Je suis un enfant de l'automne... Aujourd'hui, il pleut. Il pleut... Et le Gard est de nouveau en vigilance orange...
Je rentre à l'instant d'une réunion de personnel à la Mairie... Le Maire est venu m'informer qu'il fallait évacuer les services, et que la Préfecture avait parlé d'une alerte vilaine et violente. Comme tous les ans...
Ce soir, le conseil constitutionnel a validé HADOPI 2. Ca devrait m'affliger. Même pas finalement... Demain sans doute.
Non, ce soir, je regarde tomber la pluie. Je me prépare à une belle soirée à descendre dans le village, comme l'année dernière... Comme en 2002, quand Aramon avait morflé, quand j'amenais de l'eau en barque aux habitants de mon village... Quand j'attendais un coup de fil amical en provenance des origines françaises du Rhône, qui jamais ne sera venu à cette époque... Septembre 2002.
Je parlerais peut être demain d'HADOPI... Ce soir, je recopie un message, un billet. Ecrit le 9 Septembre 2005... Le billet s'appelait "C'était y a 3 ans". Aujourd'hui, ça fait 7 ans déjà... Le temps passe...
Je m'en rappelle comme si c'était hier. Je le reposte tel quel.
Je rentre à l'instant d'une réunion de personnel à la Mairie... Le Maire est venu m'informer qu'il fallait évacuer les services, et que la Préfecture avait parlé d'une alerte vilaine et violente. Comme tous les ans...
Ce soir, le conseil constitutionnel a validé HADOPI 2. Ca devrait m'affliger. Même pas finalement... Demain sans doute.
Non, ce soir, je regarde tomber la pluie. Je me prépare à une belle soirée à descendre dans le village, comme l'année dernière... Comme en 2002, quand Aramon avait morflé, quand j'amenais de l'eau en barque aux habitants de mon village... Quand j'attendais un coup de fil amical en provenance des origines françaises du Rhône, qui jamais ne sera venu à cette époque... Septembre 2002.
Je parlerais peut être demain d'HADOPI... Ce soir, je recopie un message, un billet. Ecrit le 9 Septembre 2005... Le billet s'appelait "C'était y a 3 ans". Aujourd'hui, ça fait 7 ans déjà... Le temps passe...
Je m'en rappelle comme si c'était hier. Je le reposte tel quel.
Et peut être vais je boire un Aberlour sec avant la soirée qui n'annonce...
5 Septembre 2005A gauche, une photo que j'ai prise cet été. Le pont de Saint André de Roquepertuis, sur la Cèze. Là où j'apprécie aller me baigner l'été, avec des gens que j'aime bien. A droite, ce même pont il y a exactement trois ans jour pour jour. Le Gard a connu son 9 Septembre à lui. A Deux jours près, l'apocalypse était le même...
Quelques photos glanées sur Internet, qui me rappelle les images que j'avais vu, le weekend d'aprés. On avait l'impression qu'une guerre avait eu lieu. Dessous, une image d'une ruine à Remoulins, le village qui acceuille le grand et puissant Pont du Gard. Ce dernier est resté fort et droit, alors que toutes les maisons aux alentours étaient détruites, dévastées par les torrents de cette petite riviere qui donne au département son nom. le Gardon était déchainé, comme la Cèze, comme le Vidourle à Sommière.
Comme le Rhône à Aramon aussi... Je n'oublierai jamais le geste du Maire de mon village qui a ouvert les appartements municipaux à des réfugiés d'Aramon. Je n'oublierai jamais non plus les images que j'ai vu là bas, d'une Digue qui explose sous la force du courant.
Enfin, je n'oublierai jamais que la veille, j'étais en train de boire un whisky glace avec mon ami futur prof de math, à Roquemaure... Pour y rester toute la nuit. Ma ZX de l'époque a bu de l'eau juqu'au dessous des sieges, épargnant seulement, de quelques millimetres, mon chargeur de CD. Par contre, mon Atlas de carte routiere garde aujourd'hui quelques stygmates de cette drole de nuit qui m'a vu faire des digues de sables pour éviter que le garage et la cuisine de mes amis Roquemaurois s'innondent.
