absence d’honneur lui permettait de se faire traiter de « quel imbécile ! » par son patron de président de la République. Avec l’énarque arrogance, en plus, de croire qu’il pouvait être désigné maire d’une grande ville sans mouiller un peu sa chemise… Que le bleu sang permettait la nomination et l'élection.
La tête de l’emploi il avait David Martinon, le bouc émissaire parfait. Il ne fait plus parti du dispositif, donc tout ira mieux en France. Salut, au revoir.
Je n’ai pas une affection débordante pour David Martinon, qui représente beaucoup de ce que je n’aime pas. Pour autant, une chose que j’aime encore moins, c’est la politique facile et scandaleuse du « bouc émissaire ». Je déteste ça. Qu’il s’appelle François Hollande, Hervé Gaymard, ou David Martinon. Ce serait donc lui, et lui seul, qui aurait fait déconner le dispositif… Ben mince alors…
C’est un management surprenant que nous avons là. Est-ce la faute de Martinon si la première image du président « du pouvoir d’achat » a été le Fouquet’s et une ballade au yacht au frais de Bolloré ? Est-ce la faute de Martinon si le « Président du pouvoir d’achat » (le même que plus haut mais en Président) nous répond le 8 Janvier un « mais que voulez vous que j’y fasse », à propos du pouvoir d’achat justement ? Est-ce la faute de Martinon si le « président du pouvoir d’achat » n’est pas jugé par l’opinion à la hauteur qu’exige la fonction de président de la République ?
Allons plus loin. Est-ce la faute de David Martinon si les promesses d’un Etat responsable et raisonnable ne sont pas tenues ? Ce "dispositif" que l’on parle d’alourdir par l’adjonction de secrétaires d’Etat improbables, au Grand Paris ou à l’économie numérique, alors qu’une vraie réforme de l’Etat (et le bon sens) imposerait un gouvernement plus resserré… Est-ce la faute de David Martinon s’il faut emprunter pour acheter des yaourts à la fraise ou faire le plein de sa Clio ? Est-ce la faute à David Martinon si le sentiment global qui domine est celui d’un grand « n’importe quoi » ?
Peut être en parti. Parce que l’Elysée, loin de suivre la logique raisonnable d’une gestion efficace des ressources de l’Etat, aura multiplié les conseillers. Aucune légitimé, sinon une école "qui fait bien dans le CV", et une proximité affective avec le Président, son ex femme, ses proches... On en vire un du dispositif, l’as du « No Comment », mais pour en mettre combien d’autres à la place ?
Et enfin le symbole. Celui détestable qu’il faut trancher chez les fusibles d’une « classe moyenne » quand les choses ne vont mal. Sans retour sur soit même, ni auto-critique : et si j’étais, en tant que principal dirigeant, une des personnes ayant fait déconner ce génial dispositif ?
L’humilité et le respect, non, un autre jour. Bel exemple à reproduire en entreprise : le dispositif déconne ? Chamboulons tout et tranchons les têtes, après une période de stress général et d’ambiance délétère où tout le monde aura peur pour sa place. Et ouvrons des colloques sur « le stress au travail » ensuite pour se donner bonne conscience.
David Martinon était peut être ce que l’on peut qualifier au café du Bessat un « nul ». C’était en tous cas un bouc émissaire facile. Le dispositif s’en portera t’il mieux ? La question est posée…
dimanche 16 mars 2008
Mont Ventoux et pensée de fin de weekend
Le Mont Ventoux. J'aime cette montagne, je ne sais pas pourquoi... Peut être comme une personne avec qui on vit depuis suffisamment longtemps pour que l'on apprécie un peu plus que sa simple compagnie... Petit, c'était, par beau temps, la première chose qui venait à mes yeux quand je passais la porte de la maison familiale. Depuis la terrasse, il était là, qui me regardait, le Mont Ventoux.
J'ai toujours souhaité être capable de le gravir un jour en vélo. C'était un objectif, c'est à présent un rêve. Parce que si je le descends à VTT, je ne me risquerai plus, vu mon faible niveau sportif, à tenter une ascension. Je remise déjà mes ambitions à la baisse, ça promet pour la suite...
Enfin, même si mon billet sera illustré par les photos de ce géant de Provence qui m'est si cher, je ne vais pas faire beaucoup de lignes dessus... Simplement de jolies photos.
Non, en cette fin de weekend, je ne peux évidemment pas m'empêcher de penser qu'il y a 7x24 heures, j'étais en train de me mouiller drôlement, dans la cour entre les trois bureaux de votes de mon village. Marseille battait St Etienne, et la question qui se posait était de savoir de combien de voix d'avance nous disposions pour passer dés le premier tour. Soucis de riche. Et d'égoïste, je me demandais si je rempilerai sur un poste municipal. La réponse sera oui, et les larmes, et le cœur qui explose, et 10 ans qui défilent, et le reste. La suite de l'aventure.
La suite de l'aventure, c'est demain.
Avant ça, vendredi soir, conseil municipal de passation de pouvoir. "Je" fais mon ami Maire, signant le décret comme quoi le vote s'est bien déroulé. La salle parait en liesse.
Je remets la caméra sur moi, sur mon point de vue. Le soir même, j'ai l'impression d'être aimé de tout le monde qui vient me féliciter, m'embrasser, me dire des mots gentils. Pendant 20 minutes, avec Falconette, nous partons dans mon ancien village, mon ancien mandat de conseil municipal. Pour embrasser le Maire, mes amis élus ou réélus. Et pareil, 20 minutes où j'ai l'impression d'être le centre d'un tout petit monde. Des bisous, des bravos, des choses gentilles, de la part de ma famille, de mes amis, de gens que je n'ai du voir que pas très souvent. Impression d'être une des personnes les plus aimées du Gard...
Et puis on revient vite sur terre. Parce que je me souviens le désert dans lequel j'avais l'impression d'être fin décembre. Quand pleins de choses, quand pleins d'absences, quand plein de question. Non, je ne suis pas défaitiste ou jamais heureux, mais savoir relativiser et les malheurs, et les bonheurs... Toujours.
Les gens de mon village attendent du Maire qu'ils ont élu. Et du conseil municipal qu'ils ont désigné. Donc ils attendent de moi, beaucoup. L'exemple du sommet élyséen qui a déçu en se reniant et en reniant ses dires, préférant notamment se concentrer sur son égo, est un bel exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Ne pas décevoir. Ne pas décevoir...
Allez, laissons la joie d'un coté, et une certaine fierté. Demain, je vais au boulot. Il faudra que je trouve les possibilités d'aménager mon temps pour accomplir les tâches qui seront les miennes. Professionnelles, familiales... Politique maintenant, ou plutôt au service des gens qui ont fait confiance en la liste dans laquelle j'étais. Leur rendre le bonheur qu'ils m'ont fait, et la confiance qu'ils ont mis en la tête de la liste, et en les gens suivants...
Bien sur, j'ai peut être quelques amertumes. Avoir pleins de gens qui vous aime depuis deux jours, c'est chouette. Peut être j'aurais bien apprécié avoir la présence à mes cotés de mes amis, de certaines personnes qui ne sont pas là, ou plus là. Depuis plus ou moins longtemps. Y a des choses qui m'ont fait un peu de mal, c'est le jeu politique. Mais quand même, et c'est peut être pour ça que je serai toujours limité dans ces jeux politiques. Parce que je ne sais pas enlever la part d'amitié et d'affection qu'il y a avec les gens. Nicolas Sarkozy et ses copains savent comment poignarder et faire mal, j'en suis encore incapable. Et pire, certains coups me font très mal.
Ca se soigne sans doute... Mais je n'ai pas encore trouvé la pommade.
Et me poser une question bête. Sur mon blog, une nouvelle fois. Je m'étais déjà posé ici cette question. Falconhill peut il continuer à rester Falconhill sur le net (et son blog), alors qu'il est quelqu'un d'autre dehors ? Le marionnettiste pourra t'il longtemps resté cacher derrière son pantin, son pseudo, dans devoir rendre des comptes ? Et quand je me pose cette question, quelles sont mes craintes ? Réelles ?
C'est simple finalement. Mes interrogations politiques et indignations sont "publiques". Dans mon village, on connait mon parcours politique et public. On sait que je suis de droite, mais pas de la droite sarkozyste. Ma droite n'est pas la dure et ultra libérale qui est actuellement au pouvoir. Ce serait plutôt une droite libérale républicaine, défendue par actuellement pas grand monde au sommet, mais qui possède ses militants et sympathisants. Et je ne déteste pas ceux qui ne sont pas de mon avis. Sur mes opinions, pas de problèmes.
C'est sur mon état d'esprit profond que je peux plus m'interroger. Ici, dans mon blog, je me lâche. Quand j'ai peur et que je n'ai pas confiance en moi, je le dis. Quand le Creusot ou la personne d'à coté me fait mal au cœur, je ne m'en cache pas. Quand je doute, je le dis.
Hors, en politique et dans la vie professionnelle, dans la société plus généralement, pas de droit de douter ! Pas de droit d'avoir des faiblesses, ou même des interrogations. Non, faut avoir une paire de couilles à toutes épreuves, ne pas avoir peur, être fier et droit dans ses bottes, un winner. Sinon, on est éliminé, on est raillé, on est moqué.
Merde, je suis un être humain, et ici j'essaie de me comporter comme ça. Sans doute que Juppé, Hollande ou Sarkozy, sur leurs blogs, ne diraient pas ce que je dis. Mais moi, je ne suis pas eux, je suis moi. Et je dois faire quoi ? Me taire ? Rester politique pure ?
Non, j'ai envie de continuer à rester moi. La musique d'ambiance, c'est le déluge de Deucalion, dans le film de Saint Seiya titré Abel, qui n'est pas loin d'être le plus beau. Dessin animé japonais, ben oui, je continue à regarder et à aimer ça. On regarde Roméo et Juliette en ce moment, et c'est drôlement beau...
J'ai envie de rester moi. Simplement moi. Je ne sais simplement pas combien de temps je pourrais durer, au moins d'affirmer ça sur le net... Aprés, que je vive une période géniale, mais où ça change drôlement, ben oui...
Un PS quand même. La semaine dernière nous n'étions pas devant la soirée électorale... Ca ne nous a pas manqué... (je les trouve mauvais dans l'ensemble... point positif à Dray et Wauquiez quand même)
Bonne fin de dimanche, et bonne semaine.
samedi 15 mars 2008
Les prix augmentent même entre deux tours de municipale
Demain, j'ai dimanche libre. Ce n'était pas forcément prévu, mais ça y est. Le Maire a été élu hier, les adjoints sont désignés. J'attends normalement la semaine prochaine pour avoir la fonction que je souhaitais, tout va bien de ce coté là. Demain, cela votera à Neuilly et Marseille, à Lirac et Bagnols/Ceze. Pas chez moi. Youpi, on bullera devant la télé...
Il n'empeche un point tout bête, que l'entre deux tours n'a pas arrangé... Je suis allé faire "les commissions", comme disent les papies et les mamies du coin. Et bon, je ne suis pas un statisticien, mais les chiffres affichés par la caisses de l'Ed du coin me paraissait plus élevé qu'il n'y a pas si longtemps.
Je passerai sur le litre de gasoil à 1 euros 26, soit presque 9 francs... L'Express ne me rassure pas sur la courbe des prix de l'énergie. Et comme j'attends toujours que le métro soit disponible en Gard Rhodanien pour faire des économies de carburants et être un bon écolo-citoyen... soupir...
Un titre qui m'a amusé aussi. Le Figaro qui indique que "Bercy commence à s'inquiéter pour la croissance française"... Il "commence" juste... Peuchère...
Je crains vraiment que la situation soit désespérée quand Bercy s'inquiétera vraiment... Au fait, quand les élites auront fini de s'inquiéter, elles compteront faire quelque chose ?
Deux petits dessins du Canard Enchainé de la semaine dernière, du brillant Lefred-Thouron, qui m'ont amusé. Rire jaune, car je trouve la situation dramatique... Et une phrase que m'a adressé mon supérieur hiérarchique et néanmoins copain hier soir, avant la fin de semaine. Qui résume pleins de choses, avec une malice amusée qui cache une réalité pas forcément joyeuse d'un salariat français qui parait être dans une vilaine situation... L'enquête sur le stress au boulot me semblant être un simple point parmi tant d'autre sur les plaies d'une catégorie socio-professionnelle, les "salariés" (cadres, ouvriers, techniciens...) qui se paupérise et souffre davantage chaque jour qui passe...
Y a du boulot. Beaucoup de boulot. Bon weekend les amis
Je passerai sur le litre de gasoil à 1 euros 26, soit presque 9 francs... L'Express ne me rassure pas sur la courbe des prix de l'énergie. Et comme j'attends toujours que le métro soit disponible en Gard Rhodanien pour faire des économies de carburants et être un bon écolo-citoyen... soupir...
Un titre qui m'a amusé aussi. Le Figaro qui indique que "Bercy commence à s'inquiéter pour la croissance française"... Il "commence" juste... Peuchère...
Je crains vraiment que la situation soit désespérée quand Bercy s'inquiétera vraiment... Au fait, quand les élites auront fini de s'inquiéter, elles compteront faire quelque chose ?
Deux petits dessins du Canard Enchainé de la semaine dernière, du brillant Lefred-Thouron, qui m'ont amusé. Rire jaune, car je trouve la situation dramatique... Et une phrase que m'a adressé mon supérieur hiérarchique et néanmoins copain hier soir, avant la fin de semaine. Qui résume pleins de choses, avec une malice amusée qui cache une réalité pas forcément joyeuse d'un salariat français qui parait être dans une vilaine situation... L'enquête sur le stress au boulot me semblant être un simple point parmi tant d'autre sur les plaies d'une catégorie socio-professionnelle, les "salariés" (cadres, ouvriers, techniciens...) qui se paupérise et souffre davantage chaque jour qui passe...
Y a du boulot. Beaucoup de boulot. Bon weekend les amis
"Tant que mes chefs font comme si je gagnais beaucoup,
Je fais comme si je travaillais beaucoup"
Je fais comme si je travaillais beaucoup"
mercredi 12 mars 2008
Une simple nature du Gard
Tout en haut de Saint Victor la Coste, regardons de l’autre coté du Castellas. Souvenez vous, nous y étions montés la semaine dernière...
Et nous voyons, à perte de vue, ces forêts de Pouzillhac ou de la Sainte Baume qui s’étendent. Une verdure chatoyante dans lesquels j’aimais aller rouler en vélo. Un coin du canton qui j’aime vraiment.
La petite ballade de dimanche dernier, sous un soleil printanier qui contrastait avec le ciel automnal de ce dimanche, m’a été vraiment agréable. Ça fait du bien de revenir à des paysages qui me sont chers. Agréable. Très agréable.
Cela me permet aussi, cette petite ballade en photo, d'essayer de me remettre à écrire des billets. Avec cette difficulté que j'ai à me re-concentrer sur la vie de tous les jours, l'actualité dont je suis pourtant tellement friand. J'ai l'impression d'être déconnecté de tout. Une preuve ? Jusqu'à ce matin, j'étais convaincu que le match retour de mon "Ohème" en Russie, ben c'était demain soir. Et j'avais tout prévu pour demain soir. Loupé mon con, c'est tout à l'heure...
Si je ne connais même plus la date des matchs de l'Olympique de Marseille, il faut me piquer tout de suite.
J'ai envie aussi d'écrire quelques mots sur ces élections municipales. Sur les résultats qui m'ont fait plaisir, et ceux qui m'ont fait un peu moins plaisir... Envie de mettre en avant ce dessin de Cabu du Canard Enchainé de la semaine dernière (que j'ai lu encore le samedi...).
Aller, les résultats qui m'ont fait très plaisir, outre celui de mes deux villages... Alain Juppé à Bordeaux, parce que c'est un des hommes politiques que j'apprécie en tant qu'homme d'Etat (je pense qu'il y en a trés peu... Fabius et Juppé en font partis), et aussi en tant qu'homme tout court. Donc heureux pour lui (et pour Bordeaux).
Toujours à droite, j'ai apprécié Fournier à Nimes (bon résultat pour l'instant), Wauquiez au Puy-En-Velay (j'adore cette ville). La résistance de Moudenc à Toulouse me semble être aussi une bonne surprise pour moi, car cet homme du crû a réussi un peu à redresser une barre que le désastreux Douste-Blazy avait bien tordu...
A gauche, le triomphe de Jeanny Lorgeoux à Romorantin eut fini de combler ma soirée de bonheur. J'ai également adoré autant la victoire de Gérard Collomb à Lyon, que la défaite du parachuté Perben, qui aurait mieux fait tant qu'à faire de rester à Chalons sur Saône. Je ne me souviens plus du nom des deux vainqueurs, mais les défaites de Vanneste à Roubaix et de Noachovitch à Villiers le Bel ne peuvent également que me faire plaisir.
D'une manière générale, j'ai eu l'impression que l'arrogance, l'opportunisme, la méchanceté haineuse et enfin le parachutage, ont plutôt passé un mauvais week-end. C'est une belle chose.
Tout n'est pas rose tout de même. Jean-Michel Apathie met en avant des points avec lesquels je ne peux être qu'en accord. Cumul des mandats ? Peut on être ministre et maire d'une commune ? Peut on, comme François Hollande, se présenter à une Mairie que l'on administrera peut être pas, "au cas où" le département de Corrèze ne soit finalement pas gagnable ? Y a t'il une morale à la démarche de Montebourg à pourfendre le système du cumul des mandats, en des termes très pertinents, pour finalement ne pas suivre ses convictions ?
Allez, un point au crédit de Ségolène Royal. Elle s'était prononcée contre le cumul des mandats : elle a finalement renoncé à la députation pour n'être "que" président de Conseil Régional. J'ai dit du bien de Ségolène Royal, merci de saluer cette grâce qui me tombe dessus (merci).