Je n'oublierai jamais que je me suis promené, dans mon village, en barque. A distribuer des bouteilles d'eau potables à des familles qui trouvaient refuges au premier étage de leurs maisons. Je n'oublierai jamais ce coup de rame donné dans un pare-brise d'une voiture engloutie sous les eaux. Je n'oublierai jamais ces images de cette pluie qui ne cesse de tomber, comme si le Poséidon de SaintSeiya voulait vraiment voler à Athéna la surface de la terre.
C'était il y a trois ans.
Personnellement, ce que je n'oublie pas non plus, c'est les appels téléphoniques d'amitiés que j'ai reçu. De Gien, de Lyon, de Lorraine, de la Rue des Bons Enfants... Se dire que finalement, on est pas seul, et malgré tout des gens pensent à vous. Des amies, des amis... Je n'oublierai pas non plus que j'étais triste à cette époque là... Notamment de voir que tous nos petits problemes idiots, banaux, risibles, ne sont que peu de choses face à la vie et la mort, et face à la nature quand vraiment elle veut nous rappeler sa puissance...
Hier, il a plu à torrents. Et aujourd'hui, le temps est estival et ensolleillé. Peut être est ce pour ça que je ne regarde jamais la météo, et que je me fous de ces prévisions...
Quelques photos glanées sur Internet, qui me rappelle les images que j'avais vu, le weekend d'aprés. On avait l'impression qu'une guerre avait eu lieu. Dessous, une image d'une ruine à Remoulins, le village qui acceuille le grand et puissant Pont du Gard. Ce dernier est resté fort et droit, alors que toutes les maisons aux alentours étaient détruites, dévastées par les torrents de cette petite riviere qui donne au département son nom. le Gardon était déchainé, comme la Cèze, comme le Vidourle à Sommière.
Comme le Rhône à Aramon aussi... Je n'oublierai jamais le geste du Maire de mon village qui a ouvert les appartements municipaux à des réfugiés d'Aramon. Je n'oublierai jamais non plus les images que j'ai vu là bas, d'une Digue qui explose sous la force du courant.
Enfin, je n'oublierai jamais que la veille, j'étais en train de boire un whisky glace avec mon ami futur prof de math, à Roquemaure... Pour y rester toute la nuit. Ma ZX de l'époque a bu de l'eau juqu'au dessous des sieges, épargnant seulement, de quelques millimetres, mon chargeur de CD. Par contre, mon Atlas de carte routiere garde aujourd'hui quelques stygmates de cette drole de nuit qui m'a vu faire des digues de sables pour éviter que le garage et la cuisine de mes amis Roquemaurois s'innondent.
Je n'oublierai jamais que je me suis promené, dans mon village, en barque. A distribuer des bouteilles d'eau potables à des familles qui trouvaient refuges au premier étage de leurs maisons. Je n'oublierai jamais ce coup de rame donné dans un pare-brise d'une voiture engloutie sous les eaux. Je n'oublierai jamais ces images de cette pluie qui ne cesse de tomber, comme si le Poséidon de SaintSeiya voulait vraiment voler à Athéna la surface de la terre.
C'était il y a trois ans.
Personnellement, ce que je n'oublie pas non plus, c'est les appels téléphoniques d'amitiés que j'ai reçu. De Gien, de Lyon, de Lorraine, de la Rue des Bons Enfants... Se dire que finalement, on est pas seul, et malgré tout des gens pensent à vous. Des amies, des amis... Je n'oublierai pas non plus que j'étais triste à cette époque là... Notamment de voir que tous nos petits problemes idiots, banaux, risibles, ne sont que peu de choses face à la vie et la mort, et face à la nature quand vraiment elle veut nous rappeler sa puissance...
Hier, il a plu à torrents. Et aujourd'hui, le temps est estival et ensolleillé. Peut être est ce pour ça que je ne regarde jamais la météo, et que je me fous de ces prévisions...