Jean-Michel Apathie met en avant le fait qu'être élu, c'est un métier. Et qu'il faut un statu de l'élu, pour qu'il puisse vivre de son mandat sans besoin de cumuler. Je le pense vraiment...
Enfin, si je n'ai de l'intérêt pour Neuilly que pour le spectacle de clowns que nous offre cette classe politique, des villes comme Pau ou Périgueux attirent mon attention. Périgueux car je pense que Darcos est un mec bien (bien que je me demande comment peut on être "chef" de la première entreprise d'Europe en terme d'effectif, et Maire d'une grande et belle commune...). Pau car Bayrou joue un coup de poker que je juge bien couillue. Pour cela, et parce que j'ai envie de continuer à entendre sa voix pertinente, j'aimerais qu'il gagne Pau.
Quand bien même je cherche une logique au comportement politique du ModeM... Je ne comprends pas... (expliquez moi amis Modem, mais entre les communistes d'Aubagne et Alain Juppé, je vois pas...)
Je n'ai pas parlé de Marseille autrement qu'en foot. Gaudin m'est indifférent. Guérini aussi. Muselier m'est anthipathique, mais j'ai beaucoup d'affection pour Bruno Gilles (j'ai eu des bons échos de la part de personnes que j'aime beaucoup...) et j'apprécie Guy Teissier, qui me parait être un des rares gaullistes de l'Assemblée. Enfin, on verra bien à Marseille (s'agisse qu'ils battent Lens dimanche soir ;-) )
Et puis pendant qu'on parle municipales, on ne parle pas Elysée. Ca me plait bien ça...
Je ne serai néanmoins pas complet si je ne parlais pas de ces deux nouvelles qui touchent quand même l'heureux garçon que je suis aujourd'hui. Le retour des suicides en entreprise. C'est une plaie qu'il faudra vraiment traiter, les conditions de travail morales et matérielles de certains (une majorité) salariés. Ici, c'est la prestation qui est touché. C'est un lourd problème, sérieux et qui risque de faire très mal.
Et la mort du dernier poilu. C'est beaucoup de France, de son histoire et de ce que j'aime en elle de valeurs et d'humanisme, qui s'en va.
Edit 19h27 : je rentre... Je vois que Marseille se fait éliminer de la Coupe dEurope et je demande à la Bonne Mère pourquoi décidément l'OM me fera toujours du chagrin, peuchère... (non, je plaisante pas : ça me fait chier... bouh... :( )
La petite ballade de dimanche dernier, sous un soleil printanier qui contrastait avec le ciel automnal de ce dimanche, m’a été vraiment agréable. Ça fait du bien de revenir à des paysages qui me sont chers. Agréable. Très agréable.
Cela me permet aussi, cette petite ballade en photo, d'essayer de me remettre à écrire des billets. Avec cette difficulté que j'ai à me re-concentrer sur la vie de tous les jours, l'actualité dont je suis pourtant tellement friand. J'ai l'impression d'être déconnecté de tout. Une preuve ? Jusqu'à ce matin, j'étais convaincu que le match retour de mon "Ohème" en Russie, ben c'était demain soir. Et j'avais tout prévu pour demain soir. Loupé mon con, c'est tout à l'heure...
Si je ne connais même plus la date des matchs de l'Olympique de Marseille, il faut me piquer tout de suite.
J'ai envie aussi d'écrire quelques mots sur ces élections municipales. Sur les résultats qui m'ont fait plaisir, et ceux qui m'ont fait un peu moins plaisir... Envie de mettre en avant ce dessin de Cabu du Canard Enchainé de la semaine dernière (que j'ai lu encore le samedi...).
Aller, les résultats qui m'ont fait très plaisir, outre celui de mes deux villages... Alain Juppé à Bordeaux, parce que c'est un des hommes politiques que j'apprécie en tant qu'homme d'Etat (je pense qu'il y en a trés peu... Fabius et Juppé en font partis), et aussi en tant qu'homme tout court. Donc heureux pour lui (et pour Bordeaux).
Toujours à droite, j'ai apprécié Fournier à Nimes (bon résultat pour l'instant), Wauquiez au Puy-En-Velay (j'adore cette ville). La résistance de Moudenc à Toulouse me semble être aussi une bonne surprise pour moi, car cet homme du crû a réussi un peu à redresser une barre que le désastreux Douste-Blazy avait bien tordu...
A gauche, le triomphe de Jeanny Lorgeoux à Romorantin eut fini de combler ma soirée de bonheur. J'ai également adoré autant la victoire de Gérard Collomb à Lyon, que la défaite du parachuté Perben, qui aurait mieux fait tant qu'à faire de rester à Chalons sur Saône. Je ne me souviens plus du nom des deux vainqueurs, mais les défaites de Vanneste à Roubaix et de Noachovitch à Villiers le Bel ne peuvent également que me faire plaisir.
D'une manière générale, j'ai eu l'impression que l'arrogance, l'opportunisme, la méchanceté haineuse et enfin le parachutage, ont plutôt passé un mauvais week-end. C'est une belle chose.
Tout n'est pas rose tout de même. Jean-Michel Apathie met en avant des points avec lesquels je ne peux être qu'en accord. Cumul des mandats ? Peut on être ministre et maire d'une commune ? Peut on, comme François Hollande, se présenter à une Mairie que l'on administrera peut être pas, "au cas où" le département de Corrèze ne soit finalement pas gagnable ? Y a t'il une morale à la démarche de Montebourg à pourfendre le système du cumul des mandats, en des termes très pertinents, pour finalement ne pas suivre ses convictions ?
Allez, un point au crédit de Ségolène Royal. Elle s'était prononcée contre le cumul des mandats : elle a finalement renoncé à la députation pour n'être "que" président de Conseil Régional. J'ai dit du bien de Ségolène Royal, merci de saluer cette grâce qui me tombe dessus (merci).
Jean-Michel Apathie met en avant le fait qu'être élu, c'est un métier. Et qu'il faut un statu de l'élu, pour qu'il puisse vivre de son mandat sans besoin de cumuler. Je le pense vraiment...
Enfin, si je n'ai de l'intérêt pour Neuilly que pour le spectacle de clowns que nous offre cette classe politique, des villes comme Pau ou Périgueux attirent mon attention. Périgueux car je pense que Darcos est un mec bien (bien que je me demande comment peut on être "chef" de la première entreprise d'Europe en terme d'effectif, et Maire d'une grande et belle commune...). Pau car Bayrou joue un coup de poker que je juge bien couillue. Pour cela, et parce que j'ai envie de continuer à entendre sa voix pertinente, j'aimerais qu'il gagne Pau.
Quand bien même je cherche une logique au comportement politique du ModeM... Je ne comprends pas... (expliquez moi amis Modem, mais entre les communistes d'Aubagne et Alain Juppé, je vois pas...)
Je n'ai pas parlé de Marseille autrement qu'en foot. Gaudin m'est indifférent. Guérini aussi. Muselier m'est anthipathique, mais j'ai beaucoup d'affection pour Bruno Gilles (j'ai eu des bons échos de la part de personnes que j'aime beaucoup...) et j'apprécie Guy Teissier, qui me parait être un des rares gaullistes de l'Assemblée. Enfin, on verra bien à Marseille (s'agisse qu'ils battent Lens dimanche soir ;-) )
Et puis pendant qu'on parle municipales, on ne parle pas Elysée. Ca me plait bien ça...
Je ne serai néanmoins pas complet si je ne parlais pas de ces deux nouvelles qui touchent quand même l'heureux garçon que je suis aujourd'hui. Le retour des suicides en entreprise. C'est une plaie qu'il faudra vraiment traiter, les conditions de travail morales et matérielles de certains (une majorité) salariés. Ici, c'est la prestation qui est touché. C'est un lourd problème, sérieux et qui risque de faire très mal.
Et la mort du dernier poilu. C'est beaucoup de France, de son histoire et de ce que j'aime en elle de valeurs et d'humanisme, qui s'en va.
Edit 19h27 : je rentre... Je vois que Marseille se fait éliminer de la Coupe dEurope et je demande à la Bonne Mère pourquoi décidément l'OM me fera toujours du chagrin, peuchère... (non, je plaisante pas : ça me fait chier... bouh... :( )
lundi 10 mars 2008
Sur un nuage
Je ne sais pas encore comment traiter cet épisode politique, personnel, qui vient de se dérouler... Je ne sais pas comment commencer mon billet. Je ne sais vraiment pas.
Je me suis dit ce matin que j'ai vécu, au soir du 9 Mars 2008, ma plus belle joie depuis que je suis né un 4 Octobre 1977. Il y en a eu d'autres, des moments de joie intenses et partagées. Mais comme ça, où on revoit 10 ans d'une vie défiler, avec tout ce que cela comporte de bonheur et de peine réelle, jamais. Jamais.
Je pense que quand je serai papa, un jour, je connaitrai un bonheur similaire, sans doute plus intense. Il sera personnel. Mais ça fera peut être, si blogger existe toujours, l'objet d'un autre billet.
C'est moi qui avait pris cette photo sur le résultat de notre élection municipale. Nous roulions dans la Roquemaurette, c'était un mois de Mai 2003. Etre de ceux qui ont offert à un ami, à une personne que j'aime comme un parent, cette élection, son élection, c'est un immense bonheur. Un immense bonheur.
Je pense un peu à moi aussi. Je suis élu. Mon ancien village a redonné mandat au Maire dont j'étais un conseiller municipal. La victoire est totale pour moi. Sur mes deux villages. Mes grands parents, qui n'ont pas pu voté pour moi, sont aux anges. C'est fabuleux de voir les gens qu'on aime fier de vous. Même si j'aurais aimé qu'il y ait d'autres personnes qui soient fières de moi, voir ses grands parents les larmes aux yeux, c'est un cadeau du ciel.
C'est un weekend exceptionnel pour moi. Qui m'ouvre des horizons chouettes. Envie de servir mon village, mes villages, ces paysages que j'aime à blogguer ici, et les gens qui y vivent. Parce que c'est ça aussi, "faire de la politique" comme disent les grands.
Je l'ai dit, je parlerai plus tard des dessous d'une campagne électorale. J'ai écrit des billets que je n'ai pas souhaité publier. Qui le seront sans doute un jour, à froid. Sur ce que j'ai ressenti. Parce que je suis un éternel anxieux, et que tout n'a pas été facile. Mais un candidat à une élection peut il dire, honnêtement, qu'il a peur ? Dans ce milieu d'une virilité abêtissante qu'est la politique, dire qu'on a peur de la défaite, c'est inconcevable ! J'avais peur. J'avais peur qu'on perde, que mon ami perde, que je ne sois pas élu aussi. Ces moments de doutes étaient aussi liés sur ma place dans l'équipe, sur mon rôle, sur mes qualités, sur ce que je suis vraiment. Je doute donc je suis disait le philosophe, j'en suis la bête incarnation.
Je parlerais aussi de ces coups bas dont mon ami a été victime. Des insultes, des railleries. Depuis 10 ans. Entre autre parce que mon candidat, mon ami, ne sortait pas de l'ENA... Si je voulais être un peu rancunier, je dirai que l'arrogance est un défaut mortel qui se paie toujours. Mais je ne le serai pas.
Et puis aussi les attaques personnelles : j'en ai eu aussi, sur mon modeste nom. En début de semaine, j'étais un militant à la gauche de la gauche, et puis en fin j'étais un représentant de De Villiers. C'est pas grand chose, mais ça surprend ses proches. Et c'est surtout très con pour le gaulliste que je suis, mais le mensonge et la diffamation font partis des techniques électorales...
Je parlerai de tout ça, plus tard... C'est pas les municipales de Paris, juste celle d'un village de 5000 habitants du Gard. Mais c'est une aventure, une belle aventure.
Enfin, une aventure qui débute, car une élection au premier tour signifie aussi une chose. L'attente des gens qui votent est grande. Il ne faudra pas décevoir... Il faudra être conscient de l'attente des gens, et être très bon.
Là, je vais un peu souffler. Nous partons en vacances dans 15 jours. Non, je n'arrêterai de faire du blog, évidemment... On continuera à soupirer sur les bêtises de plus haut. Je continuerai de me plaindre, ressassant des moments passés qui continuent à me faire du mal.
Avec néanmoins un optimisme retrouvé. Il y a des dates dans une vie. L'été 2002 aura été une période charnière. L'automne 2006 aussi. Je pense pouvoir dire que le 9 Mars 2008 sera une date qui m'aura marqué. Il y aura eu un avant et un aprés. Mais le Faucon restera celui qu'il est...
Je me suis dit ce matin que j'ai vécu, au soir du 9 Mars 2008, ma plus belle joie depuis que je suis né un 4 Octobre 1977. Il y en a eu d'autres, des moments de joie intenses et partagées. Mais comme ça, où on revoit 10 ans d'une vie défiler, avec tout ce que cela comporte de bonheur et de peine réelle, jamais. Jamais.
Je pense que quand je serai papa, un jour, je connaitrai un bonheur similaire, sans doute plus intense. Il sera personnel. Mais ça fera peut être, si blogger existe toujours, l'objet d'un autre billet.
C'est moi qui avait pris cette photo sur le résultat de notre élection municipale. Nous roulions dans la Roquemaurette, c'était un mois de Mai 2003. Etre de ceux qui ont offert à un ami, à une personne que j'aime comme un parent, cette élection, son élection, c'est un immense bonheur. Un immense bonheur.
Je pense un peu à moi aussi. Je suis élu. Mon ancien village a redonné mandat au Maire dont j'étais un conseiller municipal. La victoire est totale pour moi. Sur mes deux villages. Mes grands parents, qui n'ont pas pu voté pour moi, sont aux anges. C'est fabuleux de voir les gens qu'on aime fier de vous. Même si j'aurais aimé qu'il y ait d'autres personnes qui soient fières de moi, voir ses grands parents les larmes aux yeux, c'est un cadeau du ciel.
C'est un weekend exceptionnel pour moi. Qui m'ouvre des horizons chouettes. Envie de servir mon village, mes villages, ces paysages que j'aime à blogguer ici, et les gens qui y vivent. Parce que c'est ça aussi, "faire de la politique" comme disent les grands.
Je l'ai dit, je parlerai plus tard des dessous d'une campagne électorale. J'ai écrit des billets que je n'ai pas souhaité publier. Qui le seront sans doute un jour, à froid. Sur ce que j'ai ressenti. Parce que je suis un éternel anxieux, et que tout n'a pas été facile. Mais un candidat à une élection peut il dire, honnêtement, qu'il a peur ? Dans ce milieu d'une virilité abêtissante qu'est la politique, dire qu'on a peur de la défaite, c'est inconcevable ! J'avais peur. J'avais peur qu'on perde, que mon ami perde, que je ne sois pas élu aussi. Ces moments de doutes étaient aussi liés sur ma place dans l'équipe, sur mon rôle, sur mes qualités, sur ce que je suis vraiment. Je doute donc je suis disait le philosophe, j'en suis la bête incarnation.
Je parlerais aussi de ces coups bas dont mon ami a été victime. Des insultes, des railleries. Depuis 10 ans. Entre autre parce que mon candidat, mon ami, ne sortait pas de l'ENA... Si je voulais être un peu rancunier, je dirai que l'arrogance est un défaut mortel qui se paie toujours. Mais je ne le serai pas.
Et puis aussi les attaques personnelles : j'en ai eu aussi, sur mon modeste nom. En début de semaine, j'étais un militant à la gauche de la gauche, et puis en fin j'étais un représentant de De Villiers. C'est pas grand chose, mais ça surprend ses proches. Et c'est surtout très con pour le gaulliste que je suis, mais le mensonge et la diffamation font partis des techniques électorales...
Je parlerai de tout ça, plus tard... C'est pas les municipales de Paris, juste celle d'un village de 5000 habitants du Gard. Mais c'est une aventure, une belle aventure.
Enfin, une aventure qui débute, car une élection au premier tour signifie aussi une chose. L'attente des gens qui votent est grande. Il ne faudra pas décevoir... Il faudra être conscient de l'attente des gens, et être très bon.
Là, je vais un peu souffler. Nous partons en vacances dans 15 jours. Non, je n'arrêterai de faire du blog, évidemment... On continuera à soupirer sur les bêtises de plus haut. Je continuerai de me plaindre, ressassant des moments passés qui continuent à me faire du mal.
Avec néanmoins un optimisme retrouvé. Il y a des dates dans une vie. L'été 2002 aura été une période charnière. L'automne 2006 aussi. Je pense pouvoir dire que le 9 Mars 2008 sera une date qui m'aura marqué. Il y aura eu un avant et un aprés. Mais le Faucon restera celui qu'il est...
Merci aux ami(e)s et aux gentils gens qui ont eu pour moi des gentilles pensées. Merci...
Edit du matin : Quand même, pour montrer que dans le Gard, nous demeurons plus civilisés qu'à Neuilly ^_____^
Pari gagné
Rien à rajouter ce soir. Mon candidat, mon ami, celui que je soutiens depuis 10 ans, est élu dés le premier tour dans mon village. 52% des voix, il y avait trois listes, dont celle de la majorité sortante.
Il y aura beaucoup de choses à dire, plus tard. Ce soir, je suis simplement heureux. Tout simplement. Heureux pour celui qui, dans une semaine, sera maire de mon village.
Aux quelques uns de mes amis, anciens amis, ou simples curieux qui viennent passer ici, je voulais dire que dans un petit village du Gard d'un peu moins de 5000 habitants, quelqu'un était heureux. Il n'était pas seul. Pas seul.
J'aurais pu être dans le camp, plus nombreux ce soir, des malheureux. Ce n'est pas le cas.
Belle soirée. Par contre, à minuit, aucune idée des résultats dans la France... Mais je m'en fous un peu à vrai dire...
On refera le monde demain. Je vais - essayer de - dormir. Bonne soirée. J'ai gagné, nous avons gagné, une élection municipale. C'est chouette. Y a énormément, énormément, de boulot. Mais ce soir, je vais dormir. Heureux.
(merci aux amis que j'ai... merci à vous)
Il y aura beaucoup de choses à dire, plus tard. Ce soir, je suis simplement heureux. Tout simplement. Heureux pour celui qui, dans une semaine, sera maire de mon village.
Aux quelques uns de mes amis, anciens amis, ou simples curieux qui viennent passer ici, je voulais dire que dans un petit village du Gard d'un peu moins de 5000 habitants, quelqu'un était heureux. Il n'était pas seul. Pas seul.
J'aurais pu être dans le camp, plus nombreux ce soir, des malheureux. Ce n'est pas le cas.
Belle soirée. Par contre, à minuit, aucune idée des résultats dans la France... Mais je m'en fous un peu à vrai dire...
On refera le monde demain. Je vais - essayer de - dormir. Bonne soirée. J'ai gagné, nous avons gagné, une élection municipale. C'est chouette. Y a énormément, énormément, de boulot. Mais ce soir, je vais dormir. Heureux.
(merci aux amis que j'ai... merci à vous)
vendredi 7 mars 2008
D'un village à la République
La dernière ligne droite de cette campagne municipale arrive. Le vent glacial parait durer une éternité, et semble lui aussi attendre le résultat des urnes de dimanche soir.
Quant à moi, je parviens à jongler entre des soucis au boulot (réunion avec le Directeur du Centre dans une heure) et un stress assez normal et légitime d’une campagne dans laquelle j'aurais essayé de m’investir, de manière honnête et entière.
Ce soir, ce sera le « meeting » de la liste que je soutiens. Le grand moment de notre campagne. Comme 4 ans plus tôt lors des élections cantonales, mon ami prendra la parole sur l’estrade de la salle des fêtes du village. Comme 4 ans plus tôt, je serais présent. Je ne serais pas à coté de lui sur l’estrade, à ouvrir son discours dans une intervention qui me laissera un merveilleux souvenir, car parler devant plus de 400 personnes, c’est un chouette truc. Je serai avec les gens de la liste. Serein.
Je penserai à tout ce chemin parcouru. Ma carte prise au RPR à 18 ans. Une élection municipale, dans le village d’à coté, un peu plus tard. Un combat cantonal difficile en 2004. Et puis tout qui se prépare. Une amitié que je pense sincère. Et là, presque le dénouement de quelque chose qui a commencé quand j’avais 18 ans. J’en ai 30.
J’ai pris du plaisir à travailler avec les gens choisis par mon ami tête de liste. Des gens venus de tout horizon. Au début, c’était difficile pour moi, car je suis finalement d’un naturel timide avant que je sois à mon aise. Il fallait que je fasse ma place. Y suis-je parvenu ? Je pense que oui.
J’ai essayé d’apporter ce que je pouvais, avec humilité et respect de chacun. Respect surtout de mes valeurs et de mes convictions, qui sont, je trouve, assez bien présente dans ce programme que nous avons monté. Et dans la manière de faire campagne.
Oh, je parlerai plus tard de certaines coulisses, et attaques assez infâmes et méprisables qui ont été lancé sur des gens que j’apprécie. Même sur moi, modeste petit ouvrier de cette campagne, j’ai réussi à voir mon nom mêlé à des rumeurs confondantes de bêtises… C’est amusant, quoique…
Quoique non, ce n’est pas amusant du tout, car la politique et le débat d’idées, ce n’est pas mépriser l’adversaire et lui cracher haine et ressentiment. Le discours d’un des candidats hier soir, vis-à-vis de la tête de liste que je soutiens, mais aussi vis-à-vis du troisième concurrent, était un flot ruisselant d'une agressivité laide et haineuse.
Je me demande toujours comment l’électeur reçoit des messages de haines et de mépris. Je pense toujours que c’est contre-productif, et c’est pour ça que mon message à toujours été celui du respect et de l’humilité : présenter ses idées, ses valeurs, son projet, et ne pas cracher sur les autres, cela ne sert à rien.
Le temps de parole est trop précieux : utilisons le pour convaincre plutôt que pour insulter.
Le respect de l’autre… Je pense que ceux qui ont fait de la politique savent ce que c’est, le respect de l’autre. Je pense que les démocrates républicains, qui le sont de cœur et pas uniquement de mots, savent ce que cela signifie. On peut ne pas être d'accord, ne pas partager certaines valeurs. Mais le respect permet une démocratie apaisée et efficace.
Sur d’autres listes de mon village, il y a des amis. Qui l’étaient hier. Et qui le resteront dimanche soir. La haine et l’intolérance politique, c’est le fait des extrêmes, non ?
J’ajouterai sur ce point que la liste dont je fais parti est un peu à l’image du conseil municipal que je viens de quitter. Politiquement multicolore. Moi, le gaulliste, je côtoie des anciens militants socialistes, proches de la tendance Mitterrand de l’époque.
J’ai vu, sur un mandat, que cela fonctionnait très bien, car la coloration politique nationale n’aide en rien en la gestion d’un village. Par contre, avoir une vision partagée sur comment on voit l’avenir de sa commune, c’est je pense un vecteur de réussite.
Je le pense au fond de moi, mais je peux me tromper…
Pourquoi je parle de ça ? Je n’ai pas voulu que ce blog soit un objet de « propagande électorale », parce que c’est « mon » blog, à moi. Pas uniquement un blog politique, mais un blog dans lequel j’ai envie de parler de ce que je ressens.
Aujourd’hui, à 12 heures, à quelques heures de la fin de la campagne officielle, c’est exactement ce que je ressens. Et ce dont j’ai envie de parler. En tout honnêteté. En toute sincérité.
Et en conclusion, et c’est le pourquoi de ce titre, une recopie d’un mail qui doit circuler un peu partout. Ma petite Falconette, qui m’aura bien soutenu et supporté durant cette période où je n’ai pas été très facile, à cause de pleins de choses, me l’a adressé.
Par quelques phrases, on remarque que la Veme République, dont je me réclame, est sur une drôle de pente. Pourtant, lire ces phrases du passé, cela me met quelques frissons. Je pense vraiment que la politique, ce n’est pas la haine de l’autre, l’insulte, et le mépris. Finissons par ces quelques phrases…
Charles de Gaulle (1958-1969)
"La grandeur ne se divise pas."
'On ne fait rien de grand sans de grands hommes, et ceux-ci le sont pour l'avoir voulu"
"L'autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement."
Georges Pompidou (1969-1974)
"Il ne suffit pas d'être un grand homme, il faut l'être au bon moment."
"Mais n'est-ce pas le propre de la politique d'avoir à choisir entre des inconvénients ? "
"Chaque problème résolu en fait naître d'autres, en général plus difficiles"
Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)
"Le rôle de l'État, ce n'est pas de protéger la nation, c'est de la conduire."
"Je trouve toujours choquant et blessant de s'arroger le monopole du coeur. Vous n'avez pas le monopole du coeur."
" Il n'y aurait pas tant de malaise, s'il n'y avait pas autant d'amateurs de malaise. » "
François Mitterrand (1981-1995)
"Laissez la tyrannie régner sur un mètre carré, elle gagnera bientôt la surface de la terre"
"Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort."
"Dans les épreuves décisives on ne franchit correctement l'obstacle que de face."
Jacques Chirac (1995-2007)
"La politique n'est pas seulement l'art du possible. Il est des moments où elle devient l'art de rendre possible ce qui est nécessaire"
"La montée des extrémismes, c'est toujours la sanction de l'inaction."
"Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent."
Nicolas Sarkozy (2007-...)
"Descends si tu es un homme"
"Si tu reviens j'annule tout"
"Alors casse-toi pauvre con"
"La grandeur ne se divise pas."
'On ne fait rien de grand sans de grands hommes, et ceux-ci le sont pour l'avoir voulu"
"L'autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement."
Georges Pompidou (1969-1974)
"Il ne suffit pas d'être un grand homme, il faut l'être au bon moment."
"Mais n'est-ce pas le propre de la politique d'avoir à choisir entre des inconvénients ? "
"Chaque problème résolu en fait naître d'autres, en général plus difficiles"
Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)
"Le rôle de l'État, ce n'est pas de protéger la nation, c'est de la conduire."
"Je trouve toujours choquant et blessant de s'arroger le monopole du coeur. Vous n'avez pas le monopole du coeur."
" Il n'y aurait pas tant de malaise, s'il n'y avait pas autant d'amateurs de malaise. » "
François Mitterrand (1981-1995)
"Laissez la tyrannie régner sur un mètre carré, elle gagnera bientôt la surface de la terre"
"Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort."
"Dans les épreuves décisives on ne franchit correctement l'obstacle que de face."
Jacques Chirac (1995-2007)
"La politique n'est pas seulement l'art du possible. Il est des moments où elle devient l'art de rendre possible ce qui est nécessaire"
"La montée des extrémismes, c'est toujours la sanction de l'inaction."
"Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent."
Nicolas Sarkozy (2007-...)
"Descends si tu es un homme"
"Si tu reviens j'annule tout"
"Alors casse-toi pauvre con"
mercredi 5 mars 2008
Un simple village du Gard
Saint Victor la Coste, dans le Gard Rhodanien. Nous sommes à l'extrême est de mon canton, et mon candidat de l'époque se plaisait à rappeler combien il trouvait que ce village était "le plus beau" de ceux que nous visitions électoralement. Je ne suis pas loin de penser la même chose que lui, ce village allie la tradition, la conservation de vestige historique (le château du Castellas), et une intégration dans une nature qui est à couper le souffle.
Avec en plus une colline qui domine et la vallée du Rhône qui m'est si chère, mais aussi la Vallée de la Tave et la foret de Pouzhillac.
Avec en plus une colline qui domine et la vallée du Rhône qui m'est si chère, mais aussi la Vallée de la Tave et la foret de Pouzhillac.
Quand je mets en ligne ce type de paysage, je ne parle ni politique, ni bien sur municipale. Ça tombe finalement plutôt bien.
Je ne suis pas un novice, surtout pas en politique. Je sais que certaines personnes apprécient des techniques assez grossières et qui ne font pas honneur à une certaine "noblesse" de la politique, même si le terme est pompeux aprés un billet sur les Frêche et Vanneste. Pour autant, je reste toujours sans voix devant la bêtise, la méchanceté gratuite et qui n'apporte rien à personne.
Restons en là pour ce soir. Juste un peu de paysage du Gard, en ce moment balayé par une violente tempête, ce mistral qui rendrait la tempête nébulaire de mon ami Shun bien infantile.
J'aurais pu parler football aussi. Mais je crains qu'il faille encore attendre un peu avant que Lyon ne me fasse vibrer comme mon Olympique de Marseille de Drogba ou de mon enfance, comme le Monaco de Deschamps, ou comme le PSG de Weah et de Ginola...
Non, restons sur un paysage qui me plait. C'est chez moi. J'ai envie, modestement, de défendre ces paysages, de les faire partager aussi. Ca sert à ça, entre autre, mon blog.Ca sert surtout à ça.
Je ne suis pas un novice, surtout pas en politique. Je sais que certaines personnes apprécient des techniques assez grossières et qui ne font pas honneur à une certaine "noblesse" de la politique, même si le terme est pompeux aprés un billet sur les Frêche et Vanneste. Pour autant, je reste toujours sans voix devant la bêtise, la méchanceté gratuite et qui n'apporte rien à personne.
Restons en là pour ce soir. Juste un peu de paysage du Gard, en ce moment balayé par une violente tempête, ce mistral qui rendrait la tempête nébulaire de mon ami Shun bien infantile.
J'aurais pu parler football aussi. Mais je crains qu'il faille encore attendre un peu avant que Lyon ne me fasse vibrer comme mon Olympique de Marseille de Drogba ou de mon enfance, comme le Monaco de Deschamps, ou comme le PSG de Weah et de Ginola...
Non, restons sur un paysage qui me plait. C'est chez moi. J'ai envie, modestement, de défendre ces paysages, de les faire partager aussi. Ca sert à ça, entre autre, mon blog.Ca sert surtout à ça.
mardi 4 mars 2008
Alibis politiques ?
Un homme de gauche, un autre de droite. Un est élu dans le Sud de la France, l'autre l'est dans le Nord. L'un a soutenu ostensiblement Sarkozy, l'autre a soutenu fortement Royal. Et l'un et l'autre représente l'épouvantail du camp d'en face. L'outrance politique, ces mots détestables pleins de haine qui rendent le ciel moins bleu. Et l'un est la réponse d'un camp quand on lui demande des comptes sur l'autre. Et vice versa.
Ce matin, le Figaro annonce que "Georges Freche est en passe d'être réintégré par le parti socialiste". Je pensais que c'était déjà fait, vu sa place au premier rang du meeting d'entre deux tours de Royal à Montpellier, et ensuite les grandes embrassades...
Enfin, durant cette traversé du bac à sable, la gauche locale du Languedoc Roussillon, si prompte à dénoncer Jacques Blanc au siècle dernier et à donner des leçons de morale et de respectabilité politique, n'aura guère lâché "son" président de région. Le soutenant contre vents et marée. C'est beau, l'unité politique.
Dans mon village, cela n'empêche pas la candidate se revendiquement ouvertement et fièrement du soutien de Georges Frêche de donner à qui le veut des leçons de respect d'autrui. Ce n'est pas la seule...
Mais je m'arrête là car je vois tendre l'argument massue, imparable, tranchant comme Excalibur : Dider Vanneste !
Dider Vanneste, candidat à Tourcoing sous le patronnage et le sponsorring de l'UMP. Il est distancé dans les sondages, et sans doute Tourcoing restera à gauche (sur cette ville, je ne pleurerai pas). Delanoé ne souhaite pas d'un Maire délinquant à Tourcoing ? Comment lui donner tort ? Mais j'aurais apprécié, naïvement, qu'il ait la même position pour une présidence de conseil régional, trouvant surprenant que son parti continue à soutenir un "délinquant" à la tête d'une grande région respectable.
Parlons de Frêche à une personne de gauche, et elle répondra Vanneste... Demandons à un fanatique UMP comment ils peuvent garder Vanneste en leurs rangs, Frêche sortira du chapeau.
Bonne guerre, mais sale guerre.
On pourrait en reparler des nombres incalculables de foi, de ces plics et plocs de l'abject dans la politique. L'un existe, donc cela excuse l'autre. Et si on critique l'autre, on se reverra rétorquer que l'autre existe. Fin du débat ? Oui et non... Car l'idéal serait que l'on est ni Frêche ni Vanneste. Qu'à gauche et à droite, la vertu soit reine. Pour la République, pas celle uniquement des mots mais aussi des actes.
Mais non.
C'est aussi pour ça que j'appelle toujours à l'humilité quand on veut donner des leçons de bien séance au "camp d'en face". Aprés, on peut toujours comptabiliser le nombre de Frêche d'un coté, le nombre de Vanneste de l'autre, et dire que la balance penche d'un coté ou de l'autre. Mais la présence d'un seul sur un des plateaux ne disqualifie en rien l'ensemble d'un clan, mais appelle simplement à l'humilité. Juste l'humilité. Et tout le monde s'en portera mieux je pense...
A part ça tout va bien. Sarkozy remonte dans les sondages. Youpi. Et très marrant le test politique des muncipales du Post.fr. Si j'étais maire, je serai Rambo tendance écolo, c'est surprenant, mais pourquoi pas.
Et les giboulées de Mars donnent de drôles de couleur au ciel... Mars... Plus que 5 jours.
Ce matin, le Figaro annonce que "Georges Freche est en passe d'être réintégré par le parti socialiste". Je pensais que c'était déjà fait, vu sa place au premier rang du meeting d'entre deux tours de Royal à Montpellier, et ensuite les grandes embrassades...
Enfin, durant cette traversé du bac à sable, la gauche locale du Languedoc Roussillon, si prompte à dénoncer Jacques Blanc au siècle dernier et à donner des leçons de morale et de respectabilité politique, n'aura guère lâché "son" président de région. Le soutenant contre vents et marée. C'est beau, l'unité politique.
Dans mon village, cela n'empêche pas la candidate se revendiquement ouvertement et fièrement du soutien de Georges Frêche de donner à qui le veut des leçons de respect d'autrui. Ce n'est pas la seule...
Mais je m'arrête là car je vois tendre l'argument massue, imparable, tranchant comme Excalibur : Dider Vanneste !
Dider Vanneste, candidat à Tourcoing sous le patronnage et le sponsorring de l'UMP. Il est distancé dans les sondages, et sans doute Tourcoing restera à gauche (sur cette ville, je ne pleurerai pas). Delanoé ne souhaite pas d'un Maire délinquant à Tourcoing ? Comment lui donner tort ? Mais j'aurais apprécié, naïvement, qu'il ait la même position pour une présidence de conseil régional, trouvant surprenant que son parti continue à soutenir un "délinquant" à la tête d'une grande région respectable.
Parlons de Frêche à une personne de gauche, et elle répondra Vanneste... Demandons à un fanatique UMP comment ils peuvent garder Vanneste en leurs rangs, Frêche sortira du chapeau.
Bonne guerre, mais sale guerre.
On pourrait en reparler des nombres incalculables de foi, de ces plics et plocs de l'abject dans la politique. L'un existe, donc cela excuse l'autre. Et si on critique l'autre, on se reverra rétorquer que l'autre existe. Fin du débat ? Oui et non... Car l'idéal serait que l'on est ni Frêche ni Vanneste. Qu'à gauche et à droite, la vertu soit reine. Pour la République, pas celle uniquement des mots mais aussi des actes.
Mais non.
C'est aussi pour ça que j'appelle toujours à l'humilité quand on veut donner des leçons de bien séance au "camp d'en face". Aprés, on peut toujours comptabiliser le nombre de Frêche d'un coté, le nombre de Vanneste de l'autre, et dire que la balance penche d'un coté ou de l'autre. Mais la présence d'un seul sur un des plateaux ne disqualifie en rien l'ensemble d'un clan, mais appelle simplement à l'humilité. Juste l'humilité. Et tout le monde s'en portera mieux je pense...
A part ça tout va bien. Sarkozy remonte dans les sondages. Youpi. Et très marrant le test politique des muncipales du Post.fr. Si j'étais maire, je serai Rambo tendance écolo, c'est surprenant, mais pourquoi pas.
Et les giboulées de Mars donnent de drôles de couleur au ciel... Mars... Plus que 5 jours.
dimanche 2 mars 2008
Le Gard Rhodanien
Tout simplement. Vu depuis Saint Victor la Coste, mignon village de mon canton.
Simplement. Pas envie de dire plus. Beaucoup de chose au niveau du truc qui bat en haut à gauche dans la poitrine, qui ne font pas que du bien. Mais plus tard, tout dit vendredi soir.
Bonne fin de weekend. Le Gard Rhodanien est beau. Laissons le Rhône s'écouler.
Bonne fin de weekend. Le Gard Rhodanien est beau. Laissons le Rhône s'écouler.
Y a quelqu'un qui m'a dit qu'il t'avait trop vu à la télé...
Décidément, coté titre, je resterai dans ce domaine aussi très mauvais. La comparaison est cruelle avec le Canard Enchainé dont une brève en dernière page, le 13 février, m'avait donné l'idée de ce billet. Sur Sarkozy, parce que ça fait longtemps qu'on en a plus parlé, de Sarkozy.
Le billet, assez court, s'intitule "Trop vu à la télé". Et donne le ton, par ces simples chiffres. D'aprés les statistiques de l'INA, la personnalité politique la plus présente en 2006 à la télévision fut le premier ministre Dominique de Villepin (nouveau chroniqueur au Grand Journal de Canal +), avec 359 apparitions. Le deuxième étant Nicolas Sarkozy, 325 apparitions. Les Chirac, Hollande, Royal, étant finalement assez loin derrière.
En 2007, les choses changent. Si Ségolène Royal se place, fort logiquement, en 2eme position avec 374 passages, la première place est écrasante : Nicolas Sarkozy avec 713 passages télé ! Presque deux passages par soir, c'est écrasant.
Allons un peu plus loin dans la réflexion. Le billet est court, mais il est aisé d'imaginer qu'au premier semestre, Sarkozy et Royal ont fait quasiment jeu égal. Et que sur les 374 passages télé de Royal, une immense majorité se sont déroulés à cette période là. Cela signifierait donc que deuxième semestre 2007, Sarkozy est passé un nombre de fois incalculable, inimaginable, écrasante, et disons le tout net, autant indécente d'insupportable. Même pour ceux, comme moi, qui ne sont visiblement pas parmi ses opposants systématiques.
Je ne suis pas un analyste politique, tout juste un citoyen qui ressent certaines choses, à l'aune de mon prisme qui est ce qu'il est, imparfait et subjectif.
J'ai voté Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle. J'en ai souvent parlé ici, c'est plus par rejet d'une candidate que par adhésion réelle d'un candidat. Aujourd'hui, même si je ne comprends pas toute sa stratégie politique, je continue à penser qu'une personnalité 'à la Bayrou' m'aurait paru mieux. Et que la "grandeur" (relative) et le sérieux d'un Fabius ou d'un Villepin aurait mieux représenté, à mon sens, ce que j'attends d'un président de la République.
Pour autant, je pense que le chapelet de connerie qui offre à Dechavanne ce jeu de mot douteux ("Comment on appelle Nicolas Sarkozy ? Nicolas Sarkommence...") est autant le fait de conseiller sans doute fumeux que celle d'une surexposition médiatique ne laissant pas la place à la respiration, au recul, mais plutôt à une accumulation incessante.
Quand certains préféraient le mystère pour ne laisser transparaitre que l'excellence, Sarkozy choisit la sur-transparence : nous offrir l'idée, le brouillon, les déchets, et là dedans on trouvera bien un produit fini, s'il n'a pas décidé d'aller de suite commencer un autre ouvrage... Là où certains préfèrent nous montrer la toile fini, Sarkozy nous montre la toile blanche, les couleurs qu'il compte y mettre dessus, les brouillons, si bien qu'on en oublie ce qu'on était venu voir. Un tableau qui ne sera probablement jamais fini.
A trop vouloir se montrer, le travail est bâclé. D'où un sentiment unaniment partagé, à droite mais aussi à gauche, chez ceux qui veulent que la France aille mieux demain : que Sarkozy arrête de sur-communiquer. Qu'il arrête d'ouvrir des chantiers improbables et toujours renouvelé.
Car nous ne sommes plus à l'époque de la campagne présidentielle où il faut une idée neuve par jour pour faire le débat et le buzz. Mais nous sommes au moment où il faut travailler. Et réussir. Parce que le prix du beurre et de la viande augmente, parce que des copains et des copines ne trouvent pas de boulot, et parce que les gens n'ont pas voté pour un président qui a des idées, mais pour un président qui travaille. Et accessoirement qui réussit.
Peut être que ce jeune médiatique sera plus efficace qu'une invocation divine pour une remontée en grâce dans les sondages : l'opinion est d'une confondante versatilité... Il n'y a qu'à voir la relative sympathique dont bénéficie aujourd'hui Jacques Chirac, alors qu'il y a peu... Soupir...
Peut être un peu de diète médiatique nous permettra d'éviter des bizarreries journalistiques aussi. J'ai acheté hier Marianne, car la "une", bien politique politi-chienne, m'a plu : le putsch que prépare Fillon ! Diantre... Pas encore lu, mais ça va me plaire ce petit thriller... Bien que je suis persuadé que François Fillon reste suffisamment humble pour éviter d'avoir les chevilles qui enflent un peu trop.
Non, ce qui m'a effaré, c'est le petit encarts en haut de la une : le "On refait le match" sans Saccomano et ses sbires, mais avec un chiffre sur-réaliste : "Royal 51% - Sarkozy 49%". Mwarff comme dirait Zgur. Ça va où bien comme hurlerait le Chaffouin...
Après ça, j'attends avec impatience le sondage pour savoir qui de Giscard ou Mitterand l'emporterait aujourd'hui, et qui de Pompidou ou de Jospin serait le meilleur président de la République pour 2012... C'est beau les cross-over politique, on dirait du Guaino.....
A part ça, il fait beau dans le Sud. Et j'aimerais bien aller courir, mais encore
une forme très incertaine... J'irai peut être marcher un peu, il fait si beau... Et je ne sais pas si je regarderai la télé. J'imagine la réponse de notre président si un conseiller lui a dit qu'un obscur lui a demandé, ou conseillé, de parler un peu moins et de travailler un peu plus...
D'accord, je me casse...
Le billet, assez court, s'intitule "Trop vu à la télé". Et donne le ton, par ces simples chiffres. D'aprés les statistiques de l'INA, la personnalité politique la plus présente en 2006 à la télévision fut le premier ministre Dominique de Villepin (nouveau chroniqueur au Grand Journal de Canal +), avec 359 apparitions. Le deuxième étant Nicolas Sarkozy, 325 apparitions. Les Chirac, Hollande, Royal, étant finalement assez loin derrière.
En 2007, les choses changent. Si Ségolène Royal se place, fort logiquement, en 2eme position avec 374 passages, la première place est écrasante : Nicolas Sarkozy avec 713 passages télé ! Presque deux passages par soir, c'est écrasant.
Allons un peu plus loin dans la réflexion. Le billet est court, mais il est aisé d'imaginer qu'au premier semestre, Sarkozy et Royal ont fait quasiment jeu égal. Et que sur les 374 passages télé de Royal, une immense majorité se sont déroulés à cette période là. Cela signifierait donc que deuxième semestre 2007, Sarkozy est passé un nombre de fois incalculable, inimaginable, écrasante, et disons le tout net, autant indécente d'insupportable. Même pour ceux, comme moi, qui ne sont visiblement pas parmi ses opposants systématiques.
Je ne suis pas un analyste politique, tout juste un citoyen qui ressent certaines choses, à l'aune de mon prisme qui est ce qu'il est, imparfait et subjectif.
J'ai voté Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle. J'en ai souvent parlé ici, c'est plus par rejet d'une candidate que par adhésion réelle d'un candidat. Aujourd'hui, même si je ne comprends pas toute sa stratégie politique, je continue à penser qu'une personnalité 'à la Bayrou' m'aurait paru mieux. Et que la "grandeur" (relative) et le sérieux d'un Fabius ou d'un Villepin aurait mieux représenté, à mon sens, ce que j'attends d'un président de la République.
Pour autant, je pense que le chapelet de connerie qui offre à Dechavanne ce jeu de mot douteux ("Comment on appelle Nicolas Sarkozy ? Nicolas Sarkommence...") est autant le fait de conseiller sans doute fumeux que celle d'une surexposition médiatique ne laissant pas la place à la respiration, au recul, mais plutôt à une accumulation incessante.
Quand certains préféraient le mystère pour ne laisser transparaitre que l'excellence, Sarkozy choisit la sur-transparence : nous offrir l'idée, le brouillon, les déchets, et là dedans on trouvera bien un produit fini, s'il n'a pas décidé d'aller de suite commencer un autre ouvrage... Là où certains préfèrent nous montrer la toile fini, Sarkozy nous montre la toile blanche, les couleurs qu'il compte y mettre dessus, les brouillons, si bien qu'on en oublie ce qu'on était venu voir. Un tableau qui ne sera probablement jamais fini.
A trop vouloir se montrer, le travail est bâclé. D'où un sentiment unaniment partagé, à droite mais aussi à gauche, chez ceux qui veulent que la France aille mieux demain : que Sarkozy arrête de sur-communiquer. Qu'il arrête d'ouvrir des chantiers improbables et toujours renouvelé.
Car nous ne sommes plus à l'époque de la campagne présidentielle où il faut une idée neuve par jour pour faire le débat et le buzz. Mais nous sommes au moment où il faut travailler. Et réussir. Parce que le prix du beurre et de la viande augmente, parce que des copains et des copines ne trouvent pas de boulot, et parce que les gens n'ont pas voté pour un président qui a des idées, mais pour un président qui travaille. Et accessoirement qui réussit.
Peut être que ce jeune médiatique sera plus efficace qu'une invocation divine pour une remontée en grâce dans les sondages : l'opinion est d'une confondante versatilité... Il n'y a qu'à voir la relative sympathique dont bénéficie aujourd'hui Jacques Chirac, alors qu'il y a peu... Soupir...
Peut être un peu de diète médiatique nous permettra d'éviter des bizarreries journalistiques aussi. J'ai acheté hier Marianne, car la "une", bien politique politi-chienne, m'a plu : le putsch que prépare Fillon ! Diantre... Pas encore lu, mais ça va me plaire ce petit thriller... Bien que je suis persuadé que François Fillon reste suffisamment humble pour éviter d'avoir les chevilles qui enflent un peu trop.
Non, ce qui m'a effaré, c'est le petit encarts en haut de la une : le "On refait le match" sans Saccomano et ses sbires, mais avec un chiffre sur-réaliste : "Royal 51% - Sarkozy 49%". Mwarff comme dirait Zgur. Ça va où bien comme hurlerait le Chaffouin...
Après ça, j'attends avec impatience le sondage pour savoir qui de Giscard ou Mitterand l'emporterait aujourd'hui, et qui de Pompidou ou de Jospin serait le meilleur président de la République pour 2012... C'est beau les cross-over politique, on dirait du Guaino.....
A part ça, il fait beau dans le Sud. Et j'aimerais bien aller courir, mais encore
une forme très incertaine... J'irai peut être marcher un peu, il fait si beau... Et je ne sais pas si je regarderai la télé. J'imagine la réponse de notre président si un conseiller lui a dit qu'un obscur lui a demandé, ou conseillé, de parler un peu moins et de travailler un peu plus...
D'accord, je me casse...
vendredi 29 février 2008
"Blue" total de fin de semaine
Cowboy Bebop était le dessin animé que je regardais en automne 2001, alors que je commençais ma carrière d'ingénieur à Marseille. J'avais parlé, sur ce blog, de ce que m'évoquait les chansons de cet animé, Rain notamment. La chanson de fin de ce dessin animé s'intitule "Blue", tout simplement. Et peut être le dernier épisode de cette série de 26 épisodes, que j'avais regardé une veille de Toussaint avec mon amie Pallas, est un des plus beaux qui m'ait été donné de voir.
Ce clip reprend parmi les derniers épisodes de cette série. J'aime cette musique. Elle est dans le ton de mes sentiments de fin de semaine. Pour un message qui n'a pas vocation ni à être heureux, ni à être optimiste, juste un peu "je me regarde le nombril" en geignant. Pas mes meilleurs billets. Mais demain, je sais que cela ira mieux.
Normalement.
Je passerai vite sur les sentiments provoquées par la haine, à son égard, de personnes que l'on a apprécié, qui était avant vos ami(e)s. Dire que certains mots, assez méchants à mon égard, me laissent indifférents, ce serait un terrible mensonge. Non, ça me touche, profondément, et ça ne me laisse pas de marbre. Ça laisse des traces.
Enfin, c'est ma faute. Peut être je me promène sur des endroits où je me sais haïs. On ne se promène pas dans les bois où y a des loups tout seul quand on se sait faible et pas capable de faire face. Ou alors sans bruit, sans rien dire. Se taire. Donc c'est bien fait pour moi, on m'avait prévenu...
Et peut être aussi ne suis je pas suffisamment cet homme de marbre indifférent que je révérais d'être : si ce que pensais les gens que j'aime de moi pouvaient ne pas me faire ces effets là, peut être aurais je progressé... Je constate que je reste toujours limité humainement parlant : ça promet pour la suite...
Petit passage sur l'horizon professionnel du moment aussi. D'un coté ce matin, retour vers le passé, un autre, avec réception de mon ancienne entreprise à une table pour enclencher un projet... J'étais de l'autre coté de la table : le client de mon ancien employeur, dont la fin de notre vie commune m'eut laissé d'autres traces bien peu agréables... Avec le summum à midi, photo du fameux directeur qui m'avait "managé par la rancune" dans le MidiLibre... Il n'était plus bien bons les calamars...
Et à cote, dans ma vie d'aujourd'hui, toujours la mise en place de cette réorganisation douloureuse qui se fait en l'absence totale de deux personnes que j'aime bien : "raison" et "bon sens". Un troisième larron s'est fait porter pale lui aussi, depuis quelques temps : c'est M. Respect... Donc maintenant, ma position, ainsi que celle d'autres de mes collègues d'infortune, victimes de la balles perdues de la réorganisation, est dans les mains de l'inter syndicale. Et lundi nous aurons une rencontre avec la Direction : bon anniversaire pour ma deuxième année professionnelle dans cet organisme, mais suis je donc condamné à toujours rencontrer des situations professionnelles difficiles ?
Il y a aussi les élections municipales. Allez, soyons honnête là encore, des moments où le stress me prend vraiment à la gorge. Je sais que je serai élu au conseil municipal (et après à moi de faire mon trou) qu'en cas de victoire de ma liste... En Janvier, j'étais un peu fataliste, peu impliqué... Et aujourd'hui ? La pression monte. Et je n'ai pas envie de ne pas être élu, tout bêtement...
Je ne suis pas naïf : je suppose qu'à l'issue du 16 Mars, il y a aura beaucoup de personne qui se sentiront sans rien, celles qui pensaient pouvoir gagner. Il y auras infiniment plus de déçus, de perdants, que d'heureux. Je connais un peu mon corps, je sais qu'il y aura des répercussions physiques (pour ça que l'on part en Corse une semaine après le deuxième tour), et déjà je commence à avoir peur de l'échec, et des conséquences d'un échec qui ne me sera pas que personnel, car on ne maitrise pas tout dans un scrutin de liste...
Quand je disais, deuxième paragraphe, que "ça promet pour la suite"... Je fais de la politique, et je ne supporte pas la pression inhérente, c'est idiot...
Enfin, il y a l'état physique, tout simplement... Quand on est malade en début de semaine, mais qu'on ne veut pas arrêter un peu, pour se reposer, se soigner, on finit par vertige et douleurs de partout. Barre froide dedans les yeux, et une seule envie : se coucher. Dormir. Beaucoup. Alors qu'il y a plein de chose à faire, pleins de trous à boucher, mais non, dormir...
Peut être que les accrochages du net, les municipales, les atermoiements professionnels, et les 40 ans surprise qui sont organisés pour un ami, ajoutent à une envie d'aller me coucher, pour un bon petit moment. C'est très possible...
C'est pour ça que j'avais envie de cracher un peu ce que j'avais dans le bide sur mon blog. C'est exhibitionniste ? Sans nul doute. C'est orienté sur mon insignifiante personne donc c'est insignifiant ? Mais nous sommes bien d'accord. Ça me fait du bien ? Même pas figurez vous...
Mais je me demande s'il existe beaucoup, en ce moment, de candidats à des élections municipales dirent qu'ils pensent et qu'ils craignent l'échec possible de dans une semaine... Et je me demande si toutes les petites déprimes de fin d'hiver qu'on peut lire ici et là commencent par "Blue", de Yoko Kanno. Et ça me permet de mettre quelques paysages locaux datant de l'automne dernier, avec des couleurs bien grises, qui me vont finalement pas si mal que ça...
Et rien que pour ça, ça valait le coup de bloggueur ce soir...
Terminons simplement par un peu d'humour. Qui me fait vraiment marrer en tous cas. Une fausse pub des Nuls. Le Zouzouk, sur Europe 1, l'émission qui passait entre 11h et 12H30 l'année de mon bac, en 1994-1995'. J'ai adoré cette émission, et cette fausse pub est un grand moment de mes années étudiantes. C'est con, ça n'a rien à voir avec le sujet, mais c'est plus léger. Hushushaia... C'est du très bon.
Si j'ai des copains de MathSup, des Carmes, à l'ECAM, qui passent sur mon blog, ils se souviendront peut être d'Hushushaia... Automne 1995', c'est si loin... Tellement plus qu'un souvenir qui irrite des gens qui me détestent... Mais c'est tellement bon.
Nous sommes tous des chbébons finalement... Et c'est tellement bien.
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